Sujet: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Mer 11 Juin - 23:22
La pièce baignait dans l'obscurité mais elle avait l'habitude de la pénombre. Ses yeux, maintenant familiarisés au manque de luminosité des lieux, pouvait discerner les différentes courbes qui s'y dessinaient. Elle s'était assise sur une chaise, attendant simplement que l'inspiration lui vienne. Au vue des derniers événements, la demoiselle avait besoin d'un peu de distraction en plus d'un repas copieux et cet individu était plein de promesse. Lui? C'était une personne lambda à première vue, un simple humain doté d'une magie de guérison. Il s'était assoupi dans le chaos de la nuit, à bout de force, au pied d'un arbre non loin du cimetière. Transporter son corps le long des ruelles de la ville avait été facilité par la présence des nombreux cadavres qui recouvraient le sol. Profitant du trouble semé par le corbeau, la démone s'autorisa quelques écarts, c'était jour de fête! Elle avait recouverts sa victime d'un linge pour éviter que quelqu'un de bien intentionné ne le reconnaisse puis l'avait trainé à l'écart. Son passé au sein de la guilde du bas réseau continuait de lui être profitable. Un vielle porte condamné, un escalier miteux au détour d'un couloir, un sous-sol abandonné et, caché là derrière un mur des plus banale, une ancienne salle de torture où la demoiselle avait pour habitude de mener ses interrogatoires. Un peu de poussière par ci par là, beaucoup d'instrument rouillé et un bazars indescriptible, il faut avouer qu'une femme de ménage n'aurait pas été du luxe. Elle trouva le reste d'une bougie et l'alluma, profitant de ce peu de luminosité pour tout mettre en place correctement.
Elle avait prit soin de déshabiller l'inconnu, seul son sous-vêtement était resté en place, s'il avait eut une arme caché elle aurait forcément mis la main dessus. Une fois dépouillé de tout ses biens qu'elle entassa dans un coin de la pièce, elle allongea l'homme sur le dos et attrapa des chaines. Un collier de fer relié à une chaine, deux chevillères en fer également relié à cette même chaine et pour les mains non pas des bracelet mais deux crochets de boucher. Elle prit soin de terminer par cette étape douloureuse afin de ne pas prendre le risque de réveiller sa victime avant l'heure, la flamme de ce restant de bougie vacillait, menaçant de s'éteindre à chaque secondes. Elle empoigna les crochets et les planta dans le creux de chacune de ses deux mains. La douleur pouvait le ramener à lui à tout moment. D'un geste violent, elle tira sur la plus grosse des chaines, ce qui eut pour effet de tendre les deux autres reliés aux crochets, soulevant leur victime comme un porc à l’abattoir, l'écartelant quelque peu. Son poids le tirait vers le sol, elle l'avait suffisamment soulevé pour que ses pieds frôles de peu la dalle de béton. Elle prit soin de caler la chaine dans cette position afin de lui libérer les mains.
Tout s'était fait dans le silence le plus complet, seul un sourire diabolique trahissait les sentiments de la démone. La bougie venait de rendre son dernier rayon de lumière, plongeant la salle de l'horreur, dans une pénombre morbide. Elle laissa sa vue s'adapter à ce nouvel environnement, profitant de ce sens endormis pour affuter les autres. Son odorat s’imprégnait de l'odeur de sa victime, une fragrance légère mais ambré. Ses mains se glissaient sur la peau mise à nu de cet homme, devinant les courbes qu'elles suivaient et son ouïe se concentra sur le rythme lent et récurrent de sa respiration. Il n'allait pas tarder à revenir à lui. Elle décida donc de s'asseoir tranquillement , attendant patiemment de pouvoir jouer un peu avec la nourriture. Tout comme elle, il ne pouvait discerner avec précision les traits de son visages ou les courbes de son corps. Seul le son de sa voix ou son odeur sucré pouvait être discernés car, tout comme elle, sa vue était cruellement réduite. Rappelons le, ils se trouvent dans une salle en sous-sol sans aucune fenêtre vers le monde extérieur. La porte de cette pièce mène à une autre salle relié à un escalier menant à un couloir d'une bâtisse abandonné en pleine nuit....
Alarik Sifhalla
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Jeu 12 Juin - 11:34
Encore et toujours les mêmes ruines, il ne savait pas ce qu'elles représentaient, il avait parcouru une grande partie du monde mais n'avait jamais rien vu de pareil. Ici ou les âmes marchent sur le ciel, pleut la pierre d'immenses bâtiments, si grands que leur base est indéfinissable. Coincé dans un monde sépia qui menace de se briser à chaque mouvement, le croisé avançait prudemment vers un homme inconscient. Un pas, un flash. Extrêmement douloureux, un véritable coup d'estoc au visage. Des morts, trop de morts. Des images de Seda, d'Oshury. Devant lui l'homme au sol avait le visage flou, pourtant il le reconnu, il s'agissait du roi Drew Dograg. Malgré cela, Alarik le reconnut immédiatement.
"Harold ? Bob ! Réveille-toi !"
Pas de réponse, le ciel sous ses pieds se mit à trembler alors qu'une infinité de tombes vinrent s’aligner tout autour de lui. Alarik se demanda un instant s'il était mort, avait-il abusé de sa magie ? Il n'avait pas peur, il était calme apaisé. Lorsqu'il revint au corps, celui-ci avait disparu. Harold s'était-il éveillé dans son corps ? Non, il entendrait sa voix d'ici. Les paume de ses mains s’effritaient doucement, sans douleur cette fois, il les regardait intrigué alors que sans vraiment comprendre, son corps tout entier se mit à flotter. Tout autour de lui se figea, les blocs pierre s’arrêtèrent en pleine chute, la lumière disparaissait.
"GHAAAAAAAAAAA !"
Il aurait souhaité ne jamais émerger de son sommeil magique, en essayant de se relever par réflexe, il avait eut l'impression de s'ouvrir les bras de la paume à l'épaule. Sa tête tournaient, il avait froid et chaud à la fois alors qu'un épais filet de sang descendait jusqu'à son torse privé de son armure.
"Ciend l'aérien, ton fardeau est le miens. Ciend le bienfaiteur, petit être sous ta demeure. Libère moi de leur immonde emprunte et accorde moi... HAAA ! Mmmerde !
Impossible de faire quoi que ce soit, impossible de surpasser la douleur qui était arrivée par surprise. Il était à nouveau en pénitence pour la guilde ? Non, Harold ne s'était pas réveillé. Plusieurs petits bruits étaient perceptibles dans l'obscurité, couverts par sa respiration haletante et le bruit des lourdes chaines. La flamme presque inexistante d'une petite bougie n'en dévoilait pas plus malgré sa danse frénétique.
"HEEEEY ! Il y a quelqu'un ? HOOO !! Putainputainputainputainputainputainputainputainputain ..."
Alea Alendras
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Jeu 12 Juin - 23:07
Fondu dans l'obscurité, elle concentrait son attention sur la respiration et le rythme cardiaque de son future souper. Tout s’accélérait rapidement, annonçant le réveil du gibier. Il n'allait pas tarder à reprendre connaissance et le jeu allait enfin pouvoir commence, c'etait donc tout sourire qu'elle l'observait silencieusement. Son premier reflex fut de paniquer, plutôt pas mal comme instinct de survie, il marmonna quelques paroles à l'attention de Ciend.... l'aérien? Le bienfaiteur? C'était quoi, un fanatique!? Sans blague, fallait tomber sur le seul pieux du village, ce genre de protagonistes se voulaient ennuyeux à mourir. Qu'à cela ne tienne elle était bien décidé à casser la croute tout en se divertissant et les jurons à répétition de sa futur victime annonçaient la couleur de son désarroi.
Elle se leva, toujours tapis dans l'ombre, et se mouva en silence jusqu'à se trouver derrière Alarik. - Pauvre petite créature
Dit-elle, d'une voix qui se voulait douce et glaciale, après lui avoir soufflé dans la nuque.
- La brebis s'est égaré trop loin de son troupeau, elle est perdu et sans défense.
Du bout de son doigts, de la pointe de son ongle, elle glissa le long du dos de sa victime avant de commencer à lui tourner autour. Plus aucune lumière n'éclairait la pièce lorsque la démone se plaça à quelques centimètre face à lui, continuant de faire courir ses doigts sur la peau de l'homme. Un mouvement de va et viens sur son torse tandis que son souffle éveillait également ses sens.
- Le loup est affamé, et lorsqu'il a faim il est très, très, très méchant.
Ajouta-t-elle sur un ton de petite fille boudeuse.
- Jamais plus tu ne verras le ciel
A ces mots, prononcés de manière plus ferme, elle enfonça ses ongles sur le torse de l’homme et tira d'un coup sec vers le bas, entaillant la chaire d'une griffure sauvage. Le sang s'écoulait de ces nouvelles plaies et le spectacle ravissait la demoiselle. Le sourire aux lèvres elle se lécha les doigts recouverts de sang frais, appréciant allègrement ces premières gouttes encore tiède.
Alarik Sifhalla
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Ven 13 Juin - 13:14
Elles étaient sortis de l'obscurité comme si elle était sienne, indéfinissable et plus glaciale que l'étreinte des morts-vivants rencontrés plus tôt. Les quelques notes flottante d'une voix féminine viciée qui malgré leur douceur imposaient au croisé un silence des plus absolu. Les chaines ne remuait plus, sa respiration semblait s'être stoppée alors que ses yeux irrités par la sueur clignaient fébrilement, tentant d’apercevoir une quelconque silhouette. Rien. Il pouvait deviner sa présence, presque sentir son odeur mais la flamme de la bougie, paradoxalement, aussi faible pouvait-elle être, l’empêchait de percer les ténèbres.
Il s'était déjà retrouvé dans ce genre de situation, dans les fondations d'édifices religieux ou seule la pénitence la plus absolue pouvait, par le sang versé, alors permettre au condamné espoir et rédemption. Ici pas d’espoir, l'odeur d'une angoisse personnifié, le gouffre obscur d'un désespoir sans fond. Alarik remua ses entraves, gémissant sous la douleur, il savait qu'il devait reprendre son sang froid, créer l'occasion qui si Ciend veut lui offrira une échappatoire. Comme pour briser l'idée dans l’œuf, son souffle ardent vint lui dresser l'échine, le forçant à resserrer ses doigts sur les crochets métalliques. Son souffle s’accéléra à nouveau alors qu'il sentait ses doigts tracer tracer la convoitise, ses ongles appuyer un désir des plus morbides. Il fermait les yeux, se concentrant pour ne pas prêter attention à ses mots. La flamme de la bougie offrit une dernière danse à la pièce souterraine et disparue ...
Le silence le plus absolu. Il était comme privé de tout ses sens si ce n'était le touché lorsque face à lui, il sentit à nouveau le contact de ses doigts. Harold aurait surement sut apprécier la situation, lorsqu'Alarik ouvrit les yeux, s'il ne pouvait toujours la voir, il lui fut aisé de percevoir la lueur de ses yeux. Elle parlait de loup, un lycan ? Toujours aucun bruit, aucun mouvement.
- Jamais plus tu ne verras le ciel.
Le calme avant la tempête. Le croisé du se mordre les lèvres pour ne pas montrer sa douleur lorsque que ses mains posées descendirent, emportant peu et chair. Raidit dans ses entraves, balancé par son mouvement vif et endolori, il ouvrit la bouche et la referma silencieusement, chacun des muscles de son corps traumatisé alors que son propre sang venait réchauffé son corps jusqu'à goutter contre le sol. Derrière ses yeux humides déformé tant par la haine que par la douleur, une deuxième conscience se réveillait peu à peu.
" Bha gamin, tu sais vraiment pas y faire avec les femmes." " LA FERME !"
Alea Alendras
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Ven 13 Juin - 20:14
Elle continuait d'observer son nouveau jouet tout en finissant de se lécher l'index. Le gout du sang éveillait d'autant plus ses sens animales, la bête n'avait rien mangé d'aussi succulent depuis des lunes. Une certaine forme d'excitation s'infusait en elle tandis que son pouls s'accélérait. Le silence oppressant ne se voyait brisé que par le frottement des maillons de ces chaines car l'homme contenait sa peine avec ferveur. Etait-il trop fier pour exprimer sa douleur ou voulait-il mourir de manière honorable?
Elle s'approcha à nouveau de lui, caressant ses cheveux de sa main tel une mère aimante voulant rassuré son petit. Un peu de douceur avant de rentrer dans le vif du sujet.
- Chuuuuut
Lui murmura-t-elle tout en continuant de passer ses doigts dans ses cheveux. La douleur qui lui déformait le visage le rendait beau aux yeux de son bourreau. Beau et bon, elle venait de tirer le gros lot. Ses mains redescendirent le long de la nuque du jeune homme avant de revenir vers l'avant pour glisser sur son torse. Le gout du sang, encore frais, sur ses lèvres affutait ses sens et son touché se délectait. Arrivée sur la plaie béante qui transperçait le ventre de la victime, Alea la caressa du bout des doigts. Le sang qui s'en écoulait rendait la chose d'autant plus enivrante.
De façon étonnement douce, elle déposa un baiser sur cette scarification avant d'en lécher le liquide vitale qui s'en échappait. Ce dernier coula en elle comme de l'hydromel, attisant encore plus son désir de viande fraiche. Ses caresses se voulaient plus passionnés, plus poignantes, à la limite de lui provoquer de nouvelles griffures lorsqu'elle fit pénétrer son index dans la plaie. Deux va et viens suffirent à creuser suffisamment la chair pour pouvoir y glisser deux doigts par la suite. Toujours plus de sang s'écoulait, toujours plus de douleur pour cette pauvre victime dont elle écartait lentement la plaie. Ses lèvres vinrent s’immiscer dans tout ce chaos et elle suça l'excédent de fluide. Une fois les muscles à vif elle esquissa un sourire des plus diabolique puis arracha un petit morceau de chair à l'aide de ses crocs aiguisés.
Une telle extase ne pouvait se contenir, les fibres qui succombaient sous ses dents se distillaient lentement, faisant durer le plaisir. Le gout de l'inconnu n'était pas pour lui déplaire et, dans ce bombardement jouissif elle ne pu s’empêcher de laisser échapper quelques gémissement approprié.
Alarik Sifhalla
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Ven 13 Juin - 22:31
Elle était le symbole même du démon, tentatrice macabre, fleur mortelle incapable de dissocier souffrance et plaisir dans l'assouvissement de ses désirs. Le doux contact de sa peau marquant toujours un peu plus les douloureux passages déchirants de ses griffes ne dégoutait pas le croisé, il avait dépassé les limites d'une tolérance qu'il se vantait d'appliquer auprès de enfants de tout les dieux, il n'avait plus peur non plus. Dans sa tête bourdonnait de plus en plus fort les mots encore incompréhensibles de son hôte. Il croyait la suivre du regard, apprendre à prévoir ses mouvements, épousant chacun de ses gestes contre lui avec docilité, attendant le bon moment pour agir. Agir, il ne sentait plus ses mains empalées, la douleur s'était maintenant déplacée, serpentant ses articulations, s'il ne trouvait pas rapidement une solution, il mourrait ici comme beaucoup d'autres avant lui. Seulement voila, alors que son torse sanglant mais glacial était considérablement réchauffé par la langue et le souffle de sa tortionnaire, Harold, bien plus combatif se faisait de plus en plus pressant en lui.
"Tu as assez souffert comme ça Alarik. Détends-toi... Oui voila. Tu sais que je peux t'aider n'est-ce pas ? Je peux faire ça pour toi, il suffit juste que tu le veuille... Que tu lâche prise, même un tout petit peu, laisse moi juste endurer ça à ta place quelques petites minutes... Juste quelques toutes petites minutes, tu l'a mérité."
Si le jeune religieux lorsqu'il était uni au spectre invisible était doté d'une volonté sans faille bâtit sur les bases solides de la plus stricte des disciplines, Harold avait toujours été habile lorsqu'il agissait seul et dans son propre intérêt. Déjà leurs deux esprits fusionnaient, déjà la douleur et sa horde de connotations malsaines n'étaient plus qu'une simple information, petit à petit remplacé par un état second rendant chaque contact du démon plus que délectable. Les yeux d'Alarik se fermèrent pour de bon alors que sa tête basculait sur son collier d'acier, alors que son prédateur ondulant dans les ténèbres pénétrait ses plaies comme pour le dévêtir de sa chair. Ce passage éphémère, presque onirique pris fin lorsqu'elle céda à la plus basique des pulsions. La mâchoire carnivore s'enfonça dans un bruit étouffé et alors que qu'elle prenait possession d'une partie de lui, il eut l'impression qu'elle y pénétrait toute entière. Ses jambes s'arquèrent tant quelle put, comme indépendante de ton torse remuant comme brusquement comme pour fuir la douleur. Il accompagna le démon et son expression de satisfaction par un long râle comme destiné à aspirer autre chose que l'air de ce qui s'annonçait comme sa dernière demeure. Pourtant, nul n'aurait put prédire ce qui se passa ensuite.
"Héhéhéhé"
Un simple ricanement, rien de moqueur, un rictus très nerveux propre à ceux qui savourent leur liberté. Pourtant quelque chose venait de changer chez le croisé. Son corps ne remuait plus, il n'essayait plus de trouver le regard d'Alendras dans l'obscurité mais fixait à présent sa main droite, respirant lentement, ou sifflant plutôt, de plus en plus rapidement.
"Te voila confronté à un terrible destin n'est-ce pas ?"
Plus aucun doute, Harold terminait la scène et signait l’acte. Alarik Siffhalla n'était plus, le croisé pour la première fois, avait succombé aux avances de son propre démon intérieur. Quoi de mieux pour faire face à celui qui rodait dans les ombres ? Harold donc, serra les dents à s'en faire saigner la mâchoire, serra le poing autour du crochet oxydé et poussa un long gémissement. Dans un geste brutal et soudain, il secoua son bras jusqu'à faire résonner le sinistre craquement des os métacarpiens, se libérant un peu plus de l'emprise du crochet.
"Ghhaaaaa ! Putain ce que ça fait mal !"
Son visage crispé se remit à sourire alors qu'il cherchait l'oshurienne dans le noir. Frénétiquement, il agita tout ses liens, tentant de la ramener contre lui dans le peu d'allonge offert à ses genoux. Continuant à utiliser cette voix d'outre tombe comme en désaccord avec les mouvement de ses propres lèvres.
"Alors ? C'EST TOUT CE QUE T'AS ? UNE PETITE FAIM ? Viens voir tonton Harold ma jolie ! J'ai dressée les sœurs Bibesia quand ta première queue n'était encore qu'une flagelle pourrissante entre les jambes de sa mère. Alors dit moi ! HEIN ? Qu'est-ce que tu crois être en train de faire ? Dis moi plutôt t'es du genre dominatrice ou moi aussi je vais pouvoir t'en prendre une part ?"
Alea Alendras
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Sam 14 Juin - 0:23
Comme dans un état second, elle savourait pleinement l'instant présent. Nul besoin de préciser qu'elle ne s'était en aucun cas retenu d'arracher à nouveau un morceau de chair afin de s'en délecter. Ses mains recouvertes du sang de sa victime s'étaient remise à caresser le torse lacéré de manière plus douce. Elle avala silencieusement sa bouché, prenant soin de lécher langoureusement le sang qui s'était déposé sur ses lèvres. Toutes ces saveurs réunis en une seule; ces textures et ces odeurs... Tout devenait malsain pour le plus grand plaisir de la demoiselle.
Le corps cabré de douleur de ce martyre en herbe se décrispa lentement. Elle ne s'en était pas rendu compte mais, maintenant qu'elle prenait un peu plus de recul, une fois les premières vagues de folies apaisées, elle comprit que la donne venait de changer. Il brisa le silence d'un rire espiègle et tourna son attention vers ses entraves. La démone, à nouveau fondu dans l'obscurité, s'en alla récupérer un objet sur une table, toujours sans un bruit, écoutant avec prudence les réactions de ce nouveaux venu. Décortiquant chacun de ses mots dans le but de percer à jour le mystère qui se présentait à elle. On ne l'avait pas prévenu qu'il s'agissait d'un plan à trois!
Le pieux de Ciend s'en était allé, même sa voix avait changé, maintenant toutes les fibres de son êtres puaient le démon et la vermine. L'animosité dont faisait preuve ce nouvel arrivant semblait sans limite. Il fit plusieurs mouvements brusques, n'hésitant pas une seconde à se briser les os de la main pour se libérer de ses chaines. Intéressant... Il s'agitait comme un lion en cage, hurlant quelques vulgarités dans le but d’énerver son bourreau. Alea arpentait un sourire diabolique, ce retournement de situation allait peut-être lui apporter le divertissement escompté. Elle le laissa gerber sa colère sans y prêter une grande attention, réfléchissant sur ce qu'elle savait des cas de possession étudié dans le passé. Elle n'avait que trop rarement eut l'occasion d'en rencontrer et ignorait presque tout de cet art ancestrale.
Elle empoigna la chaine principale et tira dessus de toutes ses forces, soulevant par les mains transpercé, le corps de sa victime. Les chaines attachés aux pieds restaient fixes quand à elle, tirant vers le bas ce grossier personnage. Ainsi elle cala la chaine, dans cette position des plus inconfortable qui écartelait quelque peu Alarik. Vous vous souvenez de cet objet qu'elle était partie chercher? Un fouet armé, à son extrémité, d'une lame fine et aiguisé. Sans une once d'hésitation elle lança un premier coup en direction de son dos. La lanière de son arme claqua en fendant l'air et entailla la chaire d'une profonde et longue entaille en travers de son dos.
- Toutes ces années ne vous ont pas permis d'apprendre les bonnes manières?
Lui dit-elle d'une voix sadique tout en lui assénant un nouveau coup, croisant la précédente blessure par une nouvelle. A nouveau le fouet claqua sur le dos d'Alarik avant que la démone ne reprenne sa place face à lui, lançant sa lanière sur son torse lacéré. Beaucoup de sang se déversait sur le sol, ruinant un excellent breuvage, ce qui énerva notre démone affamé. Elle lâcha le fouet et serra sa main atour du coup d'Harold, immobilisant son visage d'une poigne de fer. Son autre main gratta l'ouverture précédemment rongé et agrandit de surcroit par le dernier coup de fouet. Elle agrippa un morceau de chair conséquent et tira en douceur, faisant durer le plaisir, tout du moins son plaisir. Elle ne se donna pas la peine de lui adresser la moindre parole supplémentaire, il n'avait aucune valeur à ses yeux.
Son regard vicieux se plongeait dans celui de la bête alors qu'elle glissa à nouveau sa langue sur sa propre lèvres pour finir par la mordre, retenant ainsi une pulsion meurtrière. Il n'y avait aucun plaisir à se délecter d'un "agneau mort", il ne fallait donc pas l'achever tout de suite.Une fois la chair déchiré grossièrement, elle tira d'un cou sec, emportant avec elle quelques lambeau fibreux. De ses doigts, recouvert du sang d'Alarik, elle caressa le visage d'Harold pour finir sur ses lèvres, étalant le fluide encore tiède sur sa peau, le forçant à avaler les fines couches de viande rouge.
Alarik Sifhalla
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Dim 15 Juin - 18:05
La dernière demeure du croisé et de son hôte était gorgée du parfum de la mort, la funeste fragrance d'un cruel destin, l'haleine ardente du dieu dragon qui ne semblait qu’exciter d'avantage la créature démoniaque, silencieuse et joueuse dans l'obscurité. La mort, Harold l'avait déjà connue. Elle n'avait pas le moindre des charmes qu'on lui prêtait si souvent, elle s'était présentée à lui brutalement et sans le moindre romantisme, sous la forme d'une lame brandit par la nation qu'il avait passé sa vie à défendre. Il n'avait pas senti son étreinte glaciale, il n'avait plus rien senti du tout. Elle l'avait adopté sur les champs de bataille, elle avait veillé sur lui dans les mêlées tapageuses alors que les armes et les os se fracassaient, et en bonne mère, elle avait fini par le rappeler à elle. Si son visage ne bougeait pas, il souriait intérieurement en pensant au néant absolu qui s'ouvrait lentement sous ses pieds. Si son visage ne bougeait pas, il embrassait à nouveau son obscure maîtresse, prêt à la rejoindre comme beaucoup d'autres avant lui ici même.
GHAAAaa ! Putain !
Il fallut bien un coup du charmant outil déployé pour sortir Harold de sa léthargie.
»Tu sais ma belle, je suis capable d'identifier une vingtaines de ces joujoux la juste en les sentant lécher ma chair. C'est de dire si j'en connais un rayon ! Si tu mets du cœur à l'ouvrage c'est promis, je dirais s'il-te-plait avant de t'ouvrir les cuisses. »
Ainsi parla Harold, conservant ce mince décalage entre le son rauque de sa voix et le mouvement de ses lèvres dont un mince mais abondant filet de sang s'échappait, alourdissant son unique vêtement, gouttant de plus en plus rapidement au sol après avoir rejoins ses multiples blessures ouvertes. Il sentait qu'il lâchait prise, Alarik ne revenait pas non, mais lui s'échappait petit à petit. Ce corps ne tiendrait pas longtemps et si le vétéran ne pouvait sombrer dans l'inconscience il sentait parfaitement sa force vitale s'échapper, comme pour nourrir Alendras. Il la sentait à nouveau, là juste devant lui, à portée de tout et de rien à la fois. Avant qu'il ne puisse faire quoique ce soit, sa main vint se plaquer contre son visage comme pour lui briser la mâchoire, si Harold ne pouvait la mordre, il ne se priva pas d'un large coup de langue emportant le sang du croisé dont il partageait le corps. Un nouveau coup vint le punir de son audace comme pour dresser l'homme qui se montrait trop insolent. Encore une fois, elle glissait ses doigts, sa mains prenant elle aussi possession d'un corps qui maintenant ne remuait que de lui même, nerveusement. Son plaisir était exacerbés par le liquide écarlate et les contractions soudaines des muscles, ouvrant la chair comme une invitation, une promesse de saveurs exquises. Lorsqu'elle aurait atteint le paroxysme de ses pulsions, lorsque son corps tout entier serait électrisé par l’inexorable tentation de céder à son vice le plus primaire, alors Harold et Alarik succomberait sous son dernier gémissement de satisfaction.
Le message avait été interprété d'une façon très relative, mais lorsque la chair fine et légère d'Alarik pénétra les lèvres d'Harold, celui-ci s'empressa de tout garder en bouche pour mieux le recracher au visage de la tortionnaire. Sans savoir s'il avait atteint sa cible, dans un ultime effort, il parvint à arracher sa main gauche au crochet qui la retenait dans un sinistre craquement osseux, abandonnant au passage un petit morceau sanguinolent. Un erreur ? Peut-être, les liens alors désaxés tordirent son corps alors qu'il en profita pour lancer son bras libre, tentant d'enlacer une partie aléatoire de la démone. Ce qu'Harold trouva, il le ramena contre lui.
« Et si on jouais à deux hein ? Tu nous remet la lumière ou t'es trop pudique ? »
Manque de chance pour lui, son corps était bien trop mal en point, il ne put maintenir son étreinte et son bras bascula lamentablement, emportant son corps comme s'il ne s'agissait que d'un pantin de bois.
« Fais chier … Tu peux pas m'en vouloir d'avoir essayé pas vrai ?
Il fut alors pris d'un violente quinte de toux, mélant sang à claquement de chaines jusqu'à ce qu'il se redresse pour stopper le douloureux mouvement..
« T'aurais put te protéger, je crois que tu m'a refilé un truc. »
Alea Alendras
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Dim 15 Juin - 21:47
Lorsqu'elle retira sa main des lèvres de sa victime il recracha les lambeaux de chair. Prévisible, Alea s'était même décalé en prévision de ce genre de grossièreté. Malheureusement pour elle, l'obscurité qui les berçait était à double tranchent; pensant se décaler sur le coté, elle se plaça en réalité pile en face du futur saucisson, interceptant le cracha de plein fouet. Ce dernier s'étala sur sa joue avant de dégouliner jusqu'à exploser sur le sol.
Tout se passa très vite, encore sous le choc elle se rendit compte que le dément s'était libéré une main une fois les chaines désaxés. Son premier reflex fut de reculer mais le laps de temps dédier à la prise de conscience avait donné un peu d'avance au martyre. Il réussit donc à l'attraper par la taille dans un mouvement approximatif mais efficace. Il la plaqua contre lui avec une force étonnante, tant et si bien que la démone en eut le souffle coupé; naturellement il avait perdu beaucoup trop de sang et il lui était physiquement impossible de tenir la cadence à un tel rythme. Profitant de cet instant de faiblesse, elle fit un bond en arrière, creusant un écart suffisant entre eux. Le jeune homme l'avait prise par surprise, elle qui d'aventure ne se laisse que très rarement avoir. Elle l'observa subir les affres de la gravité, le corps animé par l'élancement de son bras. Il ne manqua pas de lui lancer quelques paroles peu appréciable.
Son état de santé n’approuvait, semble-t-il, pas la vulgarité puisque ses poumons se contractèrent avec férocité, forçant le "malin" à tousser, crachant des gerbes de sangs, lançant son corps retenu par les chaines dans une nouvelle danse macabre. La respiration soutenu, elle s’essuya la joue, méprisant avec ferveur l'insecte qui se tenait devant elle. Etait-il si difficile de trouver un repas convenable de nos jours? Elle ne se donna pas la peine de lui répondre, trop occupé à envisager toutes les possibilités de torture qui s'offraient à elle. Harold, quand à lui, continuait de se vider de son sang. Alea n'y était pas allé de main morte et le néant menaçait d'emporter sa victime à chaque secondes.
Le crochet pendait dans le vide et un restant de chaire y était attaché. La folie dont il pouvait faire preuve n'avait que très peu de limite. Prenant en compte le fait qu'il avait une main de libre, elle lui tourna autour pour atteindre sa sacoche, en extirpa une fiole et une dague fine puis s'en alla quérir la lampe à huile poussiéreuse du bureau. Ce genre de liquide est encore utilisables des années après sa mise en place et, grâce à son pouvoir, elle n'eut aucun mal à y faire naitre les flammes.
Une étincelle apparut en premier, suivit d'une petite flamme qui ne cessa de croitre. Elle ferma la lampe et la posa sur une table assez loin du condamné. La lumière se diffusa lentement dans la pénombre, repoussant les ténèbres, installant un voile plus chaleureux. L'ambiance tamisé n'avait cependant rien de rassurant. Une fois la lampe en place, et toujours silencieusement, elle se dirigea vers Harold tout en trempant la lame de sa dague dans le contenu de la fiole. Il ne pouvait encore discerner les traits de son visages, d'autant plus que la lumière se trouvait dans son dos, mais il ne lui fut pas difficile d'en apercevoir les grandes lignes une fois ses yeux adaptés à cette nouvelle luminosité.
- Alors, je te plais chéri?
Sa voix arrogante et son ton diabolique n’annonçaient rien de romantique. D'un geste vif et précis, elle lança son arme dans la cuisse de l'ancien pieux. La lame, imprègné de cette mixture étrange, pénétra la chaire avec une facilité déconcertante, diffusant rapidement son venin. Un élixir de mort? Bien entendu que non, rappelez-vous je vous le disais plus tôt, elle adore jouer avec la nourriture! Ce poison avait la faculté d’assommer sa victime, le faisant entrer dans une transe somnolente, les effets secondaires étaient rare mais de nombreux cas de migraines avaient été constatés.
Lorsqu'il émergea de son sommeil, suite à une douleur poignante, de nombreuses choses avaient changés. Il put s’apercevoir qu'il n'était plus debout mais couché, de manière inconfortable, sur une table métallique. Ses mains et ses pieds: retenues par des sangles solides et fermement serré. La lumière, quand à elle, était toujours présente, ce halo rougeoyant flottait dans une pièce aux allures de salle chirurgicale. Ses anciennes entraves pendaient au fond dans un coin carrelé, surement plus facile à nettoyer. Une immense flaque de sang gisait pile en dessous et se trainait jusqu'à sa nouvelle prison. A nouveau cette douleur!!
La démone se tenait à coté de sa victime, une lame en acier, rougit par la chaleur, à la main. Elle la plaqua contre la plus grosse des cicatrices d'Harold, celle qu'elle s'était amusé à écarteler quelques instants plus tôt. Ainsi elle cautérisa intégralement les plaies du possédé, s'étant occupé de celles de son dos pendant son sommeil. Attendez une seconde, elle est en train de le soigner?! Effectivement, comment voulez-vous jouir de votre prisonnier si ce dernier meurt après les 15 premières minutes de jeux? Après s'être appliqué en silence, elle attrapa une seringue et le piqua avec dans la carotide, vidant son contenu d'un coup sec. Aucune douleur ne se profilait à l'horizon et pour cause, il s'agissait d'une potion revitalisante, axé sur l'aide à la régénération des cellules. Il pouvait sentir ses forces lui revenir, les douleurs disparaitre.
Tout ceci ne présageait rien de bon pour le prisonnier; il s'agissait d'un des jeux préféré de la demoiselle, faire souffrir sa victime encore et encore, l'amener au bord des limbes pour le remettre sur pieds, prêt à subir, encore et encore, les jeux malsain de la démone. Un sourire machiavélique lui déforma le visage tandis qu'elle attrapait un vieux scalpel rouillé. Sa lame, fissuré par endroit, n'était plus aussi aiguisé que par le passé. Ce ne fut donc pas sans peine qu'elle la planta dans une parcelle de peau encore épargné par sa folie, juste en dessous de son torses. Lorsqu'elle tira son objet de torture vers le bas il ne lui sectionna pas la chaire de manière propre et net. Cette lame, aussi usé que rouillé ne coupait plus mais déchirait tout ce qui se trouvait sur son passage.
Elle la fit glisser jusqu'à son pagne, à peine au dessus de ses organes génitaux. Penchant la tête sur le coté elle esquissa un nouveau sourire glauque, comme si elle s’imaginait par avance le plaisir ressentit lors de la castration du démon. Son silence mettait mal à l'aise et, malgré l’absence d'explication, la suite des événements restait facile à deviner.
- S'il te plait.
Le silence se brisa sur un ton démoniaque, sadique. Ses mots renvoyaient à la réflexion qu'il lui avait adressé plus tôt dans la conversation, mais si souvenez-vous : " ... c'est promis, je dirais s'il-te-plait avant de t'ouvrir les cuisses... »
D'une main elle enleva le pagne de sa victime, de l'autre elle éleva le scalpel au-dessus de sa cible, prenant un élan considérable pour qu'Harold puisse l’apercevoir malgré sa tête sanglé. Son sourire s'élargissait, laissant la folie se répandre sur son visage tandis que le suspens était à son comble. Elle n'hésiterait pas un instant et elle ferait en sorte que ce soit douloureux, mémorable. Prenant une dernière inspiration, elle donna un coup vif, plantant sa lame dans le plis de l’aine, la tirant pour "ouvrir", de façon très bouchère, la cuisse de sa victime
Alarik Sifhalla
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Mer 18 Juin - 17:37
"Non mais quelle garce ..."
Un mince filet d'air frais traversa la horde de notions souillées qui les séparait du monde, se faufila sans se mêler à l'air vicié, traversa les cheveux de la démone sans même les faire frémir et caressa la chair meurtrie du fils de Ciend. Là, aussi froid qu'un cadavre malgré les perles de sueurs qui flottaient et glissaient le long de son sang partiellement séché, il gisait allongé, apaisé, ailleurs. Harold pensait être incapable d'être touché par ce genre de maux, incapables de par son emprise mystique sur ce corps de sombrer dans l'inconscience. C'était pourtant le cas. Lorsque la lame avait frappé, il n'avait rien sentit, ses yeux se perdant dans ceux de la tortionnaire. Il avait fallu quelques secondes pour que son système nerveux ne se torde encore et encore comme un ligne essoré, pour qu'une douleur sans nom vienne lui déchirer les os, lui broyer la chair, paralyser chaque parcelle de son corps. L'espace d'un instant, il l'aurait presque supplié de le tuer, incapable de parler, incapable de penser, il avait atteint sa limite après un tourment qui lui avait semblé être une éternité. Ses quelques derniers mots à peine pensés derrière sa vision entravée par la réaction exacerbée de son corps, signèrent une chute qu'il n'avait pas connu depuis la guerre.
Il ne pensait plus à Alarik, ni à Alea. Le visage d'une femme morte depuis d'innombrables lunes lui revenait en tête. Elle était effrayée, lui tachait de se montrer rassurant. Harold en mourant n'avait eut qu'un souhait, emporter l'uniforme de ses ancêtres et une bourse de pièces cachée sous ses mains pour que tous sachent alors qu'il ne laisserait rien derrière lui, ni nom ni regret. Les hommes peuvent parcourir le monde entier, jamais ils n'échappent à la finalité de toute chose. Le mince filet d'air était descendu, il avait caressé son corps nu allongé, il s'était dissipé sans adieu, la bise de Ciend n'as pas prise sur les terres du dieu dragon. Ainsi parlèrent les dieux qui délivrant un homme de son fardeau ne pouvaient qu'accompagner son âme jusqu'au plus profond des limbes...
Un éclair de lumière, un courant électrisant. Toujours Harold. Il se redressant tant que possible et ouvrit sa bouche sans emmetre le moindre son. Il ne savait pas ce que la démone venait de lui faire ...
Alea Alendras
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Ven 20 Juin - 20:17
Ses pensées s'assombrissaient, elle se perdait dans les méandres du vice, mêlant plaisir et torture. La lame de son scalpel de fortune ne cessait de déchirer la chaire sur son passage, scarifiant la cuisse de l'homme de tout son long, entamant les ligaments du genou. Quelle idée plaisante que celle de le désarticuler vivant! Elle entreprit donc de lui sectionner ces faisceaux de fibres, n'épargnant aucun tendon sur son passage, n'arretant son courroux que lorsque la dernière attache se verrait brisé. Ainsi donc, elle mit sa jambe hors circuit, jamais il ne pourrait se remettre d'une telle attaque, la partie inférieur de sa jambe droite serait paralysé à vie.
Elle ne s'en était pas rendu compte mais sa victime venait de sombrer, à nouveau, sous le joug de son tortionnaire. Lui venait de perdre connaissance et elle se laissait envahir par une folie malsaine. Elle devait l'éliminer. Il devait mourir! Un petit couinement s'invita à la fête, alertant la démone sur la présence d'un invité surprise. Elle s'immobilisa, toujours sur ses gardes, son instinct de survie surplombait tous les autres. D'un geste vif elle l'attrapa lorsqu'il se faufila entre ses jambes. Lui c'était un rat des plus ignobles, ses poils étaient recouvert d’excrément et il arborait un visage borgne et scarifié. Elle le tenait fermement, l'approchant de son visage pour mieux l'observer dans la pénombre des lieux. C'est alors qu'une idée germa dans son esprit, les petites quenottes de l'animal prêt à tout pour se défendre et sauver sa peau lui inspirèrent un nouveau jeu.
Son esprit vagabonda entre les différentes possibilités qui s'offraient à elle. Le jeu ne faisait que commencer et son adversaire allait très vite s'en rendre compte. Après tout c'était lui qui avait distribué les cartes. Elle resserrait son emprise sur l'animal, l'obligeant à couiner de plus en plus fort, à deux doigts de lui briser le coup, tandis que l'image du "démon" apparaissait très clairement dans l'obscurité. Lui? c'était un elfe rencontré plus tôt lors des joutes, un militaire de Seda qui avait pris une mauvaise décision et qui allait très bientôt regretter son choix. Par la force des choses, elle brisa la nuque du rongeur que la mort n'emporta pas en silence. Cette réalité extirpa Alea de ses pensées, laissant le visage de Finion se dissiper dans la nuit.
Elle posa ses yeux sur le visage d'Alarik toujours inerte, aucune compassion ne se glissait dans cet esprit fourbe seule la rage et la soif de vengeance ne cessaient d'y croitre. Il lui fallait résoudre ce problème. Elle ne pouvait continuer de laisser cette haine germer et ainsi compromettre ses plans futur, de plus elle avait hâte de tester de nouvelles méthode de torture. Elle posa le rat sur la poitrine de sa victime et planta son scalpel dans son petit crane de rongeur, transperçant la créature jusqu'à atteindre la chaire d'Harold, esquintant son cœur au passage. Une simple éraflure, cela dit en passant, mais suffisamment douloureuse pour l'extirper de son état de transe.
Iintéressant, le moine était donc toujours vivant. Elle décida de l'abandonner là, le scalpel traversant le rat planté à seulement quelques millimètres de son cœur, une jambe hors service, et sanglé au lit. Après tout, s'il réussissait à sortir d'ici vivant peut-être reconsidèrerait-elle son avis sur son inutilité. Elle rassembla ses affaires, attrapa celle du pasteur, et quitta les lieux sans un mot, le laissant là seul avec son pagne, au sol, et sa volonté de vivre.
Alarik Sifhalla
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Sujet: Re: [-18 Gore - Chaü - An 6 - Terminé] Les jeux sont faits, bon appetit! Ven 20 Juin - 21:39
Le repos dut de courte durée pour Harold dont les yeux toujours ouverts doublèrent de volume comme pour sortir de leur orbites lorsque que le rongeur mêla son sang au sien sous la lame d'Alendras. Impossible de dire quelle partie du corps venait d'être mise à vif, la douleur globale et permanente ne faisant qu'augmenter à chaque nouvelle preuve de sadisme. Il secoua douloureusement sa tête frappée par les insoutenable battements de son cœur et chercha l'oshurienne du regard. Impossible de la retrouver, ses lèvres frémirent mais aucun son ne sorti. Rapidement, quelques autres rongeurs vinrent offrir à leur compagnon une cérémonie funèbre sur le thème du cannibalisme. Les lèvres de Harold frémirent une nouvelle fois, un gémissement aussi long que plaintif parvient cette fois-ci à les traverser. Sa douleur n'avait d'égal que sa fureur, en plus de deux vies ni lui ni Alarik n'avait été dans pareille situation. Les crocs d'Oshury se désintéressaient de lui, préférant l'abandonner à l'intolérable supplice, la démone en avait peut être fait autant. Sans sombrer dans l'inconscience dont il venait d’émerger, Harold quitta involontairement ce plan, la bouche entrouverte et les yeux rivés vers le plafond ondulant alors que les rats se faisaient plus nombreux, attaquant sa propre chair en plus de celle de leur compagnon.
Une douleur foudroyante lui saisit le bras qui se contracta immédiatement, chassant deux nécrophage poilus. Sa tête bascula sur la droite. Depuis combien de temps était-il là ? Sa tortionnaire était-elle bien partie ? Il essaya une inspiration, s'étouffant dans son propre sang, une seconde trop douloureuse pour être achevée, puis une troisième, forcée, bruyante, sifflante. Son bras bascula, le rat avait dut ronger son lien. Après plusieurs essais frappant contre la lame enfoncée dans son abdomen, il parvint à attraper un des petits animaux. Résistant aux morsures, il lui brisa les os et commença à murmurer les mots de la guérison. Les blessures de l'animal n'étaient pas suffisantes mais il ne pouvait en guérir davantage. Les os du corps d'Alarik se brisèrent pour doucement se ressouder, emportant dans la foulée un fragment de sa douleur. Il répéta l'opération deux fois, dix fois plus encore toujours incapable de bouger. Quand enfin il eut la force de retirer la lame dans un nouveau flot d'hémoglobine, il passa à nouveau quelques minutes à découper maladroitement lmes vieilles mes tenaces sangles qui le retenait.
*Ne t'endors pas ... Ne baisse pas les bras ... Tu va te lever et chopper cette salope...Tu va la chopper... Tu va te la faire, tu va lui montrer ... Tu va..."
Enfin, il était libre et les derniers rats fuyaient par les quelques crevasses présentes dans la pièce. Immobilisé malgré tout, il lui fallut toute sa concentration et un nouvel effort titanesque pour se laisser tomber sur le côté, brisant un de ses poignets en tombant.
*Putain...*
Plus de rats... S'il parvenait à rejoindre la surface, il pourrait peut être trouver de quoi se soigner. Presque aveugle et coincé dans un corps pour le moins inutilisable, il avait la pièce en mémoire et rampait tel un ver vers les escaliers, obstacle insurmontable dans son état actuel. Ses mouvements douloureux lui donnaient la force de crier à plein poumons, crachant l'essence même de sa vie à chaque centimètres. Il était impensable qu'il puisse mourir ici, seul. Il était impensable que l'histoire se finisse ici...
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