« En des temps immémoriaux, la magie flottait dans le vide sous forme de particules. Des nuages entiers, ondulant dans le néant de l’espace, née des différents cycles de la vie d'une étoile. A chaque étoile ses particules de magie et l'univers est vaste, autant vous dire que les possibilités sont infinies. »

Ainsi furent les paroles d'un vieux fou qui mendiait son pain aux passants d'un carrefour d'Orsin. Je ne le savais pas encore, mais il venait d'ébranler la plus fondamentale de mes pensées.

Il est établis que les dieux ont crées notre monde tel que nous le connaissons. Seda, mère nourricière, dessina la terre, Ysyra y fit couler l'eau, Ciend la recouvra de son souffle et de son ciel et Oshury la troubla de son ombre. Je ne remets pas en cause la véracité de ces propos bien que, si l'on creuse plus profondément, nous ne pouvons en affirmer la source avec exactitude. Mon pragmatisme me pousse juste à comprendre comment tout ceci s'est réellement passé. Si les dieux ont crée le monde tel que nous le connaissons je ne peux m'empêcher de me demander qui a créé les dieux.

Mon professeur m'a conseillé de me rendre dans la région des templiers, la bibliothèque de Carathiel est l'une des plus importante du pays. J'y trouverais, je le pense, les informations nécessaire pour débuter ma thèse.

La partie de la bibliothèque du palais, ouverte au publique, était d'une grandeur impressionnante. Il y avait là bien plus de livre que je ne pouvais en lire au cours de toute ma vie. Mon professeur avait raison, c'était l'endroit rêvé pour obtenir les informations que je cherchais. Par chance, il avait contacté un amis à lui qui m’hébergeait gracieusement le temps de pouvoir subvenir à mes besoin par mes propres moyens et, toujours par chance, une place de bibliothécaire venait de se libérer. Malgré tous ces mois de travail acharné, mes recherches n'aboutissaient pas. Les dieux étaient juste apparut dans le vide pour s'adonner à la création de notre univers, voila tout.

Ce soir c'est la fête de la renaissance. Tout Seda semble s'être rassemblé à la capitale et les conversations fusent autour de moi. Deux enfants s'amusent à coté de moi, ils discutent:

- Qui est ton dieu préféré?

- Moi c'est Seda forcément.

- Moi aussi ! C'est la meilleur.

- Elle apparaît, comme par magie, et pouf...

Ces mots se plantèrent en moi à la façon de petites graine, attendant de pouvoir germer dans une idée plus conceptuelle, plus rationnelle. Durant tout ce temps je n'avais réussis à élucider le mystère de l'origine des dieux, mais il en était un autre tout aussi inexplicable... D'où provenait la magie ?

Ainsi commencèrent mes nouvelles recherches. Pensant m'éloigner de mon sujet de thèse, je m'initiais à l'étude de la magie. Seul très peu de livres traitent de ce genre de pratique. S'agissant d'un art qui s'épuise avec le temps, plus personne ne semble vouloir y consacrer un instant de plus. Malheureusement pour moi les livres de Carathiel n'étaient pas à la hauteur de la tâche et je due me rendre à Pyroung. Le voyage fut long et épuisant mais mes efforts finirent par payer. Aucunes nouvelles sur l’apparition de la magie, comme si elle avait toujours existé, mais un scientologue dont le nom m'a échappé, avais pratiqué plusieurs expériences en des temps plus anciens. Ce genre de pratique, proscrite aujourd’hui, l'avait conduit à une conclusion plutôt surprenante: la magie n'est que particule flottante. Elle vole constamment autour de nous, aussi insignifiante qu'un atome et pourtant bien réel. Pourquoi son utilisation nous fatiguait-elle alors? Sa théorie était intéressante. L'être vivant aspire ces particules et les filtres par le biais de son organisme. Son ADN dirige alors cette magie vers une capacité propre à son hôte, tel le contrôle de la glace par exemple. Cette synthétise de la magie reste cependant une épreuve physique des plus éprouvantes et l'affaiblissement de l’hôte est une conséquence inévitable. Il émit, lors de ses recherches, l'hypothèse selon laquelle plus le taux de particule de magie présent dans l’environnement est faible, plus le "sorcier" subira  cette fatigue, devant redoubler d’effort pour user de son pouvoir. Me vint alors une question fondamentale: pouvait-on envisager de contrôler le taux de particule de magie présent dans l'air? Pouvait-on les créer ?

La suite de mes recherches se voulait plus indiscrète, plus mystique, bien que mes intentions de démystifier nos croyances restait mon objectif premier. J'entrais dans un monde remplis de folie où il devenait difficile de discerner le réel de l’imaginaire et pourtant, mon voyage ne pouvait contourner cette phase. Les livres que je convoitais étaient peu théologique, sujet à controverse, proscrit du monde de la littérature étroitement surveiller par les autorités compétente. Je devenais un délinquant, prêtant une oreille attentive aux contes et légendes d'un autre monde, à la recherche des récits d'un astronome décédé. Presque tous ses livres avaient été brulé par une quelconque organisation des siècles auparavant mais je réussis à m'en procurer un exemplaire. Sa théorie selon laquelle les différentes phases de fusion d'une étoile propulserait des particules de magie dans l'espace prenait finalement tout son sens. A la fin de sa vie il s'attarda même à penser que ses particules avaient trouvé le moyen de fusionner ensemble, s'agglomérant les unes aux autres pour finir par former une entité bien distinct telles les comètes par exemple.

Il me fallait me détendre. Avec toutes ces découvertes il m'était impossible de réfléchir correctement. J'avais pris pour habitude de me délecter d'un bon bain chaud aux sources thermale mais ce jour là fut différent. Perdu dans mes pensées, j'entrais dans un état second, assommé par les vapeur de chaleur qui s'émanaient des sources, une transe où mon esprit tenta de me dire quelque chose.

J'étais perdu dans l'obscurité la plus total. Au loin s'alluma une toute petite lumière, puis une autre, puis une autre, suivis par des centaine. Comme attiré par un centre de gravité invisible elle se mirent à tournoyer, se collant les unes aux autres, non attendez: fusionnant les unes avec les autres. C'est alors que, dans un éclat lumineux des plus aveuglants, elle apparut devant moi. Seda, mère de toute vie, flottait là dans le vide de mes pensée, caressant du bout des doigts le restant de luciole qui serpentait autour d'elle.... Et si tout ceci était possible, considérons un instant le fait que la magie puisse se concrétiser en une entité propre, pourquoi ne serait-elle pas pourvu d'un esprit, d'une pensé? Acceptons l'idée que les étoiles puissent produire de la poussière de magie et comprenons qu'elle puisse se concentrer en un lieu précis. Il m’apparaît alors possible de croire que c'est la magie elle même qui est à l'origine de nos dieux. Elle se serait matérialisé sous une forme plus charnelle et, ainsi, aurait pu façonner le monde tel que nous le connaissons...

Quelqu'un m'a contacté. Cela faisait plusieurs jours que l'on m'espionnait. Je sentais les regards se poser sur moi, de plus bon nombre de rumeurs commençaient à parler de ma thèse en cours. Avais-je attiré l'attention de personne malveillante? On m'avait donné rendez-vous en charmon, seul territoire "neutre" d'Adrietha. Je ne le savais pas encore, mais toutes mes convictions, même les plus profondes, allaient être bouleversées. Je découvris l'existence d'un groupe sectaire qui opérait dans l'ombre. Ils se faisaient appeler les "scientologues" et mettaient en avant la science plutôt que le culte. S'adonnant à expliquer de manière rationnelle toutes les choses qui nous entour. Très réticent au début, je fini par m'adonner à certains de leurs cultes. Tout devenait plus clair, plus explicite. Je commençais enfin à trouver des réponses, à comprendre le fonctionnement de chaque choses pour finir par devenir l'un de leur plus fervent pratiquant.  Aujourd'hui je suis intimement convaincue que les Dieux sont des entités qui se sont matérialisés suite à une fusion importante de magie dite "supérieur". Un corps capable de penser et d’agir, de manipuler les particules de magie pour créer et détruire. Ils auraient façonnés le monde puis y aurait insufflé la vie à leur image. Ces informations sont les fondements même des convictions chez les scientologues et ils ont même une explication à la chute impressionnante du taux de particule de magie dans l'air. Ils mènent leurs propres enquêtes et m'ont permis de participer à l'une d'entre elle. Je dois me rendre à Falcon... Je dois trouver Delvin Malory.

Une théorie de lord Ivenkrüg, troisième lord du nom, nous explique qu'au commencement, lors de la grande création, les dieux nous donnèrent le pouvoir de contrôler ces particules de magie, de créer. Avec le temps, et la mystification de toutes choses, les premier être disparurent, laissant place à une nouvelle génération, plus curieuse, plus avide. Plus les années passèrent, plus la magie était utilisé dans le but de détruire. Les premières guerres apportèrent leur lot de mort innombrable et les dieux décidèrent de punir et de protéger leurs créations en contenant ces particules en dehors des terres d'Adrietha. Ils enfermèrent le continent dans une bulle, un champs de force qui repoussait les particules en question. Celles qui étaient restés à l’intérieur disparaitrait avec le temps, en attendant le jour où les enfants de la magie se montreraient à nouveau digne de la manipuler.  Ainsi ils encrèrent ce bouclier par le biais de 5 piliers cachés sur Adrietha dans l'attente qu'un jour, les élus puissent prouver leur valeurs et montrer qu'ils sont à nouveau digne de confiance en brisant les sceaux.  On m'envoya mener mon enquête chez un dénommé Delvin Mallory de Falcon, détenteur de l'unique livre capable de donner la position exacte de ces piliers.

Extrait du Journal d'un historien, magicien

Espèce depuis longtemps disparue, crue morte. Plus personne n'en a vu depuis des décennies, si bien que cette créature n'est devenue qu'un mythe, qu'une simple légende. Et pourtant, elles remontent à si longtemps, depuis la naissance même des mondes, que les croire achevées serait une grave erreur. En effet, elles existent depuis les Dieux eux-mêmes. Durant longtemps, ces créatures furent même considérées comme les montures divines. Mais bien plus que cela, elles étaient certainement la démonstration même de leur puissance phénoménale. Mais tous les Dragons ne sont pas au service de chaque Dieu. La plupart, même, choisisse de mettre leur force pour l'un ou l'autre. Une seule exception existe : Les Dragons aux Écailles Noires.

Une légende raconte qu'un seul être vivant a jamais osé les chevaucher. Nombre de faits de cette incroyable épopée ont été oubliés ou tout du moins modifiés en grande partie. Seule la fin est restée inchangée à travers le temps. Cet être fut tué par un autre Dragon et qu'une bataille se déclencha entre les deux Créatures. L'un d'eux fut tué mais l'on ne sait plus guère lequel, mais celui qui survécut à ce combat mortel ne fit plus jamais une quelconque apparition.

Les Dragons ont des écailles de différentes couleurs. Et chacune de celles-ci a une signification bien particulière. Ainsi, les Dragons Bleus, les plus communs durant une époque, étaient liés aux crues et inondations, aux raz-de-marées et vagues importantes. Les Verts, quant à eux, étaient liés aux catastrophes de la Terre. Annonciateur des glissements de terrain ou des tremblements de terre, ceux-ci étaient aussi courant que les Bleutés. Quant à ce qui concerne les Rouges, ils sont les plus craints. Seuls détenteurs du pouvoir de cracher les flammes, dont ils représentent la couleur, leur apparition ne peut signifier qu'une chose : le Feu venant du Ciel. Souvent sous l'aspect des feux de forêt, ils sont redoutés autant que les Écailles Noires. Les Blancs représentent l'Air. Annonçant les menaces du ciel, tels les tornades ou les orage, ils durent pourtant des plus aimés. Mais finalement, les plus craints, et à juste titre, ne sont autre que les Noirs. Car ils annoncent les pires maux du monde. Outre la folie des êtres vivants, ils condamnent aux maladies, aux baisses démographiques, aux guerres. Ils sont le signe concret du Chaos. Autant physique que spirituelle. Car il est dit que tout homme apercevant de ces bêtes perd aussitôt l'esprit. Mais ceci n'est qu'une pure spéculation.