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Sujet: [Chaü An 6 - Terminé] Des retrouvailles Lun 7 Avr - 20:06
Des retrouvailles
Calion Andraha - Une auberge
Chaü An 6, première décade, deuxième lune, dans la nuit entre le deux journées des jeux de Charmon
La nuit tombée enfin sur l’ancienne capitale. La journée avait été éprouvante pour la futur mère qui était épuisée de tout ce cirque, de l’entrainement et du tir à l’arc. Essayant d’oublier les jeux un instant, elle se concentra alors sur le noms des enseignes à la recherche d’une auberge qui pourrait l’accueillir et qui ne soit pas encore remplie par tous les voyageurs. Le soleil d’un orangé doux donnait quelques reflets de rousseurs sur la chevelure de l’ange qui voguait dans le douce brise se levant enfin. Un jour nouveau se préparait certainement à l’horizon. Bien que la crainte était toujours présente de perdre l’être qu’elle appréciait le plus, elle était décidé de se reposer pour le revoir et tenter d’avoir une discussion au calme avec lui. Il faut dire, que les arènes s’étaient succédées bien rapidement et les deux partaient à chaque fois. Comme repoussés.
La marche dura une dizaine de minutes, l’ange avait essuyé plusieurs échecs des tavernes populaires et peu chères, mais qui lui auraient largement suffit. Se retrouvant alors dans un quartier bourgeois, elle étudia les maisons qui ressemblaient grandement à celles de son enfance, de doux souvenirs revinrent alors. Tout en tournant sur sa droite, elle revit la taverne où son père passait un peu de temps pour discuter avec des collègues ou même chercher des contrats pour la guilde des mercenaires. Elle croisa les doigts d’avoir une chambre de libre, au pire, cela ne la dérangeait point de partager.
Poussant alors la porte, elle ne reconnut point l’aubergiste, ce dernier était jeune, il devait avoir son âge, surement était-ce son fils qui reprenait la relève ou alors un employé pour le seconder durant ces deux journées de folies. Andraha s’approcha alors du comptoir et malgré le bruits qui émanait de la salle commune, elle cria légèrement.
« Reste-t-il une chambre ? »
« Non, malheureusement, nous sommes complet, un homme a réservé la dernière ce matin même, je suis vraiment navré Madame » Répondit-il tout en essuyant une choppe.
Haussant les épaules et faisant la moue, l’archère ne décida point de jouer le jeu de la femme enceinte pour récupérer une litière privant ainsi une personne d’une bonne nuit de sommeil. Cependant, la fatigue se faisait sentir et son ventre grondait un peu, bien plus que d’habitude, le bébé ne devait surement pas être heureux d’avoir subi autant d’effort. Se retournant alors, elle revint vers le jeune homme.
« Pouvez-vous me servir un thé si vous plait, je vais trouver une table dans votre salle de réception ? »
« Sans problème, n’hésitez pas à vous incruster parmi les autres, je ne doute qu’il ne reste une table de libre avec tout ce monde. »
Se déplaçant alors dans la salle, des rires fusaient de partout, d’autres protestaient contre les gagnants et perdants des joutes. Cela fit sourire l’ange qui prit place à une table avant de regarder la salle. Elle cherchait une fois de plus un visage familier et cru reconnaitre de dos Calion avec sa chevelure blonde et ses oreilles d’elfe ainsi que sa corne. Se levant, elle lui tapota l’épaule de façon amicale, tout en se penchant à son oreille.
« Me fuirais-tu ? »
Sir Calion Bhaal
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Sujet: Re: [Chaü An 6 - Terminé] Des retrouvailles Mer 9 Avr - 16:49
❝ Retrouvailles ❞
La journée fut longue et après ces longs efforts, ces différents spectacles où les gens acclamaient, hurlaient et suaient, après tout ces moments de crainte et de violence, de bravoure et de démonstration, j'allais me reposer. Charmon organisait une fête dans la soirée pour ceux qui n'avaient pas pu s'inscrire ou tout simplement pour profiter de ces instants festifs. Ma rapière à la main, je la rengainais avant de pénétrer dans l'auberge où je séjournerai le temps des épreuves. Ces joutes étaient remplis de champions, de gens qui désiraient montrer leurs compétences dans des combats incroyables. Pour ma part, j'avais chaud et il fallait que je reprenne des forces avant demain. Après avoir jeté un coup d'oeil aux alentours et au ciel teinté d'orange et de mauve, je me mis à sourire et rentra par la porte principale. Il y avait du brouhaha, des gens buvant et chantant à gorge déployée, célébrant des victoires et des défaites avec le sourire. C'était comme si les différents royaumes avaient cessés de se quereller pour s'amuser. Cependant, je ne pouvais nier qu'il restait des tensions parmi des races et des royaumes. Vigilant, je me mis à une table, demandant à un jeune homme de m'apporter de la viande et du vin. Ce soir, je fêterais dignement tous les matchs que j'ai pu faire. Quelques personnes vinrent à ma table, discutant avec moi tout en prenant des miches de pain et de la bière. C'est alors que des visages se tournèrent et une voix féminine s'éleva. La jeune femme me tapotait le dos tout en posant une subtile question. Je me détournais de mes compères avant d'admirer l'ange en face de moi. Tout ne faisait que commencer. J'avais aperçu Andraha aux débuts des jeux, enfin, c'était plutôt elle qui m'avait retrouvé. De même encore pour cette fois. Je me sentais légèrement mal à l'aise et lui demanda de s'asseoir à mes côtés. Le jeune homme revint avec du poulet et du vin comme je le lui avais demandé, lâchant un pourboire avec un clin d'oeil et me remit face à ma Dame. Avant de déguster, je préférais rencontrer ce regard pétillant et plein de tendresse.
- Je dois dire que cela fait deux fois en une journée que vous me surprenez. A vrai dire, je ne m'attendais point à vous voir ici. Il y a tellement de monde et d'auberges qu'il est difficile d'avoir encore des places disponibles. Néanmoins, je suis ravie de vous avoir à mes côtés ! Racontez-moi donc, depuis tout ce temps, que s'est-il passé de votre côté ? Mangez ! Prenez cette aile de poulet, prenez des forces ! Demain est un autre jour et il vaut mieux bien se reposer.
Je lui fis de nouveau un sourire, effleurant sa joue au passage d'un revers de main, mes yeux rencontrèrent les siens. C'était comme si des années s'étaient écoulés et pourtant, malgré son intervention de ce matin, le peu de temps que nous puissions parler, les joutes avaient déjà commencés. Je me rappelle des cris de joie, des acclamations quand les rois et les reines ont fait leur apparition. C'était étrange, on ne ressentait aucune animosité lorsqu'on les voyait réunit. Et pourtant, certains ne les portent pas dans leur cœur. Chassons ces vilains esprits et entamons la nourriture ! J'avais faim. Prenant un blanc, je me mets à le déguster, mangeant soigneusement et buvant du vin dans une vieille choppe. Ce n'était pas le grand luxe, le vin n'était pas des plus exquis mais pour une telle occasion, rien ne pouvait me faire plus plaisir que de revoir ma chère et tendre tout en reprenant des forces. Je pris plusieurs gorgées, j'avais envie de l'embrasser … Ce serait trop risqué ici. Un ange et un elfe mi démon, on pourrait croire que j'ai trop bu mais, s'ils savaient la vérité. Finissant un bout de poulet, je dévisageais ma Dame et lui posa de nouveau une question.
- Qu'en est-il de votre grossesse ? Est-ce que... tout va bien ? Vous ne vous sentez pas malade ? Et n'est-ce pas risqué de participer à ces jeux sachant que vous portez de la vie en vous ? Je ne veux point vous écartez. C'est juste que.... après toutes ces semaines en votre absence, sans missives et sans votre doux parfum au levée du jour, je m'inquiète.
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Sujet: Re: [Chaü An 6 - Terminé] Des retrouvailles Mer 9 Avr - 18:32
Des retrouvailles
Calion Andraha - Une auberge
Andraha était heureuse d’avoir retrouvé l’homme qui faisait vibrer son cœur. Elle avait toujours dû mal par contre à se tenir en sa présence, au contact de son épaule, l’ange aurait aimé se réfugier dans ses bras, lui raconter le tout devant un feu au calme, tout en subissant les tendresses de son amant. Mais un ange et un hybride venant d’Oshury auraient pu être mal vu, encore plus avec leur rang : un officier et un général. Certains auraient également pu crier à la trahison des deux amoureux, alors qu’elle ne souhaitait qu’une chose passer du temps avec Calion et rattraper le temps perdu. Néanmoins, elle avait peur de l’étouffer, de ne point le laisser vivre sa vie. Après tout avec les rumeurs qui couraient sur sa personne avant leur rencontre… Elle avait toujours cette crainte qu’il aille voir autre part.
S’asseyant à sa demande, elle était fatiguée, l’épreuve de tir à l’arc avait été fort pénible, surtout à cause du bébé qui commençait à remuer dans son ventre. Posant d’ailleurs son arc contre sa chaise, elle défit la cape qui l’enveloppait. En effet, Andraha avait dû se changer après son épreuve à cause de la boue ainsi que de l’eau et de la nourriture qu’elle n’avait réussi à retenir dans son estomac. Une robe blanche avait remplacé celle marron clair. Un peu transparente, sa tenue était légère et laissée entrevoir ses formes généreuses, son ventre gonflé qui avait quelques bleus à cause des coups du bébé ainsi que le transport qu’elle avait eu pour arriver jusqu’ici, ses seins qui se tenaient avec harmonie malgré le manque du corset qui se faisait ressentir durant la marche un peu forcé. Souriante, elle posa une de ses mains près de celle du général, et lui caressa du bout du doigt le dessus de cette dernière avant de voir l’aubergiste revenir et de se décaler doucement pour n’avoir aucun soupçon. Prenant une voix douce, elle le contempla dans les yeux avant de lui répondre.
« Je ne cesserai de vous surprendre Calion… Cela fait partie de mon charme en quelque sorte et vous ne semblez déçu par cet attrait de ma personnalité. »
Un sourire sincère aux lèvres, l’ange accueillit avec plaisir sa commande et celle de son amant bien qu’elle n’avait pas très faim au final. Les retrouvailles venaient de lui couper l’appétit, elle souhaitait tout connaitre de ces lunes sans lui, de ce qu’il avait vu, fait… Baissant les yeux, elle but quelques gorgées de son breuvage tout en regardant la coupe de vin qui lui faisait fort envie. Néanmoins, à cause de la grossesse, on lui avait fortement déconseillé toute forme d’alcool. Prenant un bout de cuisse qu’il lui proposait, elle fut surprise par ce deuxième contact physique. Elle ne s’attendait point de cela de sa part en ce lieu, elle était par la même occasion tentée de lui demander s’il avait réussi avec une chambre dans cette auberge mais s’abstenue profitant du moment qui lui rappelait d’agréables souvenirs. Appuyant légèrement sa joue contre la main du général, elle ferma les yeux et huma l’air, ce parfum si doux et enivrant qu’elle aimait tant. Tandis qu’il se retirait pour manger, Andraha fit de même, en silence, elle croqua dans la cuisse, et termina son thé avant de reprendre la parole. Sa journée avait été fort remplie, surtout par les vues qu’elle avait des gradins après son seul match, Crey’, Drew et ses machinations. Elle ne comprenait pas réellement la finalité de tout cela, mais ne tarderait à la découvrir.
Se concentrant sur Calion qui terminait son assiette, elle se était plus qu’heureuse et cela pouvait se lire sur son visage et son gestuel, qui évitait tout contact malgré la difficulté de la tentation. Rapprochant alors sa chaise pour parler à voix basse parmi tout le bruit environnant, elle fut prise d’un léger rumeur quand il énonça n’avoir reçu aucune missive. Elle aurait aimé lui écrire, lui raconter ses journées, ses peines et ses peurs, mais elle ne savait où les envoyer et avait peur que ces dernières soient réceptionnées par la mauvaise personne. Se mordant la lèvre inférieur, elle répondit à ses interrogations, non sans envie de quitter cette pièce pour plus d’intimité. Me permettant de le tutoyer puisqu’aucune oreille indiscrète ne pouvait m’entendre au vu du son qui émanait de ma gorge, je répondis calmement à ses questions.
« Calion ne t’en fait pas. Tout va bien. La grossesse est un peu difficile à vivre, parfois le bébé tape contre mon ventre et me crée des douleurs non négligeables, mais à part cela, je rayonne de plaisir, encore plus en t’aillant retrouver. Tu ne peux imaginer à quel point tu m’as manquée. A plusieurs reprises j’ai voulu t’écrire, mais j’avais une certaine peur de savoir la lettre lue par d’autres. »
Posant une main sur son ventre, le fœtus donna un second coup sans lui arracher une grimace. Que lui arrivait-il ? Il ne semblait pas content d’entendre autant de bruit, mais l’ange l’ignora bien facilement pour une fois pour se reconcentrer sur son amant.
« Si tu pratiquais le tir à l’arc j’aurai compris ta réaction, tu aurais pu avoir peur de tomber fasse à mes talents – elle lui fit un clin d’œil, car elle n’était pas non plus très compétente en cette matière, bien qu’une cible ne lui résistait – mais cela n’est pas le cas. Je ne risque rien aux jeux à part si par un malheureux hasard on essaye de m’exécuter durant… »
Il avait trop peu de chance que cela arrive, après tout devant autant de personnes… Néanmoins, elle ne savait pas ce qui lui avait pris de dire une chose pareil et se repinça la lèvre se faisant saigner par la même occasion. Le goût métallique du liquide rougeâtre lui donna une envie de nausée soudaine, portant sa main à la bouche, elle se retint.
« Ne souhaiterais-tu pas un endroit plus intime pour me dévoiler ton voyage et que je puisse connaitre tous les petits points ? Tu connais ma curiosité qui ne sera jamais satisfaite. »
Avant de se lever pour se dégourdir les jambes, elle se pencha une fois de plus à son oreille et lui chuchota quelques mots.
« Ne t’inquiète pas pour moi, même si cela peut être compliqué car je suis dans le même cas. Cependant, je n’ai reçu aucune missive de ta part par la même occasion. »
Le reproche pouvait se faire sentir dans sa voix, tout comme la déception, elle avait cru qu’il l’avait oublié, était passé à une autre. Baissant le regard sur ses pieds gonflés par la chaleur et le bébé, elle versa quelques larmes en silence.
HRPG:
Tu m'excuseras de la longueur, l'inspiration me vint toujours quand je rp en ta compagnie
Sir Calion Bhaal
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Sujet: Re: [Chaü An 6 - Terminé] Des retrouvailles Jeu 17 Avr - 14:29
❝ Retrouvailles ❞
La belle et moi-même étions installés à cette table, discutant de tout et de rien. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais senti aussi rassuré en la voyant. Elle déclara que sa grossesse était un peu pénible et qu'elle avait voulu m'écrire mais, si quelqu'un interceptait ces messages, notre relation aurait pu être déclarer au grand jour. Andraha me fit un petit rictus quand elle évoqua le tir à l'arc et ses talents si je m'étais confrontée à elle sur ce terrain. A vrai dire, elle n'avait pas tord et si un jour la guerre se déclare, je devrais être prudent. Les archers sont vifs et redoutables à longue distance. J'étais spécialisé dans le combat rapproché et il est vrai que je devrais développer mes esquives et autres compétences face à un archer. Je n'aimerais pas jouer le lâche et m'enfuir, je sortirais l'épée et obligerait mon adversaire à dégainer sa lame. Je plongeai mon regard dans ses yeux, brillants de malice et d'amour. Soudain, la belle évoqua le fait qu'il serait mieux de s'installer ailleurs, dans un endroit moins bruyant et où les oreilles ne pourront entendre. Il fallait que je lui raconte tout ce dont j'avais traversé, toutes les épreuves qui s'étaient déroulées et mes hommes qui ont brillamment agit. Nous étions une escouade de quatre hommes ayant pour tâche de savoir les positions militaires et politiques des autres contrées. Avant que nous nous levions, Andraha fit une petite moue lorsqu'elle raconta qu'elle n'avait point eu de missives de ma part. A vrai dire, j'y avais pensé mais je n'avais point le temps et ma quête était ma priorité. Je baissais la tête, embarrassé puis lui prit la main pour l'inviter à sortir de cet endroit. Il ne faisait pas très froid ce soir et l'ambiance était à la fête. Même dans les couloirs ou à l'étage supérieur, les murs peuvent avoir des oreilles et j'espérais bien retrouver mon amour sans être dans l'embarras.
Une fois à l'extérieur, après avoir franchit la porte, nous nous retrouvions à quelques centaines de mètre d'une grande fête avec des lumières, des banderoles, des couleurs et encore la moitié du peuple s’abreuvant et s'amusant avec des jeux. C'était enivrant comme atmosphère, rares étaient ces occasions où les peuples étaient réunis sans s’entre tuer. Les temps heureux passeraient une fois les joutes terminées, c'est pour cela que tout le monde était joyeux car les beaux instants sont de courtes durées. Néanmoins, chacun profite à sa manière. Aujourd'hui, j'avais pu rencontré des hommes à la force poignante et à des spectacles d'armes tout à fait incroyables. Je la pris par les hanches tandis que nous nous écartions de tout ces bruits et ces gloutonneries. Les étoiles scintillaient dans le ciel, une légère brise vint effleurer notre peau. J'étais encore dans mon armure métallique et mon casque sur ma tête. Nous posant contre un petit mur de pierre, je m'assoie et retire mon casque, balayant mes longs cheveux blonds au passage. Je me sentais revivre et la soirée risquait d'être longue. Je me posais aux côtés de ma dame qui restait une femme svelte et au visage radieux. Je lui fis un large sourire et lui déclare à voix basse :
- Vous êtes une femme extrêmement belle, j'ai longtemps songé à vous durant mon sommeil. Je n'ai pas pu vous faire de lettres car, sachez qu'il m'était difficile tout en errant dans les terres sauvages et dans les cités où un général des armées d'Oshury n'est pas très apprécié. Il s'en est passé des choses et je dois admettre que ce n'était pas une mince affaire. Nous avons pu récupéré quelques informations sur des emplacements stratégiques. Comme vous le savez, la mort du roi Elros nous est tous parvenu aux oreilles. A ce moment, je me trouvais à Ciend lorsque j'ai appris la nouvelle par des rumeurs. Ce fut un coup dur pour Seda. Il y a tellement de choses à raconter mais je préfère rester prudent. Tout ce que nous avons pu découvrir est entre les mains de la reine. Cependant, je la trouve … changé depuis mon départ.
Je me mis à réfléchir, la main sous le menton tout en fixant l'horizon. Au début, Athanor et moi-même avions aimé cette femme très charismatique. Puis, les choses se sont dégradés au fil des mois. Son gouvernement et même certains de ces sujets la craignaient et pire, conspiraient contre elle. Tout était en train de changer et la peur d'une guerre imminente surgirait n'importe quand. Élia avait des ennemis et plus tôt ils disparaissaient, mieux c'était pour elle. J'étais préparé mentalement à partir au combat mais nos forces risquaient de subir de graves pertes si les royaumes de Seda ou d'Ysyra s'alliait à Ciend. Nous devrions agir avec stratégie en prenant d’assaut Charmon, là où actuellement, tout le monde s'amusait au cours de ces joutes. Les politiciens et autres personnes du gouvernement tentaient de calmer des rumeurs et la population. Je fronçais des sourcils à cette idée. Il y avait une ombre gigantesque mais personne ne la voyait se profiler à l'horizon. Les choses changeront bientôt et certains ne seront plus de ce monde. Soudain, je pris la tête d'Andraha entre mes mains et rapprochait mon visage du sien, embrassant ses lèvres délicates tout en sentant son parfum. Je me détendais, j'avais besoin de ce contact après tant de mois sans avoir pu toucher de femmes. Je lui ai fait un serment et je m'y tiens. Il m'est arrivé encore de charmer quelques femmes mais, les tentations d'aller plus loin s'estompait lorsque je pensais à me belle. Après un long baiser, mon regard bleu gris dévisageait toutes les parcelles de son corps.
- Vous n'avez point changé mis à part ce ventre qui s'arrondit. J'ai hâte de voir si ce sera un garçon ou une fille.
Je posais ma main délicatement sur ce ventre rebondit et y plaçait un baiser. Je me mis à chuchoter à l'enfant « Ta mère est quelqu'un de bien. Rassure là sur mes intentions à son égard. » pour revenir contre elle et la serrer contre moi. Combien de temps n'avais-je eu d'affection ? J'aimais sa douceur et ses caresses. Andraha avait changé beaucoup de choses dans ma vie. Il m'arrivait d'avoir encore des tourments mais depuis cette escapade dans les différentes régions, ma vision avait également changé, je m'en ressortais plus fort et plus sage. J'ai été blessé, j'ai souffert ainsi que mon équipe et les moments que nous avons partagés resteront dans ma mémoire. C'est alors que j'entendis un bruit dans un bosquet, je dégainais ma rapière lentement, cherchant du regard quelqu'un ou quelque chose. Nous n'étions pas vraiment seul. C'est alors que deux ivrognes riaient aux éclats en nous voyant et l'un d'eux se mit à vomir. Mon regard était dur et je n'aimais pas être interrompu. D'une voix forte, je les interroge.
- Que faites-vous ici ? - La même chose que toi. On vient admirer le paysage et chercher de jolies demoiselles à occuper. - D'ailleurs, celle là est jolie. Tu nous la laisses une fois que tu en auras fini ? Dit l'un des deux bourrus. - N'y comptez pas.
Les deux ivrognes se rapprochèrent, sentant la bière et le vomit. D'un coup de rapière dans le vent, je les fais s'écarter. Ils regardaient Andraha avec conviction et commencèrent à siffler, l'air de rien pour repartir. Rengainant mon arme, je me doutais qu'ils reviendront.
- Et bien, à croire que nous ne serons jamais tranquille ma chère.
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Sujet: Re: [Chaü An 6 - Terminé] Des retrouvailles Ven 18 Avr - 11:25
Des retrouvailles
Calion Andraha - Une auberge
Andraha avait du mal à réfléchir, de plus en plus l’endroit devenait bruyant, elle avait mal au crane. La fatigue se faisait sentir, mais elle voulait profiter un peu plus de son compagnon avant d’errer dans les rues à la recherche de vieux souvenirs de son enfance. A chaque fois qu’elle mettait les pieds dans Charmon, un pincement au cœur se faisait sentir, elle espérait toujours revoir ce visage familier, bien que depuis des années maintenant, elle s’était mise en tête que jamais elle ne les retrouverait. C’était fini… Depuis le jour où elle avait quitté la demeure après ce tragique accident entre son père et elle. Il lui avait formellement interdit d’étudier des parchemins sur les différentes peuples, Oshury en priorité. Elle n’avait jamais compris pourquoi, et des questions restaient en suspens depuis des années, sans réponse. Soupirant, elle se rappela alors de la taverne, et reconnut en levant les yeux, que c’était celle de son enfance. Une drôle de coïncidence, songea-t-elle alors essayant de faire abstraction à son environnement. La boiserie n’avait pas été restauré, l’aubergiste lui avait changé. D’un premier coup d’œil en rentrant, elle ne se rappelait pas que l’endroit lui avait été familier. En effet, le mur qui séparait la réception de la salle n’était pas là à l’époque. Scrutant le sol, une des lattes étaient légèrement soulevées. Elle se servait de ce type de cachette pour laisser ses parchemins quand l’heure était venue de s’en aller. D’un coup, l’archère eut voulu se baisser pour voir s’il restait quelque chose, mais la main de Calion la ramena à la réalité des choses. Plus de dix ans s’était écoulé.
L’air de la taverne était chaude, trop même, celui de dehors plus frais, presque froid, Andraha eut le poil s’hérisser avant de s’habituer au climat. Comment faisait-il pour ne pas avoir chaud sous cette armure ? Songea-t-elle tandis qu’une autre pensée s’intercala. Quelque chose dont elle n’avait jamais réfléchit en s’abandonnant dans les bras de ce général au début de mois de Trede. La guerre approchait, cela était inévitable, tout le monde, enfin les hauts de ce monde, le savait depuis l’enterrement d’Elros, même peut-être avant. Oshury était, avait toujours été, une nation instable pour des raisons qui avaient laissé l’ange pantoise dans les écrits. En cas de bataille, si Oshury devait attaquer qui que ce soit ou inversement, que ferait-elle ? Elle ne pouvait pas se battre contre Calion, devoir le tuer si l’opportunité le lui laissait…. Non s’était impossible, elle commençait alors à angoisser un peu, ses mains devinrent moites, elle paniquait intérieurement. Elle ne pouvait le tuer, la seule solution qui s’offrait, était de quitter l’armée, la trahir. Mais à quel prix ? Devait-elle lui en parler ? Elle ne savait trop, prise d’une envie de fuir, de pleurer.
Le contact du mur la ramena à la dure réalité, regardant Calion, l’air un peu affolé mais non visible à cause de la faible luminosité, elle se laissa bercer par ses paroles rassurantes, comme toujours. Elle se doutait qu’il avait tenu sa promesse, elle devait lui faire confiance. Néanmoins, quelque chose la fit réfléchir à nouveau quand il parla d’Elia. Que sous-entendait-il ? Allait-il être contre sa souveraine ? Tout faire pour la détruire ? Ou alors s’allier à quelqu’un pour attaquer une autre nation et ainsi donner une opportunité aux autres peuples ? En effet, si son armée et celle de la garde dragon se trouvaient dans un autre contrée, Seda, Ysyra, Ciend pourraient contre attaquer, en détruisant directement Pyroung par les aires et la terre… Cependant, elle ne pensait pas que cela avait été autant médité. Ainsi… Andraha n’aurait peut-être pas besoin de s’en prendre directement aux armées de son amant, mais de profiter de cette faille pour mener ses hommes vers la capitale… Un sourire se dessina sur son visage, l’avenir n’était peut-être pas aussi horrible après tout, tant que tous les deux, enfin tous trois pouvaient vivre ensuite, plus tranquillement.
Fermant les yeux, le baiser coupa ses pensées une fois de plus, elle en profita et tenta de le prolonger. Trop de lunes s’étaient écoulées depuis le dernier contact physique, son parfum était enivrant, comme le premier jour… Tandis qu’il al scrutait, elle ne put s’empêcher de lui caresser la joue du bout des doigts, sa peau était toujours aussi douce, un sourire vint se poser sur ses lèvres. Andraha fut surprise de ne pas entendre d’animosité dans la voix du général quand il parla de l’enfant dans son ventre, ce sujet était au final assez tabou pour eux et elle n’avait remis cela sur le tapis, persuadait qu’il ne voudrait jamais être père. Se laissant faire, elle en profita pour lui caresser les cheveux, et ses oreilles d’elfe. Cela faisait du bien de le revoir enfin. Souriant à la phrase pour son bébé qui lui tapa dans le ventre pour exprimer son ressenti, l’ange n’entendit point les bruits dans les buissons et fut surprise de voir deux ivrognes en sortir. Surprise… Elle n’aurait point du si elle ne se perdait pas constamment dans ses pensées. Ne pouvaient-ils pas être enfin tranquille ?
Andraha fixa son amant et se retourna pour apercevoir les deux hommes, la même odeur lui revint dans les narines… L’agression sur la place du marché. Elle paniqua alors, et sentit le bébé s’affoler aussi, elle devait se calmer, sinon il y avait un risque pour que ce dernier naisse plus rapidement que prévu, il lui restait encore trois lunes avant de venir au monde. Posant une main sur son ventre, elle lui chuchota alors d’une voix mélodieuse : « Tout va bien, tout va bien, maman est en sécurité. »
Tandis que Calion revenait, elle lui prit la main pour partir de l’endroit, elle ne se sentait pas en sécurité et pensait bien que quelques espions pouvaient se trouver dans les parages. Cela était plus que possible, connaissant Drew et sa manière pour connaitre les faits et gestes de son armée.
« Je connais un endroit tranquille pour parler et nous aimer sans que les regards indiscrets se posent sur nous, je ne me sens pas en sécurité ici. »
Elle lui prit alors la main, et l’entraina sur une route plus terreuse qui conduisait dans les champs. Regardant Calion, elle lui sourit alors, s’enfuir pour un amour interdit, cela sortait des contes pour enfant, pensa-t-elle, tout en diminuant la cadence en arrivant à la lisière d’une forêt.
« Les bois ont été souvent une cachette pour fuir mes parents, je connais cette région parfaitement, je vivais ici. Tu te rappelles quand tu m’avais questionnée sur mon enfance, je ne t’avais pas tout dit… »
Elle le regarda et s’enfonça alors dans les buissons. La marche fut rapide avant qu’ils n’arrivent dans une clairière avec une rivière et une cascade. Andraha lui sourit alors, portant une main à son ventre.
« C’était mon refuge pour étudier les parchemins des traditions, des guerres portant sur les différentes peuples, après une violente dispute avec mon père, je suis partie, retournant à la capitale pour enfin m’enrôler dans l’armée, je n’avais qu’onze ans à cette époque. »
Se mettant sur la pointe de pied, elle lui vola un baiser, la douceur fut de prime, jamais elle ne pourrait le laisser repartir aussi rapidement.
« Maintenant que nous sommes en sécurité ici, qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis sur le bébé ? Il y a encore quelques lunes de cela tu n’étais guère ravis, tu ne voulais même pas avoir à faire avec et là, tu prends le rôle d’un père l’aimant déjà. Cela ne me déplait guère bien au contraire… »
Elle se tut alors et s’assit dans l’herbe fraiche. Regardant l’eau coulée de la cascade, elle soupira légèrement.
« J’ai peur Calion, peur de te perdre durant une guerre qui s’annonce proche, peur de choisir mon camp dans cette dernière, peur de devoir trahir les miens pour t’épargner, peur de faire le mauvais choix… Peut-on éviter tout cela ? Peut-on prévoir l’avenir pour conduire nos hommes dans des directions opposés et détruire au final notre ennemi ? Elia me terrorise, bien plus que tu ne le penses, depuis ma rencontre, certains doutes se sont affirmés et mon souverain souhaite la détrôner… Nul doute qu’il ne sera pas seul. Et si jamais… si jamais Elia décide de lancer une guerre contre une des nations, celle attaquée répliquera, vous tuant jusqu’au dernier homme… »
Sir Calion Bhaal
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Sujet: Re: [Chaü An 6 - Terminé] Des retrouvailles Lun 5 Mai - 19:43
❝ Retrouvailles ❞
Partir. Cet endroit n'était plus sûr. Ma dulcinée et moi-même voulions garder nos distances vis à vis de tous ces hommes à l'affût du moindre détail. Nous n'étions pas chez nous et même, si notre relation venait à être mise à découverte, nous aurions du mal à nous revoir. Je connaissais parfaitement le comportement des dirigeants surtout lorsque c'est Élia au pouvoir. Elle qui n'aimait pas les étrangers et avait déjà rencontrer Andraha lors d'un entretien car je devais prévenir sa présence dans mon habitat. Nous avions du quelque part mentir pour cacher nos sentiments. La guerre approchait et son camp n'était plus à Ciend. Oshury risquerait d'être la cible principale et l'on pourrait croire que l'on retient une captive entre nos portes. Lorsque je revins à ses côtés, elle me prit la main et m'emmena loin d'ici, dans un endroit qu'elle connaissait jadis. Un endroit rempli de souvenirs qui devait évoquer la fuite. Fuir ses parents. Jamais je n'avais eu de problèmes avec les miens même si mon père était un militaire fort sévère. Nous étions unis surtout au moment de la famine. Ce sont dans ces moments là qu'on sait sur qui compter. Néanmoins, je reproche toujours à mon père de nous avoir cacher la mort d'un humain et dont nous avions mangé la viande pour nous nourrir. Quel triste fin. Nous prenions un chemin sinueux menant dans les champs, ici, personne ne pourrait nous retrouver. Nous vivions une aventure intense et interdite. Ce qui m'amusait particulièrement. J'avais bu. Mon esprit divaguait légèrement mais mes yeux restaient rivés sur cette route. Nous passions les champs et nous dirigions encore plus loin, vers une forêt où les rayons du soleil ne filtraient pas. Andraha se retourna vers moi et m'interpella, ressassant le passé lors de notre rencontre. Son enfance, un sujet douloureux ? Je n'en savais rien mais elle ne tarderait pas à m'en dire quelques mots.
La jeune femme indiqua avoir quitté sa famille pour s'enrôler dans l'armée suite à une dispute entre père et fille. Elle m'embrassa, ses douces lèvres rosées touchèrent les miennes. Puis, elle me parla de l'enfant qui ne tarderait sûrement pas à naître. Je fis une moue gênée. Ce sujet me mettait quelque peu mal à l'aise. Je n'étais pas réellement enthousiaste à l'idée de voir un enfant qui n'est pas le mien gambader chez moi. Je ne dis aucun mot puis ele s'installa dans l'herbe et continua sur un autre sujet plus sombre. Celui de la guerre. Une fois qu'elle eu terminé je me mis à lui répondre calmement à chacune de ses questions. Je m'allongeais à ses côtés, regardant les feuilles au dessus de nous, la nuit s'installait au fur et à mesure. Nous pouvions tarder un peu à discuter mais il faudrait trouver le chemin du retour et faire en sorte que personne ne nous voit. Si je lui parlais de la guerre, du fait que je suis un réel homme assoiffé de sang et aimant batailler. Nous avions tous nos craintes mais sincèrement, pour moi, c'était un réel défi et je pourrais enfin montrer de nouveau ma valeur au combat. Serait-ce une bonne chose de lui parler de mes instincts démoniaques ? Après tout, je ne suis pas qu'un elfe … Je prie la parole sur le sujet sensible, l'enfant.
- Pour commencer avec cette naissance qui ne tardera pas, sache que je suis juste curieux de savoir si ce sera un garçon ou une fille. Rien de plus. Tant que ce ne sera pas mon enfant, je ne serai pas comme tu le souhaites. Tant que ce ne sera pas un enfant qui vient de nous. Je devrais m'y habituer … J'ai du mal à voir comment je réagirais lorsque le jour viendra. Et pour moi, je ne sais pas si il s'agira d'un fardeau ou autre chose.
Je me tus un instant, ne cherchant pas à regarder Andraha dans les yeux face à ce que je viens de lui dire. Ce ne serait pas rassurant concernant l'avenir mais comme je sais qu'il s'agit de l'enfant venant du général de Ciend, rien ne me réjouissait. L'ange était pour moi une femme qui me comblerait, une femme pour qui je serai prêt à faire la guerre, à la protéger. Je suis un homme amoureux mais restant très terre à terre. Pour le moment, il y avait quelque chose d'autre à penser au vu des joutes et des prochains événements. J'étais amoureux comme jamais cependant, la guerre était pour moi encore plus importante car je disposais de plusieurs vies humaines que je devrais diriger contre des ennemis. Heureusement, je n'étais pas seul. Mes commandants et moi-même nous étions déjà chargés des divisions humains et aériennes.
- Andraha, sache que j'ai toujours rêver de faire la guerre. La dernière fois que j'ai montré mes talents au combat, c'était au cours de l'invasion du château pour détrôner la régente. Élia s'est chargée de la tuer. Oshury est un pays qui a une forte puissance militaire et nous avons également l'armée de ce cher Athanor. Je lui fais confiance et il est un allié sur qui compter. Nous avons des ambitions et des projets. Nous ne laisserons personne nous mettre des bâtons dans les roues. Je sers ma patrie comme tu dois servir la tienne. Il est vrai que si tu décides de choisir Ciend, nos chemins devront se séparer. Si tu décides de venir à Oshury … * soupir * Dans cette guerre, je tuerais mes ennemis Andraha. Élia est aussi un problème. A mon humble avis, beaucoup de personnes souhaitent la voir disparaître du trône même parmi son peuple.
Je restais silencieux, ne sachant quoi d'autres répondre. J'étais inquiet à son sujet. Je ne me souciais guère de ce qui arriverait pour les nations du feu, de la terre, de l'air et de l'eau. Nous avions des dirigeants puissants, certains plus terrifiant que d'autres. Néanmoins, nous savions tous que la guerre reviendrait tôt ou tard après la disparition d'Adrietha. Était-elle réellement morte cette Dame qui avait réussit à réunir tous les peuples et les tenir sous une seule bannière. Ce n'était plus qu'un doux mirage. Aujourd'hui, j'étais assis dans cette herbe fraîche alors que la nuit avançait doucement. J'avais peur de la perdre et je ne savais pas quoi faire pour la réconforter. Mes mots étaient cinglants et secs. Ma crinière blonde se baladait entre les herbes, une coccinelle vint se poser sur mon front puis s'envola de nouveau, cherchant un endroit où se terrer. Je devais rester à Oshury, je n'étais pas marié et Andraha était déjà enceinte d'un enfant qui n'est pas le mien. C'est à cet instant où je me suis demandé si tout ça ménerait vraiment à quelque chose. J'avais également le choix. Pourtant, je devais suivre les traces de mon père. Être un général demandait des responsabilités, être un père également mais pas maintenant … Je ne suis pas prêt. Je me relevais légèrement, enlaçant ma dulcinée et déposant un baiser sur ses cheveux blonds. Que pouvions-nous faire ce soir ? Il commençait à faire frais.
- Que veux-tu faire ce soir ? Le ciel s'assombrit, nous risquerons d'avoir du mal à retrouver notre chemin. Il y aura du chemin à faire. Les nouvelles ne sont guère bonnes et tu es enceinte. Dans un moment où la guerre s'annonce, tu ne pourras pas te battre. Tu devras te cacher. Les hommes pilleront, tuerons et violeront des femmes et des enfants. La guerre n'est pas beau à voir. Et je vais encore en faire l'expérience.
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Sujet: Re: [Chaü An 6 - Terminé] Des retrouvailles Mar 6 Mai - 18:58
Des retrouvailles
Calion Andraha - Forêt près de Charmon
Andraha le regarda, à la fois attristée, à la fois compréhensive par ses paroles. Néanmoins, elle ne comprenait pas pourquoi une telle curiosité sur le sexe de son enfant, si au final il préférait ne jamais avoir à y faire affaire avec. Autre soucis encore si jamais ils devaient se revoir après la naissance du bébé. Bien qu’une idée lui trottait en tête pour qu’une personne s’occupe de l’enfant en la laissant relativement libre de ses agissements. Néanmoins, rien qu’à l’idée de le laisser ainsi dans les bras d’un autre lui donna une moue sur son visage angélique. Bien sûr, elle devrait penser à protéger ses arrières en cas de guerre également, songea-t-elle alors, regardant les feuilles qui voguaient au grès du vent. Au final, elle soupira sans lui répondre, essayant de trouver une tournure sans pour autant le vexer ou le forcer à quoique ce soit. De plus en plus, l’archère avait dû mal à se projeter dans cette relation. Il était difficile de se voir sans son enfant à Pyroung, même après la guerre, il y aurait tant de temps à rattraper au final. Le sujet décherait-il son couple ? Ou était-ce quelque chose de plus profond ? Baissant les yeux, elle s’apprêta à lui lancer une réplique, cependant, elle ne capta guère les yeux de son amant et se retint alors, préférant éviter de relancer ce sujet douloureux pour eux deux. Que pensait Jeb’ de toute cette histoire ? Elle aurait tant aimé une réponse.
Finalement, quand Calion relança la conversation, elle s’osa à le regarder, même si la nuit prenait de plus en plus de terrain, finissant par lui rappeler son enfance. Elle en sourit même, oubliant le sujet de leur discussion. Elle aimerait que son enfant vive un jour dans un endroit non risqué, lui permettant de découvrir son univers. Néanmoins, quand elle entendit le prénom d’Athanor, elle tiqua alors, se mettant en tailleur, tel un élève face à son maitre, et écouta les moindres paroles, pouvant alors s’en resservir le moment venu. C’était vrai qu’elle n’avait point vu ce dernier comme prévu, ainsi ses recherches avaient été ralenties à son plus grand désespoir. Néanmoins, elle n’apprit guère de chose, sa décision devrait rapidement se prendre concernant Ciend et l’armée, mais pas ce soir, la réflexion devait être fraichement murie. Elle était à peine promue et souhaitait bien marquer elle aussi un pan de l’histoire. Cependant, un mot lui fit des frissons, tuer ses ennemis… Jusqu’à quel point. S’étranglant quand elle eut envie de répondre, aucun son sortit, atterrée par de telles déclarations. Baissant les yeux, à l’abri d’un regard, elle versa quelques larmes. Elle ne serait jamais capable du contraire et comptait bien détourner ses hommes de Charmon quand la guerre aurait lieu. L’officier était en charge d’une des plus grosses garnisons, cela était presque un jeu d’enfant. Encore fallait-il que le nouveau général qui devrait être fraichement promu ne se décide pas à lui enfoncer quelques bâtons ou à l’épier, maugréa-t-elle alors.
Prenant la main du général d’Oshury pour se relever, elle était encore sous le choc des révélations et manqua de se débattre quand il la prit dans ses bras. Au final, elle ne voulait qu’une chose, rentrer et se terre loin de tout cela pour réfléchir et demander de l’aide à sa seule véritable amie… D’une voix presque brisée par un sanglot qui pourrait jaillir, elle lui répondit calmement, en essayant de garder son sang-froid.
« Je suis une grande fille Général, même la nuit je serais retrouvée mon chemin par ici, j’ai grandi dans cette contrée, et la forêt était ma cachette favorite, surtout que nous sommes qu’en bordure. Avez-vous donc peur qu’une troupe de bandit nous attaque ? Ou n’avez-vous tout simplement pas confiance en ma personne ? Dans les deux cas, cela reste relativement fâcheux. »
Le ton avait changé, plus froid, plus sec. Au final, Andraha était perdue, ne sachant comment se positionner, si même si ses sentiments étaient réelles. Qui voudrait d’une femme jamais mariée, portant un enfant ? Aux yeux des traditions, elle était déshonorée, comme le montrer de nombreux visages quand des personnes la reconnaissaient. Soupirant, elle se détacha alors de Calion avant de reprendre.
« Jusqu’à présent, nous ne sommes point mariés Sir, ainsi, j’entreprends ma vie comme bon me semble. Ne croyez surtout pas que j’irai me terrer dans les souterrains de Falcon attendant une accalmie. Je serais présente, et puisque vous n’avez l’air d’avoir aucun remord si nous devions nous combattre, en quoi cela vous gêne-t-il de me tuer par votre épée ou de laisser faire un de vos congénères ? »
Le ton n’avait pas plus baissé, elle était en colère, c’était le sentiment qu’elle ressentait. Pourquoi dont ? Peut-être de la situation, de sa fatigue. N’attendant aucune réponse pour le moment, elle reprit une dernière fois.
« La soirée se profile certes pour vous, la ville est remplie de jolies femmes, allez donc faire votre marché, elles ne sont pas enceintes et donc non encombrantes. Cela sera sans moi, quand j’ose comprendre que vous hésiterez pas à me tuer, je peux me poser des questions quant à notre avenir ensemble. Je ne souhaite pas vivre la peur au ventre de vous savoir à mes côtés prêt à me trancher la gorge quand l’opportunité sera présente car Ciend sera encore un ennemi de ta patrie. »
Ramassant un caillou, elle le lança contre un arbre, fondant doucement en larme. Elle l’aimait, ce fait était irréfutable, néanmoins, elle ne pouvait tolérer de telles paroles et manipulations. C’était une femme libre sans plus aucun honneur, elle n’avait besoin de paroles l’enfonçant un peu plus.
Sir Calion Bhaal
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Sujet: Re: [Chaü An 6 - Terminé] Des retrouvailles Jeu 15 Mai - 1:36
❝ Retrouvailles ❞
« Général », ce titre qu'Andraha utilisait rarement hormis lors des disputes conjugales. Je n'étais pas vraiment fier de ce que je lui avais dit mais il fallait que la vérité sorte. Non, je ne serai pas l'homme de ces rêves, l'homme qui donnerait de l'amour à un enfant qui n'est pas le mien car je n'en ai que faire. Je suis digne de ma nation, je représente les flammes ardentes, le lion à la grande crinière. Je ne lâchais pas mes mots, sifflant entre mes lèvres, mes paroles semblaient être du poison. Je restais assit à l'écouter tandis qu'elle était dans mes bras. Son souffle était irrégulier, je comprenais ses sentiments. Il est vrai que je restais inquiet. Je ne désirais pas perdre mon poste et me voir retirer mon titre de Sir. Je ne désirais pas non plus perdre une femme comme Andraha, qui a su me faire briller les yeux, m'enflammer et me rendre aussi doux qu'un lionceau. J'aimais jouer à ces jeux de séduction, à caresser ses jolies courbes, à entendre sa voix douces. Cependant, ce soir, ces retrouvailles paraissaient plus tristes et sombres que d'habitude. Était-ce du à ce voyage de deux lunes et quelques qui nous aurait changé ? Ou bien aurais-je changé ? Après tout, j'y ai vu de nombreuses scènes, j'ai assisté à des scènes où les gens affrontaient la peur et le regret, la mort et la maladie. Certains se préparaient déjà à la guerre, faisant leur réserve. Nous n'étions plus en sécurité. Seul le réconfort de la famille et de son chez soi pouvait apporter un infime espoir dans le cœur des gens. Alors, Andraha s'écarte, tournant en rond et continua sur le fait que nous n'étions point mariés. Elle désirait vivre sa vie et ne pas se cacher. Rire jaune. Tuer une femme qui n'est pas de ma nation et pour qui j'éprouve des sentiments ? Cela paraissait complètement insensé et j'étais certain que l'archère criait ces mots pour me faire réagir et non avec haine. Je me levais à mon tour alors qu'elle commençait à délirer, à se faire des films comme les femmes le font si souvent lorsque les choses ne tournent pas ronds. Ramassant une pierre, l'arbre prit un coup et c'est alors que j'aperçus des larmes perlées sur ses joues rosées par la rage. Je ne savais pas si je devais m'approcher ou fuir. Mon regard était dur, fronçant légèrement les sourcils. Il fallait parler. Ce soir était le bon moment car après, peut-être que nous n'aurons plus la possibilité de nous revoir dans de telles circonstances. Je devais préparer mes hommes et moi-même. Le moral n'était pas au beau fixe. D'une voix calme, je tins ces mots :
- Tu as tord. Je n'irais pas voir d'autres femmes ce soir car il y a des choses beaucoup plus importantes. Ces derniers jours, je ne peux pas rester serein, la tête sur les épaules. Je suis dans l'obligation de suivre des ordres, d'agir en conséquence envers mes hommes car j'ai une armée à faire tournée. Une armée qui se battra, où des hommes perdront la vie et laisseront leur femme et leurs enfants seuls. J'ai vécut des choses qui m'ont perturbés … Durant mon voyage, j'ai pris un sacré coup lors d'une attaque de gobelins et si on ne m'avait point secouru, je serai sûrement enterré sous terre.
Je voulais à tout prix éviter cette scène avec Namyë. Il ne fallait pas que cela se sache. Ce serait un secret. Un profond et terrible secret. Après tout, c'était peut-être de la peur. La peur de me voir marier. De savoir que plus jamais je pourrais toucher de nouveau des femmes. De savoir qu'il y aurait des enfants qui irait brailler, courir et vivre dans un monde où le sang et la violence règnent. Non. Je ne pouvais pas. Je me rappelle de ces femmes à Ysyra. Froides, vulgaires et trop proche d'un élément qui est le contraire du mien. Alors que l'air, lui, fait gonfler les flammes. Andraha représentait un magnifique aigle royal tandis que j'étais ce lion à la patte de velours mais aux griffes et aux dents acérés. Aujourd'hui, j'exécutais simplement des ordres et seulement des ordres. Je ne pouvais pas courir à gauche ou à droite pour voir de jolies filles ou voir des amis. Je m'occupais simplement de ces hommes, à les préparer mentalement de ce qui allait arriver dans les prochaines décades, probablement. Moi-même, j'avais le moral bas et savait que je pourrais y perdre la vie. Personne n'est à l'abri de la faucheuse, pas même un haut gradé ou un paysan. Ma dulcinée devait comprendre que si j'agissais ainsi, c'était pour la protéger et rien d'autre. Quitte à lui faire du mal, il fallait qu'elle comprenne qu'à partir de cet instant, ce soir, nos nations se confronteront et qu'il n'y aura pas plus de survivants de chaque côté. Dans un dernier élan, je m'approche d'elle, posant une main sur son épaule, caressant du doigt délicatement avant de déclarer :
-Je ne pourrais jamais te tuer, Andraha. Tu m'appartiens et je t'appartiens. Malheureusement, nos nations se font la guerre. Tout le monde meurt un jour et je préférerais que tu vives encore. Mettre au monde cet enfant, dans un endroit sûr loin de la vue de la mort et du sang. Je ne serai pas toujours à tes côtés et je sais pertinemment que tu es une femme libre … et forte. Je tuerais tes confrères. J'écraserais ta nation sans regret. Mes hommes violeront et tuerons tous ceux qui viennent de Ciend. Il faut que tu partes. Que tu te protèges. Loin de tout ça. Loin de tout. De la guerre. De ta maison. De moi. Je t'aime mais cette relation nous détruit. Je t'aime … par les Dieux, j'en conjure, ce n'est point un mensonge. Mais vois-tu, nous ne pouvons vivre dans un monde où tant que la paix ne pourra pas encore perdurer, nous en pâtirons et serons épiés.
Finalament, j'avais un excès de colère et de tristesse dans ma voix. Plus noir était ma pensée, plus grave et plur dur était ma parole. Ma voix trahissait mon regard. La nuit tombait de plus en plus, ne laissant qu'un liseré de mauve et d'orange vers Charmon. J'étais un véritable démon, bien qu'étant à moitié elfe. Le sang qui parcourait mon corps était bien celui de mon père. Je me demandais si il allait partir avec ma mère ou bien participer... Je n'en savais rien. Après tout, il a quitté la légion ardente pour profiter de sa femme et ils vivent suffisamment bien tous les deux. Je vins derrière elle, la prenant dans mes bras.
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Sujet: Re: [Chaü An 6 - Terminé] Des retrouvailles Jeu 15 Mai - 20:48
Des retrouvailles
Calion Andraha - Forêt près de Charmon
Andraha était tout d’un coup anxieuse de la réaction de son amant qui ne venait pas après cris, larmes et accès de colère. Elle l’entendait respirer fortement non loin, il n’avait pas fui. Pourquoi ? Cette question lui donna un second accès de larmes, qu’elle ne contrôla point. Après tout, la vie n’était pas un long fleuve tranquille, des bas et des hauts arrivaient, repartaient, les larmes et la colère en faisaient partie. Cela était peut-être la première fois qu’elle pleurait devant lui, mais sans honte ou gêne. Après tout, c’était une femme fragile à l’intérieur et sa coquille venait de rompre pour exploser en mille morceaux, la blessant au passage, de tel sorte que sa conscience se refermait doucement, essayant de fuir cette réalité. Au final, c’était sa personne qui fuyait cette querelle et non lui, qui devait se montrer patient une fois de plus. Son accès de rage, était-ce pour montrer qu’elle souhaitait un part d’attention ou pour le faire réagir ? Elle ne savait guère, mais d’une impression général, elle n’obtient ni l’un, ni l’autre.
Lorsque la voix de son amant retentit, elle ne bougea pas, fixée alors, hypnotiser de l’entendre enfin parler. Le silence venait d’être brisé, sa conscience revint alors, pour prendre note des paroles tandis que son enveloppe physique restait immobile, une statue n’aurait fait mieux. Néanmoins, ses membres tressaillirent quand elle entendit le mot ordre. Mot inconnu à son vocabulaire, tigresse indomptable, elle suivait la politique de l’ancien général de Ciend, qui ne faisait que désobéir aux règles de Drew, mettant le souverain hors de lui. Elle était aussi ainsi, quand les relations devenaient plus intimes. Elle aimait sa liberté, la chérissait, obéir n’était pas une de ses priorités, mais incapable de parler, elle silla des yeux, posant son regard sur le tronc de l’arbre qui venait d’être brutalisé par la pierre. Ainsi il s’était fait attaqué en plus… Une seconde vague de pleur revinrent alors. Elle ne sut pourquoi. Ou peut-être au fond d’elle, Andraha souhaitait aussi lui parler de ce qu’elle avait vécu, le retrouver pour de vrai oubliant protocoles et règles stupides. Néanmoins, paralysée encore, elle ne fit rien de plus, réfléchissant à une manière d’amener les choses, sans le brusquer d’avantage.
Une pensée censée jaillit alors dans son esprit, il trouvait que ses paroles cachaient quelque chose. Mais quoi ? Maugréa-t-elle. Le même sujet revenait la guerre, même si cette dernière n’était pas encore arrivée. Pourquoi dont ? Cherchait-il à cacher quelque chose ? Détourner son attention était peut-être le but… Pensant au pire, elle suffoqua alors doucement, essayant de prendre de large bouffées d’air frais pour enlever cette idée de la tête. L’avait-il trompé ? Avait-il rompu cette promesse ? Tandis que ces lèvres articulées la question, aucun son ne sortit. Les émotions l’avaient entièrement submergées. L’officier ne souhaitait pas de la cela tout comme d’une quelconque protection. Elle devait se montrer normale, sous son vrai jour, être l’homme intérieur qu’elle avait enfoui. Cette pensée la fit légèrement sourire.
Des bruits de pas se faisaient entendre, Andraha sursauta alors, scrutant dans la pénombres l’horizon qui s’offrait à ses yeux. Elle aimait cette vue lui rappelant son enfance, jeune et insouciante alors des obligations de la vie. Partait-il ? Elle ne pensait guère, car son parfum lui chatouilla les narines quand une légère brise l’éleva dans les airs. Le contact des doigts de Calion la fit tressaillir, calmant sa respiration, elle écouta une nouvelle fois, la sensation dans ses membres revinrent alors. Etait-elle prête à lui faire face ? A lui dévoiler réellement la femme qu’elle était ? Non, pas encore, pas de suite, elle était brisée avant tout. L’ange avait envie de répondre, pour le rassurer, pour lui prouver le contraire, pour lui faire changer d’avis. D’un geste doux, elle posa sa main sur la sienne, le contact lui donna un petit coup d’électricité, le sourire n’était cependant pas au rendez-vous. Quand comprendrait-il alors son souhait le plus cher ? Elle n’en avait que faire de sa nation à vrai dire, elle le voulait, lui et rien d’autre !
Sentant une douce étreinte, Andraha se détendit un peu, bien que le son de la voix du général fit froncer ses sourcils. Que cachait-il encore ? Désobéissante comme toujours, elle ne l’écouta guère et se retourna alors, se frayant un chemin dans son enlacement. Scrutant alors le personnage, ses traits étaient tirés, son visage plus renfermé que d’habitude. D’une main habile, elle lui prit le menton pour le regarder dans les yeux. Descellant la preuve qu’elle cherchait, elle lui caressa la joue, chassant doucement la larme. D’une voix douce avec une pointe de sensualité, elle eut le courage de lui répondre.
« Calion… Tu fais la plus grosse erreur de ta vie si tu me désires réellement à tes cotés. Au vue de ton chagrin, je ne pense pas me tromper. »
Andraha ne le quitta point du regard, au contraire, elle absorba presque ses yeux, et y planta définitivement ses pupilles dans celles brillantes de son amant. Elle avait tant de choses à lui dire, elle souhaitait lui montrer son point de vue, qu’il l’accepte et que l’amour disparaissait pas ainsi.
« Mon amour… »
Sa voix se brisa alors tandis qu’elle ferma les yeux, rompant ainsi son lien et l’embrasse doucement, tenant son visage entre ses mains, des larmes roulèrent sur ses joues à nouveau. Se séparant alors de ses lèvres, elle continua.
« Ne me quitte pas, jamais, ne cherche pas à m’éloigner de toi car je reviendrai, me mettant en danger pour arriver à mes fins. Tu ne connais pas cette flamme qui m’anime quand je désire quelque chose. Et en ces nuits, jours, décades et lunes, mes pensées ne sont rivées que sur nous. Notre avenir, notre couple. Néanmoins, j’ai peur, peur que tu partes pour une autre, peur que tu ne souhaites pas t’engager avec moi dans une plus longue relation à cause de l’enfant que je porte. Mais ne te cache pas derrière tes obligations. Fuir ne changera rien, au contraire. »
Sa main se balada alors près de la nuque du jeune général, elle avait envie de le posséder et de lui faire assumer leur relation au grand jour, mais se retient, agrippant ses cheveux, humant son odeur. Etait-ce la dernière fois ? Andraha le refusa, des larmes perlèrent encore, d’une voix cassée, elle continua doucement, ses yeux cherchant ceux de Calion.
« Je ne partirai nulle part, au contraire, et mets le toi dans la tête une dernière fois, je te suivrai, mettant en péril ma vie. Est-ce que tu veux ? Je ne pense guère. Quand vas-tu accepter que je suis ici pour toi, car je le souhaite de tout mon corps, et de mon âme ? Quand vas-tu accepter également que cette relation est viable si tu ne cesses pas de fuir par peur ? Nous avons tous nos peurs Calion, les tiennes sont de s’engager, et je le conçois. Les miennes sont tout autre. Cependant, je tente de les surmonter. »
Andraha respira un grand coup, chassant d’un revers de sa main libre les larmes qui coulaient, ses mots pouvaient paraitre crus mais elle les pensait sérieusement.
« Maintenant, je te laisse choisir, mais si je pars, tu ne me reverras jamais que Ciend ou Oshury gagne, que personne ne perde… Choisis bien entre ta peur et moi, je n’ai guère besoin d’entendre que l’armée est ta priorité également, sache qu’avec moins de responsabilité, certes, j’en fais également parti, et cela ne change en rien mes sentiments, mes envies envers toi. Choisis bien, et je respecterai ton choix. »
Andraha s’écarta alors, elle avait mal au cœur, peur de le perdre, mais elle croisait les doigts, un dernier coup d’œil, pour graver cette image en sa mémoire. Intérieurement, elle avait envie d’exploser, de pleurer, de crier, de hurler même pour montrer sa colère, sa peur. Mais elle n’en fit rien, attendant en silence une réaction, un silence. Dans un simple murmure, elle laissa échapper quelques mots.
« Ne me quitte pas. »
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