Sujet: [Rudë, An 6 - Terminé] Les larmes de la nature perdirent de leur couleur Ven 18 Oct - 20:01
- L'an 6, Saison de rude -
Ma vie n’était comme le cycle des saisons… J’aime le printemps, et voir mon flamboyant s’élevant de son regard rouge sur ma forêt. La forêt qui se refusa au soleil. Je soupirais. J’étais assise sur une branche de mon frère, de mon père, de mon arbre… Je jouais du violon, une mélodie douce, et calme alors que l’ombre voulait la détruire. Cela faisait plusieurs jours que ça dure…
Une nuit, il y a eu une battue. Je me souviens de ses hommes qui couraient, torche à la main. Un enfant manquait à sa famille, et avait simplement disparu à travers les arbres. Ils criaient son prénom… Ce n’était pas le premier. Beaucoup d’enfant avait disparu. Je n’en avais entendu crier après leur mère… Cependant, je ne suis jamais intervenue. Je suis restée silencieuse dans les feuilles des arbres. Et je me délaissais vite de voir ces enfants se perdre pour disparaitre… Ne savait – il pas écouter ceux qui sont leur mère ? Seulement depuis ces événements, la forêt était souvent prise d’assaut par les hommes qui voulaient retrouver ces enfants. Ils saccageaient tout sur leur chemin, aucun respect ! Je me souviens des torches qui scrutaient les moindres plantes pour trouver une trace… Je me souviens de l’horreur marquer sur le visage de sauveteur à la vue de la mort.
Un enfant avait été retrouvé. Son corps était à moitié pétrifier, et il manquait son cœur. Je n’avais pas entendu de bruit, aucun cri n’avait figé la forêt… Aucune âme n’avait pleuré sa fin naissante de puis plusieurs lunes… Aucun signe de cruauté… Et pourtant cet enfant était bien mort dans ma forêt, non loin de mon arbre… De mon écorce de vie… J’eus peur. Ils pourraient me découvrir, et penser que je suis la coupable… Pourtant, je n’ai touché à aucun des enfants, laissant simplement se perdre tout de seul… Est – ce que j’aurais dû les aider ? Leur montrer la sortie qui était là, bien évidente !
Est-ce qu’un enfant, c’est aussi bête que ça ? A croire que oui. Les enfants n’étaient pas les seuls qui disparaissaient. Il y avait aussi des mères qui criaient le nom de leur enfant, les larmes sur leurs joues. Elles suivaient le même chemin que leur descendance… La mort dans ma forêt. Je me souviens d’un hurlement qui fracassa le ciel, alors qu’il pleuvait. La battue qui suivit ce cri, découvrit la vérité de ce cauchemar… Un embryon était pendant à un arbre… Il était pétrifié et il était de même avec l’arbre.
Je décidais de parcourir cette forêt. Je voulais comprendre pourquoi ma forêt se mourait. Peu à peu ma forêt prirent la couleur teintée de gris… Les arbres étaient des statues… Un arbre de plus, chaque jour… J’avais peur. J’avais cette boule dans mon ventre… Si mon arbre est touché, je vais l’être aussi… Je devais le protéger.
Les oiseaux ne chantaient plus. Un vent glacial se faufilait entre cette nature figée. J’avais cherché la cause sans succès… Le grand chêne était aussi pris dans les griffes de la pierre… Ce fléau se rapproche de mon flamboyant ! Je ne veux pas mourir, ni m’éteindre dans la pierre.
Je trouvais aussi par moment des morceaux de corps humains recouvert par la pierre…. Et cette forêt, ma forêt qui devenait si silencieux me terrifia. Alors, j’étais dans mon arbre, assis sur sa plus haute branche. Je m’adossais contre son tronc, et je jouais de mon violon. Je laissais la mélodie percer le ciel, et s’y noyait dans une douceur et une tristesse qui sont enfin de compte les miens. Vous, les arbres agissaient avant qu’on ne meurs tous !
Viktor Hjortron
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Sujet: Re: [Rudë, An 6 - Terminé] Les larmes de la nature perdirent de leur couleur Ven 18 Oct - 21:04
Ce jour là, les trois chevaliers avaient été conviés par Amandine dans une réunion d'un type qu'elle qualifiait de extraordinaire. Oui, la Comtesse était très à cheval sur les termes techniques et les protocoles, même avec ceux qui ne les comprenaient guère. Tout ce que les trois hommes savaient, c'est que quand ce genre de chose se produisait, c'est qu'ils allaient prendre pour leur grade et qu'ils allaient en prendre vraiment très cher. Le moins que l'on puisse dire, c'est que leurs attentes furent largement comblées ! Avec leurs récents et multiples échecs, leur popularité avait prit un coup et par la même occasion, l'une des armes d'Amandine avait perdu en efficacité. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils étaient ... Fatigués. Et forcément, quant on fatigue, on enchaîne moins vite et moins bien. Et puis le moral n'y était pas, ils avaient pas mal ruminé ces derniers temps au sujet d'Adrietha et forcément, cela les avait attristé. Donc, après un généreux arrosage en terme de compliments et félicitations, au sens figuré du terme bien sûr, la Comtesse en était venue aux faits.
- Des enfants, des hommes, des femmes disparaissent chaque jour dans cette maudite forêt ! À chaque mort, ce sont des vies qui se brisent et chaque battue, se sont des espoirs qui s'envolent ! Il va falloir mettre à terme à cette mascarade et attraper les coupables. - Et je suppose que vous voulez que nous le fassions ? - Erreur !
Dit-elle en se rasseyant, tout sourire. Voilà qui laissa les trois chevaliers perplexes, si ce n'était pas pour leur demander d'y aller, alors pourquoi les avoir réuni et surtout pourquoi leur parler de cette histoire ? La réponse ne tarda pas à venir et comme l'on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres !
- Vous deux, la tête d'oeuf et la tapette, vous allez rester ici. - Tête d'oeuf ? - Tapp ... - Vos gueules ! - ... - ... - Héhé les gars ... - Toi aussi ! - ... - Surtout toi en fait. - ... - Tête de boite. - ...
Ceci étant dit, Amandine soupira. Elle se redressa sur son fauteuil, posant les coudes sur son bureau et croisant les doigts, observant les trois chevaliers dans les yeux et à tour de rôle. Il se fixa finalement sur Viktor, sourire narquois aux lèvres.
- Tu vas y aller, tout seul, et tu va capturer le responsable de cette sordide affaire. Il nous le faut vivant, qu'on puisse prouver sa culpabilité et le juger nous même, ça montrera que notre comté ne s'intéresse pas uniquement à sa petite pomme mais, aussi à celle du peuple de Seda. - Mais si je peux me permettre ... - Non tu ne peux pas. Tes camarades ne viendront pas avec toi pour la simple et bonne raison qu'ils ne représentent pas le comté. Enfin, si, mais pas de manière symbolique, surtout officielle. Hors toi, tu portes notre nom, tu vas donc te débrouiller tout seul, comme un grand garçon, n'est-ce pas ?
Hjortron resta un moment silencieux, à regarder sa petite soeur. Ce genre de jeu, il ne connaissait bien et mieux valait-il pour lui d'obéir. De toutes les façons, il n'avait pas le choix, il était au service du comté et donc d'Amandine.
- J'espère que je serais bien pa ... - Pas plus que d'habitude. - ... Entendu. - Très bien, vous pouvez disposer. Et pas de bavures Viktor !
Lui répondit-elle aussi naturellement que ça. Il lui répondit par un geste de tête, puis s'en alla se préparer aussitôt. Ses compagnons ne manquèrent pas de se moquer de lui, mais ils déchantèrent bien vite quand ils apprirent qu'ils allaient être mis à contribution dans le moulin ... Il fallait bien faire tourner la meule d'une façon ou d'une autre ! Il s'en alla se ferrer, s'armer, récupérer sa monture et quelques provisions puis, il se mit en route. Le chemin vers la forêt ne fut pas difficile mais, à sa grande surprise, beaucoup de gens et surtout des paysans lui souhaitaient bonne chance. Apparemment, ils étaient au courant qu'il allait s'y rendre ... Pourquoi faisait-elle les choses avant de leur en parler ? Au moins, cela avait quelque chose de galvanisant pour lui, même s'il n'était pas très rassuré à l'idée d'y aller seul, il savait maintenant qu'il y avait des attentes à combler et il se devait de le faire vite et bien.
- Accoisse toi maucréature, je viens te faire choir !
S'écria-t-il à pleine poitrine, l'épée levée vers le ciel, l'air trop confiant en lui. Mais, seul à la lisière de la forêt, cela n'avait pas beaucoup d'effet. Il se pencha à alors à l'oreille de son lion et lui souffla quelque chose, avant que ce dernier ne finisse par émettre un puissant rugissement. Il attendait un effet, ne serait-ce que la faune de la forêt ne s'ébruite par peur mais, rien ! Absolument rien ! Le silence était complet. Cela eut en réalité pour effet de le faire tout simplement dégonfler. Cette froideur des lieux, cet atmosphère lugubre et ce silence morbide ne laissaient rien présager de bon. La vie ne chantait plus ici, il n'y avait que l'emprunte de la mort partout.
Bien moins confiant, le chevalier s'enfonça malgré tout dans la forêt. Il avançait lentement, l'épée à la main, prêt à s'en servir. Son animal était nerveux lui aussi, prêt à bondir au moindre mouvement. Il observait les lieux, tout était inerte ici, même les arbres ne semblaient plus vivre. Le vent remuait leur feuillage, seul le frottement des feuilles entre elles se faisait encore entendre ici.
- C'est morteux par ici, très morteux.
Souffla-t-il à voix basse alors que la fraîcheur de l'air refroidissait lentement son être. Il s'écoula ainsi un long et angoissant moment de marche, avant que le cavalier ne s'arrête, les yeux écarquillés, devant un arbre de pierre. Il ne le croyait pas mais, c'était bien vrai. Il avait donc affaire à de la magie, une quelconque sorcellerie. Maintenant, pourquoi avoir ... Transformer un arbre en statut, c'était une question sans réponse. Il descendit de son lion, s'approchant de plus près pour observer la qualité de la pierre. On aurait presque dit du marbre noir, mais il ne s'agissait que d'une vulgaire roche très foncée. Il sentait ses intestins se nouer, mais que faisait-il seul ici ? Il retourna près de sa monture, lui caressant rapidement la crinière pour le rassurer, puis reprit la route au travers de cette forêt de pierre. Une forêt aussi froide et silencieuse que précédemment mais, qui se chargea peu à peu de trésors macabres ... Des restes humains pétrifiés. Viktor en eut la chair de poule et songea même à faire demi-tour le temps d'un instant. Mais, il n'était pas un couard, il se devait d'aller de l'avant, ne serait-ce que pour ces pauvres gens. Le calme inquiétant ne tarda pas à être troublé par une mélodie. Un air de violon, qui attira le chevalier. Seulement, ce dernier était très méfiant et, ce fut l'épée à la main qu'il s'approcha de la source du bruit. Il arriva devant un arbre de bois, cette fois-ci, habillé de nombreuse et magnifiques fleurs rouges. C'était assez étonnant vu qu'il se trouvait au milieu de la pierre. Le plus étrange, c'est que la mélodie provenait de lui et s'il était le seul survivant ici, c'est qu'il se pouvait qu'il soit le coupable. Hjortron leva l'épée vers son feuillage, prenant son courage à deux mains.
- Issit toi de là, maucréature ! Je vais te faire payer tes moultes carnades et choir ton règne de terreur ! Tu as occi enfants et fames, tu trépasseras hui, dans la grevance et la por ! Guerpi de ton antre et vient encontrer la lame de la justice, mécréant !
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Sujet: Re: [Rudë, An 6 - Terminé] Les larmes de la nature perdirent de leur couleur Lun 28 Oct - 12:59
Les larmes de la nature perdirent de leur couleur
Viktor Hjortron, Ephydia Makil - une foret - An 6 rude
Herboriste de métier, j'aimais voyager dans les forets en hiver à la recherche de plantes rares. Je recherchais surtout la tranquillité de ses lieux oubliés de tous en ces périodes où la neige et le blizzard aiment tourmenter les âmes perdues.
Je voyageais depuis déjà quelques jours quand je tombai sur une étrange situation. Un homme semblait parler à un arbre qui était fleuri. A cette saison oui, fleurit, j'étais sous le charme. Est-ce quelqu'un qui déclarait sa flamme à une de ces créatures qui peuplaient certains arbres ? En tout cas la scène semblait bien romantique de loin. Je m'approchais un peu curieux de connaitre les phrases qui étaient prononcées. Quelle ne fut pas sa surprise d'entendre alors de tels mots dans une bouche un preux chevalier. Il fit trois pas en arrière doucement sortant son épée.
"Pourquoi vous attaquez à si charmante créature messir ? Que vous a-t-elle fait ? Vous a-t-elle lancé un sortilège, menacer ?"
Il regarda alors l'arbre et s'en approcha un peu pour entrevoir la créature qui devait être menaçante pour cet homme. Il lui sourit alors avant de s'adresser à cette dernière.
"Qu'avez-vous fait à ce chevalier pour le mettre dans tous ces états, beauté des arbres ?"
Néanmoins, mes mots se finirent quand ils disparurent tous les deux, est-ce un mirage ? Je ne saurai répondre
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Sujet: Re: [Rudë, An 6 - Terminé] Les larmes de la nature perdirent de leur couleur
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