[Chaü, An 6 - Terminé, +18 ] L'appel sanglant du rubis, cet assassin

Les joutes, ces démonstrations de toute puissance et surtout d’égos surdimensionnés, n'étaient pas pour elle. Elle n'avait, de plus, personne à encourager. Et portait sur elle un médaillon exigeant, de surcroît. Bref, rien pour la retenir là-bas.

Charmon, cette magnifique ville, vidée, aux rues offertes, avait bien plus d'intérêt pour elle.
Elle visite les lieux de sa démarche souple et gracieuse. Histoire, architecture, calme et ruelles désertes ...
Elle apprécie la chance éphémère que lui offre ce médaillon autant qu'elle pourra le porter, et de cette occasion pour voir ce qu'elle n'avais jamais vu de cette ville toujours trop sombre et trop remplie d'ordinaire.

Mais bientôt, la faim se fait sentir.
Elle sait ce qu'implique ce droit à la lumière astrale. Et assoiffée d'en profiter encore un peu, et commençant à être sous sous l'influence de l'artefact, elle n'hésitera pas une seconde. Pas même pour satisfaire ses goûts sélectifs. Pas même par égard pour ce qu'elle a toujours respecté au mieux et comme elle continuera à le faire lorsqu'elle sera rendue à la nuit.

C'est une vierge qu'il lui faut trouver et son flair l'y aide. Une fois la proie trouvée, il ne lui reste qu'à la suivre pour l'attirer dès qu'elle le peut dans un coin sombre, à l'abri des regards, l'empêchant de hurler en lui mettant une main devant la bouche.
Ce sont plusieurs faims qui la tiraillent bien plus que d'habitude. Ce joli corps jeune et si vulnérable...
Ses crocs se développent. Elle regarde sa proie fragile prise d'une terreur qui la paralyse. Elle voudrait toucher, caresser, goûter, sentir, aussi. Mais c'est une tueuse, pas une violeuse. Elle plonge alors et enfonce ses deux aiguilles sans ménagement, visant parfaitement l'artère au sang plus propre. Et elle suce ce nectar peu savoureux mais ô combien utile. Lentement, proprement, lâchant la bouche de l'enfant pour la retenir dans son étreinte silencieuse. Sous l'effet de l'artefact, boire lui procure un plaisir particulièrement plus intense qu'elle savoure bien plus que le goût de ce sang.

Le pas léger, elle s’enfonçait dans le dédale qu’offraient les rues de la capitale. Son esprit était ailleurs, l’elfe l’obnubilait. La cicatrice laissé par leur rencontre en Seda continuait de la lancer, une douleurs poignante et enivrante qui lui fit perdre tout sens de l’orientation. Plus elle s’accentuait, plus son pas se voulait lent et incertain, par chance les ruelles désertées par la foule lui permirent de baisser sa garde un court instant. Son souffle s’accélérait, son cœur bondissait et ce visage qui ne cessait d’occuper ses pensées les plus vils…. La bête qu’elle avait retranché le temps des joutes se frayait un passage vers la sortie, enflammant le corps de la démone d’une passion sans fin. Passion pour la mort, passion pour le sang, l’appel de la vengeance ! Ce n’était pas la rage qui animait ses pulsions, encore moins la rancœur d’un passé peu glorieu, non, c’était l’excitation, celle qui vous prends aux tripes et ne vous lâches plus. Finion allait souffrir pour sa propre jouissance.

Sa vision se troublait au point de ne plus pouvoir distinguer les trottoirs de la route, c’est alors qu’elle s’adossa au premier mur venu ; une vielle bâtisse grossièrement rafistolée et, apparemment, inhabitée. Il lui fallait reprendre son calme et recouvrer ses esprits. La respiration haletante, elle plaça sa main droite sur sa poitrine tout en se forçant à inspirer et expirer profondément. Elle ne pouvait se permettre de sauter sauvagement sur l’ennemi, il lui fallait un plan, il lui fallait du temps et pour ce faire il lui fallait surtout garder brin de tranquillité.

La sensation du soleil, le vent qui lui caressait le visage, tout lui rappelait la chaleur qui se faufilait du creux de ses reins jusqu’aux courbes de ses seins. Impossible de passer à autre chose, sans s’en rendre compte elle s’était mise à caresser la partie de sa poitrine que le décolleté de la robe avait mis à nu. Ses yeux se fermèrent sous le coup d’une nouvelle vague enivrante et, se laissant emporter par quelques idées luxueuses, elle se mordilla la lèvre inferieur. A nouveau le vent se leva sur la ruelle, laissant s’envoler un pan de sa robe qu’elle remit en place à l’aide de sa main gauche. Le corps courbé par l’envie, elle fit remonter cette dernières, emportant avec elle ce fameux bout de tissus, dévoilant toujours plus sa cuisse jusqu’à arriver au royaume du plaisir.

Le sang ! Cette odeur si familière la coupa dans son élan, en voilà un bon compromis. Trouver une victime pour assouvir ses désirs et ainsi lui permettre de retenir ses pulsions. Même si la rationalité n’était qu’une infime partie de ses préoccupations du moment, elle ne pouvait se permettre le moindre faux pas pendant les joutes. Elle se mit donc à suivre le chemin de cette fragrance. Ce dernier la mena en un lieu plus sombre et isolé, une toute petite ruelle qui s’achevait en cul de sac. Aucune porte ne donnait sur celle-ci et la hauteur des bâtiments adjacents la plongeait dans une obscurité propice au vice. Elle ôta ses lunettes de soleil et, sans prendre soin de sortir la dague qu’elle avait cachée dans son sac, s’avança en ce lieu. Le bruit de succion qui rythmait les pulsations de la victime trahissait la présence d’un vampire. Quelle joie de constater que la personne en question n’était autre qu’AEnima.

Elle semblait également en état de transe, tant et si bien que des filets de sang s’écoulèrent le long de la gorge de la victime pour imprégner la belle robe blanche qui habillait la vierge. Sans dire un mot elle s’approcha de ce festin et, d’une main délicate, releva les cheveux de la vampire afin d’atteindre la généreuse poitrine de la pucelle. D’un geste assuré, elle tira le décolleté de la robe vers le bas, libérant les seins de leur emprise. Ses tétons en éveils trônaient au milieu du pourpre que le tissu avait étalé sur la peau. Son autre main agrippa la taille de sa proie tandis qu’elle baisa l’un des rois de fortune. Le gout qui se déversa en elle émoustilla ses sens, lui donnant envies d’en avoir plus, toujours plus. Elle ouvrit un peu plus la bouche et fit glisser sa langue sur ce soldat au garde à vous, l’entrainant dans une danse nouvelle. Sa main remonta pour empoigner fermement la chaire sous les gémissements d’une victime en transe puis, elle lécha la trainé de sang jusqu’à remonter à sa source.

Son autre main, s’était glissé le long de la nuque du vampire pour finir par la caresser doucement. Elle, surement au fait de la présence de la démone bien avant qu’elle ne partage son repas, n’avait pas repoussé la démone, la laissant se servir à son grès. Alea continuait de masser vigoureusement le sein de l’une tout en frôlant la peau de l’autre. Elle relâcha cependant la délicieuse poitrine pour s’aventurer plus au sud. Sans gêne elle passa ses doigts sous la robe de la vierge et se mit à la caresser.

Elle recula légèrement son visage, retirant ses lèvres de ce cou si délicieux, pour pouvoir poser son regard sur sa compagne toujours en train de se délecter du nectar des dieux. La démone passa sa langue sur l’excèdent de sang qui recouvrait ses lèvres tandis qu’AEnima se décida enfin à lâcher sa proie pour observer Alea. Ce ne fut pas sur ses yeux que son regard se posa, mais bel et bien sur sa bouche d’où s’écoulait un léger filet de sang. Comme appelé par ce dernier, elle approcha un peu plus son visage de celui du vampire pour finir par faire glisser sa langue sur ses lèvres.

AEnima Abnormis est un vampire certes mais elle chasse seule. Toujours seule. Et si c'est une tueuse, n'est toujours pas une violeuse. Et pourtant elle laisse faire la démone fraîchement arrivée, reconnue à son odeur avant même qu'elle n'approche par des papilles bien éveillées. L'artefact, encore lui.
Elle s'en rend compte et ne lutte pas. Pas maintenant.

Maintenant elle roule sa langue autour de celle de la vile créature venue la rejoindre, retenant sa victime vacillante d'une main. De l'autre, elle agrippe les blonds cheveux de la démone pour les tirer légèrement mais fermement.

La pucelle puise dans ses dernières forces pour pousse un cri qui alerte un riverain.

"Les joutes c'est pas ici !" Hurle-t-il, vraisemblablement dérangé.

Iritée, la brune garde son calme mais abandonne Alea un instant.

"Dors, maintenant."

Elle achève sa victime en l'assommant bêtement. Elle ne se réveillera jamais, étant bien trop en manque de sang.

L'abandonnant là, elle entraîne Alea jusqu'à son auberge et la fait monter dans sa chambre. Elle la propulse sur le lit et restant en place, ôte sa robe qui glisse lâchement sur ses courbes avant de s'écraser au sol, puis délace son serre-taille retenant arme, argent, et artefact.
Elle interdit à la démone de bouger par un regard entendu, en laissant tomber ses affaires une à une jusqu'à ce qu'il ne reste rien d'autre qu'elle.

Grimpant à son tour sur le lit, féline, elle ôte les chausses de la blonde pour mordiller les orteils un à un, glisser sa langue froide le long du coup de pied pour remonter en slalomant le long de la longue jambe qu'elle retient en position sensuelle en goûtant à un goût soufré des plus intéressants.

L'intervention du riverain était semblable à un bruit de fond, un écho lointain, pour la démone qui se délectait de son état de transe profonde. Aenima la quitta un instant pour achever sa victime puis la guida à travers les rues de la ville jusqu'à un endroit plus intimiste: sa chambre à l'auberge. La démone entrecoupa leur parcours de caresse et de baiser volés, retenant au mieux ses pulsions afin de ne pas attirer plus l'attention sur les deux filles.

Propulsé par le vampire sur le lit, Alea apprécia cet instant de brutalité avant de se délecter d'avantage du spectacle que lui proposait son amie. Son regard glissa allègrement sur ses courbes, n'ayant aucune retenue aucun pudeur. Un frisson l'a parcouru lorsque, enfin, le vampire se décida à la rejoindre, nue, sur le lit. Elle lui mordilla les orteils avant de faire courir sa langue le long de sa jambe. La chaleur qui se nichait au creux de ses reins s'intensifiait au rythme effréné de ses pulsassions, s'infusant progressivement en elle.

Son corps se cabra de plaisir au contact doux et humide de ce nouveau baisé. Agrippant le draps de soie en douceur, elle laissa échapper quelques souffles colorés. Le vampire était à la hauteur de ses attentes, peut-être les avait-elle même dépassé. A plusieurs reprise elle se mordilla la lèvre inférieure, se retenant le plus longtemps possible afin de faire durer cette dance qu'AEnima contrôlait à la perfection. Son corps entier s'engourdissait sous le poids de ces sensations enivrantes. Une main toujours agrippée au drap de soie, l'autre usait de ses griffes pour entaillé la partie supérieur de sa poitrine, la douleur mêlé au plaisir rendait la chose encore plus excitante.

Avant d'atteindre l'instant cruciale, elle se redressa et, sans laisser beaucoup de choix au vampire la redressa également. D'un mouvement brute elle l’entraîna plus haut sur le lit et, une fois assise, l'enjamba. Tout en l'embrassant langoureusement, à califourchon sur elle, elle fit glisser sa main le long de ses courbes jusqu'à atteindre son jardin secret.

Le voile noir sur ses yeux tomba, dévoila une rétine flamboyante. Elle usait de son pouvoir pour chauffer sa main avec laquelle, tantôt elle la caressait, tantôt elle pénétrait en elle. A nouveau elle cabra son corps, libérant les lèvres supérieur du vampire, lui proposant en contrepartie sa généreuse poitrine sur laquelle perlait son sang.

Le goût infernal de cette peau chaude l'intéresse, autant que ce parfum subtilement soufré qui s'assaisonne de sel lorsqu'elle atteint de la langue le bouton ON qu'elle chatouille en variant rythme et intensité.
Mais la voilà bien trop vite interrompue et voit la situation s'inverser.

Spectacle ravissant et affamant.
Mais ce que la démone n'a pas compris c'est que la brune souhaite donner, cette nuit, non recevoir.
Peu importe, elle profite de ces délicieux cadeau tactile et gastronomiques en ne quittant pas Alea des yeux et en prélevant délicatement un peu de ce sang qu'elle porte à ses propres lèvres, du bout des doigts.

Tandis que les doigts experts du démon s'agitent et s'affairent autour et dans un corps froid, celui-ci se redresse pour goûter a deux ravissantes excroissances rondes aux tétons fièrement dressés et bienheureux, badigeonnés de liquide rougêatre dont elle ne laissera pas une goutte.

Elle repousse une dernière fois Alea pour finir ce qu'elle a commencé et glisse à nouveau vers le bouton ON avec lequel elle jouera jusqu'à ce que jouissance s'ensuive.

Satisfaite, elle quitte son lit et revêt sa robe avant de cacher l'artefact dont elle n'a plus besoin, pour l'heure.
Elle mire Alea se revêtir à son tour et l'accompagne à la sortie, bien décidée à aller voir à quoi ressemble la reine d'Oshury.

"Bonne nuit, fleur de lys noir."
Souhaite-t-elle à son amie.