[Chaü An 6

Saluer une supérieur

Andraha, Metheriël Feanör - Caserne de la garde Céleste

Chaü An 6, deuxième jour de la première décade, troisième lune.

L’air était pesant dans la demeure faite de terre séchée et de pille pour le toit. Suffoquant même en y repensant. La journée venait de s’entamer sous un nouveau ciel bleu. Bien rare de ne pas le rencontrer en période estivale. Se levant avec précaution, la grossesse devait bientôt se terminait, encore quelques décades tout au plus. L’angoisse montait d’un cran, des questions se posaient sur l’éducation de ce jeune bébé, seul avec sa mère, ayant eu un père décédé avant de le connaitre. Le général de Ciend pourrait l’apercevoir de l’Ether. Malheureusement, la guerre était poche, Andraha essayait de trouver des personnes pour le garder, si jamais elle était appelée aux fronts. Néanmoins, il était difficile de faire confiance pour une telle tâche. Beaucoup lui avaient conseillé une nourrice, réputée, mais elle n’avait encore eu le temps d’aller la voir pour la connaitre davantage, l’armée passant en priorité.

L’habillage fut rapide, une simple robe de couleur gris perle, accompagné avec une ceinture argenté au-dessus de son ventre bombé. Ses cheveux furent attachés rapidement en un chignon grossier, certaines mèches n’étant pas prises dans l’élastique qui maintenait le tout en place. Soupirant, elle n’avait guère la patience de recommencer, puis prit son arc et son carquois avant d’enfiler une cape des mêmes couleurs, avec un liseré rose sur le bord de la capuche. Un dernier coup d’œil dans son miroir mural posé près du paravent, et elle sortit de sa demeure, tout en prenant soin de fermer la porte à clé. Un rapide coup d’œil à droite puis à gauche lui indiquèrent qu’aucun charrette se trouvait là.

Remontant l’avenue principale, l’ange était décidé de rencontrer cette nouvelle femme à la tête de l’armée de la garde Céleste, la pauvre avait bien fort à faire avec un tel souverain et toutes les manipulations qu’il faisait subir à ses proches. Néanmoins, quelque chose lui disait qu’un drame allait bientôt se produire, changeant ainsi quelques personnes au gouvernement. Depuis peu le peuple était mécontent de ce souverain prenant soi-disant trop d’imports aux paysans qui vivaient gracieusement des échanges commerciaux. L’ange haussa les épaules pour se répondre à elle-même, continua son chemin, montant d’une passerelle encore pour se joindre au seul bâtiment accolé au palais de sa Majesté, qui n’avait pas fait d’apparition depuis un petit moment.

Ne sachant que dire ou faire, elle baissa son capuchon, laissant ses cheveux à l’air libre tout en montant les marches pour passer la porte centrale. L’intérieur était plus luxueux que la caserne de l’armée de Ciend. Néanmoins, le positionnement des salles semblaient lui ressembler, ainsi elle trouva facilement, en évitant tout homme pour les questions, le bureau de la jeune dame, un coup rapide à la porte pour annoncer son arrivé et l’ange se permit d’ouvrir la porte, ayant pris des mauvaises habitudes avec l’ancien général de Ciend.

« Madame, excusez-moi de vous importuner et de ne point avoir signalé que je souhaitais vous voir. Mais j’aurai aimé faire plus ample connaissance, puisque nous serons amenées dans un futur proche à travailler en étroite collaboration. »

L’archère s’approcha alors tout en retirant sa cape, laissant apercevoir ses formes de femme portant la vie. Elle avait le visage rempli de gaité, le petit dormait encore et n’avait point commencé à frapper frénétiquement son ventre à chaque parole qu’il n’appréciait pas.

« Je me présente, Andraha Seme, officier du corps aérien de l’armée de Ciend, j’ai eu la chance d’avoir connu votre prédécesseur suite à une rencontre dans notre caserne, pour discuter de points politiques sur le futur de notre nation. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une guerre approche et j’aimerai partager avec vous quelques points sur notre souverain et une certaine stratégie à adopter si vous êtes déployés pour nous venir en aide face à la garde d’élite de Pyroung. »

L’officier na regardait alors, gênée d’être ainsi dans son bureau, souvent elle oubliait les protocoles n’étant qu’une broutille dans ses habitudes.

Tu te réveilles lentement, et sortant d'une nuit sans rêve tu t'étires longuement avant de repousser la couverture qui recouvre ton corps entièrement nu. Tu as chaud malgré l'air frais qui se faufile dans ta chambre. Jetant un léger coup d’œil à ce qui est dehors, tu remarques que le soleil n'est pas très apparent. Il est donc assez tôt, tu pourrais te recoucher et dormir un peu plus. Mais non, tu préfères te lever. Quelques minutes plus tard, tu es devant ton petit déjeuner mais tu n'as pas très faim avec la chaleur qu'il fait chez toi. Tu pars finalement sous la douche, et tu t'habilles rapidement pour aller au palace. Et oui, tu as du travail et les rapports s'accumulent sur ton bureau. Cela ne fait peut-être pas si longtemps que tu es l'Ainé, mais tu as des responsabilités et tu dois accomplir ta tâche avec honneur et sérieux. C'est donc pour cela que tu t'es retrouvée dans ton bureau, une plus tard, à éplucher chaque rapport fait par tes camarades.

Scritch scritch scritch...
C'était le son de la plume que je tenais dans ma main. J'écrivais moi aussi un rapport sur une mission de routine faite hier. Mais je n'avais pas vraiment la tête à ça. La chaleur dans la pièce était étouffante, la sueur coulait sur mon front pour terminer sur mon mouchoir préféré. Et puis il n'y avait pas que ça. Je songeais à Maloreï qui s’abîmait l'âme. Mon ami restait seul à broyer du noir, sans vouloir l'aide de qui que ce soit et je songeais sérieusement à lui rendre visite pour lui botter les fesses. Un sourire éclaira mon visage quelques secondes avant de soudainement reprendre mon sérieux pour me concentrer sur mon rapport. Hélas, quelqu'un frappa à la porte et n'attendit pas ma réponse pour entrer. La femme qui venait de pénétrer dans mon bureau m'était familière, mais de vue seulement. Non n'avions pas eu l'occasion de nous présenter et apparemment, c'était le bon moment. Je ne tins pas compte du fait qu'elle pénétrait ici sans gêne et malgré ses excuses, je haussais un sourcil perplexe. Finalement je la laissais s'installer, non sans regarder avec un léger sourire son ventre bien rond de femme enceinte. Puis je penchais légèrement la tête, amusée de la voir se poser ainsi sur mon bureau avant de reprendre mon sérieux. Je la laissais donc se présenter et démarrer sérieusement tout en songeant que dans sa situation, cela devait être délicat pour partir en mission. Je me détendis – je n'avais pas besoin d'être aussi tendue devant l'officier.

« Ne soyez pas si formelle Andraha, nous ne sommes pas en plein Conseil. » fis-je pour la détendre elle aussi avant de reprendre plus calmement encore. « Avant de partager quelques informations, que diriez-vous de nous installer sur le canapé ? Avec une petite tisane que j'ai préparé évidemment. Et bien sûr, pas question que vous refusiez. » Je me levais pour me diriger vers le grand canapé bien confortable à la gauche de mon bureau. Une petite table basse se trouvait devant et je me suis mise à préparer les tasses pour ma tisane maison. Rien de meilleur pour le corps qu'une délicieuse tisane à base de plantes médicinales. J'invitais donc l'officier à venir s'asseoir avec moi. « ça sera mieux que mon bureau » fis-je en rigolant. Puis je lui tendis une tasse.

Saluer une supérieur

Andraha, Metheriël Feanör - Caserne de la garde Céleste

L’ange rougit aux paroles de sa supérieur, car même si elle n’appartenait point à la garde d’élite en quelque sorte, il était possible que l’Ainé prenne la tête de l’armée générale en cas de perte sur le champ de bataille du général de cette dernière. En temps de guerre tout pouvait arriver, ainsi, c’était sa raison aussi de sa venue, la connaitre, s’entretenir du point de vue stratégique, entendre ses avis, partager un agréable moment, loin du travail. Gênée de devoir se relever, pour se joindre à la jeune femme sur le canapé, elle ne le montra guère, ayant l’habitude d’obéir à des personnes qu’elle appréciait, bien que ses exploits et son nom n’étaient que les seuls paramètres pour le moment, l’ange espérait que d’autres se rajoutent au fil de cette discussion. Prenant place aux côtés de l’humaine, elle lui adressa un franc sourire, avant de porter une main sur son ventre pour le caresser doucement, le petit commencer à bouger, espérant qu’il se calme rapidement pour ne point gâcher ce rendez-vous. Prenant la tasse tendue, elle posa ses lèvres dans le breuvage, il était excellent. Prenant alors la parole, elle commença par quelques questions.

« En changeant de sujet, vous m’excuserez de mon indiscrétion, mais je n’ai jamais ouï dire de votre ascension à ce poste précis. Pourquoi vouloir devenir Ainé ? Pourquoi avoir choisi la garde Céleste plutôt que l’armée classique ? Vous n’êtes pas non plus sans savoir que le général de Ciend, enfin l’ancien est décédé il y a peu, changeant ainsi de personne. Le connaissez-vous ? »

Andraha prit quelques gorgées supplémentaires pour garder son calme dans son excitation palpable. Regardant avec attention l’humaine, elle la dévisagea presque impoliment. Cette dernière avait des courbes généreuses, une belle femme, cela l’étonnait presque de ne pas la voir marier, mais cela ne devait arriver comme question dans la bouche de la jeune ange, presque redevenue adolescente avec ses manières d’une paysanne sans éducation de la politesse et des manières. Cette remarque la fit rigoler seule, elle manqua de s’étrangler avec le tisane. Une fraction de seconde à peine venait de s’écouler depuis ses dernières paroles.

« Je suis maladroite quand je m’y mets. Mais j’aurai d’autres questions, désolé d’ailleurs de vous assaillir sans vous laisser le temps de répondre. Comment vous positionnez-vous par rapport à Drew ? Serez-vous prêt à le trahir niveau ordre pour éviter des pertes inutiles en cas de guerre ? »

Bien sûr, Andraha avait une idée derrière la tête, l’éloigner le plus possible de Charmon en cas de guerre pour éviter un affrontement entre Calion et l’armée de Ciend.

Je n'avais pas pour habitude d'être aimable avec mon entourage, mais la femme qui se tenait près de moi sur le canapé était enceinte, et pour éviter tout stress potentiel, je lui avais proposé gentiment de boire un thé avec moi. Certains pourraient penser que je suis une femme trop froide, mais avouons le, ce monde avait besoin que chaque chose soit faite avec une forte poigne. En tant qu'Ainé, je ne devais pas faillir à cette tâche. Mais en tant que femme... Je n'étais pas si différente. Un peu plus souple et amusante peut-être...
Nous sirotions donc ma petite préparation quand Andraha commença à me poser quelques questions qu'on aurait pu trouver indiscrètes. Mais il était aussi vrai que certains détails n'étaient connus que de moi-même et du conseil, ainsi évidemment que de mon cher ami Maloreï. J'ai donc bu une deuxième gorgée de la tisane avant de lui répondre mais pour je ne sais quelle raison, Andraha faillit s'étouffer. Inutile de dire que la panique ne se lisait pas dans mes yeux. Je la laissais reprendre le contrôle puis je faillis m'étouffer à mon tour avec ma tisane. Pendant quelques secondes, j'ai fixé l'officier d'un air un peu perplexe avant de poser ma tasse, sérieuse comme tout.

« On va commencer tranquillement, je vais répondre à toutes vos questions. »

Je me suis levée pour faire quelques pas dans la pièce.

« Sachez d'abord, que comme beaucoup de monde, j'ai été surprise qu'on me choisisse pour être l'Ainé. Les membres du Conseil n'ont pas été très contents d'ailleurs. Je me souviens très bien de cette journée. Maloreï n'arrêtait pas de faire des éloges à mon sujet, que je serais aussi sérieuse et loyale que lui, que je saurais commander les troupes si besoin. Chaque argument, il avait donné des exemples. J'avais rougi à chaque fois mais... Lui avait besoin de repos et de faire son deuil. Et il avait besoin d'une personne de confiance à sa place. Nous sommes amis depuis quelques années déjà, mais savoir qu'il me recommandait... ça m'a rendu fière. Bref, c'est comme ça que je suis devenue l'Ainé. Ce n'était pas mon rêve évidemment, je l'avais déjà réalisé : être chevalier ! Mais passons. »

Je m'arrêtais quelques instants, apparaissant devant la fenêtre.

« En ce qui concerne l'ancien Général, hélas je ne le connaissais que très peu. Je l'ai croisé quelques fois à des réunions mais sans plus. »

Je n'allais pas m'étaler sur le sujet, l'erreur de ne pas avoir fait sa connaissance avait me ronger un peu. J'avais entendu pas mal de choses sur cet homme, mais je n'ai jamais pu en savoir plus. Soupirant, je suis revenue sur le canapé, proposant de nouveau un peu de tisane à Andraha.

« Ce n'est pas grave. Pour être franche, je n'aime pas le roi. Il y a quelque chose chez lui qui m'a toujours déplu et la sensation qu'il prépare quelque chose de louche ne cesse de m'assaillir chaque fois que je le vois. Sa façon de se comporter avec le peuple m'énerve au plus haut point mais je ne peux rien faire. Par contre, malgré les risques je désobéirais sans hésiter si nous pouvons éviter les pertes inutiles. Mais dites-moi, que cherchez-vous à savoir au juste ? »

Comme à mon habitude, j'avais été franche et directe. Mentir en ce moment n'était pas une nécessité mais toutes ces questions me rendaient... méfiante.

« Et vous, puisque nous en parlons ? Que pensez-vous de notre monarque ? »

On aurait pu croire à une question piège, mais je savais distinguer le vrai du faux. A moins d'avoir devant moi une femme douée pour les mensonges. Puis je regardais son ventre bien rond. Si la guerre venait à éclater, que fera-t-elle ? Je voulais poser la question, mais peut-être qu'Andraha avait déjà une idée. Je m'abstins donc.

Saluer une supérieur

Andraha, Metheriël Feanör - Caserne de la garde Céleste

Andraha sérieuse, la regarde doucement dans les yeux quand cette dernière se lève. Elle est excité telle une enfant et à la fois très professionnelle. Néanmoins, une peur reste au fond d’elle. Drew avait voulu la voir, mais elle n’avait pas eu le courage d’y aller. Malheureusement… Ou non. Tout dépendait du point de vue en réalité. Pourtant, elle aurait aimé connaitre le sujet de cet entretien expéditif qu’il souhaitait la journée dernière. La situation ne se prêtait pas à ce genre de réflexion, d’elle-même, elle s’éclaircit la gorge, comme si elle comptait prendre immédiatement la parole et se mit plus à l’aise dans son assisse. Son ventre apparait alors très nettement, attentive, et alerte, l’officier écoute attentivement la jeune femme, elle allait enfin répondre à ses questions ce qui la fit frissonner, elle avait légèrement peur de sa réaction concernant ses dernières questions.

Digne d’un orateur, cette pensée fait sourire l’ange tandis qu’elle écoute attentivement la montée en puissance de cette femme. Elle avait tout pour réussir songea-t-elle une fois de plus, en se caressant doucement le menton, un tic qui lui venait de temps à autre. Ravie de la voir aussi haut gradé, elle ne dit mot pour l’interrompre ni pour en savoir davantage. Si le Conseil l’a choisi, c’est pour ses compétences replongea-t-elle pour sa propre conscience… Elle ne savait que trop penser du Conseil et de ses choix, parfois, l’officier les trouvait foncièrement mauvais comme lorsque Drew a choisi ou le Conseil, de mettre un nouvel homme à la tête de l’armée de Ciend. Cette idée la fit grimacer, cependant, le son de la voix de son interlocutrice la ramena dans la réalité. Une phrase l’interloqua. Ainsi, elle connaissait peu Jeb, remarquable quand on connait l’oiseau. Elle sourit même avant de poser sa tasse et de la regarder dans sa gestuelle. C’était une belle femme, dans la fleur de l’âge.

Son sourire s’éclaircit un peu plus avec le reste de ses réponses. L’ange était au paradis à présent. Elle pouvait peut-être compté sur cette jeune femme pour lui exposer son plan sans rentrer pertinemment dans les détails, mais avant tout, elle se tourna vers son interlocutrice.

« L’ancien général était un grand homme, fort malheureusement que ce dernier nous ait quitté… Presque en même temps que l’Ainé. Est-ce une coïncidence ? »

Elle n’attendait pas réellement de réponse puisqu’elle savait son ancien amant malade et que cette dernière l’emporterait un jour ou l’autre. Mais au fond de son âme, Andraha espérait que cela n’était pas le cas pour se venger sur quelqu’un et déchainer sa colère qui l’envahissait un peu plus chaque jour.

« Le roi parait mauvais, mais au fond, quelque chose m’attire chez cet homme, peut-être le cote calculateur. En soit, nous n’avons pas réellement à nous plaindre, les paysans ne sont pas affamés et sans travail, nous non plus à vrai dire. Puis… Cela me rassure si jamais la guerre venait à éclater, je le sais bon stratège pour protéger la capitale et notre contrée. A vrai dire, même si je ne l’apprécie pas à première vue, ce n’est pas un piètre dirigeant comme Elia. »

C’était le pic qui sortait seule de sa bouche, son filtre n’avait pas été mis correctement. Elle se pinça la lèvre inférieur. Andraha ne connaissait pas les aprioris de sa compagne sur les autres nations. Ses paroles étaient peut-être déplacées, néanmoins, elle parlait franchement et s’en excusa nullement. Revenant à la discussion initiale, l’ange sourit alors.

« Je cherche à vous connaitre à première vue, mais aussi à savoir si vous serez une bonne alliée pour des temps plus sombres. A vrai dire, je n’ai jamais parlé de cela avec une tierce personne que ma conscience, mais je vous dois bien la vérité. Même si cette dernière peut conduire à ma démission pure et simple. »

Andraha inspira alors fortement, plongeant son regard dans les yeux de la jeune femme, elle avait peur, mais se lança comme une grande.

« La guerre ne me fait guère peur, j’ai envie de montrer mes compétences, même si cela parait d’une puérilité complète, mais j’assume parfaitement, comme ses paroles qui vont arriver. Oshury est une menace pour tous, pourtant les personnes qui nous envahiront… Ne le sont absolument pas, ils cherchent une certaine indépendance vis-à-vis de la reine qui devra… Périr très certainement dans ce combat. Néanmoins, je sais que Drew a conclu un accord avec Seda, une alliance militaire, il ira donc protéger la contrée de Charmon en cas d’attaque. Mais je ne peux pas lui obéir sur ce point, je ne peux pas combattre nos ennemis de front… Le général de l’armée d’Oshury sera là, la reine sans protection, et ce dernier est mon amant. Cela doit vous paraitre ridicule, mais le voir mourir sous mes yeux alors que mon fiancé est décédé il y a peu… J’aurai le cœur brisé à jamais. »

Sa voix se brisa sur la fin de la phrase, une larme perla, Andraha était sincère, un poids vint de se retirer de sa poitrine. Elle se sentit alors plus légère et essaya de sourire.

« Que devez-vous penser de ma personne à l’heure actuelle ? Je ne suis pas ainsi d’habitude. Vous m’intimidez un peu aussi, il faut bien l’avouer. J’ai une dernière question. Où est la reine en ce moment-même ? Cela fait longtemps que je ne l’ai pas vu flâner près des boutiques luxueuses qui bordent les riches quartiers. »

Cependant, l'ange n'eut ses réponses car une personne vint s'introduire dans le bureau, exigeant la présence immédiate de son interlocutrice.