Sujet: [Terminé] Bonjour... Mademoiselle ?! Dim 8 Sep - 15:39
Bonjour... Mademoiselle ?!
Zackary Argos, Liliarym - Une ruelle de Falcon
Courir… Encore et toujours courir… Mon père le disait toujours : « quand on n’a pas de tête, on a des jambes ». Eh bien, pour ma part, je devais en avoir une sacrée paire. Quand je n’avais pas oublié quelque chose chez moi, j’étais en retard, comme cette fois-là. C’était bien ma veine de tomber sur quelqu’un qui n’arrêtait pas de me poser des questions pendant que j’étais en train d’avaler mon petit-déjeuner. Comme si je n’étais déjà pas suffisamment capable d’oublier le temps qui passe tout seul. Enfin, avec un peu de chance, je pouvais encore y arriver. Mon fourre-tout dans les bras, je slalomais entre les badauds qui marchaient tranquillement, eux, vu qu’ils n’avaient pas l’air d’être en retard, essayant de ne pas en percuter un malencontreusement. Il n’aurait plus manqué que je trébuche et que je chute par terre. Ca n’aurait été vraiment pas digne d’un apprenti magicien. Ah ! Il était beau le sorcier ! Il était sensationnel ! Légendaire ! Combien d’histoires vantaient les étourderies des plus grands magiciens de ce monde ? J’étais probablement le premier d’entre eux à ne pas avoir la tête sur les épaules. Et lorsque je courrais contre le temps, je me sentais réellement idiot, mais malgré tous mes efforts pour éviter d’avoir l’air d’un tête-en-l’air, il arrivait toujours quelque chose, un imprévu, un détail, qui soufflait toute ma bonne volonté et me faisait revenir à la case départ. Arriverais-je seulement un jour à ne pas oublier quelque chose ou à ne pas me faire distraire pour ne pas manquer un rendez-vous ? Il n’y avait pas mort d’homme certes, et heureusement en fait, mais c’est tellement mieux de pouvoir marcher au lieu de courir, on peut profiter du paysage, on n’a pas nécessairement à éviter les gens qui restent au milieu de la route ou qui, sans prévenir, s’arrête d’avancer et…
*BIIIIIM* Trois, quatre, cinq… six… sept pas… J’arrivais tant bien que mal à rattraper mes foulées pour ne pas me vautrer lamentablement par terre mais le huitième pas heurta un pavé et je m’étalais de tout mon long sur la route, ma tête utilisant mon fourre-tout que mes mains, instinctivement placées vers l’avant, avaient placé sur la trajectoire. Ça devait arriver… J’étais un peu sonné. Je secouai alors la tête pour essayer de reprendre complètement mes esprits. Quelques badauds s’étaient arrêtés pour me regarder et tandis que je me relevais, je me retournais aussi pour voir si la personne que j’avais percutée était dans les parages. En fait, je ne voyais pas grand-chose, mais simplement parce que quelqu’un était juste devant moi et que son torse me gâchait, pour ainsi dire, la vue. Alors que j’essayais de relever la tête pour voir qui est là, une main me saisit par le col et me permit de me passer de cet effort. « Dis-donc gamin, tu peux pas r’garder où tu vas ? » Ouh… Il n’avait pas l’air commode celui-là, et, malheureusement, j’avais eu le don de bousculer quelqu’un qui était clairement plus en « forme » que moi. « Je… euh… Désolé… J’étais… euh… pressé… Et puis, je courrais quand vous vous êtes arrêtés d’un coup et... » Son regard me tétanisa, ou quelque chose du genre. C’était difficile de dire si je pouvais bouger ou pas, puisque je ne touchais plus le sol. « Tu insinues que c’est de ma faute ?! » La poigne qui me serrait la gorge se resserra un peu plus. Il me semblait que je pouvais même entendre certaines personnes autour de moi commencer à ricaner. « Euh non… Non… Pas du tout… Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas vous bousculer. » En même temps, je ne savais pas vraiment quoi dire de plus…
Il me regarda encore pendant ce qui me sembla une éternité avant de finalement daigner me lâcher, enfin, ça ressemblait plutôt à une tentative de lancer de poids ratée, mais bon, au moins je me retrouvais par terre. « Mouais… Et que je ne t’y reprenne plus ! Imbécile ! » Je n’ajoutai rien, mieux valait ne pas en rajouter. De toute façon, j’avais mieux à faire que de provoquer un gros-bras. Agrippant à nouveau mon fourre-tout, je reprenais ma course en veillant à ne pas croiser la route du même gaillard qui venait de m’arrêter et je filai vers le lieu de rendez-vous où la caravane avait dû se rassembler avant de partir. Bien entendu, à mon arrivée, il n’y avait plus personne. Alors que je reprenais mon souffle, un homme m’interpella et me confia que si j’étais là pour la caravane, j’étais en retard et qu’elle était partie depuis longtemps, mais qu’il y en aurait surement une autre demain. Maudissant une nouvelle fois mes bavardages, il ne me restait plus qu’à rentrer. Soupirant longuement, je décidais d’éviter la populace pour le trajet de retour, me glissant davantage dans des petites ruelles plus désertes et plus tranquille. Perdus dans mes pensées, la dernière chose que je voulais c’était réitérer l’exploit de rentrer dans une autre personne qui, elle, ne se gênerait pas pour se passer les nerfs sur moi. Et puis, de cette manière, il serait plus rapide de rentrer à l’auberge où il me faudrait prendre une chambre pour la nuit. Je me voyais mal à annoncer à mon mentor que je n’étais pas encore parti parce que j’avais raté le départ de la caravane… Non, je ne pouvais décemment pas faire cela, même si, au fond, je savais que cela ne l’aurait pas beaucoup surprit.
Liliarym
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Serait-ce le retour de l’ennui ? Comme cela m’agace d’avance de savoir que je vais retomber dans cette spirale infernale. Un soupir s’échappe de mes lèvres. Je viens d’entrer dans la guilde du bas réseau et depuis l’instant où j’ai entendu que j’y avais été accepté, une deuxième carte m’était parvenue avec un travail à accomplir. Je devais aller à Falcon dans la région des murmures, derrière les couvant, qui donc donnerai du travail à un assassin derrière un couvent… on aura tout vu décidément. Je partis rejoindre le lieu de ma mission.
Il me fallut un long moment avant d’arriver à cette région. Il a intérêt à me prévoir une belle somme d’argent celui qui demande mes services ~ histoire de payer les frais de déplacement tant que j’y suis. Arrivé à l’arrière du couvant, j’entendis des cloches tintées, mes lèvres s’étirent pour laisser apparaitre une grimace. J’ai horreur de ce son. Après quelques minutes à attendre, un homme me rejoint. Les bras croisés, j’attendis qu’il parle.
« Bonjour, êtes-vous la personne que j’attendais ? »
Un idiot de plus dans ce monde chaotique ? Comment puis-je savoir si c’est moi qu’il cherche. M’énerve déjà lui. D’un haussement de sourcil et d’un regard froid, je lui lance « Cela dépend de ce que vous attendiez… » Sombre idiot. Il me sourit « Je suppose que ça doit être vous, vous en avez l’apparence et… enfin, soit. J’ai apporté ceci pour vous ». L’apparence ? Comment ça, j’ai l’apparence d’une tueuse… je vais le t… baissant la tête vers ce qu’il venait de sortir, mon regard s’adoucit un instant avant de vite redevenir imperturbable. Quelle belle sacoche, le bruit qu’elle fit en se secouant me fit clairement comprendre qu’il y avait un paquet d’or là-dedans. Si on me prend par les sentiments, comment pourrais-je résister ~
« C’est bien moi, en effet ». Je tendis la main pour prendre l’or, je prends toujours l’or avant le travail, je n’aurais pas envie qu’ils se sauvent après mon boulot parfait ~ « Que puis-je fais pour vous ? ». Il me tendit une enveloppe et partit rapidement, me soufflant un rapide merci. J’haussais les épaules avant de l’ouvrir.
Esylandre Firdeldway, homme de 45 ans. Paysan. Humain, cheveux blonds, yeux verts. Veston troué. Lieu d’habitation : Une ruelle place des marchés. Habitude : Va boire une chope au bar Crakuit aux alentours de 23h45
Précis. Facile. À l’aide d’une flamme, je brûlais le papier contenant les informations reçues. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. D’un pas rapide, je me dirigeais vers le bar en question que je rejoignis assez rapidement.
Sur la place du marché, un peu plus loin j’aperçus un humain qui s’écrasa le nez contre un homme faisant trois fois sa taille. Je me stoppais quelque instant, ayant encore le temps pour ma mission, souriant de la situation. Comment allait-il s’en sortir ? Cet abruti d’humain à tête d’ahuri aurait mieux fait de mentir dès la première seconde ~ Aucun instinct de survie ? Ou alors c’est réellement de la bêtise. Le plus lourd des deux finit par lâcher l’autre et partit. C’est tout ? Dommage. Je haussais les épaules et reparties en direction du bar.
Pénétrant dans le bar, je m’installais, comme à mes habitudes, dans un recoin sombre. On me servit et je pus observer attentivement les personnes installées. Il y avait peu de monde, c’était l’heure à laquelle il venait boire. Un homme correspondant à la description entra et se dirigea rapidement vers le comptoir, serrant fermement sa sacoche contre lui. Un trésor que je vais pouvoir récupérer ? Décidément, cette journée devient intéressante. Je suivais le moindre geste de la future victime. Un sentiment de compassion ? Jamais, la sacoche d’or était bien trop remplie~
Après un long moment, l’homme sortit du bar, je le suivis furtivement. Cet homme n’a même pas l’impression d’être observé et suivi. Il pénètre dans une ruelle sombre. Vraiment trop facile. Je m’engouffre dans cette même ruelle et après quelques minutes de marche je l’interpelle. Il s’arrête net, mais ne se retourne pas. Dommage, je ne verrai donc pas son visage terrifié ~ Je lui plante mon poignard dans le dos, au niveau du cœur. Il s’écroule. C’est déjà terminé. Je m’agenouille en vérifiant qu’il n’y a personne dans la ruelle. J’essuie la lame de mon poignard sur son veston avant de prendre la sacoche à laquelle il avait l’air de tenir. Je vérifie sa respiration. Aucune. C’est parfait. J’ouvre ensuite la sacoche et découvre un livre ancien. Sublime, mes yeux pétillent de joies. Je me baisse, m’approchant du corps et lui chuchote quelque parole.
« J’en prendrai soin, ne t’inquiète pas »
C’est toujours avec le sourire et avec mon nouveau trésor que je passais dans une autre ruelle. Il est tard, pour aujourd’hui je vais me trouver une auberge pour y passer la nuit. Me dirigeant vers l’auberge la plus proche, je reconnus le jeune s’étant fait bousculer dans l'une des ruelles. C'est celui à la tête d’ahuri. Je ris en me souvenant de la scène. En haussant les épaules, je continue mon chemin dans la ruelle, le livre entre les bras. J’avais hâte de pouvoir y jeter un œil autour d’un bon verre. Regardant la couverture et m’arrêtant pour l'admirer, j’y vis une écriture étrangère. Il allait falloir que je déchiffre ça, en plus ?! Relevant la tête, je tombais nez à nez avec l’humain aperçu plusieurs fois aujourd'hui. Décidément, je vais le tuer si j’ai l’impression qu’il me suit.
Zackary Argos
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A bien repenser encore à ce qu’il m’était arrivé en pleine rue tout à l’heure, il n’y avait pas à dire, j’avais quand même pas mal de chance. Non pas que c’était la première fois, mais je n’aurais pas trop était étonné si ce grand gaillard avait essayé de m’abimer le portrait par simple « vengeance », bien que dans l’histoire, c’était moi qui était tombé et pas lui. Enfin, le monde était ainsi fait et mon père me l’avait aussi souvent répété, l’injustice était hélas quelque chose de bien trop courant pour ne pas s’y retrouver confronté tous les jours. Mieux valait essayer de faire le dos rond et de ce contenter de ce que l’on avait sans chercher à vouloir davantage. J’avais eu la chance de ne pas me retrouver avec quelques coups gratuits et même si j’aurais certainement pu riposter en lui faisant un petit tour dont j’avais le secret, cela ne m’aurait pas aidé à rester quelque peu discret. Mon mentor avait été quelque peu précis à ce sujet, il ne faisait pas très bon de crier sur tous les toits ce que l’on était capable de faire et mieux valait en montrer le moins possible pour pouvoir jouer de l’effet de surprise. Alors mieux valait parfois se faire trainer dans la bout sans rien faire quand on ne risquait pas bien plus que de froisser un peu son égo. Quand il était question de se sauver la mise, c’était une autre paire de manche me disait-il, mais il m’avait convaincu qu’il ne me serait pas trop difficile de savoir quand utiliser mes dons serait nécessaire ou non. Peut-être avait-il finalement raison, ou alors j’avais été trop tête-en-l’air pour oublier que j’aurais certainement pu me défaire de la poigne de la brute. Enfin peut-être valait-il seulement mieux ne pas ressasser dix mille fois la scène, non ?
Dans la pénombre de la ruelle, je progressais tranquillement vers ma destination, l’esprit complètement ailleurs, remettant parfois complètement en question les réelles motivations de ce voyage que je devais entamer pour rencontrer un autre Magicien. J’étais excité, véritablement, mais je devais également me rendre compte que je n’étais même pas capable d’arriver à un rendez-vous… Fort heureusement, je n’avais pas de date fixée à l’avance pour rencontrer cette fameuse personne, sans quoi j’aurais déjà eu au moins un jour de retard et je me voyais mal lui expliquer les véritables raisons de celui-ci. Sans faire attention à mon cheminement, je manquais par deux fois de me vautrer à nouveau sur le sol, mon pied heurtant des pavés qui n’étaient plus alignés avec leurs camarades de pierre. Maudissant mon emportement à me laisser embarquer par mes pensées, ce fut Jaerko qui se posa sur mes épaules m’invitant à l’apaisement. « Et tu étais où toi tout à l’heure ? Tu aurais pu me prévenir que j’étais en retard… C’est ce que font les amis en général, ils s’entraident, tu sais ? » Je soupirais profondément, de toute façon le mal était fait et mon compagnon dragon n’y était pour rien. Le gratifiant d’une caresse pour m’excuser, je jetais un regard aux alentours pour me rendre compte que j’étais encore loin de l’auberge. A l’approche d’une intersection, je fus soudain pris d’un doute. Devais-je prendre à droite ou tout droit ? Faisant une pause, essayant de me rappeler de ma position géographique pour essayer un repérage mental de ma situation relative par rapport à l’auberge, il me fallut quelques instants avant d’opter pour la droite, continuant de réfléchir à quelle serait la suite du trajet afin de ne pas me retrouver à nouveau perdu à la prochaine intersection qui se présenterait à moi.
Quel grand bien m’en prit ! Complètement à ma réflexion, je n’avais bien entendu pas vu que quelqu’un se trouvait, une nouvelle fois, sur mon chemin. Fort heureusement, je marchais cette fois-ci, et, qui plus est, la personne que j’avais percutée ne semblait pas aussi massive que la première, me laissant potentiellement une chance de ne pas finir écrabouillé contre l’un des murs qui se trouvaient non loin. Bien entendu, Jaerko avait disparu et mon fourre-tout m’avait également échappé de l’épaule, se retrouvant par terre, laissant échapper un peu de son contenu, notamment une ou deux de mes petites statuettes et l’angle d’un livre. « Je… Excusez-moi, je n’ai pas fait attention, je cherchais mon chemin… Et… J’espère que je ne vous ai pas fait mal… » Alors que j’étais plus ou moins assurée que la personne allait bien, du moins, elle ne semblait pas vraiment ébranlée par ce « contact », je m’étais accroupi pour ramasser mes affaires. « C’est bien ma veine… Deux fois dans la journée, il n’y a qu’à moi que ça arrive ce genre de choses… » Je parlais bien entendu davantage pour moi que pour la personne qui se trouvait encore à côté. Agrippant mon sac, j’y repoussais mes affaires avant d’y reposer les deux statuettes qui s’en étaient échappées. Puis, je me rappelais que cette impromptue rencontre pouvait également me rendre une grand service… « Je ne voudrais pas paraître impoli… Mais… Hum… Vous ne sauriez pas par où se trouve l’auberge ? » J’avais du mal à distinguer grand-chose dans l’obscurité de la ruelle et je ne voulais clairement pas utiliser mes pouvoirs à l’improviste, même s’ils auraient été utiles pour dévisager cet inconnu, mais était-ce vraiment important de savoir au fond ? A vrai dire, si j’avais su, j’aurais peut-être réagi autrement…
Liliarym
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Ma main passa sur la couverture plusieurs fois, touchant le relief s’y trouvant. J’allais m’amuser. C’est sur cette pensée de gamine face à un nouveau jouet que quelqu’un me percuta. Je reconnus immédiatement ce garçon aperçus plusieurs fois déjà. Ne nous énervons pas… n’oublions pas notre éducation. Certes il y a le côté démoniaque dans mon éducation, mais n’omettons pas le bourgeois. Concentrons-nous sur le bourgeois, oui, après tout je ne suis pas un démon de bas étage… Fichtre, je m’en fiche en réalité, du bourgeois et autre. Tuons-le dans cette petite ruelle sombre, éclater contre le mur, la bouche grand ouverte, ah, je sens une soudaine envie monter en moi…~ Ses excuses me sortirent de la scène sadique que j’étais en train de m’imaginer.
« Je… Excusez-moi, je n’ai pas fait attention, je cherchais mon chemin… Et… J’espère que je ne vous ai pas fait mal…»
Renfermons le démon sortant des profondeurs de mon être, ou tout du moins enfermons-le un peu pour éviter d’entrer dans une rage folle. Sa mort me servirait à quoi ? À part une satisfaction personnelle et un bien-être, aucune somme d’argent ne me sera versée pour sa mort, donc oublions l’idée de le tuer tout de suite ~ Je n’y gagnerai quasi rien. Un soupire lasse m’échappe alors.
« C’est bien ma veine… Deux fois dans la journée, il n’y a qu’à moi que ça arrive ce genre de choses…»
Je ne prêtais gère attention aux paroles qu’il prononça, bien trop concentrer sur comment me débarrasser de lui pour pouvoir allez lire mon nouveau trésor. Le garçon s’était baissé pour ramasser quelques breloques dont je n’identifiais pas la valeur ~oui l’argent, toujours l’argent~. Restant de marbre face à son rapide ramassage, je n’allais tout de même pas me rabaisser à ramasser ses affaires causer par sa bêtise, sa stupidité, que dis-je son imbécillité ? C’est ce dont il avait l’air en tous les cas, écrasé au sol, gêné en débitant ses excuses.
« Je ne voudrais pas paraître impoli… Mais… Hum… Vous ne sauriez pas par où se trouve l’auberge ?»
C’est un cauchemar, voilà que ce jeune empoté cherche l’auberge. Et la seule dans les environs est celle où moi-même je me rends, qui est d’ailleurs juste dans la ruelle à côté. Roulant des yeux ~ce qu’il ne verra tout de même pas, vu l’obscurité du lieu où nous nous trouvons~, je me crispais légèrement et décidait de lui répondre. Pourrais-je être en débarrasser ainsi ? De toute manière, tant que j’y suis et tant que je me contiens, il n’y a pas de problème. Ce n’est non pas par une parole que je lui répondis, mais par un simple geste du doigt. Serrant le livre contre moi, le doigt de ma main gauche désignant la ruelle de droite. Même avec l’obscurité de la ruelle, il verrait mon geste de la main. Comment ça, ma réponse est froide et montre que je n’ai aucun intérêt à ce qu’il me raconte, bien sûr que si… un minimum puisque je lui réponds tout de même. Je m’égare. Suite au geste de ma main, je partis sans voir sa réaction, le laissant en plan et partant vers l’auberge en question.
Aucun son ne sortit de mes lèvres pendant cet échange. Non pas que je ne le veuille pas, mais je trépignais d'impatience de jeter un œil à ce fichu ~que dis-je sublime livre entre mes mains. Ma queue balayant l'air, je m'avançais vers l'auberge. Je ne sais si l'humain me suivit, comme j'avais désigné ce côté pour l'auberge, mais il me sortit de la tête durant quelque instant. Arrivé vers l'auberge, je donnais quelque pièce à l'aubergiste qui me l'échangea contre une clé. Avant de monté vers mon logement pour la nuit, je m'asseyais à une table près d'une chandelle~ impossible d'attendre que je suis dans ma chambre, je ne peux me résoudre à attendre quelque instant de plus. J'ouvris la première page du livre et fronçais les sourcils en lisant la première ligne ~Comme c'est dommage, ça va me prendre du temps avant de pouvoir le comprendre, il m'a l'air fort compliqué~ je laissais passé un soupir avant de relever la tête vers le nouvel arrivant.
Zackary Argos
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Deux fois dans la même journée, c’était fort ! Si cela avait été en plus la même personne, je n’aurais pas donné cher de ma peau, mais, fort heureusement, cela ne semblait pas être le cas. Ma « victime » du soir semblait être beaucoup moins imposante, même si l’obscurité ne m’aidait pas vraiment à la détailler complètement. Et puis, dans ce monde, il était difficile de pouvoir juger sur l’apparence. Certains pouvaient avoir l’air presque chétif et, pourtant, être capable d’envoyer valdinguer d’autres, beaucoup plus épais qu’eux. L’idée d’être tombé sur l’une de ces personnes fit glisser une larme de sueur froide le long de mon échine. Toutefois, cette rencontre impromptue ne semblait pas belliqueuse, malgré mon entrée en matière quelque peu « brutale ». A croire que je n’étais pas capable de marcher plus de quelques minutes sans qu’il ne m’arrive une tuile. Mon mentor aurait certainement eu ce petit regard amusé qu’il avait toujours sur moi quand je faisais une étourderie. Il en plaisantait beaucoup, moi aussi d’ailleurs de temps en temps, mais, je devais l’admettre, j’avais parfois l’impression d’être né sous l’étoile de la malchance ou, s’ils existaient réellement, ce dont je n’étais pas encore sûr, qu’un Dieu s’amusait à m’infliger ces mésaventures pour se distraire un peu de sa longue vie surement morne et ennuyeuse. Rien qu’à cette idée je me serais volontiers mis à fustiger cet amuseur de foire mais je m’étais bien vite rappelé que, de toute façon, je n’avais aucune idée de qui il était, alors il m’aurait été bien difficile de lui adresser un juron bien senti. Et qui sait ce qui se passe lorsqu’on insulte un Dieu… Des fois qu’ils existent réellement, mieux valait peut-être que je ne les froisse pas trop. Enfin, c’était ce que je m’étais dit pour éviter de trop m’emporter contre une force probablement imaginaire. Je devais l’admettre, j’étais simplement étourdi.
Une fois mes affaires ramassées, vérifiant tout de même que mes petites statuettes n’étaient pas trop mal en point, je remettais mon sac en bandoulière, me redressant pour faire face à ce qui était toujours un inconnu silencieux pour moi. Généralement, ce n’était pas bon signe non plus et je réalisais soudainement que j’étais dans une ruelle sombre avec quelqu’un qui n’avait pas vraiment l’air d’être du genre à donner une simple tape amicale dans le dos. Essayant d’éviter la panique, de toute façon, il était peut-être un peu tard pour ça maintenant, je tentai de garder un semblant de calme pour me dire que si l’on devait attenter à ma vie, j’étais toujours capable de me défendre. Bon certainement pas avec la force brute, ni avec mon couteau qui se trouvait à ma ceinture, quoiqu’en dernier recours, cela pourrait toujours être utile. Après, il m’était également possible de surprendre avec une flamme ou un petit contact glacé mais j’n’étais pas tout à fait certain de pouvoir repousser un adversaire avec ça. Il était bien loin le grand magicien que je voulais être… Prêt à faire tomber la foudre pour atteindre celui qui essayerait de l’abattre. « Patience » avait dit mon mentor, mais je devais admettre que je me sentais ridicule. Quand l’inconnu leva une main, j’eu un mouvement de recul, craignant une menace finalement inexistante. Evitant d’avoir l’air trop stupide devant le doigt tendu qui m’indiquait une direction, je jetais un œil à cette dernière avant de reposer mon regard sur la personne qui ne semblait pas plus bavarde qu’un rocher en plein soleil. Bien que, pour être tout à fait franc, il n’y avait aucune raison pour qu’un rocher parle plus à l’ombre que sous les rayons de l’astre du jour…
Gardant cette réflexion pour moi et moi seul, j’allais le, ou la, remercier mais elle n’attendit pas et partit presque immédiatement. « Merci ! Euh… Qui que vous soyez… » La fin de ma phrase était restée davantage pour moi, comme une évidence. Mais sans m’en formaliser davantage, je reprenais ma route dans la direction indiquée. Quelques minutes plus tard, après m’être trompé de direction à une intersection, je reconnaissais finalement la taverne, surtout grâce aux bruits qui s’en échappaient. J’en poussai la porte, profitant de la chaleur ambiante, avant de me diriger vers le comptoir, saluant l’aubergiste qui me connaissait déjà, et déposant quelques pièces pour avoir une de ses chambres et un bon repas chaud. Je commençais à avoir faim et dormir le ventre vide n’était pas évident. Il me donna une clef et me proposa de m’asseoir. Un coup d’œil à la grande salle me laissa perplexe… Toutes les tables étaient occupées et pleines, toutes sauf… Je fronçais les sourcils, pour mieux voir… Il me semblait avoir déjà vu cette capuche quelque part… Mais oui ! C’était l’inconnu que j’avais percuté un peu plus tôt et qui m’avait indiqué le chemin de la taverne. N’ayant pas trop le choix, je me dirigeais à nouveau vers lui, un peu anxieux à l’idée de le déranger de nouveau. Il avait l’air de lire un livre, ce qui, d’une certaine façon, me réconforta quelque peu, moi qui adorait lire, au moins aurions-nous un sujet de conversation commun, à supposer qu’il y ait une conversation… « Haem… Excusez-moi de vous déranger une nouvelle fois, mais… Euh… La salle est pleine et votre table est la seule avec une place de libre. Est-ce que je pourrais me joindre à vous ? » J'essayais d'afficher un sourire engageant.
Liliarym
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Continuant ma lecture en m’isolant du reste du monde, j’étais tout bonnement plongé dans l’analyse de ce livre mystérieux. Quand une personne non identifiée vint interrompre mon moment de bonheur~ Pour une fois que je ne m’ennuyais pas, on venait me déranger. Qu’allait pouvoir faire de cet importun…
« Haem… Excusez-moi de vous déranger une nouvelle fois, mais… Euh… La salle est pleine et votre table est la seule avec une place de libre. Est-ce que je pourrais me joindre à vous ? »
Je relevais lentement la tête de mon livre pour pouvoir tuer du regard la personne qui osait venir me déranger. Ayant oublié d’enlever ma capuche, tellement j’étais pressé de lire, je l’enlevais enfin avec la grâce d’un démon. Ma capuche tomba en arrière et un sourire en coin s’afficha sur mon visage amusé. Encore lui ? Ça en devenait presque exaspérant. Une brebis égarée venant près de la cage à lion ? Intrigant et impressionnant. Serait-ce de l’inconscience pure ? Amusant, vraiment amusant. Ne le mangeons pas~ Observons, observons~
Le démon en moi bouda quelque peu par ma soudaine maîtrise. Mais après tout, je devais être discrète, je venais de tuer un homme dans l’une des ruelles tout près de l’auberge, si je tuais un autre individu quelques heures après, alors qu’on ne m’en a pas confié la mission, je risquerais de faire tomber cette mission à l’eau avant que je n’aie pu partir dans un autre village~
Toujours amusé par la situation et par le sourire du jeune homme en face de moi, je lui fis signe de s’asseoir, posant mon coude sur la table et un doigt sur mes lèvres, pensive.
« Bien sûr. »
Qu’allais-je faire avec cet individu à ma table ? Le livre sous ma main me brûlait, m’attirait irrémédiablement. Plantant mes yeux froids dans les siens, j'attend un instant. Quoi donc? Aucune idée~
Je pris le verre en face de moi pour y boire une gorgé, sans quitter le nouveau venu des yeux. Il est vraiment amusant. Serait-ce réellement un humain ~ de ce que j’en vois~ aussi insouciant ? Après tout, ce n’est pas comme si je portais des fleurs autour de moi en criant "aimez-moi, je vous aime, je suis une petite écervelée naïve" et j’en passe. Je reposais mon verre sur la table.
Enfin soit, maintenant qu’il est à ma table, la situation deviendra peut-être encore plus intéressante~
Mon attention fut attiré par le livre, encore une fois, contenant des symboles bien étranges. Passionnant. Mais suis-je assez folle pour dévoiler mon trésor à la vue de tous ? De toute manière, avant que quelqu’un n’ait le temps de tourner une page, il se verra la main arrachée. Je m’égare dans mes pensées sournoises, encore une fois~ Je relève une énième fois le visage vers le nouveau venu, celui qui est maladroit au point de se prendre le nez dans les personnes derrière lesquelles il marche. C’est en voulant m’amuser encore un peu plus de sa réaction, que je prononce de nouvelle parole.
« Je ne vais pas te manger... »
…quoique…Restant extérieurement de marbre, je souris néanmoins intérieurement à sa future réaction, ma soirée promet d'être bonne si en plus du somptueux livre entre mes mains, je me permets de m'amuser ~
Zackary Argos
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Dans l’idéal, je me serai certainement passé de déranger quelqu’un que je venais de percuter quelques minutes plus tôt, mais, si je voulais manger à une table, il ne me restait plus vraiment de choix et, à défaut, je préférais quand même un inconnu encapuchonné qu’une horde de soudards déjà trop joyeux pour ne pas être bien avinés. Et puis, il y avait un livre ! C’était rare de nos jours de voir quelqu’un avec un tel objet entre les mains, surtout au beau milieu d’une taverne ! Rien que cette idée m’avait fait oublier tous les possibles désagréments possibles que l’on peut avoir à s’asseoir trop près d’un inconnu. Et puis… Il fallait avoir un peu de courage. On était au milieu d’un lieu public, à part être éventuellement un peu molesté, je ne courais pas non plus d’énormes risques. A moins, bien entendu, qu’il s’agissait d’un criminel recherché et que ce dernier se fichait d’ajouter une nouvelle tête sur sa longue liste. Mieux valait arrêter d’y penser et simplement se jeter à l’eau. Cela ne mangeait pas de pain de demander, au moins de demander, si je me faisais rembarrer, j’étais toujours quitte pour me ménager une petite place sur les escaliers, même si ce ne serait certainement pas très commode. Espérant ne pas le déranger dans une lecture passionnante – je savais combien il pouvait être frustrant d’être interrompu au plus mauvais moment dans ces cas-là – j’exposais tranquillement, ou du moins peu s’en fallait, ma requête pour pouvoir utiliser une partie de la table qu’il n’utilisait de toute façon pas pour le moment. J’allais également avancer que je ne l’embêterais probablement pas longtemps, me contentant d’avaler en quatrième vitesse la gamelle que me servirait la serveuse et que j’avais payé (la gamelle, pas la serveuse !), avant de monter dans ma chambre, mais je fus stoppé dans mon élan…
Alors qu’il relevait la tête vers moi, ses mains se posèrent sur sa capuche et si j’aurais déjà du me rendre compte que quelque chose « clochait » à ce moment-là, la démonstration de l’évidence se suffit à elle-même alors que le vêtement retombait en arrière, sur sa nuque, me dévoilant ainsi son, ou plutôt sa, propriétaire. Enfin, pour être tout à fait franc, ce n’était pas réellement le fait qu’elle fut une femme qui me sauta aux yeux d’abord. Il aurait été surprenant de manquer les cornes qui s’échappaient de son front, ni même la couleur de la peau de son visage, alliant subtilement le rouge et le vert, un contraste coloré saisissant, relevant davantage la couleur noire de ses yeux. Surpris, ahuri même, j’étais resté plusieurs instants à la regarder bêtement, un peu pantois de cette découverte « surprenante »… Un démon… Non… Une démone. Ca aussi, il m’avait fallu un petit moment pour le remarquer mais à défaut d’être rehaussé de signes distinctifs particuliers, cette personne disposait d’attributs suffisamment féminins pour que le doute ne soit pas permis. Les livres n’avaient pas menti à ce sujet. Il me fallut un petit moment pour me souvenir de ce livre que j’avais lu sur les Démons – parce qu’il fallait le dire, c’était passionnant de lire des histoires sur eux, beaucoup moins d’en rencontrer un en chair et en os… Le doute n’était pas vraiment permis, et, à vrai dire, je ne savais pas trop si j’avais bien fait de vouloir m’asseoir à cette table, mais avant que je ne puisse changer d’avis, la jeune femme… euh… démone, m’invitait à sa table dans une moue indéchiffrable. Le livre disait qu’il était difficile de savoir ce qu’un Démon pouvait avoir derrière la tête et, pour le coup, j’étais relativement d’accord avec ce passage.
« Je… Euh… Oui… Euh… Mer… Merci bien. » Comment voulez-vous aligner deux mots correctement dans une situation pareille ? Je n’avais jamais rencontré de démons de toute ma vie et voilà que le jour de mon départ à « l’aventure », c’était ma première rencontre… Bon, ça aurait pu être pire, sans doute, elle aurait pu me dépecer dans la ruelle quelques minutes plus tôt… Et dire que j’avais bousculé une démone ! Rien que d’y pensait, j’en avais presque des sueurs froides à l’idée qu’elle aurait pu être beaucoup moins agréable qu’elle ne l’avait été. Son mutisme ne l’avait pas rendue aimable, mais sachant cela maintenant, la perspective était toute autre d’une certaine façon. Posant mon fourre-tout à côté de moi, j’essayais d’éviter de regarder l’inconnue, guettant mon assiette. Plus vite elle arriverait… Mais en même temps, quelque chose me poussait presque irrésistiblement sur le livre, mais comme ça me forçait à tourner le regard vers la démone, je préférais éviter quand même. Et mieux ne valait pas la fâcher… Non, vraiment pas. J’eus un petit sursaut quand elle s’adressa de nouveau à moi, se voulant peut-être rassurante, à vrai dire, je ne m’y attendais pas… Enfin, il ne fallait pas non plus qu’elle puisse croire qu’elle m’incommodait, loin de là, et puis je lui devais ma place à sa table… Oh dans quelle histoire tu t’es encore fourré Zackary ? Je déglutis en silence avant de me tourner vers la démone. « Oui, c’est… euh… gentil à vous. » J’eus un sourire pas très tranquille. « Je… Hum… Suis désolé, mais… Vous êtes la première… hum… Démone que je croise et… Disons que vous m’impressionnez… Heam… beaucoup. » J’avais certainement l’air idiot, mais en même temps, ces gens-là n’étaient pas réputés pour leur gentillesse aussi pouvait-elle peut-être comprendre ma réaction… Toutefois, pour essayer de reprendre un peu de contenance, je posais mon regard sur le livre. « Je vois que… Euh… Vous lisez vous aussi. » J’eus un petit silence gêné. « C’est plutôt… Hum… Rare de nos jours. »
Liliarym
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Je me délecte de sa réaction. Elle est exactement celle que j’attendais. Un visage qui montre qu’il ne s’attendait pas à trouver une charmante créature comme moi ~ C’est en bégayant un remerciement qu’il s’installa, absolument pas à l’aise du tout ~ c’est un spectacle assez jouissif pour un démon. Attendons, attendons, chers enfants. Crieras-tu au loup ce soir ? Nous allons bien voir.
J’ai comme l’impression qu’il ne sort pas beaucoup de sa tanière celui-ci. N’aurait-il jamais croisé quelqu’un de mon… espèce ? Mes doigts tapotent la table avec une légère impatience. Un humain comme ça, si innocent, je risquerais de le croquer pour éviter que quelqu’un d’autre ne le blesse, ce pauvre enfant ~
Je pouvais presque apercevoir de la sueur sur son front, tellement il en est mal à l’aise. C’est dans un deuxième remerciement, toujours bégayant, qu’il finit par me sourire, d’un sourire crispé et tendu. Ô que j’aime ça, qu’on me montre ainsi, par des gestes, que je fais peur et que je domine toute situation ~il me plait. Je ne vais pas le tuer, c’est certain maintenant. Mon jouet ? Que dis-je, un esclave ? Ou encore mieux, quelqu’un qui me cacherait après les massacres assassins ~ Je m’égare dans des rêves bien étranges… qui furent coupés par une intervention extérieure « Je… Hum… Suis désolé, mais… Vous êtes la première… hum… Démone que je croise et… Disons que vous m’impressionnez… Heam… beaucoup. »
J’avais vu juste, en effet. Il ne connait donc rien de ce monde ! Sur le moment, je compatis. Il y a tellement à voir dans ce vaste monde, qu’a-t-il donc fait depuis sa naissance ?! De belles choses comme le volcan de la région ardente, magnifique, ou encore les sources chaudes de la même région ~ j’en ai eu des aventures dans ses sources, avec de jeunes inconnus tout aussi sulfureux les uns que les autres~. Je ne répondis pas tout de suite à sa remarque, plongé dans mes souvenirs d’ivresses érotiques. Néanmoins, je dois retomber sur terre un instant~
Donc, je l’impressionne. Amusant. Rien qu’en étant assise ainsi devant un livre ? Hé bien mon mignon, il te reste beaucoup de choses à voir si déjà à ce stade je t’impressionne. Mais vu les réflexes qu’il montre, il doit avoir de légères connaissances sur nous, les démons. Sinon il ne serait pas aussi distant et paniqué~ Dommage.
C’est sur cette dernière pensée que néanmoins, le bonhomme en face de moi continua la conversation. Étonnant. De plus en plus, il m’épate. Surtout qu’il a l’air de savoir à quoi s’attendre, il est peut-être masochiste ? S’il veut que je le morde, ça peut s’arranger. C’est sur un rire discret et sadique que je lui réponds enfin.
« En effet, c’est bien un livre que je tiens entre mes mains ». Que voulez-vous que je lui dise après tous, c’est bien un livre, il n’est pas aveugle tout de même. « Et donc, il est certain que si j’ai un livre, c’est que je le lisais. »
Le vous aussi de sa remarque me revient en tête. Un grand lecteur ? Il pourra peut-être m’aider à déchiffrer ses lettres que je ne comprends pas ! Profitons-en. Après tout, je ne rends pas service deux fois sans un petit échange équivalent ~ les services étant celui de ne pas l’avoir tué sur le coup après m’être rentré dedans, ensuite de lui avoir montré la direction de l’auberge, et oh ! J’oubliais le service de lui avoir permis de s’asseoir à ma table… Il va m’en devoir des choses, cet humain, et ce, sans le savoir. C’est donc le premier démon qu’il rencontre ? Je compatis, en plus de ça il tombe sur le démon qui ne donne rien sans quelque chose en retour. C’est dans un sourire que je poursuis la conversation « Est-ce donc si rare que ça de voir un livre, à notre époque? Vu l’âge que j’ai, je me serais ennuyé sans lecture ». Je soupire d’agacement, en quoi la lecture se fait-elle rare. Oui, dans un sens, je ne croise pas dans tous les coins de rue des livres dans les mains de personnes. Mais je n’y peux rien s’ils sont tous stupides. La connaissance est l’une des choses importantes, d’après moi, dans ce monde.
Zackary Argos
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La sensation de se sentir observé n’était pas véritablement agréable, du moins pas quand cela venait d’un Démon. En fait, cela aurait probablement pu l’être si déjà elle n’avait pas eu des yeux complètement noirs, ce qui était suffisamment déstabilisant comme ça sans qu’elle n’ait besoin de forcer. En dehors de cela, c’était surprenant, mais je devais l’admettre, je m’imaginais les créatures de son genre, beaucoup plus… Disons, moins… Enfin, pas nécessairement aussi gracieuse. Les livres les décrivaient souvent comme des bêtes sanguinaires assoiffées de sang et dont le physique disgracieux était au diapason de leurs origines démoniaques, mais force était de constater qu’elle ressemblait assez à beaucoup de jolies filles, comme celle du cordonnier, hormis bien entendu les cornes et cette couleur de peau un peu particulière mais qui, au final, n’étonnait pas plus que cela lorsqu’on savait à qui on avait à faire. J’aurais certainement pu passer outre ses origines s’il n’y avait pas eu ses yeux… Fascinants et terrifiants à la fois. Ils donnaient l’impression qu’elle était capable de sonder mon âme et d’y lire toutes mes pensées les plus profondes. J’avais beau savoir qu’un tel pouvoir était extrêmement rare dans ce monde, y comprit pour les Démons, la moindre soupçon de doute qu’elle puisse en être capable supplantait presque totalement ma raison lorsqu’elle fixait ses yeux sur moi. Bon, après, ce n’était pas comme si j’avais des choses à cacher… Il fallait admettre que ma vie jusqu’à maintenant avait été plutôt calme et tranquille, entre l’atelier de mon père, l’arrière-boutique de la librairie de Falcon et mes livres. Il n’y avait sans doute rien de bien faramineux à chercher par ici, mais au-delà de ce qu’elle pouvait trouver dans ma tête, c’était surtout le fait que quelqu’un puisse s’y introduire contre mon gré qui m’inquiétait davantage. Eti si c’était douloureux ? Très douloureux ?
Rien que d’y penser j’en avais presque de vrais frissons, aussi il était peut-être mieux de changer la discussion afin d’aborder un sujet moins controversé que le fait qu’elle soit une Démone. Après tout, j’étais capable d’oublier de manger en me plongeant dans un livre alors parler de livres pourrait peut-être me faire oublier plus ou moins les origines de la personne qui se trouvait face à moi ? Non pas que j’avais des a priori négatifs sur les Démons, non, loin de là. Disons que c’était simplement troublant, que je l’aurais peut-être autant été si j’avais rencontré un Garou, ou un Ange, enfin peut-être moins avec un Ange, car on ne les décrit pas forcément comme des bêtes sanguinaires affamées de chair humaine… Non… Ne plus y penser, ne plus y penser… Je posais les yeux sur le livre que la jeune femme tenait entre ses mains. Il était difficile de dire si son petit rire me glaça le sang ou me détendit, c’était peut-être l’arrivée de mon assiette, et, a fortiori, la possibilité de pouvoir enfin faire quelque chose de mes mains qui m’avait permis de souffler un peu. Veillant à ne pas faire de bêtises, comme j’étais capable d’en faire, je commençais à manger avec prudence pour ne pas accidentellement tâcher le livre de ma compagnon de table. Autant il était difficile de prédire avec exactitude l’attitude que pouvait avoir un Démon avec les autres, autant j’avais une petite idée de comment elle pourrait réagir si je venais à mettre de la sauce sur son livre. A vrai dire, je les respectais de toute façon beaucoup trop – les livres – pour me permettre une telle hérésie. Avalant difficilement ma dernière bouchée tandis qu’elle me contait l’évidence de son occupation, je souriais, toujours fébrilement. « Oui… Hum… On fait difficilement autre chose avec un livre… »
Enfin, parfois cela pouvait servir d’oreiller inconfortable, et je pouvais en témoigner, mais peut-être ne valait-il mieux pas évoquer le sujet en profondeur. Et puis certains s’en servaient juste pour allumer des feux. Rien que cette idée me révulsait encore plus que l’idée de me faire éviscérer par un Démon. Comment pouvait-on traiter la connaissance ainsi ? Enfonçant cette idée répugnante au fond de ma gorge avec une nouvelle bouchée du ragoût potable que m’avait donné la serveuse, je faillis m’étrangler quand la « jeune femme » m’adressa à nouveau la parole. Surpris, j’essayais d’avaler sans m’étouffer tandis qu’elle me demandait s’il était vraiment si rare de lire. Terminant d’avaler, je jetais un regard sur le livre pour me donner une contenance avant de relever les yeux vers elle. « Disons que… Euh… Ce n’est plus très courant. Les bib… Hum… Bibliothèques sont souvent vides et… Euh… les clients des libraires fort peu nombreux. » C’était une réalité, hélas, même si j’avais passé plus de la moitié de mon existence à lire, j’étais un cas particulier parmi beaucoup de jeunes qui s’étaient surement contenter de jouer avec leurs copains. Sa remarque sur son âge était arrivée jusqu’à mon cerveau mais je n’avais pas poussé la curiosité jusqu’à le lui demander, il était des questions qu’on évitait de poser, assurément. « J’imagine que si on prend les gens ici… Y’en a pas beaucoup, à par vous… et moi… qui… Hum… ont un livre avec eux. » Bon, je devais admettre que la population moyenne d’une auberge n’était pas le meilleur échantillon disponible pour les probabilités et les exemples, mais c’était généralisable à la ville en entier, et même ceux qui avaient une éducation adéquate passaient finalement peu de temps à lire, préférant souvent « mondaniser ». « Et… Hum… Vous lisez quoi ? Si ce n’est pas… trop… indiscret. » On pouvait sentir ma curiosité qui ressortait à chaque fois que je voyais un livre, mais bien cachée derrière une sacrée couche de crainte quand même.
Liliarym
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C’est en parlant de bibliothèque que me revint en mémoire, les moyens que j’avais pratiquement utilisé pour avoir un livre en ma possession ; après un meurtre, un vol, un emprunt (forcé), et j’en passe. Quoique, quand j’étais jeune démone et que mes parents étaient encore en vie, c’est eux qui m’apportaient le livre~ J’ai toujours eu non pas une passion, mais disons plutôt l’envie de tout connaitre et tout savoir. Le savoir est quelque chose d’assez infini, il me faudrait beaucoup plus que mes cent premières années pour acquérir plus de connaissance~ Je n’ai jamais pensé vagabonder dans une bibliothèque, d’ailleurs, ce n’est pas aujourd’hui que je vais changer mes habitudes. Un sourire hautain se colla sur mes lèvres.
Il attira légèrement mon attention en parlant des personnes autour de nous. Ce ne sont pas des lumières, c’est un fait. Les voir avec un livre serait juste… très peu probable. Mon regard se pose sur un groupe d’ivrogne. Pathétique. Si c’est pour se retrouver dans cet état-là, car leur vie est misérable, je peux les aider à partir. Un soupir s’échappe inconsciemment pendant que mon regard reste focalisé sur ce groupe.
L’un des hommes du groupe s’emmêla les pieds et tomba lourdement, menton le premier, sur la table. Ce qui fit renverser les chopes de celle-ci, rire les soûlards et donc provoquer un bruit effroyable, méritant d’être égorgée pour faire cesser ce bruit immonde. Ma main se crispa sur le coin de la table. Si celui-là, je le croise dehors, je ne pourrai donc pas me retenir. J’espère pour toi que jamais tu ne croiseras mon chemin petit humain pitoyable, car seul quelques secondes me suffiront pour me souvenir de ton visage~ Un rictus amusé apparu à la soudaine pensée de cette futur-peut-être – rencontre.
Ma curiosité fut attirée par le jeune homme que j’avais oublié pendant quelques minutes. Ma main se décrispa de la table et mon visage reprit un visage neutre et froid. En plus, il est curieux ? Étant donné que j’ai un réel problème pour déchiffrer cette page sur la magie, il pourra peut-être m’être utile~ D’après ce qu’on peut voir, sur la première page du livre se trouve un dessin. Je ne suis pas encore allé plus loin dans mes découvertes.
Je pousse le livre vers le nouvel inconnu intéresser et pouvant peut être m’aider par certaines difficulté. La première page n’a rien d’extraordinaire, seule cette image d’animal mystérieux et celtique. J’observe toujours l’image, attendant je ne sais quoi. Qu’il tourne la page ? Qu’il me donne le nom de cette créature dont je ne connais rien ? Aucune idée. Je suis sûrement plus impatiente d’avoir pu découvrir les merveilles de toutes les pages~
Spoiler:
Sans avoir le temps de parler à propos de la page suivante, l'un des ivrognes ~décidément~ s'approcha de nous en rigolant grossièrement.
« Dites donc, vous avez de chacré cornes ma zolie »
Après avoir entendu sa réflexion, je ne détournais le regard du livre et continuait sur ma lancée en pointant du doigt l’un des symboles de la page. Niant royalement le nouvel arrivant. C'est déroutant comment quelqu'un qui a but, n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Il ne remarque même pas ce que je suis. Ce n'est vraiment pas de l'inconscient, c'est de la stupidité-suicidaire-de-bourré.
Zackary Argos
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Il ne fallait pas être une lumière pour se rendre compte que mon expérience du monde « extérieur » se limitait à ce que j’avais pu découvrir dans les livres. D’une certaine façon, ce n’était pas vraiment ma faute, mais simplement ma curiosité et cette envie dévorante de lire qui m’avait pris relativement jeune, me clouant presque involontairement dans ma chambre, loin de contacts sociaux qui auraient pu me faire rencontrer d’autres personnes, peut-être pas des démons, mais d’autres visages que ceux de ma famille, me laissant un peu moins désarmé face à cette rencontre soudaine. Mais peut-être était-ce ma faute. En partant ainsi à l’aventure, je n’avais pas vraiment réfléchi au fait qu’il faudrait que je rencontre des gens, que je devrais leur parler. Si je m’étais armé pour le strict nécessaire comme demander une chambre, commander à manger ou marchander pour une traversée quelconque, socialiser n’était pas vraiment rentré en ligne de compte dans ma préparation. Peut-être avais-je oublié qu’on ne pouvait pas se contenter de lire un livre en attendant que le temps passe lorsque l’on n’est plus dans l’arrière-boutique d’une librairie. Et face à cette Démone, je n’étais même pas certain que lancer la discussion soit une décision avisée. Peut-être aurais-je du me contenter d’accepter sa proposition et manger rapidement mon assiette avant de monter en quatrième vitesse dans ma chambre et m’y enfermer à double tour des fois qu’elle ait eu l’envie de se venger de mes sempiternelles interruptions – après tout, je ne connaissais pas encore assez les Démons pour savoir à quel point ils étaient susceptibles mais je m’imaginais très bien qu’ils étaient capables de passer leur frustration sur quelqu’un sans raison particulière alors si en plus on leur fournissait un prétexte… Rien que l’idée de l’imaginer s’amuser avec moi me donnait envie de m’enfuir en courant. Qui savait quelles tortures pouvait inventer un esprit démoniaque ?
Alors que j’essayais tant bien que mal de répondre à ses questions, je pouvais sentir qu’elle observait les gens autour de nous, délaissant peut-être mes propos. Peut-être que j’étais ennuyeux, j’aurais pas pu le dire de toute façon. Je tournais la tête moi aussi pour regarder dans la direction, observant un petit groupe d’ivrognes qui ne semblait pas vraiment en mener large avec l’alcool dans le sang. Surtout celui qui s’écroula contre la table en déclenchant une hilarité générale. Je n’avais pas vraiment vu que ce n’était pas du goût de la Démone qui me faisait face mais, détournant mon regard de cette scène pitoyable, je préférais regarder mon assiette pour éviter de dire ou faire une bêtise de plus. De toute façon, j’avais aussi faim d’une certaine manière alors mieux valait profiter de ce petit moment de « calme » pour avaler tranquillement quelques bouchées du ragoût sans avoir à sentir le regard profond et perçant de ma camarade de table planer sur moi. Je ne sais pas ce qui m’avait poussé à l’interroger sur son livre, probablement un soupçon d’inconscience alors que j’avais oublié à qui je faisais face. Enfin le mal était fait et, apparemment, cela avait l’air de la surprendre quelque peu. Alors que je m’attendais plutôt à ce qu’elle me fasse sentir que ce n’était pas mes oignons, elle tourna son livre vers moi, le poussant à mon intention, dévoilant ainsi une page avec une illustration singulière mais qui ne me semblait pas véritablement inconnue. Davantage motivé par ma curiosité exacerbée par ce petit détail, je poussais mon assiette sur le côté avant de tirer le livre vers moi pour en observer davantage le motif avant d’être interrompu par une voix grasse qui retentit juste à côté de moi. Ce qu’elle dit me fit lever la tête pour comprendre rapidement pourquoi de tels propos venaient d’être prononcés.
L’aviné de tout à l’heure avait apparemment réussi à se lever et à bouger jusqu’ici pour des raisons que j’ignorais alors, en tout cas, lui ne semblait pas avoir de mal à regarder dans les yeux la Démone qui n’avait pas nécessairement l’air heureuse de le voir là. Me redressant, je me tournais vers l’inconnu qui n’avait surement plus trop toute sa tête… « Euh… Je ne voudrais pas vous donner d’ordre… mais… euh… Peut-être devriez vous la laisser tranquille. » Quel bien m’avait prit de le mettre en garde ! Se tournant vivement vers moi, l’ivrogne s’était senti offensé et m’avait attrapé par le col – décidément – avant de me vociférer quelques braillements avec une haleine insupportable me faisant comprendre que s’il avait envie de parler à une jolie fille, il n’avait pas besoin qu’un minot lui fasse des recommandations, qu’il était parfaitement à même de s’en occuper lui-même et de satisfaire une femme. Après cela, il m’avait « lâché » sans semonce avant de s’approcher de la démone et de poser une de ses grosses paluches près de sa joue, à défaut, je pensais, de pouvoir le faire sur ses hanches, situées sous la table. Ne sachant pas trop où me mettre, je me réinstallais sur ma chaise, sans chercher une nouvelle fois à intervenir, me contentant de plonger mon nez dans le livre, non sans néanmoins faire attention à ce qui allait se passer, car étant donné la façon dont elle l’avait regardé quelques instants plus tôt, je n’étais pas certain que la Démone était prête à se laisser charmer cette nuit, et peut-être encore moins par cet homme. Etait-il seulement conscient qu’il ne s’agissait pas d’une « jeune femme » ordinaire ? Enfin l’alcool devait aider… Il fallait dire que je ne connaissais pas beaucoup d’hommes prêts à séduire une Démone, maintenant… Je ne connaissais pas beaucoup de personnes non plus, donc mon expérience n’était peut-être pas à prendre en compte…
Liliarym
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Niant superbement cet homme et avec un dégoût non dissimulable affiché sur mon visage. Je n’y fis plus attention, jusqu’au moment où le jeune innocent-inconscient se tourna vers l’ivrogne pour lui répondre, gentiment de se bouger de là s’il voulait survivre. Ohoh, donc il sait que je me retiens de tuer ? Je veux bien, je suis un monstre qui tue de sang-froid, néanmoins, je ne tue pas sans que cela ne m’apporte quelque chose de plaisant –outre le bonheur de voir le sang couler- Tue le jeune homme assis en face de moi ne me servirait à rien, à part de perdre un jouet ~
Bien évidemment, son action héroïque de vouloir sauver un ivrogne s’est retourné contre lui-même. Et ce n’est pas moi qui vais me bouger pour le sauver, rien qu’à cette pensée un frisson me parcoure l’échine. Non, bien sûr que non. Il sait mis dans le pétrin, qu’il se débrouille. L’homme puant se redressa et le pris par le col ~ oh, dans son état, il arrive encore à soulever quelqu’un. Alors qu’il y a un instant il s’est mangé une table ? Amusant~ Observons, observons~ Que va-t-il se passer ? C’est avec un sourire amusé que je regarde la scène se déroulant sous mes yeux. Mais à mon grand désespoir, il ne se passa rien de plus. La « chose » ayant lâché le jeune sans envie de s’amuser avec lui. Dommage. Je soupire, espérant que l’ivrogne passe à autre chose et s’en retourne vers ses compagnons.
Ô pire désespoir. Ce collant s’approcha de moi. Qu’il ose ne serait-ce que posé son aura de puant bourré sur moi et je lui découpe les… ou non tiens, j’ai une meilleure idée.
Lorsque je ne peux plus arrêter l’envie de meurtre en moi, je me cache dans une pièce vide, derrière une porte close et je tue. Enfin, c’est une façon de parler. Tout ce que je sais, c’est que ce lourd a envie de mourir cette nuit. Et je ne peux m’empêcher d’aider ce pauvre homme à assouvir son besoin de passer dans l’autre monde.
Le jeune se réinstalla, ne sachant plus où se mettre, ce qui fit élargir mon sourire. Je me tournais vers l’homme –qui décidément avait envie de quelque chose- Jouons, jouons. Pour ensuite le tuer. Mais prudence, je ne dois pas me faire remarquer, n’oublions pas le cadavre se faisant dévorer par les rats dans la ruelle ~
C’est avec un sourire charmeur ~ça m’arrive, quand j’entre dans cet envie de jouer ~que je me tourne vers le machin ne tenant qu’à moitié sur ses deux jambes. Sa main toucha ma joue et je réprimais l’envie de fourrer immédiatement mon poignard dans son ventre flasque. Ma main passa sur la sienne dans un sourire enjôleur. Répugnant.
« Tu t’es perdue ? Tu veux que je t’aide à retrouver ton chemin peut-être ? »
Il mordit immédiatement à l’hameçon. Pathétique. Il suffit de faire une légère allusion pour qu’un homme ne se sente plus, enfin, presque tous. Je me levais de ma chaise pour m’approcher de lui ce qui valut des sifflements des autres abrutis. Je ne fis pas attention au jeune assis à ma table. Le laissant avec mon livre. L’homme, bien que bourré, parlait précipitamment. Il ne s’attendait pas à ce que je tombe dans ses bras. Il me désigna la sortie de l’auberge. Oh, mais c’est qu’il me facilite la tâche celui-là. Il partit en titubant vers la sortie, et je compris qu’il voulait que je le suive. D’un sourire, je fis un pas vers la sortie, pour rejoindre le futur heureux. Enfin, si je puis dire. Je m’arrêtai un instant, me tournant vers ma table. Mon regard croisa ceux du jeune, le livre entre les mains.
Soudain, mon sourire s’effaça quelque peu et mon regard passait le message auquel je pensais: « Si tu es parti avec mon livre à mon retour. C’est une chasse qu’il y aura. Et le gibier ne s’en sortira pas vivant » Je lui souris et partit vers l’arrière de l’auberge. À nous deux, le collant, je peux te promettre que tu vas vite dessaouler ce soir.
Zackary Argos
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Peut-être que j’aurais mieux fait de ne rien dire, de ne rien faire, ça m’aurait surement évité d’avoir à me faire malmener une nouvelle fois. Bon, cette fois-ci, ce n’était qu’un ivrogne, même pas démoniaque, et encore moins baraqué, alors j’aurais très certainement pu me défendre mais lancer une bagarre de taverne n’était pas vraiment mon style. Surtout qu’il avait des amis et que s’ils s’amusaient de le voir me « donner une leçon », ils n’auraient surement pas beaucoup rigolé de me voir me défendre à son insu. Et si lui avait des amis qui pouvaient lui donner un coup de main le cas échéant, je n’avais hélas personne pour cela et surtout pas la jeune femme qui était à ma table et qui, si elle m’avait acceptée non loin d’elle et ne semblait pas se vexer d’un peu de compagnie, ne donnait pas réellement l’air de s’intéresser à mon sort. Il suffisait de toute façon de voir la façon dont elle avait regardé la scène qui s’était déroulée juste devant elle. Et puis si les Démons avaient des qualités, aucun de mes livres sur le sujet n’avait apporté l’adjectif « altruiste » à leurs qualités. « Intéressé » était davantage quelque chose qui leur collait à la peau et même s’il devait y avoir des exceptions à la règle, comme toujours, je doutais sincèrement que celle qui était en face de moi en était une. Rien que l’idée d’imaginer qu’elle était très certainement capable de tuer de sang-froid glaçait justement le mien. Je me demandais soudain si des créatures telles que celles-ci n’étaient pas activement recherchées ? Après tout, il était difficile de faire passer inaperçu trop de meurtres non ? N’était-ce pas quelque chose de réprimé ? Enfin rien n’interdisait surement de tuer si l’on n’était pas vu entrain de le faire… « Pas vu, pas pris » comme disait le proverbe.
A cette idée, j’imaginais aisément que cette Démone, même si elle n’avait pas l’air si redoutable que cela – en tout cas elle était loin des standards épouvantables que certaines descriptions pouvaient établir aux sujets des Démons – elle pouvait avoir dans son sillages une montagne de cadavres, peut-être même encore chauds… Tandis que cela me rappelait des passages horrifiants de certaines exactions démoniaques, je préférais chasser tout cela de mon esprit en me concentrant sur le livre qu’elle avait poussé vers moi et qui, d’une certaine manière, semblait être le seul « terrain d’entente » sur lequel je ne risquais pas de glisser mortellement. L’aviné m’avait relâché et semblait avoir tourné toute son attention vers la Démone, et loin de moi l’idée d’intervenir à nouveau. Relevant un peu les yeux pour observer la scène, je dus admettre être un peu surpris par la façon dont ma « camarade » de table accueillit les avances bourrues de notre nouveau compagnon. Après, il fallait aussi admettre que je n’étais pas très au courant de ces choses-là. N’ayant pas réellement eu de contacts avec les jeunes femmes, je ne savais pas trop comment cela se passait en vrai et même si certains livres racontaient des histoires romantiques, et même si ma mère n’avait pas été avare d’histoires au sujet de sa rencontre avec mon père, je n’étais réellement pas expérimentés dans ce genre de « choses », mais, toutefois, j’étais presque certain que ce qui se passait à l’instant n’était pas normal. Le comportement de la Démone était étrangement cordial, même si, je devais l’admettre, elle n’avait pas été trop désagréable avec moi jusqu’à présent, enfin là, je la trouvais quelque peu métamorphosée. Peut-être lui trouvait-elle du charme ? Cette idée me fit à la fois sourire et frémir.
Alors que je me plongeais complètement sur l’illustration, essayant d’en tirer des informations quelconques, elle se leva, apparemment prête à suivre l’ivrogne vers la sortie. Tandis que je levais les yeux vers elle, par réflexe, je pus croiser son regard qui en disait long sur moi et sur ce que je tenais entre les mains. Elle n’avait pas besoin de parler pour me faire comprendre que ce livre était à elle et qu’elle s’attendait bien à le retrouver au même endroit à son retour. J’aurais pu répondre que cela me paraissait logique et qu’il ne me serait pas venu à l’esprit de partir mais je n’en eus pas le temps et cela n’aurait été certainement pas très utile. Déglutissant avant de la regarder partir, je reposais ensuite mon regard sur le vieux livre avant de jeter un œil à mon assiette de ragoût. J’hésitais un moment puis je décidais de pousser un peu le livre avant de finir goulument mon repas. Repoussant l’assiette alors que j’avalais la dernière bouchée, je m’essuyais convenablement les lèvres puis me jetais à corps perdu sur le grimoire où l’illustration m’interpellait. Il me semblait déjà l’avoir vue quelque part, mais je ne parvenais pas à mettre le doigt sur ce souvenir. Complètement absorbé par mon « étude », je ne faisais plus vraiment attention à ce qui m’entourait. Je n’avais même pas vu la serveuse récupérer mon assiette. Avec curiosité, je m’étais mis à tourner précautionneusement les pages. L’écriture était ancienne mais je la connaissais plutôt bien. Sans la lire couramment, il ne m’était pas trop difficile de la déchiffrer aussi avais-je entreprit d’en lire quelques passages pour essayer de comprendre de quoi l’ouvrage traitait. Y voir apparaître le mot magie avait achevé de me plonger dans mes découvertes, aussi, je ne faisais réellement plus attention au reste…
Liliarym
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Attention, attention. Tout n’est pas tout rose et amour dans ce monde. Sache-le, petit idiot. Tu vas apprendre que ça ne tourne pas toujours comme on le veut. C’est dommage, tu n’auras pas le temps de mettre en application ce que tu auras appris ce soir.
Marchant et suivant l’homme qui titube entre les dalles des ruelles. Je souris innocemment, je suis joueuse. Dans l’état où il se trouve, il ne comprendra jamais ce que je vais lui faire, ou plutôt il l’apprendra trop tard.
Ne t’inquiète pas lapin. Tu n’auras pas le temps de souffrir. Enfin, presque. Arriver un peu plus loin, après quelques minutes de marche, l’homme s’arrête et se tourne vers moi, un sourire coquin plaqué sur son visage ivre. Je m’approche de lui et mon sourire faux se transforme en un sourire moqueur. Ne remarquant pas mon regard brillant de haine et mon sourire moqueur et carnassier, il s’approche de moi.
D’un coup rapide, d’un seul, ma main prit le poignard dans ma poche et s’enfonça lentement et savoureusement dans la poitrine de cet homme dont l’odeur commençait sérieusement à m’exaspérer… son corps s’effondra sur les dalles de la sombre rue.
There is a dangerous maniac on the loose in this city.
Sans un regard en arrière, je me retournais pour repartir vers l’auberge. En chemin, je croisais un tonneau d’eau. Mon réflexe fut de plonger les mains et le poignard dans cette eau glacée. Effaçons les traces, déjà que c’est le deuxième cadavre de la journée, il ne faudrait pas qu’on me découvre. Il ne manquerait plus que j’ai ma tête mise à prix… Je dois partir de cette ville demain matin. Le plus tôt sera le mieux, mais personne ne découvrira quoi que ce soit avant l’aube.
Une fois le sang complètement disparu, je frottais mes mains contre mon veston pour les sécher. Retournons à mon occupation première. J’espère qu’il n’aura pas disparu avec mon bouquin. Sinon la chasse est ouverte. Il faut que je dise un mot aux amis du cadavre, sinon le corps sera découvert beaucoup plus tôt que prévu. Entrant dans l’auberge, je me dirigeais vers la table des amis du mort. C’est étonnant, ils ne s’inquiétaient même pas pour leur ami, toujours aussi bruyant. M’arrêtant à leurs tables, je leur annonçais d’une voix enjouée.
« Votre ami se remet de ses émotions. Il m’a demandé de transmettre le message suivant:
Les gars, je reviens plus tard, ne m’attendez pas.
Ensuite, il est parti se promener dans les ruelles. Message transmis, je vous laisse, à bientôt.»
Ils rirent et reprirent leurs occupations, c'est-à-dire boire et rire bruyamment, ne s'inquiétant pas plus que ça. Cet homme avait-il l'habitude de faire ça? De toute façon, il ne fera plus rien, dans l'état où il se trouve.
A mon tour, je partis vers ma table. Le garçon n’avait pas bougé, n’ayant sûrement pas remarqué mon retour, je m’installais à la table et lui dit.
« Alors, intéressant ? Jeune inconnu »
Après tout, je ne connaissais pas son prénom.Et l'appeler avorton ne m'aurait sûrement pas aider à le faire m'aider à lire ce livre~
Zackary Argos
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Je n’aurais pas su dire combien de temps s’était écoulé. Comme quand je mettais le nez dans un livre, j’étais devenu complètement hermétique à tout ce qui m’entourait. Les bruits, les images, la réalité elle-même s’effaçait petit à petit et se réduisait comme une peau de chagrin au livre en lui-même sans rien de plus. L’auberge n’existait plus, tout autant que ses habitants nocturnes, qu’il s’agisse de discrets silencieux ou de bruyants ivrognes, qu’ils fussent mobiles ou immobiles, qu’ils me frôlent ou non, ils n’existaient plus dans mon esprit, tout entier tourné vers les mots de ce langage qu’il m’avait été donné de rencontrer et d’apprendre sans pour autant le pratiquer réellement couramment. Comme toujours, lorsque l’on cherchait à se renseigner sur quelque chose dans les livres, il fallait s’attendre à croiser des langues inconnues, d’abord parce que le vrai savoir était souvent ancien et qu’il n’était pas rare que nos ancêtres parlaient différemment, mais aussi parce que les livres étaient universels et qu’il n’était pas improbable de devoir chercher de l’information dans des ouvrages écrits par des personnes d’autres races, d’autres régions géographiques, parfois elles-aussi, d’autres temps… Ces combinaisons entrainaient rapidement des difficultés pour déchiffrer les écrits sans une solide connaissance des diverses langues qui avaient pu exister en ce monde. Mon mentor m’en avait appris quelques unes qui s’étaient avérées utiles dans mon apprentissage à ses côtés et, justement, celle dans laquelle était écrit ce livre était l’une d’entre elles. C’était aussi celle que j’avais le moins rencontré, aussi, ce n’était pas très facile de pouvoir déchiffrer complètement le sens des phrases dans leur ensemble, même si je parvenais à rapidement décrypter plusieurs groupements de mots. Il fallait ensuite essayer de rassembler les idées dégagées pour déterminer le sens mais là encore, c’était parfois très aléatoire. Sans compter les possibles exceptions de la langue…
Si je ne m’étais toutefois pas trompé, je pouvais assurer qu’il s’agissait là d’une sorte de grimoire. Pour ce que j’avais pu en lire, il appartenait à un membre d’une famille dont le blason, en quelque sorte, était justement ce furet stylisé. A en croire par les indications qui pouvaient être données en préambule, cette famille faisait partie du peuple de la Terre et celui qui écrivait ce grimoire cherchait avant tout à laisser un legs de son apprentissage dans le domaine de la magie sans réellement être convaincu que cela servirait à quelqu’un un jour. L’idée que ces pages puissent renfermer une sorte de didacticiel magique m’avait littéralement excité. Il était rare de trouver des ouvrages de ce type mais après quelques pages, j’avais légèrement déchanté. La plupart des pages semblaient regrouper des entrées d’une sorte de journal où l’écrivain se racontait. Le plus souvent, des anecdotes personnelles, concernant ses frères aînés ou ses parents. Certes, il parlait parfois d’expérimentations quelconques, d’enseignements, mais je n’étais pas en mesure de parfaitement déchiffrer chacune de ces explications pour être certain d’en comprendre véritablement le sens. Sans compter que je n’avais trouvé ces allusions que par hasard, en feuilletant le livre afin de ne pas trop trainer sur des choses sans importances. Toutefois, dans ma morosité, j’avais fini par atteindre la dernière partie du livre où mon intérêt se réveilla bien rapidement. Car si les premières pages contaient principalement l’existence, les dernières semblaient regrouper véritablement le savoir magique de l’individu qui avait prit la plume pour écrire cet ouvrage. Cela restait assez vague et bien plus difficile à lire étant donné que le niveau de technicité s’était élevé littéralement d’un coup. Sur les quelques mots que je parvenais à transcrire, ces sortilèges semblaient maitriser l’élément de la Terre, ce qui n’était pas illogique.
Complètement absorbé par le livre, je n’avais bien entendu pas fait attention aux allées et venues qui pouvaient animer l’auberge et encore moins au retour de la Démone, seule, ni à sa petite scène avec les autres badauds. En réalité, je n’émergeais que lorsque j’entendis une voix résonner autour de moi, et encore, je n’avais pas réagit immédiatement. Redressant subitement la tête, je croisais à nouveau ce regard sombre auquel je ne m’étais pas encore habitué. « Ah… Euh… Oui… Très ! » Je posais les yeux sur le livre, le ramenait à la page suivant l’illustration et le poussait devant la jeune femme en le tournant vers elle. « Si vous … permettez. » Il hésita quelques instants avant de continuer. « C’est… Hum… Un vieux dialecte qui était… Euh… utilisé par le peuple de la Terre… » Il pointa du doigt le dessin après avoir tourné la page pour montrer à nouveau l’illustration. « Ceci est leur blason… A priori une sorte de… Hum… Furet. Enfin… Haem… Ce n’est pas important ici. » Il fit tourner quelques pages sous les yeux de la Démone. « C’est une sorte de… journal. Beaucoup d’anecdotes… Euh… Personnelles, rien de réellement transcendant. Mais… » Il pointa la fin du livre en tournant un gros paquet de pages en une seule fois. « Apparemment le… euh… celui qui a écrit ce livre a aussi… consigné ses connaissances magiques. D’après ce que j’ai pu comprendre, ce sont des sortilèges ayant attrait à la terre. » Je n’avais aucun moyen de savoir si cela l’intéresserait elle, mais, personnellement, rien qu’à l’idée de repenser à cela, je me souviens que j’avais réussi à mettre de côté la crainte qu’elle m’inspirait, totalement focalisé sur la magie. Comme toujours, il n’y avait que la magie pour me faire oublier tout le reste…
Liliarym
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J’attendis patiemment qu’il remarque ma présence. Absorbé par le livre, il n’avait même pas entendu ma question ou alors il l’avait entendu, mais préférais cent fois plus rester concentré sur la merveille entre ses mains. Ce qui est fort probable, vu que j’ai eu une réaction aussi semblable quand j’ai plongé le regard à l’intérieur du bouquin. Un livre qui contient tant de savoir magique a le don de me chambouler, tout autant que l’or ou peut-être un peu plus, qui sait ? Je ne me suis jamais trouvé face au dilemme du choix entre de l’or et un livre magique~ J’espère que je n’aurai jamais le loisir de me pencher plus sur la question.
Il finit par redresser la tête vers moi et me répondit par la même occasion à la question. Quelle était-elle cette question ? Ah oui, je m’en souviens ~ l’attrait du livre, de la lecture et des découvertes se reflétait dans son regard. Un regard peu déceler tellement de choses chez un humain, on pourrait presqu’il y lire leurs âmes… ou peut-être pas, j’exagère c’est une métaphore, bien sûr. Néanmoins, le regard reflète énormément de choses. Détournant un instant les yeux pour les poser sur le livre, je posais ensuite ma main sur mon menton.
Il poussa le livre vers moi et hésita un instant. Avait-il découvert une anecdote intéressante ? Il commença ses explications bafouillées et je suivis du regard ce qu’il me montrait sur le livre. Il me parlait de dialecte ancien et que le livre était une sorte de journal. Rho, tellement simple, tellement inintéressant. Si ce n’est qu’un journal qui relate la vie d’un simplet, j’aurais donc perdu mon temps… un soupire m’échappe. Mais mon attention fut piquée à vif quand il sortit le mot « magie ». Oh, donc ce n’est pas qu’un simple journal qui parle de quotidien plus que banal et pathétique.
Des sorts de la terre. J’en avais très peu de connaissances intellectuelles sur ces sortilèges. Non pas que ce soit l’élément qui m’enthousiaste le plus, néanmoins cela reste de la magie. Plissant le nez, j’approchai mon visage du livre sur la page qu’il venait d’ouvrir.
« Merci pour ces explications. Vous en avez découvert des choses pendant mon absence~ »
Je ne dois pas rester longtemps. Il est tard, c’est un fait, mais c’est surtout que je dois au plus vite m’éloigner de l’auberge. Demain matin, à l’aube. Pour éviter tout soupçon sur moi. Le deuxième cadavre n’était pas prévu sur la liste. Je ne dois pas me faire remarquer et encore moins lorsque ce n’est pas pour le travail ! Je n’ai pas réfléchi sur le coup. Ce pauvre type idiot a gâché mon séjour dans ce village. S’il n’était pas déjà mort, je l’aurais tué. Mais ce que disait le jeune homme sur les inscriptions m’intéressait, je ne pouvais le nier ! Restons encore quelque instant, un peu, rien qu’un peu ~
« Donc, c’est de la magie de la terre. Si je comprends bien, sur cette page, il parle d’un sort spécialisé de la région. L’image qui est représentée à côté de ce sort est celle d’un rocher et d’une petite arme à côté, je suppose que c’est un sort qui transforme la terre en arme. Est-ce bien ça, petit traducteur ? ~ »
Zackary Argos
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C’était typiquement le genre de livres qui pouvait m’accaparer une soirée entière, voire une nuit complète, sans que je ne puisse voir le temps passer. Je ne comptais plus le nombre de d’ouvrages qui étaient passés entre mes mains et qui m’avaient privé de quelques heures de sommeil sans même que je ne puisse protester une seule seconde. Certains avaient d’autres passions, tout aussi prenante, qu’il s’agisse de leur sommeil ou parfois d’autre chose, comme leur argent – je pensais notamment aux ivrognes qui se trouvaient à la table d’à-côté et qui, surement étaient coutumier du fait et devait faire les petits souliers de l’aubergiste. Il était rare qu’une personne n’ait pas d’intérêt pour quelque chose en particulier, tout le monde avait quelque chose qu’il préférait plus que les autres, mon père avait une réelle passion pour le bois, qu’il m’avait transmise en partie, même si la plus grande partie était surement allée chez mon frère ainé. Pour ma mère, c’était les balades, marcher tranquillement, seule, avec mon père ou en famille. Nous en faisions beaucoup lorsque j’étais jeune. Pour mon frère… Je pourrais dire que c’est un peu comme mon père, mais peut-être que cela a un peu changé ces derniers temps, après tout, il s’est marié, aussi peut-être que tout n’est pas tout à fait pareil. A y penser un peu plus, je suis réellement différent de ma famille, toujours la tête dans les nuages, toujours un peu dissipé ou alors trop concentré pour faire attention au reste… Je ne dis pas que mes parents ne m’aimaient pas, loin de là, simplement que je n’étais peut-être pas trop fait pour mener la vie à laquelle j’étais destinée et que ces livres qui s’étaient placés sur mon chemin m’en avaient finalement fait dévier bien loin. La preuve en était surement l’endroit où je me trouvais et la personne que je côtoyais !
D’aussi loin que je me souvienne, je n’avais jamais vu quelqu’un de « bizarre » rentrer dans l’échoppe de mon père. J’avais conscience que notre monde hébergeait des créatures particulières et différentes des Humains, peut-être même y’en avait-il d’ailleurs davantage, néanmoins, je n’avais jamais croisé de Garous, ni même de Djinns et encore moins de Vampires, ou alors peut-être n’avais-je simplement pas pu les reconnaître lorsqu’ils s’étaient présentés dans l’atelier de mon père… Beaucoup d’entre eux nous ressemblent beaucoup hormis quelques petites particularités et peut-être étais-je trop jeune pour faire la différence. En tout cas, une Démone, je m’en serais souvenu, sans l’ombre d’un doute ! D’ailleurs alors qu’elle me faisait un compliment et que je relevais les yeux vers elle, je ne pouvais m’empêcher de me rappeler justement que c’était avec une Démone que je parlais et non une banale personne lambda. « Je… Hum… Oui… Enfin… Je fais… Ce… Que je peux. » Elle était impressionnante, quoique je fasse, mais je crois que j’étais tellement gêné que j’avais du en rougir un peu. Essayant toutefois de m’en sortir comme je le pouvais, j’avais replongé mon regard vers le livre, pour tenter de m’y absorber complètement et essayer d’oublier ces menus détails qui, finalement, n’étaient peut-être pas si menus que ça. Laissant le grimoire entre les mains de sa propriétaire, je fixais les lignes que je pouvais apercevoir en essayant de les lire à l’envers, ce qui n’avait rien d’évident. Aussi, lorsque la Démone reprit la parole en pointant d’un doigt une page, je ne pus m’empêcher de poser une main sur l’ouvrage l’attirant à nouveau à moi pour pouvoir en déchiffrer le contenu sur lequel elle me demandait une précision à laquelle je n’avais pas encore la réponse.
Sans me soucier qu’elle me l’autorise ou non – la curiosité avait déjà fait son œuvre, et peut-être le fait aussi que sa question justifiait mon acte – je m’étais alors plongé dans le déchiffrage des caractères sans même réellement remarquer le sobriquet duquel elle m’avait nommé. Et puis de vous à moi, entre cela et mes autres surnoms de tête-en-l’air, je préférais peut-être encore celui-là. « Euh… » Je réfléchissais à haute voix, essayant de ne pas laisser trop de silence entre la question et ma future réponse qui demandait néanmoins d’appréhender le texte. « Il me semble que vous avez raison. » Oui, il semblait effectivement possible de pouvoir transformer de la roche en arme, un pouvoir des plus surprenants, bien que potentiellement intéressants, je devais l’admettre. « Mais… » J’avais mis le doigt sur quelque chose qui mettait en relief les possibilités du sortilège ainsi décrit. Conscient que je venais de lever la curiosité de mon auditrice, j’essayais de déchiffrer plus rapidement pour ne pas trop la faire languir. « Il y a quelques précisions… Ce sont apparemment des mises en garde. » Il y en avait souvent avec la magie, même si elles étaient rarement décrites explicitement, les magiciens les expérimentaient souvent d’eux-mêmes à leurs risques et périls. « A priori, le choix de la roche est important car il influe sur la qualité de la lame. Des roches trop… friables… rendraient l’arme fragile et inefficace. » C’était la logique même à bien y réfléchir, même si, bien évidemment, certains ne se seraient sans doute même pas posé la question et auraient même peut-être essayé de faire une lame avec du sable… « Apparemment, le sortilège demande d’être nourri constamment… Si l’arme quitte la main du magicien, elle reprend sa forme d’origine. » Je continuais de lire car il semblait y avoir encore quelque chose. « Il est peut-être possible que la transmission de magicien à magicien soit possible, mais apparemment, celui qui a écrit ce livre ne l’a pas testé. » Voilà qui était fascinant et laissait de grandes portes ouvertes ! En même temps, c’était logique. Pourrait-on essayer avec une flamme magique par exemple ? Malheureusement, je n’avais pas de magicien sous la main…
Liliarym
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Attendant patiemment sa réponse, j'observais les gravures sur les pages ouvertes. Quelques secondes après, il confirma ce que j'avais dit plus tôt sur le sort. Je peux en conclure que même si je ne comprends pas ce langage écrit, ma vue ne me joue pas de tour, c'est déjà bon à savoir. Il faudra peut-être que je pense à étudier plusieurs langues anciennes, elles pourront m'être utiles.
Il attira mon attention en me faisant remarquer plusieurs mises en garde. Dommage, mais après tout qui ne risque rien, n'a rien. J'étais attentive aux paroles de mon interlocuteur, il avait titillé ma curiosité avec ces fameuses mises en garde.
Je hochais positivement la tête, il est logique, dans un sens, qu'au plus la roche est solide et puissante au plus l'arme le serra aussi! Ce n'est pas une petite pierre trouvée sur la place du marché qui se changera en arme redoutable. Ceci est fort intéressant. Je me demande si une autre magie que celle de la terre pourrait se transformer en arme. Je ne suis pas de la terre, il me sera donc difficile d’acquérir ce genre de sort. Il serait intéressant de voir ce que ça donnerait avec l'eau ou ... le feu que je pourrais créer. Après tout, je sais faire une flamme, pourquoi pas une arme... si ça se trouve c'est une chose probable... ou peut-être pas du tout et je suis en train de m'imaginer avec un sort améliorer. Pensive, j'ignorais quelques instants le jeune qui avait cessé de parler, peut-être lui aussi perdu dans ses pensées.
- Un sort comme celui-là, penses-tu qu'il pourrait être fait avec un autre type d'élément? Même si l'effet ne sera probablement pas le même.
Tiens, je suppose qu'il possède des sorts en réserve ce jeune homme. Il sait lire les livres étrangers et anciens contenant des lettres anciennes et illisibles pour beaucoup de monde. Pourrait-il? Je suis curieuse de savoir s'il sait utiliser des sorts, et quels sont-ils. Demandons ~
- Je ne sais créer que le sort de la flamme, malheureusement... ça n'aidera pas à en découvrir plus sur le sort du livre. Êtes-vous capable de créer un sort?
Je suis de plus en plus intrigué par ce jeune lecteur-traducteur-humain. Va-t-il me surprendre ou simplement me dire que la lecture est sa seule passion et que donc il ne s'approche pas trop près des sorts et de leurs expérimentations.
[HRPG: Je suis désolé pour cette attente ]
Zackary Argos
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Ce livre était fascinant. Certes, il ne s’agissait que d’un petit journal tenu par une personne disparu et, en tant que tel, beaucoup d’informations de cet ouvrage n’étaient pas réellement intéressantes, mais il semblait regorger, par endroit, de petits diamants qu’il fallait cependant pouvoir déchiffrer et comprendre. Le nombre de sorts recensés ne semblait pas bien faramineux, on était loin d’un véritable grimoire de sortilèges qui pouvaient contenir des pages et des pages de description d’un seul et même sort afin de pouvoir en déterminer toutes les spécificités. Apparemment, certains magiciens n’avaient eu de cesse d’étudier les limites de leurs pouvoirs afin de pouvoir en décrire toutes les facettes, toutes les possibilités mais, et surtout, toutes les limitations. C’était aussi ainsi, lui avait décrit son mentor, qu’on arrivait à mesurer l’étendue de son pouvoir. Certains s’appliquaient à définir ce qu’ils étaient capables de faire, d’autres seulement ce qu’ils n’étaient pas en mesure de réaliser. Beaucoup de sortilèges avaient une utilisation commune, classique, celle issue de la logique et du bon sens, mais, souvent, il y avait d’autres manières, détournées, laissant entrouverte une porte sur des possibilités plus larges. C’était surtout à cela que s’étaient attelés certains magiciens, essayant de laisser derrière eux les traces de leurs apprentissages afin que ceux qui devaient suivre leurs traces n’aient pas nécessairement besoin de refaire les mêmes gymnastiques. La Magie était vaste, compliquée, souvent même incompréhensible pour celui qui n’y passait pas au moins une vie entière. Celui qui voulait percer les arcanes de cet art devait s’y soumettre totalement, embrassant ses voies sans retenue. C’était quelque chose que j’avais accepté sans même réellement comprendre ce à quoi cela m’engageait, mais tout était trop passionnant pour ne serait-ce me laisser qu’un instant et réaliser ce dans quoi je m’étais lancé ou même pour douter de mes capacités à pouvoir y parvenir, un jour.
La main toujours posée sur le livre, comme si je cherchais encore quelque chose, mon esprit était ailleurs, avait quitté cette taverne, ses soiffards et cette table à laquelle je me trouvais, aux côtés d’une démone. L’évocation des hypothèses de la personne qui avait écrit ce livre m’offrait des perspectives presque infinies. Si mon mentor avait développé l’une de mes qualités, c’était bien la curiosité. Il fallait toujours se poser des questions sur tout, en particulier en magie. Si je n’étais pas capable de réellement appliquer ce principe ailleurs qu’en magie, j’étais cependant très doué pour l’appliquer à ce domaine. Imaginer les possibilités, les limitations, toutes les utilisations imaginables de ce sortilège, voire même de ce qu’il pouvait impliquer. Les découvertes magiques étaient rares, souvent le fruit d’expérimentations diverses qui finissaient par avoir un résultat imprévu mais intéressant. Si l’on pouvait changer une roche en arme, cela signifiait surement qu’il était possible d’avoir d’autres sortilèges de transmutation. Etait-il possible de réaliser d’autres choses ou uniquement des armes ? Etait-ce simplement l’esprit du magicien qui décidait de la forme à réaliser ? Quelles étaient les limitations autre que la dureté de l’arme ? La taille de la roche impliquait-elle la taille de l’arme ? Etait-il possible de réaliser une épée longue avec une petite roche ? Il n’y avait rien de tel dans le livre, et peut-être que les réponses à ses questions étaient somme toute logique mais la magie, elle suivait sa propre logique, et on s’étonnait souvent de voir ce qu’elle permettait de faire, contre toute attente. Je soupirais en silence, me rendant compte à quel point j’ignorais encore beaucoup de choses et, surtout, que malgré toute une vie d’expérimentations et d’enseignements, je serais probablement loin de tout savoir. Mais, au fond, la perspective de ne jamais avoir à arrêter de lire, d’apprendre, m’émerveillait énormément.
Je fus soudainement interrompu dans mes pensées par une voix non loin de moi. La réalité s’imposa alors de nouveau à moi d’une manière fort peu agréable, même si, au fond, cela aurait surement pu être pire. Je voyais la démone qui me fixait. Elle semblait m’avoir posé une question et, je paniquais déjà un peu à l’idée de ne pas m’en souvenir… Quand enfin ma mémoire put faire son travail, je réfléchissais un peu. Je fus étonné de voir qu’elle semblait possédait une curiosité un peu identique à la mienne, mais la question était tellement bien fondée qu’il m’intéressait plus d’essayer d’y réfléchir que de savoir d’où elle pouvait venir, ni comment elle était motivée. « Hum… Rien n’est absolu avec la magie, et je serais bien en peine de… hum… pouvoir m’avancer avec certitude. » Il n’y avait tout simplement pas de réponse à apporter à cette question, pas sans essayer, mais c’était plus facile à dire qu’à faire, sans l’ombre d’un doute. Alors que je cherchais éventuellement d’un regard une réponse à la question dans le livre, la démone reprit la parole, me faisant remarquer qu’elle savait maitriser un sort de flamme. Je relevais la tête avant même qu’elle ne me demande si j’étais capable moi aussi d’accomplir une quelconque prouesse magique. Elle aussi maitrisait la Flamme ? Je restais interdit quelques instants. « C’est… Hum… Plus de la… Enfin… Curiosité… J’aime… Euh… Bien lire. » J’avais longuement hésité à lui dire que j’en étais capable moi aussi, mais comme me l’avait dit mon mentor, il valait mieux ne pas crier son savoir sur tous les toits car certains pouvaient potentiellement le trouver intéressant et chercher à l’utiliser, d’une manière ou d’une autre. Au fond, la Démone savait déjà que je pouvais lire certains dialectes anciens, peut-être était-ce bien assez. « J’ai toujours… euh… apprécié la magie… C’est un peu comme… Hum… dans les contes… Enfin… ça ne vous intéresse… surement… Gloups… Pas. »
Liliarym
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Sujet: Re: [Terminé] Bonjour... Mademoiselle ?! Ven 4 Oct - 8:05
Bonjour... Mademoiselle ?!
Zackary Argos, Liliarym - Une ruelle de Falcon
Étrange façon de détourner ma question. En soit, le fait de ne pas y répondre clairement me prouve qu'il en est capable. J'ai toujours su lire entre les lignes, une sorte d'intuition peut-être. Néanmoins, le fait qu'il ne me réponde pas... avec précision m'intrigue. Lui a-t-on interdit d'avoué ses compétences, ce l'est-il interdit lui-même? Peu importe, après tout... j'arriverai à découvrir les sorts qu'il sait utiliser. Ce détournement m'a donné envie de jouer aux devinettes.
Et d'après le regard qu'il m'a lancé quand je lui ai dit que je maîtrisais le sort de la flamme, je pourrais presque en déduire qu'il le connait lui aussi. Au bout du compte, il est intéressé par la lecture et par la magie de ce que je comprends. Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres, donc tu ne veux pas me dire explicitement les sorts que tu maîtrises. Le fixant d'un regard perçant, je lui demande tout simplement, tout sourire:
- Et sinon, de quel sort es-tu capable? J'ai compris que tu ne voulais pas me le dire, mais sache que quand on évite subtilement une question cela intrigue encore plus la personne qui se trouve en face de toi.
Enfin, dans le cas présent, la personne en face de toi est un démon. J'admets qu'un humain ne demanderait pas forcément de but en blanc la réponse à sa question. Oui, je suis intrigué. Oui, je veux savoir. Après tout, il peut encore me mentir ou ne pas m'avouer toutes ses capacités. Comment pourrais-je savoir.... à moins que la peur se reflète dans son regard et que j'en déduis qu'il ne ment pas. J'avais oublié que les humains changeaient facilement d'expression... la peur, la joie, l'angoisse,... ah et tant d'autres facettes.
Cette soudaine curiosité pour ses dons m'avait fait oublier quelque instant le bouquin. Après tout, j'ai tout le temps pour apprendre son contenu~ J'en ai même oublié l'endroit où je me trouvais, ainsi que les deux cadavres dans les ruelles. Il ne faut pas que je traîne! Pour l'analyse du livre, je peux toujours retrouver la trace de ce jeune humain, mais sur le moment... c'est les sorts dont il est capable que j'ai envie de découvrir. Car pour le retrouver plus tard, cela risque d'être difficile s'il sait se rendre invisible!
Zackary Argos
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Sujet: Re: [Terminé] Bonjour... Mademoiselle ?! Sam 5 Oct - 20:19
Bonjour... Mademoiselle ?!
Zackary Argos, Liliarym - Une ruelle de Falcon
J’aurais préféré que les choses ne tournent pas ainsi. Hélas, il n’était pas forcément aussi simple de ne pas parler d’un sujet que l’on préférait éviter lorsque, bizarrement, cela semblait intéresser votre interlocuteur – ou interlocutrice dans le cas présent – au plus haut point. Peut-être aurais-je du embrayer sur quelque chose d’autres pour ne pas laisser en suspens le fait que je n’étais pas réellement crédible. J’avais espéré que mon hésitation passerait sur le compte de ma « façon de parler » depuis le début lorsque j’étais avec elle. Il fallait admettre que je n’étais pas dans mon élément en cet instant et je l’étais encore moins maintenant qu’elle me fixait avec une attention toute autre. Elle semblait intéressée, davantage encore qu’elle ne l’avait été en regardant le livre que j’avais quelque peu décrypté pour elle. Il était évident qu’elle pouvait voir en mes capacités une affinité particulière pour la magie, sans l’ombre d’un doute, mais je voulais encore croire qu’il m’était possible de jouer la carte du simple passionné de lecture et curieux de magie, incapable cependant de lancer un sort. Nombreux étaient ceux qui, surement, voulaient se faire magiciens et, malgré tous leurs efforts, ne parvenaient pas à réussir quoique ce soit. Si j’en avais la possibilité, était-il seulement possible de faire comme ci je ne faisais que m’y intéresser ? D’autant plus motivé que je n’étais pas capable de réussir à lancer un sortilège ? Serait-ce seulement crédible dans un tel rôle ? Que pourrait-il se passer si elle se rendait compte que je lui mentais ? C’était une démone après tout… Rien que d’imaginer ce qu’elle pourrait me faire subir me retournait l’estomac. Dire que j’avais peur de sa réaction était un doux euphémisme, et, d’une certaine façon, les extraits des « exploits » de ces créatures que j’avais pu lire dans les livres me revinrent rapidement en mémoire…
Je ne savais pas vraiment où me mettre. Avais-je le choix de ne pas répondre ? En même temps, elle avait raison. Esquiver la question était le meilleur moyen de se mettre dans l’embarras soi-même. Peut-être aurais-je du être catégorique immédiatement. Pouvais-je encore le faire ? Avouer était-il si grave que cela ? Face à un démon, il était difficile de pouvoir en juger, qui plus est, je n’avais aucune expérience en la matière et, force était de constater, que je ne voulais pas vraiment la mettre en colère. Elle ne semblait pas du genre à être de ces démons qui n’étaient pas conformes à leur propre nature « maléfique », même si, au fond, elle était loin d’être aussi « repoussante » que ceux qui étaient décrits comme de réelles horreurs dans les livres dans lesquels j’avais pu lire à leur sujet. « Non mais… Euh… J’vous ass-assure. Ce n’est que de… Euh… de la curiosité. » Oui, je préférais continuer à nier, même si l’idée qu’elle pouvait voir clair dans mon jeu me nouait l’estomac et me faisait quelque peu transpirer. Autant le gros bras qui m’avait tenu par le col ne m’avait pas réellement effrayé, autant, là, je ne me sentais réellement pas en sécurité. De quoi était capable un démon ? Quelque chose me disait que je n’avais pas vraiment envie de le savoir. Dire la vérité aurait été surement le meilleur moyen de ne pas le savoir, sans l’ombre d’un doute, mais si, au final, elle me trouvait de l’intérêt, ce n’était peut-être pas garanti justement. Etre « intéressant » pour un démon n’était pas nécessairement gage d’une bonne chose. « J’ai… Hum… Passé beaucoup de temps… Dans… Dans… Une… Euh… Librairie… J’aime… Vrai-vraiment lire… Je vous jure ! » Essayez d’aligner des phrases correctement devant un démon qui pourrait détacher votre tête de son corps d’un seul mouvement, et encore, sans effort…
Et si elle me torturait pour essayer d’en savoir plus ? Pourrais-je simplement refuser de la suivre si elle me le proposait ? Etais-je en sécurité dans cette salle commune ? L’idée d’être avec quelques soudards ne me rassurait pas vraiment. Personne ici ne semblait capable de s’opposer à un démon et si elle décidait de s’occuper de moi, je doutais que quelqu’un ne lève le petit doigt. Rien qu’à cette idée, la voir mon contemplait me donnait l’impression de devenir l’équivalent d’une petite souris pour un chat qui n’avait pas encore diner. Pour un peu, j’aurais presque décidé de prendre mes jambes à mon cou, mais j’étais surement trop fébrile pour pouvoir faire un pas ou deux, voire même pour me lever tout simplement. « J’aurai… Vou-voulu avoir des pou-pouvoirs mais… je… euh… n’arrive à rien… Je crois que… euh… c’est pas… fait… po-pour moi. » Je déglutissais assez bruyamment. « Mais j’aurai… bien… euh… voulu… Alors j’ai-j’aime bien… li-lire… Ca me do-donne… l’impression de sa-savoir. » C’était loin d’être la vérité, mais, en même temps, il m’était difficile d’inventer une autre histoire pour essayer de la convaincre. Si elle lisait clair dans mon jeu et décidait de m’étêter, je n’osais même pas imaginer un plan de secours. Je pourrais toujours tout lui révéler sous la menace mais j’espérais réellement qu’elle croirait à mon histoire, sans quoi je risquais bien de finir mal en point et rien que cette idée me faisait trembler. Pourquoi fallait-il toujours que je fasse ce genre de rencontre ? Car même si le livre s’était révélé intéressant, les découvertes que j’avais pu y faire me semblaient bien lointaines désormais…
Liliarym
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Sujet: Re: [Terminé] Bonjour... Mademoiselle ?! Mar 8 Oct - 10:46
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Si je pouvais me relâcher complètement, je pense que j’aurais ris sérieusement. Mais ça ne me ressemble pas, alors je vais me contenter d’un sourire en coin et d’un relèvement élégant de l’un de mes sourcils.
Pensait-il réellement me berner ? Il faut croire, puisqu’il se risquait à mentir, ce qui se voyait comme le nez au milieu de la figure. Inutile, suicidaire, et complètement irrationnel. Stupide, stupide, stupide. Comment ne pourrais-je pas … être moi-même face à quelqu’un d’aussi têtu. Que faire ? Tenter de brûler le livre, lui qui est amoureux fou des livres ne le supportera pas et réagira instinctivement. Ou je pourrais tenter les menaces non dissimulées… ou encore la torture, ou tout autre châtiment qui le fera regretter son mensonge.
- Donc, tu n’es qu’un simple adorateur de livre ? Sans aucun… pouvoir particulier. En es-tu sûr ?
Commençons par le commencement. Première étape, rendre l’atmosphère lourde et froide comme l’hiver le plus rude. Mon regard glacial et perçant le sondait, ne croisant pas son regard baissé, mais il ne pouvait le nier, cela serait impossible de ne pas le ressentir. Réagirait-il ?
Tiendra-t-il, ou ne tiendra-t-il pas ? Tu veux me tester peut-être, amusons-nous, mais vite, il se fait tard… ou plutôt tôt maintenant. Je n’ai pas fait attention à l’heure ! Dans quelques heures à peine, l’aube pointera le bout de son nez. Il me faut régir, et ce, rapidement ! Aller petit agneau, laisse-toi dévorer par le lion, ça sera rapide, tu ne sentiras rien. Laisse-toi aller. Et vite.
Il ne dit toujours rien ! Passons à l’étape numéro deux… ma main se place au-dessus du livre. Me concentrant quelques secondes, une légère flamme apparut au creux de ma main, toujours suspendu au-dessus du livre. Réagira-t-il ?
- Alors, tu n'as toujours aucun pouvoirs?
Jeune agneau, dépêche-toi, le lion ne résistera pas longtemps à la tentation. La prochaine étape sera la menace. Ou la douce torture si le lion craque avant l'heure.
Zackary Argos
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Sujet: Re: [Terminé] Bonjour... Mademoiselle ?! Mer 9 Oct - 8:38
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La situation devenait de plus en plus intenable et, au fond de moi, je savais que je n’avais qu’une seule envie : fuir le plus loin possible sans me retourner, mais, et sans surprise, j’étais incapable de faire le moindre mouvement. Je pouvais sentir le regard de la Démone sur moi et, une petite voix au fond de moi, me faisait comprendre que si j’esquissais ne serait-ce qu’un geste anticipé vers la sortie, il me faudrait être plus rapide qu’elle pour pouvoir lui échapper, chose dont je n’étais absolument pas certain. Risquer de sortir, c’était risquer de se retrouver seul face à elle, une situation qui aurait été sans l’ombre d’un doute encore plus délicate à gérer. Au moins ici, il y avait un peu de monde, je risquais beaucoup moins, enfin, c’était ainsi que je me l’étais imaginé. A tort, très certainement, il suffisait que je croise le regard de mon interlocutrice pour me rendre compte que, tout d’abord, elle ne semblait pas vraiment avoir gobé un seul mot de mon histoire, et qu’elle risquait de me le faire payer cher. Sa façon de sourire ne m’aidait pas véritablement à être sûr de moi non plus. Si l’on m’avait dit que je rencontrerais une Démone dès mon premier soir de « voyage », je ne suis pas certain que j’aurais signé pour vivre cette histoire. Certes, dans les contes, il y avait toujours un moyen de les piéger, souvent à leur propre jeu, mais quelque chose me disait que cela ne serait pas aussi simple, là, maintenant, dans cette taverne. Et puis, pour être tout à fait franc, je ne me souvenais pas vraiment de la façon dont s’y prenaient les héros pour arriver à se débarrasser de ces créatures à l’esprit aussi malin que sadique. Rien que d’imaginer ce qu’ils faisaient subir à leur victime…
La question qu’elle me posa n’avait rien de léger, bien au contraire. J’avais l’impression de sentir tout le poids du monde sur mes épaules sans que rien au monde ne puisse m’aider à soulager ce fardeau. Peut-être que la vérité aurait pu, mais, inconsciemment, je ne voulais pas m’y résoudre. Enfoncé dans mon mensonge, je croyais encore que je pouvais peut-être m’en sortir, qu’elle finirait par y croire si je continuais à m’acharner sur cette fausse vérité, qu’à force d’insister, elle deviendrait vraie, en quelque sorte. Mais soutenir son regard était impossible. J’aurais bien voulu le faire, essayer de la convaincre aussi comme cela, mais je ne pouvais rien faire d’autres que lever les yeux puis les rebaisser à nouveau. « Oui… Auc-Aucun pou-pouvoir… pa-particulier… Je…J’en… J’en suis… s-sûr. » Essayez de ne pas être tremblant comme une feuille devant quelqu’un qui aurait surement le cran de vous arracher la tête, ou quoique ce soit d’autres, sans ciller une seule seconde. Personnellement, je n’en menais pas large mais je ne voulais pas vendre la mêche, je ne voulais pas avouer que j’étais capable de réaliser le même sortilège qu’elle, ni même un autre. Je savais que les Démons profitaient souvent de toutes les informations qu’ils étaient capables de grappiller, si elle finissait par me trouver « intéressant », j’avais toutes les chances de finir plus mal encore. L’idée était qu’elle se désintéresse de moi, qu’elle finisse par abandonner et se rende compte que je n’avais rien d’intéressant, mais, apparemment, cela n’avait pas l’air de fonctionner. Peut-être aurais-je du simplement ne pas m’intéresser à ce livre, c’était certainement ce qui m’avait mis dedans. Savoir lire des langues anciennes n’était pas signe d’un savoir particulier en magie, mais mes précisions sur les sortilèges lui avaient surement mis la puce à l’oreille.
Tandis que je m’emmurais dans mon silence, vu qu’elle ne me posait plus de questions, ce fut une légère lueur qui attira mon regard devant moi. La Démone avait placé sa main au dessus du livre et avait fait apparaître une petite flamme au creux de celle-ci, prête, visiblement à brûler le livre. Du chantage ? Mais ce n’était même pas mon livre ! En même temps… Imaginer qu’un tel ouvrage puisse-t-être réduit en cendre pour une telle chose me révulsait presque. Reposant les yeux sur la jeune femme qui essayait de m’extorquer la vérité, mon regard s’était fait plus dur, bien qu’il était loin de valoir le sien. « Vous n’oseriez pas ?! » Ce n’était pas vraiment un défi, mais plus une interrogation improbable. Brulerait-elle vraiment son propre livre pour me faire parler ? C’était idiot… N’avait-elle pas montré beaucoup d’intérêt pour ce livre ? « Je vous dit que… je… je ne sais rien. Pourquoi vous a-acharner ? » Il y avait un peu de colère dans ma voix, sans l’ombre d’un doute, mais j’étais surtout assez désespéré. Le bruit dans la taverne couvrait notre échange et personne ne faisait encore attention à nous, mais pour combien de temps ? Je regardais à nouveau le livre… « Ne faites pas ça… » Les poings serrés, c’était là une supplique, d’abord parce qu’aucun ouvrage ne méritait un tel sort, mais celui-là renfermait surement des histoires intéressantes et, par dessus-tout, une connaissance utile qui n’était peut-être inscrite nulle part ailleurs et qui pourrait être perdue à jamais si elle mettait ses menaces à exécution. Ce poids rajouté dans la balance faisait pencher dangereusement cette dernière du côté des aveux, mais je ne pouvais m’y résoudre. « Vous ne… sa-savez pas ce que vous allez détruire… Tout cela p-pour rien… »
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Sujet: Re: [Terminé] Bonjour... Mademoiselle ?! Ven 18 Oct - 15:03
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Ma main était toujours suspendue au-dessus de l'ouvrage. Que je ne sache pas ce que contenait ce livre? J'avais de doute, mais je ne le savais pas encore. Je pourrais très bien dire que j'adore m'amuser avec les personnes qui me résistent... mais là ça n'était plus de l'amusement. Vraiment plus. Je veux qu'il me l'avoue... il est trop hésitant. Si je pouvais voir la sueur couler sur son front, je suis sûr qu'il y en aurait. Agaçant. Crachera-t-il donc le morceau! La flamme s'intensifia un peu en même temps que ma colère.
Oserais-je vraiment brûler ce livre alors que je me doute des merveilles de son contenu? Non... sauf si on me pousse à bout. Mais la réaction suite à la destruction de ce livre, serait encore pire, bien pire pour celui qui m'aura fait faire cela. Mes sourcils se froncèrent. Énervé? Plus qu'un peu.
Bien que je n'arriverai peut-être pas à lui avouer, ici en ce lieu. Je le retrouverai à la trace, un jour ou l'autre. On pourrait me nommer chasseuse? Non, je ne suis pas une bestiole à poil puante. Mais lui, il va m'avoir sur le dos jusqu'à l'éternité s'il ne m'avoue pas ce qu'il sait.
D'un claquement de doigts, j'éteignis la flamme dans mes mains et défiait le garçon en face de moi. Respire, reste un tant soit peu calme, tu as besoin de lui, ne le décapite pas... reprenant doucement contenance, je le fixais néanmoins avec un regard hargneux.
Ne sais-tu donc pas ce qui se passe quand on défie un démon? Jeune agneau ignorant. Je vais te le montrer... et ça sera pire que la mort de m'avoir sur le dos.
Un sourire faux se dessine sur mes lèvres et je retourne mon attention vers le livre.
- Bien que tu ne l'avoues pas, je sais très bien ce qu'il en est. Ne relâche pas ta vigilance, car je découvrirais un jour ou l'autre la vérité.
Un cri se fit entendre dans la ruelle, appelant un soigneur. Découvert? Si tôt! Foutu cadavre puant! Me levant rapidement, je prend le livre et le ferme pour ensuite me diriger vers la porte. Me figeant un instant, je me tourne lentement vers le jeune traducteur que je n'oublierai pas si vite à son plus grand malheur. Je croise son regard et je lui lance un regard hautain.
- Crois-moi, on se reverra très vite.
Me retournant vers la porte, je disparus dans les ruelles sombres de Falcon avec la ferme intention de retrouver le traducteur-menteur.
A très vite, petit agneau, le lion n'oubliera jamais un odeur alléchante!
Zackary Argos
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