Sujet: Maréchal, Maréchal, nous voilà ! ~ Jeu 22 Aoû - 21:07
Danel Torvin
Personnage
Nom : Torvin. Prénom : Danel. Surnom : Beaucoup. Celui qui s'est imposé plus que les autres est la Yummy, attribué à certains de ses anciens amants poètes. Sexe : Féminin. Age : 28 automnes. Ville de naissance : Dranatel.
Capacités
Sort : La flamme. Arme(s) : Immense claymore. (Haute comme un homme, peu tranchante mais extrêmement lourde ; laissez simplement tomber cette arme sur un ennemi, et il sera tranché comme du beurre.) La gouttière de cette lame un peu trop solide, arbore un rouge écarlate, dont peu savent la provenance, mais dont beaucoup connaissent les conséquences : regardez-la d'un peu trop près, et c'est la réprimande.
Informations
Race : Humaine. Peuple : Oshury. Métier : Mercenaire. Alignement : L'axe du bien : Neutre. L'axe de la loyauté : Neutre. L'axe de la sagesse : Sage. L'axe de la pureté : Pure. Classe sociale : Paysan. (Vit gauchement de sa paye de mercenaire.)
Description physique
Diront certains habitants du coin, que Danel n'a rien à envier à la jeunesse actuelle. Du haut de sa troisième décennie, la femme semble avoir eu un parcours assez controversé, du fait de son statut social, et de ses convictions politiques endolories, vis-à-vis de la haute caste. En effet, qui pourrait croire à cette histoire ? Celle d'une femme qui serait devenue la muse de plus d'un poète ? De plus d'un penseur ?
En réalité, sans tout à fait se consumer, les doutes semblent s'inhiber peu à peu, quant à cette histoire de bohème mercenaire qui aurait séduit plus d'un homme ; belle, ça, elle l'est, mais plus encore ! Elle semble conjuguer en son for deux beautés : la juvénile, celle que discerneront maints hommes des années plus tard, et la mûre.
Mais attardons-nous sur la première, la plus jeune de toutes, celle qui nous fait douter de son âge, de sa trentaine. Tout cela se résume à peu de choses près : des cheveux platine, coiffés en une sorte d'étrange chignon britannique, et en outre, celle de la noblesse même. Des yeux, aussi, bleu et purs comme le saphir, avec toutefois ce reflet de tout carat, imprégnant chaque regard que la pègre portera envers cette femme d'une sorte de léthargie profonde, semblable à celui du roturier qui s'élancera d'un bond vers la sylphide des poèmes. Celle d'un amour impossible, et pourtant bien sincère.
Les autres détails, concluront d'autres, importent peu, mais une description – sinon du fait que je ne vais m'attarder davantage sur les formes – doit être faite, et ainsi je peux en venir à la deuxième beauté : la plus âgée, la plus vécue, et la plus adroite. Rares restent les hommes communs qui l'aient vu sans armure, mais lorsque cela se fit, ils purent contempler une haute femme, – mesurant peut-être un mètre soixante-quinze – à la peau de lait et aux mains d'albâtre ; la Yummy, comme ce sont plais à surnommer certains de ses anciens amants. Elle est de forme généreuse, ni trop large, ni trop maigre, avec toutefois un certain élancement au niveau de la silhouette : elle reste une mercenaire, et son immense épée doit être maniée comme il se doit.
À vrai dire, nul ne sait vraiment d'où elle tire la force pour manier cette arme, mais les faits parlent d'eux-mêmes, et sinon d'un possible mysticisme venant de l'épée elle-même, il n'y est de raisons autres que sa force qui font ce qu'elle est devenue – donc, en outre les possibles muscles dont elle dispose, il n'est pas à connoter des bras surmontés ou autre. C'est une femme à formes simples, et ce, à l'antagonisme même de sa toute beauté.
Concluons par l'armure : enchâssée dans celle-ci, toute féminité semble s'en aller. Plongée dans cette sorte de carcasse de fer, toute parsemée de divers monceaux de plaques, elle semble vide, errante, telle la bohème (comme citée plus haut) qui jonche les sentiers battus des faubourgs de la capitale. On ne sait vraiment d'où vient toute cette artillerie, sinon peut-être de son père, qui selon les rumeurs, aurait été un excellent forgeron d'Oshury. Son armure d'onyx lui est fidèle – bien qu’esquintée çà et là suite aux événements qu'endure chaque jour un mercenaire – mais bien moins que son épée, qui semble avoir été forgée et maniée dès les premiers mots de Danel. Il est aussi intéressant de noter que le bas de l'armure se termine tel un pourpoint – une sorte de jupe métallique, donc.
Dernier détail : elle porte une cape noire, qu'elle semble porter plus par anonymat que pour des raisons esthétiques ou autre.
Description mentale
Bien que les sentiments de Danel n'aient fait jusque-là unanimité quant à sa manière de faire en temps que mercenaire, il est important de noter que malgré ce comportement distant et remonté, il est une femme à grand cœur qui vit, derrière cette carapace de fer et de sang – sinon faut-il creuser pour la trouver. Lorsque, chaussée dans son armure, l'homme simple la voit, il ne prête réellement attention à son sexe ou autre – non, devant lui, c'est un individu prêt à tuer pour recevoir sa paye qui l'observe, ou qui le juge d'un regard.
Aussi, du fait que malgré ce caractère implacable, il est dit (de mes mots) qu'elle semble posséder un comportement tout à fait humain, il est donc important de noter qu'il s'agit là d'un personnage assez ambigu dans l'ensemble. Tuer de manière nette, en un coup, sans même laisser transparaître un scion d'hésitation, et ainsi laisser les rumeurs dire que l'on est parfaitement apte au social et au contact humain ; tout cela, donc, peut paraître insensé.
Et pourtant, cette femme reste un être humain, et comme tous genres de cette espèce, elle fut une adolescente – voire une enfant, mais laissons cette période de côté. Lorsqu'elle avait la vingtaine, et que déjà, épée sur épaule, elle traversait les dunes et les ergs sentant cette même odeur chauffée que dans ses souvenirs, elle semblait plus courtoise, plus apte à la discussion – et comme tous ceux de son âge, le parfum de l'ivresse ne la pâma nullement.
Ainsi, sans entrer dans les détails, ses amants la récoltèrent comme étant une femme « joueuse et promise », celle qui savait ce qu'elle faisait, et où elle allait. Elle laissait derrière elle quelques embruns de folies et de joyeusetés, sans même avoir conscience de ces faits. Elle était calme, posée et réfléchie, mais tout autant flegmatique qu'ardente lors des saisons d'amour. Et comme elle le disait, fut un temps, si bien elle-même : il n'est pas facile d'être une femme en ce bas monde. L'homme peut forcer à son gré le fruit du plaisir, possède un destin et une vision quelquefois spartiate de la vie, lui permettant de partir, d'évoluer, laissant la femme là, seule, démunie.
Se priver ? Aujourd'hui encore, elle en rit ! Le monde l'a ainsi faite, et les événements et mœurs d'autrui l'ont façonné de telle manière qu'elle ne recule jamais, peu importe la situation. Et ce, que ce soit devant la Pomme du Désir, – en outre, les ébats – ou celle du Mal, du crime. C'est une mercenaire, et encore une fois, elle ne refusera que très rarement de tuer pour une bourse bien remplie. Elle est réglo, comme dirait la pègre ouvrière, elle fait ce qu'elle a à faire, sans en demander davantage. Ce n'est peut-être pas une philanthrope d'exception, et encore moins la Sainte-Vierge béni-oui-oui que le peuple attend, mais elle saura être une oreille attentive, en cas de besoin.
Alors, ne vous y méprenez pas : creusez un peu, avec subtilité. Ses claques de fer et sa grande épée ne sont que des parties abstraites d'un sentiment de jeune fille esseulée, qui n'attend qu'à être trouvé comme tout bon filon.
Histoire
Il est un village, dans les vastes landes désolées d'Oshury, – où au contrebas de certaines falaises, gigotent et bourdonnent des mares de lave – trop petit pour être remarqué, et trop grand être évité. Il n'avait réellement de nom précis, mais les habitants se plaisaient à l'appeler « Dranatel ». C'était une sorte d'amas de masures, toutes plus insignifiantes et décolorées que les unes autre les autres. Aussi, c'était de puissants siroccos qui soufflaient sur ces bâtisses éparses, lorsque les mauvaises saisons de Chaü s'annonçaient.
Et c'est dans ce hameau qu'un bébé – parmi tant d'autres – était né, de l'union entre un excellent forgeron du coin, et d'une jeune paysanne à la beauté tourmenteuse. Ce bébé se révéla être une fille, et le père ne put réprimander une moue de déception. Une fille ? disait-il, et qu'est-ce qu'on va faire d'une fille, nous ? C'est depuis des générations que ma famille forge armes et armures, et ce de par une expertise et une minutie inégalable ! Et voilà qu'Oshury nous envoie une jeune demoiselle dans nos bras ? Bon sang, quel merdier...
Mais la mère, Ô combien de fois plus avertie que son mari, savait à quoi s'en tenir ; une fille, oui, et ? Elle ne pourra certes pas manier le marteau comme son père, mais la fertilité, ce n'était pas ça qu'ils manquaient ! Et puis, aussi étrange que cela puisse paraître chez un nourrisson, la – très – jeune fille se révéla être d'une rare beauté. Les mêmes yeux que sa mère, imprimés dans un sens plus fier encore que celui de son père, avec en plus de cela cette longue chevelure platine, venue d'on ne savait où. La nature l'avait décidément gâtée. Les avaient gâtés.
Et comme si cela ne suffisait pas au comble du bonheur dont pouvait jouir une jeune fille de cet âge-là, son père s'avisa de sa vision nationaliste-démagogue séculaire (comme les vénérables du village affirmaient) pour finalement s'intéresser davantage à sa fille unique. Elle était belle, oui, mais ce n'était pas cela qui l'intéressait : elle semblait aussi posséder une certaine adresse. Aussi avait-il forgé pour son peut-être prochain fils une splendide épée, tout incrustée de cette sorte de lave mobile, au fond de la gouttière, et porteuse de cette immense lame, longue de peut-être un mètre quatre-vingts, sur laquelle se dessinait plusieurs reflets laiteux, dévoilant l'excellente qualité de l'objet.
Une arme, l'avait houspillé sa femme, pour notre fille !? Mais tu te méprends, elle n'est aucunement un homme, et elle n'a pas à se battre ! Mais le forgeron n'avait guère prêté plus attention que cela aux remarques de sa femme. Sa fille avait un talent caché, et c'est dès son plus jeune âge qu'il fallait exploiter ce filon de possibilités. Plus tard, elle pourrait redorer le blason de Dranatel, de leur village si peu connu aux yeux de la haute caste d'Oshury ! et peut-être même se faire connaître auprès des autres nations ! Mais il y avait toujours ce problème : homme ou femme, aucun enfant ne semblait être capable de porter cette immense épée. La monstrueuse claymore, alors trois fois plus grandes que Danel, et pesant probablement six fois son poids, n'était aucunement maniable par quiconque.
Et par quiconque, entendons-nous très clairement qu'il ne viendrait pas à l'idée d'un homme de préférer cette sorte d'instrument de torture, d'une simple épée bâtarde, légère, longue et maniable. Le forgeron lui-même était hagard, à la vue d'une telle lame, si large et si terrifiante. Elle transpirait, sinon une forte odeur de fer cuit et de cuir bouilli, rappelant sans nul doute la guerre. Une sorte de monstre de métal, dont les crocs seraient représentés par cette pointe peu tranchante et lourde. Une zweihänder, voilà ce qu'elle était. Le genre d'arme qu'utilisaient les résistants du coin face à la magie, et qui permettait de trancher un cheval et son cavalier d'un seul coup.
Mais le forgeron avait mis du temps à concevoir cette arme, et même si ce n'était pas les matériaux qui manquaient en ces steppes ardentes d'Oshury, il ne voulait fabriquer une épée qui ne serait pas à l'image de la monstruosité qu'est la guerre. Il ne voulait pas que sa fille prenne son pied les rangs, non, mais au moins qu'elle puisse entraver autre chose que les utopies d'un peut-être fils, pour le père. En outre, il voulait du mieux qu'il put, se dire que c'était son enfant, avant d'être sa fille.
Tiens ! lança-t-il un jour à sa fille, tandis qu'elle venait de faire ses dix ans. Il avait jeté alors la zweihänder à ses pieds, l'arme atterrissant d'un simple geste dans un Boum ! sonore. « Au lieu d'embêter les enfants des voisins et de leur faire peur avec ta flamme, essaye de porter ça ! » La jeune enfant avait alors regardé son père, hagarde, avant de se prêter au jeu. Elle n'était pas une grande intellectuelle à la verve poussée – surtout pour son âge – mais avait dévoilé pour le plus grand bonheur de son père, une sorte d'émulation précoce, vis-à-vis des autres camarades de son âge. Ainsi, c'était tous les enfants qui osaient la regarder de travers, qui passaient leur temps à recevoir des coups et, comme l'avait sciemment précisé le père, fuir devant l'étrangeté du pouvoir de Danel – celui de la flamme.
Oshury semblait avoir été bienveillant envers elle, en lui accordant sa bénédiction à travers ses veines. Cette sorte d'arcane magmatique et agressive s'était dévoilé dès son plus jeune âge, et ce, lorsque les vénérables (les mêmes qui jugeaient le père d'un œil peu avisé) ont cherché à reconnaître le pouvoir de la jeune fille, et ont finalement récupéré quelques flammèches au visage. Mais revenons-en à notre anecdote ;
La fille avait donc tenté de se saisir de l'arme. Bien trop lourde néanmoins, elle n'avait réussi qu'à s'endolorir les bras, et à se brûler le bassin. Tout son corps semblait tourmenté par l'effort monumental qu'elle avait tenté d'effectuer. Elle se résigna. Son père s'avança, lui donnant alors une épée d'entraînement, aussi grande que la jeune fille, mais à bien des points plus épousés que l'indomptable claymore. Si jamais tu devais de nouveau te battre, Danel, lui avait psalmodié son père, fais-le avec une arme. Je t'interdis de ne pas te protéger un minimum. Elle avait approuvée, plus ivre d'efforts qu'autre chose, avant d'aller se coucher.
Puis les années passèrent, tandis que chaque jour, la fille – qui bientôt, devint adolescente – s'entraînait à manier cette lourde arme. Jusqu'au jour où, à ses quatorze ans, elle semblait savoir trancher l'air de quelques coups, épée à la main, bien que maladroitement. Et peu à peu, son père lui apprit alors à maîtriser cette arme – bien que lui-même n'était pas un grand expert en la matière, il savait toutefois définir les objets qu'il fabriquait, tout en sachant leur fonctionnement meurtrier. Ce genre d'armes n'est pas fait pour les longs combats, Danel, lui avait-il enseigné. Tue ton adversaire d'un coup, ou sois tuée ! Et l'homme apostrophait chacune de ses exclamations par un vigoureux coup à l'arme blanche. Une véritable arme, capable aussi bien d'apprendre que de trancher.
« Mais, père ! Jamais je ne pourrais tuer un animal d'un seul coup ! » avait-elle scandé, surprise.
« Et qui te parle d'animaux ? Non non, Danel, je crois que l'on s'est mal compris, toi et moi. Cette arme n'a pas été conçue pour les loups ou les chiens de prairie, ahah ! Non ! Elle te servira à tenir tête à un démon, ou à une goule ! »
« Une goule !? Mais maman a dit que je ne vais pas-... »
« Qu'importe ce qu'a dit ta mère, je refuse de voir ma fille pourrir dans ce village, sans jamais découvrir le monde extérieur ! Et si, une fois dehors, tu n'es pas capable de mettre un terme à la vie d'un opposant en un seul coup, alors je ne donne pas cher de toi ! (Il s'alluma alors un cigarillo, avant de sourire.) Et puis, tu es toute maigre. Qui croiras-tu intimider avec ces bras ? »
« Mais je suis une fille, papa ! » s'était-elle exclamée. « Évidemment que je n'ai pas beaucoup de muscles, et encore moins de gros bras ! Mais je n'en ai jamais eu besoin jusque-là pour faire taire ceux qui m'énervaient ! »
Le père avait alors soupiré, avant de passer sa main graisseuse dans les cheveux de sa fille. Ah ! la jeunesse !
Et puis, deux ans plus tard, sa mère mourut. Elle n'avait aucune chance, dirent certains. Un vrai massacre, murmurèrent d'autres. Et son mari était là, effondré, hurlant de haine et de tristesse. Jamais personne n'avait vu le stoïque forgeron d'Oshury dans un tel état. À ses seize ans, ainsi avait été le cadeau d'anniversaire de Danel. Et puis, des mots sortirent de la foule : un assassinat. Mais personne ne les entendus réellement. Et pourtant, la nuit tombée, le père vint gauchement réveiller sa fille, épée à la main, le visage suintant de larmes.
« Père ! » s'exclama-t-elle, s'empressant de désarmer l'homme. « Père, arrête ça ! Qu'est-ce que tu comptais faire avec cette épée !? »
Mais l'homme se libéra violemment de l'emprise de sa fille.
« Je vais tuer ceux qui ont tué ta mère ! » hurla-t-il, hors de lui. « Je les crèverai jusqu'au dernier, ces fils de chienne ! »
« Tu ne peux pas, père ! Tu as promis à maman de me montrer le bon exemple ! »
« Mais-... »
« Tu le lui avais promis !! »
Les deux se turent, dans le silence de la nuit. Ils se regardèrent, hébétés, avant que finalement, la fatigue eût raison d'eux. L'adolescente dut alors accompagner son père dans le lit, et ce, jusqu'à ce que le sommeil s'empare de lui. Mais quelque chose, à présent, vibrait en elle. En quelques années seulement, toute sa vie, tout son bonheur s'était effacé d'une manière atroce. D'une manière si rapide, si âpre, qu'elle n'eut le temps de se relever, de prendre du recul. Finalement, elle ne dormit point de la nuit. Le lendemain, au chant de l'aube, elle s'entraîna avec cette épée.
Parlez-lui de cette époque de sa vie, et elle vous répondra : « Je ne sais pas... Je me souviens seulement que je suais, et que j'avais peur. » Car c'était vrai : elle était perdue. Si son père lui-même, symbole de calme et de plénitude, avait été brisé par ce crime alors... Alors, elle devait ne plus avoir peur, se reconnaître en elle. Et le seul moment de sa vie – dût-t-elle ne jamais l'avouer à sa mère – où elle pouvait s'observer, savoir qui elle était, c'était là. Maintenant. Lorsqu'elle prenait cette épée, et qu'elle fendait l'air, qu'elle brisait des rochers, et qu'elle beuglait à s'en arracher la voix. Qu'elle se donnait de l'espoir, se disant qu'un jour, elle saurait la manier. Au fond, son caractère avait été assez antagonique à celui de sa mère, dès lors que son père lui avait instruit les rudiments de l'épée. Et c'est le fait qu'à présent, qu'elle ne put combler cet écart entre elle et sa tendre génitrice, qui la rendait si hagarde, si tendue. Elle en tremblait encore la nuit, se réveillant soudainement, et s'effondrant en larmes. Elle avait peur.
Lors de sa majorité, son père, fier de lui, lui présenta cette armure, déjà décrite auparavant. Elle était d'un noir pur, resplendissant de toute beauté, où çà et là, s'amoncelaient quelques morceaux d'obsidienne – pris lorsque la saison de Rudë le permettait. Il n'y avait eu de festivités, à contrecœur des villageois, qui pensèrent très rapidement que les Torvin se morfondaient dans quelque chose d'indistinct, et qu'il fallait à tout prix les sortir de ce tourment, peu à peu envenimé par la haine.
Et puis, ce jour arriva. Il pleuvait, en témoigna certains, malgré que les saisons humides à Oshury étaient très rares. Mais peu importait, au final, car profitant de toute cette agitation, – qu'elle venait de la pluie, ou non – Danel disparut. Depuis ce jour, personne ne la revit jamais. Certains pensent encore qu'elle est morte, mais le père, lui, à l'écoute des pensées de sa fille, comprit rapidement. Il sut notamment lorsque, dans sa forge, l'immense épée et l'armure avaient disparu. Rapidement, il jugea que tout cela fut de sa faute. Peut-être avait-il transmis son chagrin à sa fille ? Ou bien peut-être même sa haine ? Son méandre ?
Vous décrire chaque détail du voyage de Danel serait long, et prétendrait aisément au titre d'une véritable biographie. Et je pense que nul ne peut prétendre à décrire ainsi cette histoire qu'elle a forgée de son parcours. L'on sait qu'elle retrouvera les assassins de sa mère. Que la rencontre fut sanglante, révélatrice et définitive. On ne sait cependant si il y eut des survivants, du côté ennemi. Et encore moins si Danel s'en sortit indemne – quoique les faits laissent penser que oui, puisqu'après tout cela, elle se rangea peu à peu dans une sorte de clandestinité, vis-à-vis d'une philanthropie forcenée, crachée par la peuplade d'Oshury. En outre de tout cela, elle était devenue une solitaire.
Et je ne parle pas là de lorsqu'elle rejoint des bourgades plus grandes que Dranatel, nullement ébranlées par la venue de la jeune femme. Ni des multiples surnoms qu'elle reçut, suite à ses indicibles ébats, au sein des villes les plus riches de tous les comtés. Parmi ces alias, il y avait la Yummy, la Dame d'albâtre, la Reine écarlate, la Princesse ensanglantée, la Vierge de feu, la Mère de fournaise, la Maréchale, la Sylphide des ténèbres, et même des plus envieux, qui n'ont jamais su s'approcher d'une telle femme, des surnoms tels que la Reine des putains, ou bien d'autres encore.
Son histoire est marquée de coups et pansée d'amour et de passion. Passion qu'elle ne semble, en ces temps, plus partager. Plus réellement profiter. Depuis les récents événements qui se sont produits, une sorte de Guerre Froide s'est enclenchée parmi les nations, et nul autre qu'elle semble s'en dévier peu à peu. Tout cela ne l'a jamais vraiment intéressée ; elle est devenue mercenaire, et touche quelquefois des payes généreuses pour les actions qu'elle effectue. Aussi angulaire qu'incompris, cet avatar tout recouvert de métal semble pleurer quelquefois, derrière sa visière d'acier. Elle semble pleurer au nom de son père, au nom de sa mère, et au nom – surtout – de ne jamais avoir pu vivre normalement. Et ce, même avant le drame ; car en réalité, c'était dès lorsque son père lui avait appris le maniement de cette étrange arme, qu'elle s'était évadée, libérée, pour devenir ce qu'elle est vraiment. Une guerrière. Une sauvage. Celle qui exécute, qui dévore l'ennemi, qui brise les armures, les épées et même les chevaux d'une seule frappe. À croire qu'Oshury lui-même se serait trompé, en lui confiant ce sexe.
Hors RPG
Comment t'appelles-tu ? Nila.
Quel âge as-tu ? 17 ans.
Quelles sont tes passions ? J'en ai pas vraiment, onlala. J'aime bien écrire, lire, euh passer du temps avec mes amies (best4h et toutes ces conneries-là), mais je ne crois pas que ça soit une passion, ça. :c
Est-ce ton premier forum RPG ? Ouais, plus ou moins !
Comment as-tu connu le forum ? On m'a forcée à y aller, genre mode gun posée sur la tempe, et marche ou crève. C'était pas très amical de sa part (i see you), mais finalement j'regrette pas.
Ton avis dessus : Sympa, c'est moins vilain que ce que je pensais.
Dilamia Toramis
Informations
Age : 26 Messages : 124 Messages RP : 22 Localisation : Sur Dot
Il est possible qu'il y ait quelques fautes çà et là, mais je vais ré-inspecter mon post après une solide relecture. Pour le moment, j'ai les yeux qui piquent.
EDIT : et merci à vous, sinon, pour ce superbe accueil. :v
Maître du jeu
Informations
Age : 27 Messages : 3130 Messages RP : 347 Localisation : Adrietha
En lisant ta fiche, il y a des petites coquilles, oublies de mots ou alors des mots mal placés comme tandis qu'elle venait de faire ses six ans. au lieu d'avoirs. Mais je te laisse corriger le tout puisque tu ne t'es pas encore relu
Sylphide
Informations
Age : 34 Messages : 19 Messages RP : 1 Localisation : Ma forêt natale