Vaarg Makavell est né il y a 110 ans. 40 années d’existences humaines. Commençons par ses 40 premières décennies. Sa famille, est originaire du sud du royaume. Une petite maison noble, sans importance aucune, suivant toujours le bon côté, suivant son souverain. Certains bourgeois de la capitale étaient certainement plus riches que cette famille. Mais il fut une époque, où Karl Makavell perdit sa virilité lors d’une chasse. Laissant pour seul descendant à la famille millénaire Vaargnis Makavell. Cela arrive dans de nombreuses familles. Ce genre de problème, ne signe jamais la fin d’une dynastie.
Mais les maladies causèrent de nombreuses pertes à la famille, notamment Madame Makavell, laissant Vaarg unique hériter possible ; cousins, et autres prétendants étant tous morts. Il arriva ce qui devait arriver. Karl Makavell mourut. Sa mort fut notamment très particulière. Et c’est d’ailleurs là que commence réellement l’histoire de notre Seigneur Vaargnis Makavell.
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Karl. Karl. Karl. Un prénom, celui de mon triste géniteur. Cela revenait dans mes oreilles. Mes mains rougeâtres hurlaient. Quelques heures. Il me restait quelques heures avant que le jour se lève et qu’on retrouve le cadavre. Comme toujours Karl était sorti du lit dans le but de chercher à boire. Quand il me vit sa réaction ne pouvait que me pousser à atteindre mon but. Il me traita de merde. De merde. Lui qui du haut de son cheval fit crever le cerf qui l’eu fit sodomite. Mon sang ne fit qu’un tour. Je pus m’apercevoir qu’une veine à son cou semblait attendre le couteau de cuisine que je tenais. Le temps semblait se ralentir. Je voyais devant mes yeux un schéma parfait de ce que je devais faire. Je donne un coup de poing dans le thorax. Coupant ainsi la respiration quelques secondes et la capacité d’hurler. J’enchaine ensuite avec un léger enfoncement de la lame dans la gorge de l’individu afin de lui couper pour de bon toute possibilité de demander de l’aide. Je le plaque ensuite sur le mur, contre une tapisserie d’une niaiserie enfantine. J’utilisais par la suite le couteau dans le but d’ouvrir entièrement le torse du géniteur. C’est alors qu’à peine la vision me frôla l’esprit que tout sembla revenir en arrière. J’avais tout visionné, et je savais quoi faire. Il me demandait ce que je faisais a ainsi regardé le vide. Et j’enfonçais simplement l’arme au plus profond de sa gorge. Evitant ainsi une longue et sanglante tuerie. Je me découvrais une sorte de don.
J’héritais donc du titre. Le temps passait. Après une jeunesse fastueuse et pleine de luxure venait enfin le temps du sérieux. J’étudiais. Je vidais toutes les bibliothèques de ma seigneurie afin d’étendre mon savoir. Je partais dans la quête infinie de la connaissance, celle-ci permettait de suivre de nombreuses voix. Mais je pris un choix important. C’est vers mes 35 ans que je partis pour la capitale. Douce Flacon. C’est là-bas que ma quête touchait à sa fin. J’allais mourir, tel avait été mon but. La mort. Je me la donnais. J’avais pris les mesures nécessaires pour organiser mon retour sous une autre forme.
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Pourquoi la mort ? Parce qu’elle est un passage. Une avancé, un progrès. Le suicide devient donc par définition une amélioration de soit même volontaire. Ensuite pourquoi choisir spécialement la forme de fantôme ? Simplement car c’est la seule suite à ma disposition. Ce n’est pas comme si les rituels noirs y’en avait partout.
Lorsque je sortie de nuage noir de la mort, tout me sembla trop. Trop vivant, trop électrique. Tout semblait aller si vite. Trop vite. Trop fort. Tout était trop.
Je disparue pendant une année. Une très longue année. Une année pendant laquelle je me cherchais, je cherchais ce que j’étais devenue. Une très longue vie s’ouvrait désormais à moi.
Un monde neuf s’ouvrait à moi, comme une catin s’ouvre à son client. J’avais payé le prix fort, pour pouvoir jouir de ce monde.
Je refis donc surface en fréquentant la cour du roi. Essayant par tous les moyens de me faire bien voir du Conseiller principale. Mes efforts furent récompensés très vite. Je profitais rapidement du poste de Conseiller aux finances. Prouvant ainsi mes qualités, pendant cette période, les banquiers moururent plus facilement où se trouvaient très généreux avec les comptes de la couronne. Quel hasard étrange.
Mais j’avais plus d’ambition que de n’être qu’un sous conseiller. C’est ainsi que j’accédais au bout de 9 ans de dur labeurs au prestigieux poste de conseiller aux affaires étrangères. Je me retrouvais charger de la diplomatie du royaume. Je pouvais enfin influencer. J’avais un rôle important, qui me permis entre autres de me faire un nom auprès des souverains étrangers.
Je gardais ainsi le poste pendant 20 ans. Mais arriva un soir qui une fois de plus changea ma destinée. Aide-toi et Ciend t’aidera ! Je me suis donc aider. J’arrivais suivit de quelques hommes de confiance dans les appartements du premier conseiller royal. Je me souviendrais toujours de cette phrase :
« - Lève-toi. Habille-toi. Tu es mort. »
Celui-ci suivit avec un regard apeuré. Il nous suivit dans une petite ruelle ou je pus enfoncer mon arme dans son cœur, laissant ainsi le deuxième homme mort dans une ruelle sombre des bas quartiers. Triste pour un glorieux personnage ! Je ferais attention à ne pas finir ainsi…
Nous avons d’ailleurs prit nos disposition en cachant mon corps dans des ruines, lui créant un tombeau de roche. Hélas, je ne fus pas prit. Le poste que je convoitais restait toujours et encore éloigné. J’avais choisis comme ambition de devenir le conseiller, simplement car c’était surement le poste de l’ombre qui donnait le plus de pouvoir, et n’est-ce pas ce que chaque homme veut ? Le pouvoir ? Puis quel meilleurs moyen de servir sa grande Nation ?
Je revenais aux finances. Et cela dura. Tellement de temps. Je connaissais pourtant tout mieux que ses petits nouveaux, ses vieux nobles aigris. Mais moi ! Moi ! Je ne venais que de la petite noblesse. Celle est qui est bon à tenir le peuple par la faim. Pas celle qui devrait choisir le destin du royaume ? Mais je leur prouvais ! Ils tombent comme des mouches ses prétendants ! Et ce vieux roi ? Cet incapable ? Trop aigris pour comprendre quoi que ce soit à la politique ! Rien ! Le temps passait et je réglais tout pour toute cette bande de consanguins. Ils me devaient tous leur travail. Et je finissais toujours par leur reprendre. J’allais de poste en poste.
Mais après une marche du désert quelque chose arriva. La très sainte heure. Je vis un homme. Un simple homme.
J’avais vus son parcours. C’est avec un intérêt certain que je découvrais peu à peu la face du personnage. Un personnage qui avait eu tous les éléments de réussites dans son camp. Drew Dograg. Tandis que toute la caste de vieux baveux le rejetait pour ses origines j’entrevoyais en lui quelque chose d’important. Comme un sort divin.
Et c’est ici un passage très important qui conclut l’histoire de ma vie.
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J’entrais dans la chambre. Je m’étais assuré que nous serions seuls pour un moment. Le couronnement venait juste d’avoir lieu. Le moment était parfait, l’homme était parfait. Enfin cette vielle dynastie prenait fin pour laisser place a du sang jeune ! Une jeune personne qui était totalement isolé pour le moment… Drew était le candidat de rêve pour que mon ambition arrive à terme.
Je ne pus m’empêcher de regarder cet homme. Perdant ainsi de précieuses secondes, un homme grand, imposant même. Ses cheveux étaient aussi sombres que devait être la noirceur de son âme. J’en fus presque impressionné.
« Majesté ? »
L’individu se retourna, me toisant d’un air sévère. Non pas comme un roi, mais comme un percepteur juge un de ses élèves.
« Quoi ? »
Je fixais mon regard vide sur le siens. J’allais peut-être enfin avoir ce que je voulais, peut-être. Je passais ma main droite le long d’un des meubles de la pièce, depuis que j’étais mort rien n’avais de gout, de substance, de chaleur.
« Votre ascension est très récente et par conséquent, en tant que… noble de votre cour je souhaitais vous… apporter mon soutien. »
Nous nous regardions ainsi quelques secondes. Puis au bout d’un moment il leva un sourcil, et se retourna, continuant sa besogne. C’est environs quelques minutes plus tard qu’il se retourna de nouveau en me regardant avec un air d’incompréhension.
« Qu’est-ce tu fais encore là ?! »
Je ravalais ma salive, et dressa un petit sourire au jeune roi. L’abjecte grimace disparue aussi vite qu’elle s’était formée. Je me rapprochais de mon seigneur. Je pouvais désormais sentir la puissance de sa présence. J’en riais intérieurement.
« Je viens généreusement vous aider. »
Je crois qu’à ce moment de la colère passa dans son regard. Il s’approcha de quelques pas, si bien que je pouvais sentir son souffle. Peut-être était-il chaud ? Je n’en savais rien. Je ne sais pas vraiment ce qui le retenait, mais je voyais clairement les veines de ses mains, signe de contraction.
« Est-ce si compliqué d'obéir à un de mes ordres ? Sortez donc de cette pièce avant que le cachot soit votre nouvelle maison ! »
Aussi étrange que cela pus lui paraître je restais. Je ne bougeais pas. Capacité du à ma forme morte, c’est que je pouvais ne pas bouger. Ne réellement pas bouger, tel un mort. La froideur sentimentale de mon être choque et repousse la plus part des personnes. Mais le roi n’en faisait rien. Son regard était simplement énervé.
« Vous avez besoin de moi. » Je ne suis laissait pas le loisir de répliquer physiquement ou oralement.
« Vous venez tout juste d’être roi. Et vous n’êtes pas très populaire. Comment comptez-vous trier vos alliés ? Vos amis ? Ce genre d’échiquier intérieur est bien ennuyeux, n’est-ce pas ? Devoir faire ce genre de besogne est dur quand on n’y est pas habitué et quand on ne connait pas par cœur les gens qui nous entourent. Je suis Vaarg Makavell, votre nouveau conseiller. Et je vais faire tout cela pour vous. J’ai la liste de tous ceux qui vous sont défavorable et qui occupe des postes bien trop importants pour leurs idées. Bien que je ne sois pas homme à juger les idées. »
Je laissais quelques secondes de pause. Non pas pour reprendre mon souffle, vus que je n’en ait pas. Mais pour laisser mon interlocuteur répondre.
« Il n'y a rien d'ennuyeux là-dedans, au contraire, c'est tout l'amusement que je tire de la couronne, joué, manipuler, calculé. Mais puisque vous me paraissez être quelqu'un de tenace... J'aurai certainement besoin de personne comme vous pour maintenir le conseil en place et le présider lorsque des obligations me retiendront ailleurs. Néanmoins, avant cela ma confiance ne vous est encore point donnée, comme dit, il y des gens défavorables à ma personne partout dans ce palais." Il eut un ricanement avant de reprendre. "Cependant, pourquoi vous plus qu'un autre après tout, vous êtes tenace mais surement pas le seul ?»
J’avoue que cette réponse me déçus. Je le confesse. Mais je ne manquais pas de repartis.
« Parce que je sais quel type d’homme vous êtes. Je devine le sort de ceux qui ne vous suivent pas. Et je sais que vous êtes l’unique parti gagnant possible dans cette partie. Et dans toutes autres parties aussi. »
Il se retourna de nouveau, je crus percevoir un léger rire.
« Que faites-vous encore ici, j'ai de la visite qui m'attend, allez donc quérir vos belles paroles envoutantes auprès des vôtres à présent»
Je l’étais. Je le suis. Le Conseiller de sa Majesté.
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« Le travail d’Adrietha fut convenable. En quelques sortes. Ce travail permettait une stabilité. Mais stabilité est bonne pour la masse populaire. Elle fut surement une sainte personne pour beaucoup. Mais très peu pour moi, certes le respect que j’éprouve pour son travail est réel, mais je ne l’aime pas. Non. Une Nation, grande, puissante, réelle, forte a besoin d’instabilité pour assouvir ses besoins héréditaires. Et je crois que la mort d’Elros ainsi que la disparition d’Adrietha est un pas de plus vers l’instabilité. Et ce seras le vrais début du jeu, jeu dans lequel je devrais sortir vainqueur ou mourir.