[Terminé - Rudë, An 6] Éponger sa dette... ou tout du moins une partie (Pv Azamir)

Charmon, voilà un moment qu'elle n'y était pas revenue. En dehors du fait qu'elle s'était fait blesser là bas, qu'une fois prit la route pour Falcon elle s'était retrouvé dans une mauvaise posture et finalement qu'elle avait dû se rendre en urgence chez un herboriste renommé là bas pour qu'il la soigne, elle n'avait pas de si mauvais souvenirs. Et voilà qu'elle devait désormais y retourner. Au départ, elle avait pensé que son père l'y accompagnerait, mais celui-ci avait dédaigné l'invitation, prétextant qu'il y avait une personne qu'il ne voulait surtout pas revoir. Après l'avoir soûler pendant quelques minutes, Adarid avait alors avoué qu'il s'agissait d'une femme. Il lui avait aussi avoué entre deux souffles qu'il lui avait trouvé un cavalier. La jeune femme avait finit estomaqué et finalement s'était résigné. Son père avait déjà tout organisé, il avait même emballé pour elle des tas de bijoux et une superbe robe qu'elle ne pourrait voir que lorsqu'elle serait arrivée là bas. Avec une résignation toute trouvé, elle s'était alors lancé dans l'aventure et avait terminé sur la route comme à son habitude.

Aïtan sur ses talons, si l'animal n'était ps invité et ne serait pas à la fête, il était hors de question de le laisser avec Adarid sachant que celui-ci allait finir par s'énerver sur la bête. Il fallait dire que lorsque Sesthia ne le prenait pas avec elle, le talano avait une fâcheuse tendance à faire tourner en bourrique ceux qui s'occupait gracieusement de lui. Il n'avait qu'une envie rejoindre son amie ce qu'il faisait d'ailleurs au bout d'un moment. Inutile donc de le laisser à la maison si c'était pour le voir débarqué peu de temps après en courant dans toute la fête et surtout dans tout Charmon, mettant la panique partout au vu de sa taille. Au moins, elle savait qu'il resterait parfaitement tranquille dans la chambre d'auberge ne la sachant pas très loin et partit pour peu de temps. Le voyage se continua donc tranquillement jusqu'à leur arrivée à Charmon. Là, la jeune fille descendit dans une auberge où elle prit une chambre correcte sans pour autant être haut de gamme, ce n'était pas son genre. Elle partit ensuite vers la guilde des mercenaires. Elle avait un billet à déposé à l'encontre de celui qui allait être son cavalier.

Son père avait déjà fait les démarche et lui avait envoyé une missive, mais il lui avait aussi chargé de lui faire porté un costumes et elle ne savait pas quoi encore. Elle arriva donc à la guilde avec son paquet, demanda si elle pouvait le déposé pour un certains Azamir avec un petit mot. Il était censé venir le chercher, bref. Sur le petit mot, elle nota un petit truc « Avec les remerciements de mon père, même si je ne sais pas réellement ce que vous avez fait pour vous retrouvé dans pareil situation. » Évidement, si elle, étant noble se sentait dans l'obligation de participer à ce genre de fête, lui n'avait aucune obligation. Et il se retrouvait finalement obliger d'accompagner une jeune femme qu'il ne connaissait ni d’Adam, ni d’Ève, à une soirée qui peut être ne lui plaisait pas et dont il aurait bien eu envie de s'y soustraire. Tout à ses réflexions intérieur, elle remercia gentiment le coursier et finalement repartit avec les mains vides. Elle profita de l'occasion pour visiter la ville qu'elle n'avait pas réellement vu lors de sa dernière visite. Il fallait avouer qu'elle était quelqu'un d'assez hyperactif. Ayant constamment la bougeotte. Elle prit alors tranquillement son temps pour visiter, Aïtan toujours avec elle, personne n'osait réellement s'approcher.

Le temps fila à une vitesse ahurissante tant et si bien que la jeune femme finit par se demander si elle n'allait pas arrivé en retard à cette soirée. Elle monta rapidement dans sa chambre, se prit une douche rapide et commença à s'habiller. La robe était réellement superbe. Il s'agissait d'une robe bustier bleu nuit qui lui tombait pile sur les jambes. Elle enfila ses chaussures et se coiffa avec un demi-chignon. Une partie de ses cheveux se retrouvèrent attaché et l'autre partie coula sur ses épaules jusqu'au bas de son dos. Elle aimait bien ce genre de coiffure depuis qu'elle avait vu sur quelques images que sa mère faisait de même. Elle mit ensuite collier, bracelet, tour de bras et boucle d'oreille qu'elle avait emporté, le tout en argent moirée de pierre de saphir. Elle prit le châle qui allait avec la robe et finalement descendit deux petites heures plus tard dans le hall de l'auberge ou le rendez-vous était prévu. Elle espérait bien qu'il viendrait, sinon elle allait attendre comme une idiote. Elle se donna une demi-heure d'attente, s'il n'était pas là à ce moment là, elle s'en irait sans lui. Inutile de poireauté pour rien.

Eponger sa Dette ... Ou tout du moins, une partie !

Sesthia Al'Nevaë - Luxueuse Demeure - Rudé An 6

Il ne pouvait que sans vouloir. S'il se retrouvait dans cette position délicate, ce n'était que de sa faute. Alors qu'il se trouvait à la Guilde, il avait reçu un courrier. Il se disposait sous la forme d'un paquet accompagné d'une lettre. Sans l'ouvrir, il savait déjà ce que cela signifiait. Ce n'était coutumier pour lui d'en recevoir. La conclusion en était d'elle-même, on lui demandait une faveur. Ou plutôt un remboursement de dette. Avec un soupir, et se dirigeant vers sa cellule, il ouvrit la lettre et put la lire rapidement. Les mots étaient simples et allaient droit au but. On lui demandait de s'habiller proprement, quitte à prendre un bain, et de venir chercher une demoiselle pour la soirée qui avait lieu à Charmon même. Une soirée des plus mondaines, même si tout le peuple pouvait y être convié. Il détestait déjà cette idée. Pourtant, il se plia à l'exigence de son employeur, car c'était là un moyen de rembourser la dette qu'il avait encore.

Prenant d'abord un bain, il se parfuma rapidement avant de se plaquer les cheveux en arrière, cachant ainsi sa nuque ridée et les quelques trous parsemant sa chevelure grisonnante. De sa barbe, il chercha à démêler les nœuds qui s'y étaient formés avec le temps. Et finalement, soupirant de malaise, il prit les vêtements déposés auparavant. Un pantalon en lin, dont la couleur s'ajustait parfaitement avec celle de la chemise offerte. Les chaussures, en cuir, se terminaient en pointe. Autant dire que cet ensemble lui faisait davantage ressembler à un bouffon qu'à un homme aisé, ou même de la bourgeoisie. Et se gardant de tous les commentaires d'Eliel, il s'ajouta malgré tout sa propre cape, rabattant tout de même la capuche pour donner la possibilité de voir son visage. A son flanc droit, contrairement aux habitudes qu'il avait, il y plaça son épée dans son fourreau. Aujourd'hui, il devrait y aller sans arbalète. Mais il n'irait pas désarmé.

Il devait accompagner la fille de l'homme qu'il avait volé il y a des années et à qui la promesse d'une dette n'était toujours pas remboursée. Il y allait de mauvaise grâce, évidemment. Parce qu'il devait accompagner une noblette dont il devrait tenir le bras durant la soirée. Mais aussi parce qu'il se rendait à une soirée. Et qui dit soirée mondaine, dit une grande présence. Et lui qui détestait être entouré de tout côté serait servi bien malgré lui. Pourtant, il se demandait aussi si l'homme ne voulait pas qu'il protège sa fille d'une mauvaise rencontre car il ne lui avait jamais demandé ce genre de requête auparavant.

Evidemment, il n'était pas en avance. Comme toujours, d'ailleurs. Les indications que le papier lui donnait étaient correctes mais il s'était trompé sur une bifurcation, le ralentissant d'une dizaine de minutes. Mais finalement, il arriva comme demandé à la demeure de la demoiselle. Ne se faisant guère prié, il frappa tel un bourrin à la porte, avant de se rendre compte, trop tardivement, de la petite cloche se trouvant sur le côté. A dire vrai, il avait depuis longtemps oublié les bonnes manières. Ou plutôt, il ne les avait jamais eues. Car personne ne l'avait éduqué dans ce sens. Il avait appris à voler pour sa survie. A tuer pour sa survie. Pas à faire des courbettes. Mais quand il fut entré, et qu'on lui présenta sa cavalière. Il s'abaissa gauchement et peut-être excessivement devant celle-ci.

« Je me suis trompé d'une rue et je suis allé à la mauvaise maison, d'abord. D'où mon retard. » Les formules de politesse ? Ce n'était guère pour lui.

Elle attendait tranquillement quand quelqu'un tambourina à la porte. La joaillière alla ouvrir pour découvrir son cavalier, de pieds en cap devant la porte qui s'inclina en lui disant qu'il était désolé mais qu'il s'était planté. Qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se rendit compte que ce cavalier n'était autre que l'homme qu'elle avait ramené à Carathiel et qui n'avait aucun sens de l'orientation. Elle ne dit rien sur le coup, le regardant tranquillement. Son accoutrement changeait énormément de la dernière fois où ils s'étaient vu, mais techniquement elle aussi. Elle releva cependant le buste de l'homme devant elle.

« Vous n'avez pas à vous incliner. De plus, je suppose, enfin je ressens surtout que ce genre de soirée ne vous plaît pas plus qu'à moi finalement. »

Elle souriait tranquillement. La soirée allait probablement être épique, cependant elle ne prit pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre qu'Aïtan sauta sur ses pattes pour la rejoindre. Après un dernier câlin pour son compagnon à poil et la voilà partit tranquillement sur la route en emmenant avec elle le rodeur. Elle ne sut pas réellement quoi dire, faire la conversation ce n'était pas vraiment son truc. Cependant la joaillière avait remarqué que tout comme elle, il était armé. Enfin, elle au moins ses armes étaient quasi invisible ou plutôt à la vu de tous. L'ami de son père avait créer de tout petit chakram pour l'occasion et il formait la ceinture de sa robe. Invisible, ça ne se voyait pas, on prenait cela pour une ceinture à anneau. Pratique et facile à transporter, mieux que si elle s'était posé un cimeterre dans le dos. Elle sourit à cette pensée.

« Bon nous sommes en retard, mais pour écouter le blabla du type, je ne pense pas qu'être à l'heure soit réellement utile. Je ne pense pas non plus que cela vous plaise de me prendre le bras et de m'emmener, donc nous allons faire dans le sobre. Je ne vais pas en plus vous infliger des choses que je n'aimerais pas qu'on m'inflige. Donc allons-y. »

Et elle partit tranquillement sur le chemin en pestant contre ses chaussures à talon. Elle avait voulu mettre ses bottes qu'elle portait tout le temps, mais on le lui avait formellement interdit. Sur le chemin et pour faire une pointe d'humour, elle regarda son compagnon d'infortune.

« Je ne vous conseille pas les chaussures à talon ou les escarpins. C'est une véritable torture pour les pieds et vous ressembler rapidement à un canard une fois la soirée terminé. »

Elle sourit tranquillement. Le chemin pour arriver à la demeure fut moins long que ce à quoi elle avait pensé au premier abord. Ils arrivèrent donc après quelques minutes dans une demeure qui pour l'occasion était ouverte à tout le monde. Rien que cela rendait la joaillière sur ses gardes. Une demeure qui n'était jamais ouverte et se retrouvait tout à coup ouverte au public. Elle n'en dit cependant rien, laissant à l'accueil son châle et partant dans la salle. Le trop plein d'émotion la frappa de plein fouet et elle tenta tant bien que mal de ne pas se plier en deux tant son cœur et son corps avaient prit un coup sévère. Démêler tout cela allait relever du miracle, si elle y arrivait, elle aurait probablement de la chance.

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Sesthia Al'Nevaë - Luxueuse Demeure

Finalement, le vieux Garou n'était pas si mal tombé. S'il n'avait jamais su apprécier les Nobles, par justement ce statut supérieur au sein, il était surpris que certains lui semblent presque humain. Certains ne semblaient pas apprécier les quelques petites obligations qui leur incombaient. Et qui aujourd'hui, lui incombait aussi. Sa cavalière n'appréciait pas ce genre d'événement. Ou du moins, c'est ce qu'il en déduisit. Et si elle ne le fascinait pas, il était tout de même heureux d'être son cavalier. Car elle aurait aussi pu lui interdire de prendre sa lame ou sa cape. Mais elle ne lui refusa rien.

Quand elle prit à nouveau la parole, ce fut pour lui dire qu'elle n'attendait rien de lui. Ni de lui donner le bras, pas plus que de l'aider d'une quelconque façon. Et d'y ajouter qu'elle n'en voulait tout simplement pas. Finalement, la soirée serait plus agréable qu'il ne l'aurait prédit. Avec une Noble de ce cru, il pourrait passer une soirée dans son coin. Sans devoir ni danser, ni même devoir la raccompagner. Au final, il pourrait bien se prélasser en l'échange de cette maudite dette. Aussi, quand elle se décida à s'y rendre, il la suivit au rythme qu'elle imposa, marchant même un pas en arrière par respect. Car s'il n'avait pas appris les bonnes manières, il restait civilisé ... Et parfois un peu chevaleresque.

Ne se privant pas d'un sourire lorsqu'elle se permit une pointe d'humour, il ne se fit pas prier pour répondre, sur le ton de l'humour, et sans vraiment y croire lui-même : « Je vous porterai à votre demeure en fin de soirée, faut croire. » Et de continuer sa marche en observant les talons de la jeune femme. Au final, des deux, il était certainement le mieux loti. Elle était forcée de se rendre à une soirée qu'elle ne voulait pas, avec la compagnie d'un Garou, et de surcroît un Paysan, et des chaussures qu'elle n'aimait pas. Elle n'était nullement dans les bonnes chaussettes. Alors qu'il épongeait une dette en se permettant une soirée dans les hautes sociétés. S'il avait su que ce serait ses dettes, il aurait demandé à les faire de suite. Comme quoi, voler un riche commerçant à toujours ses avantages.

Entrant finalement dans la salle même de la réception, alors qu'ils avaient soigneusement fait de rater le discours de l'homme, il refusa obstinément d'offrir ou sa lame ou sa cape aux domestiques de l'entrée. Et de peu une empoignade s'en serait suivi. Mais les esprits étaient à la fête, et non à la bagarre de taverne, et chacun se retint. Le plus problématique de l'affaire était certainement la grande masse de personne. Lui qui était un traqueur et préférait les grands espaces vides, il était à l'inverse. Dans un monde brutalement étroit où son propre champ de vision était réduit.

« Je pense me rendre à l'extérieur, si vous désirez m'y rejoindre. » Puis de rajouter dans un haussement d'épaule. « Ou vous faites amis-amis ici. » Puis il partit, bousculant l'un ou l'autre invité au passage, évitant tout de même de renverser les verres.

Elle ne donna en aucune façon ce qu'elle portait sur le dos, d'une parce qu'elle ne portait pas grand chose et de deux parce qu'elle n'avait pas confiance en ceux qui était ici. Et puis de toute façon, elle n'avait besoin de rien posé. Elle souriait encore de la pointe d'humour qui avait fait naître une réponse son cavalier, auquel elle n'avait pas réellement répondu. Finalement il était différent de ce qu'elle aurait pu penser mais dans le bon sens. Prudent, il faisait attention. Ce qu'elle avait du mal à comprendre c'est le fait qu'ils soit resté derrière elle durant le trajet. Elle ne comprenait vraiment pas ces conventions qui obligeait les gens de moindres rang à se tenir derrière les autres. Elle n'aimait pas réellement cela, pourtant elle n'avait pas osé le relevé de peur qu'il ne prenne mal ce qu'elle aurait dit. C'était souvent le cas généralement.

Elle revint finalement dans le passer lorsqu'elle l'entendit lui dire qu'il allait sûrement à l'extérieur. Évidemment, elle le rejoindrait sûrement, cependant son rôle elle devait tout de même le jouer et donc aller saluer ceux qu'elle connaissait. Oh bien entendu ce n'était jamais réellement par plaisir qu'elle le faisait sauf pour de très rare personnes, les hommes avaient une fâcheuse tendance lui baver sur la main comme si cela était de rigueur. Enfin elle savait que dans les conventions il fallait baiser la main, cependant ce n'était pas son truc et elle supportait assez al ce genre de contact physique. Lorsqu'il rajoute le faite amis-amis, elle ne put s'empêcher de le fusillé du regard. Si c'était facile pour lui de s’éclipser, pour certains, ce n'était pas tout aussi simple.

Elle se devait d'être présente à la soirée et la joaillière voulut lui faire remarqué, cependant il était déjà partit. Tant pis, elle le rejoindrait plus tard pour le retrouver vers la fin de la soirée sûrement. Pour le moment, elle sauta dans la foule disant des bonjour par-ci, des ravi de vous voir ici par-là. Rien n'était plus faux que ce genre de discussion. De plus à mesure qu'elle s'enfonçait dans la foule présente, son cœur accumulait des tas de sentiments qui n'étaient pas ceux qu'elle ressentait. Elle allait sortit lorsqu'elle se rendit compte qu'il y avait au moins une personne avec qui elle avait bien envie de parler. Le seigneur Orodreth. Au moins cette soirée ne serait pas tout à fait mortel.

Fin de soirée

La soirée n'avait pas été de tout repos en vérité. Sesthia n'était pas très en forme pour le moment et elle devait avouer que ce maître de maison était … étrange. Même plus qu'étrange en vérité, les sentiments qu'il avait montrer, la satisfaction qu'il avait prit en parlant ainsi et surtout son revirement de situation en essayant de ''prévenir'' le seigneur était trop bizarre pour que la jeune fille ne s'arrête pas dessus. Qu'avait-il chercher à faire au début et pourquoi ce revirement vers la fin ? A quoi jouait-il ? Quelles étaient ses intentions ? Et surtout pourquoi cette soirée ? Tant de question auxquelles elle n'avait aucune réponse. S'était d'autant plus frustrant qu'elle savait qu'elle aurait pu les chercher, son don pouvait servir à ce genre de chose, pourtant la joaillière ne pouvait pas s'en servir d'avantage en cette soirée, non seulement parce qu'elle ne le maîtrisait pas mais en plus parce qu'elle était épuisé, aussi bien physiquement que mentalement.

Alors que le maître de maison revenait pour une dernière apparition, Sesthia s'était avancer dans la pièce une dernière fois pour saluer le nain, la nymphe et surtout son souverain. Elle avait été ravie de le voir une nouvelle fois. Ravie d'avoir pu converser avec lui à nouveau. Elle était d'ailleurs fière de l'avoir comme souverain. Mais il y avait eu quelque chose de plus dans cette soirée. S'était la première fois que quelqu'un de l'avait pas fuit alors qu'elle lui avait avouer son pouvoir. Alors qu'elle lui avait avouer cette faculté d'intrusion dans son cœur en quelque sorte. S'était bien la première fois qu'on l'avait accepter tel qu'elle était et pour cela, elle ne l'en remercierait jamais assez. La jeune fille était donc partit ensuite pour récupérer son cavalier du soir qu'elle avait repéré près du buffet.

Buffet auquel elle s'était appuyé au vu de la fatigue de son corps. S'était bien trop pour elle, il allait falloir qu'elle fasse quelque chose. Après avoir demandé à Azamir s'il pouvait repartir, elle s'était rendu dehors pour tenter d'expier ses sentiments toujours trop présent dans son organisme. Elle se sentait un peu mieux d'ailleurs depuis qu'elle était dehors et elle attendait patiemment qu'il vienne. Si dans quelques minutes il n'était pas là, elle s'en irait seule. Car si Rudë semblait avoir laissé la place à Tredë, le froid lui était encore bien présent et le vent ne laissait aucune chance de pouvoir s'en protéger.

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Sesthia Al'Nevaë - Luxueuse Demeure - Rudé An 6

Quelle ne fut pas sa surprise quand sa jeune cavalière lui apparut bientôt. Alors qu’il s’attendait à rester encore un moment, vainement, elle vint bientôt près de lui, lui signalant que, pour elle, la soirée était bel et bien finie. La sienne n’avait, finalement, pas vraiment commencée puisqu’il s’était seulement contenté du buffet. Il avait certes rencontré Andraha, mais cela n’avait abouti à rien. Haussant les épaules, il prit la direction de la sortie, prenant dans le vestiaire l’habit qu’elle y avait laissé. Puis il sortit, un sourire forcé sur le visage.

Passant l’habit sur ses épaules, la voyant encore frissonner, il poussa un soupir avant de retirer la cape de sa propre épaule et d’y ajouter à la tenue de sa comparse. S’il n’était plus vraiment coutumier des bonnes manières, et qu’il restait bien loin de toutes ces affaires, il se permettait encore d’être un homme galant quand il savait l’être. Aujourd’hui, en cette soirée, il devait l’être. Il le savait.

« Votre soirée s’est bien passée, alors ? » Puis il se mit en marche à ses côtés, ne cherchant même pas à lui donner le bras, se contentant de la raccompagner vers son domicile. « Et ne me parlez pas de ces discours. J’ai l’impression que les Nobles n’ont que ça à la bouche. D’abord Adrietha et ensuite Elros. » Haussant les épaules, il leva la tête vers le ciel étoilé.

HRP:

Sesthia apprécia le geste d'Azamir. Ces robes, elles les détestaient pour cela. S'était toujours bien, toujours jolie, sauf que les talon arrachait les pieds et ne permettait pas de se battre et les épaules était rarement couverte. Surtout lorsque son père choisissait ce qu'elle devait porter. S'était a dernière fois qu'elle le laissait faire parce que là, il avait réellement décidé de la tuer avec cette robe. La jeune fille le regarda alors lorsqu'il lui demanda comment s'était passé la soirée. Comment lui expliquer les malaises ambiants et surtout cette empathie qu'elle ne contrôlait pas. Elle soupira finalement et décida de lui répondre lorsqu'il entama une phrase concernant les discours. Elle rit tranquillement.

« Oh non, j'ai déjà eu mon compte d'émotion ce soir merci. Et puis peut importe ce qu'il se passera, si je dois me battre pour sauver mon seigneur, je le ferais. »

Une évidence pour elle. Ce seigneur qui avait su l'accepter tel qu'elle était, s'était bien la première fois qu'on ne partait pas en courant ou qu'on ne la regardait pas comme un monstre avant de fuir loin d'elle. Pour lui elle mettrais sa vie en jeu sans souci, si cela devait la sienne alors tant mieux.

« Et ma soirée s'est passé correctement gobalement. J'ai discuté avec le seigneur Orodreth, retrouver des connaissances qui ont combattu à mes côtés notamment dans la bataille de Charmon. Enfn bref, une soirée bien rempli, un peu trop pour ma part, mais je ne vous dirais pas pourquoi. Je ne vais pas vous faire fuir avec mon pouvoir. »

Elle lui sourit tranquillement et ils s'avancèrent pour rentrer. Le retour fut tout aussi calme que l'allée finalement. Tout deux ne parlaient que rarement d'eux et ainsi il restait en silence durant leur marche. Finalement le temps sembla bien moins long que prévu et l'arrivée à l'auberge fut rapide. Elle entra tranquillement et regarda l'homme qui l'avait accompagner. Son ses airs rudes, il s'agissait d'une bonne personne. Elle se retourna et finalement l'embrassa sur la joue.

« Pour vous remercier pour la soirée. »

Elle lui tendit sa cape.

« Vous êtes quelqu'un de bien. Je suis contente de vous connaître. Si jamais vous avez besoin de quelque chose n'hésitez surtout pas. »

Et avec un salut elle rentra dans l'auberge. La soirée été finit et désormais il allait falloir dormir. Demain le voyage reprendrait et les questions de son père ne tarderaient pas à arriver.