Chapitre 1 : Ma vie de mortelLes cris d’un bébé se firent entendre dans toute la demeure qu’occupait mes parents à ma naissance, vers l’an -229. De famille noble, mon père se trouvait être écrivain pour la cour, ma mère quant à elle était une herboriste, une jeune démone bien inoffensive. Elle adorait les plantes et les pratiques médicales. Le bruit dans la pièce fut tel que je réveillais ma plus jeune sœur, Adélaïde. Cette dernière seulement âgée de deux ans de plus était un peu particulière, avec l’âge, deux cornes étaient nées sur sa tête. Ces parents avaient toujours cru à une marque du destin. Ils espéraient que je sois normale comme eux, une simple humaine qu’ils pourraient comprendre plus facilement. Le médecin me pesa rapidement avant de me laver de ses peaux qui se trouvaient sur moi. Je ne me souvins point de ces passages-là de ma vie mais autour d’un repas familial, on en avait un jour parlé. Ma mère avait été si heureuse en me voyant avait-elle dit ainsi. J’étais un beau bébé potelée. Cependant, je n’en sais guère plus sur mes premiers mois et cela ne m’a jamais dérangé. Après tout, j’étais un bébé comme un autre, sans aucun soucis de santé.
Le premier souvenir qui vint fouler ma mémoire fut celui de mes premiers pas à l’âge d’un an et demi environ. Contrairement à beaucoup de bambin, je me mis à marcher très tard. Mes parents s‘étaient beaucoup inquiétés pour cela. Ma sœur avait appris à marcher sur deux jambes dès son septième mois. Mais bon, j’étais juste différente et un peu en retard, rien de bien alarmant en réalité quand mes géniteurs demandèrent à leurs proches. Ce souvenir, j’en souris encore lorsque j’y pense. Mais ce succès ne s’arrêta point-là, même pas quelques jours après je prononçais mes premiers mots qui étaient peu audibles et très mal articulés, mais c’était un pas de plus dans la vie d’un enfant. Dans ma vie en tout cas.
Les années qui survirent, n’étaient que banales. Enfin, jusqu’à mon sixième anniversaire où mon père m’avait acheté une de ces poupées en porcelaine qui se vendaient dans une échoppe se trouvant près de notre maison. Cela faisait plusieurs mois que je l’avais remarquée. J’en étais très fière et elle me suivit pendant une longue période. Le jour suivant mon anniversaire, je jouais dans la cours de la maison quand un monsieur entra alors, il se dénommait, Henry. C’est grâce à lui que j’appris à lire et à écrire, plus tard, j’ai su que c‘était un gouvernant, ma sœur quant à elle avait une femme, je n’ai jamais compris cette logique là mais cela ne me déplaisait guère. Je passais ainsi de longue heure à lire et à écrire en sa présence, il m’apprenait à bien formé mes lettres à faire des lettrines par la suite.
Mon apprentissage fut glorifiant car j’ai pu par la suite vers l’âge de mes dix ans rentrée dans une école tenue par les moines et l’église. La meilleur de ma région en réalité. Mes parents, fières, dépensèrent énormément pour que j’y reste pendant presque sept ans. Ainsi avec eux, j’ai eu une approche de la religion bien que cela m’intéressait peu, surtout aux niveaux des rites, les textes sacrés éveillèrent une envie de connaitre certains langues perdues. Cependant, par manque de temps et surtout de professeurs, je n’ai pu apprendre que l’elfique, cette langue chantante ne me servit qu’une seule fois dans toute ma vie de mortelle. De temps à autre j’aime l’utiliser pour crypter mes journaux et mes réflexions. Néanmoins cela reste rare. L’approche de la religion n’est pas la seule chose qui me fut enseignée pendant ces années. Ayant le droit de sortir du couvent où je me trouvais, j’ai pu faire la rencontre d’un homme, dont le nom m’échappe à cette heure tardive où je rédige ce livre. Il m’a donnée gout à la politique et aux ouvrages de droits que notre pays comptait. Ils étaient peu bien entendu mais ils attisèrent ma curiosité un peu plus chaque jour où je lisais une nouvelle page.
Les années défilèrent alors, ma passion inquiétaient mon père qui me souhaitait déjà mariée et mère de nombreux enfants. Ma mère quant à elle ne comprenait point cette envie dévorante de juger des gens. Cela la dépassait en réalité, elle était un peu simplette à mon gout mais je m’y faisais et il le fallait bien. Pourtant à mon vingt-cinquième anniversaire, j’eus l’heureuse surprise de recevoir en cadeau une clé. Clé qui par la suite m’a ouvert une chambre se trouvant chez l’un des plus grands orateur connu à cette époque. Un nouveau tournant arriva alors.
Cet homme fort peu âgé à ce moment-là m’accueillit presque comme un messie. Gênée par sa présence au début, nous tombâmes rapidement amoureux l‘un de l’autre, mais ce n’était pas un amour charnel. Le mariage eut lieu quelques mois après notre rencontre seulement. Malheureusement pour moi, ma mère venait de décéder d’un maladie encore inconnue à nos jour. Je regretterai toujours de ne pas avoir été là pour la soutenir dans son dernier soupire. Je l’aimais bien que je la connaissais peu. J’avais perdu tout espoir en ce jour, seul ma journée de noce me redonna le sourire.
Mon premier procès me laissa perplexe sur mes aptitudes à juger des criminels qui n’en étaient point. Juste des pauvres personnes qui n’avaient que volé pour se nourrir. Cependant, la peine était presque capitale, écroué dans un cachot et laissé pour mort ou alors battu en place publique pour montrer l’exemple. J’en avais été horrifiée en vrai. Jamais plus je en laisserai la justice agir ainsi avais-je alors pensé du haut de mes trente ans. Et cette promesse fut tenue car j’ai continué mon métier bien que difficile par des temps de tensions politiques. Les vols, les viols et les crimes plus graves commençaient à naitre de partout. Le tribunal seigneurial était toujours rempli et en attente de jugement.
Le plus beau jour de ma vie aurait été de voir naitre un enfant, une fille si possible, qui me ressemblait en tout point et continuerait un jour mon travail. Mais alors que j’allais lui donner la vie, une terrible maladie me saisit. La peste. Mon corps en fut défiguré. C’est ainsi que mon histoire s’arrête pour ce monde pleins de merveilles. Le sourire aux lèvres, j’avais vécu des jours paisibles et heureux et ma fille avait pu être sauvée de mon ventre et la maladie ne la tua point, elle survécut au moins ses premières heures.
Chapitre 2 : Ma mort et ma renaissanceLes limbes m’accueillirent alors dans un soupçon d’amertume. Je n’aurai du mourir ce soir-là, mais ma destinée était ainsi me consolai-je alors. Maintenant, j’étais proche des Dieux et de personnes qui avaient disparu depuis de nombreuses années. Cependant, ma fille me manquait terriblement et je ne pouvais veiller sur elle des cieux. Il me fallait une solution et cela rapidement. J’avais entendu parler d’un mage très puissant, mort depuis des siècles. Il devrait pouvoir m’aider à trouver une réincarnation, enfin je l’espérait beaucoup car je ne pouvais vivre ainsi, dans une décadence sans nom, la vie m’ennuierait rapidement.
J’ai mis des années avant de rencontrer l’homme que je recherchais, il faut dire que les terres de l’au-delà s’étendent presque à l’infini et que les personnes ne portent plus spécialement de nom ou alors changent d’identité. Ce dernier habitait au-dessus de la grotte où il était mort, il avait l’habitude de croiser des cas comme le mien. Des gens voulant retourner à la vie humaine même après une mort. Il me proposa alors de retrouver une sorte d’enveloppe charnelle mais sans mon âme, ainsi je serais destinée à errer et à aider les gens sans réellement pouvoir m’attacher. Cela me convenait, tant que je pourrais être prêt de ma fille dans les meilleurs instants de sa vie…
C’est ainsi qu’après des douloureuses épreuves, je retournais dans la vie terrestre dans un corps dont la peau était pale presque translucide, mais cela ne faisait rien, j’étais prête à aider les personnes qui en avaient besoin tout comme retrouver mon emploi d’avocate, j’avais une seconde chance et je ne comptais pas la laisser choir.
Chapitre 3 : Ma vie de fantômePendant les deux cents ans qui se sont écoulés, j’ai fait énormément de chose. Tout d’abord j’ai pu voir ma fille grandir et être à ces cotés pour son mariage ou son première enfant. Cela m’avait empli de joie de al voir si heureuse. Mais il fut bien dur de l’enterrer un jour, tout comme le reste de ma famille. Ainsi j’étais seule et mon seul espoir s’effondrait. Pendant cette longue période, je me suis contentée d’aider les gens et de faire condamner des assassins. Cependant, depuis cinq ans, j’ai su me rapprocher de la politique avec cette Adrietha et cela m’a beaucoup peiné de la voir disparaitre si rapidement. Je le sens qu’une nouvelle guerre se prépare à nouveau, mais pour quand, c’est une autre histoire !