Axe de bonté : Neutre Axe de pureté : Neutre Axe de loyauté : Loyal Axe de sagesse : Fou
Animal de compagnie
Race : Chien
Description : Patte-Ivre est un Bouvier Bernois de trente-cinq kilos pour soixante centimètres de hauteur, idéal pour une femelle. Elle est calme et docile. Son poils est long et doux. Elle revête des couleurs noires ainsi que brunes et ses pattes sont trempées de blanc.
Description physique
De taille moyenne au corps bien conservé, l'individu paraît aux premiers abords méticuleux. Il a une morphologie élancée d'où il tire une grande agilité. Il a des mains épaisses et une large carrure. Son visage anguleux et marqué par les cernes est caché sous une longue barbe qui adoucit ses traits. Ses yeux verts profonds sont le piedestal de son éloquence, à l'inverse de ses oreilles aplaties et son nez légèrement en patate qui le banalisent. Ses cheveux mi-longs sont naturellement ondulés.
Quant à sa forme animale, Arnand a la capacité de se transformer en bathynome géant. De la taille d'un bébé humain, sa puissance réside dans sa carapace pouvant supporter jusqu'à dix fois son poids. À l'aise dans l'eau, l'animal a quelques difficultés à se mouvoir sur terre.
Description mentale
Suite à un accident lors de sa dix-septième année, Arnand est devenu fou. Il n'est néanmoins pas dangereux, causant plus de vacarmes que de dégâts. Incarnant l'innocence même du simple d'esprit, il est sincère et loyal avec qui il se sent en confiance. Son métier l'impose d'être extraverti mais il est cependant la plus part du temps silencieux. De nature rancuinière, il est préfèrable de ne pas l'avoir comme ennemi, qui sait quelle farce de mauvais goût il pourrait vous faire. L'homme souffre de solitude et n'est jamais contre un peu de sociabilité.
Histoire
♪ Moi j'aime bien boire d'la bière, en foutre tout plein par terre
Abîmer les serpillières de la tavernière
T'es ma bière, j'te préfère, à toutes ces mégères
À ces femmes, et leurs peines, qui me mettent en colère ♫
Oh ! Bienvenue, visiteur ! Allez, entrez donc. Je ne vous avais pas vu. Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit... C'est curieux. Mais j'en oublie mes bonnes manières ! Un biscuit ? Non ? Une tasse de lait, peut-être ? Hum ? Ma foi, c'est ennuyeux d'être votre hôte. Un peu plus de cran et de- comment ? Je n'habite pas ici ? Ah tiens... Mais vous avez raison. Je me disais aussi que la tapisserie mauve était de mauvais goût. Mais que fais-je ici alors- comment ma Dame ? Me présenter ? Mais pour quoi faire ! Je suis chez moi tout de- ah non, j'oubliais. Oui ? Que je regarde dans ma poche ? Mais ce sont des parchemins. Je dois les leur donner ? D'accord. D'accord. Oui. Je comprends. Entendu. Bon et bien... si vous me cherchez, je vais faire un petit tour dans la cuisine. Oh et ne faites pas trop attention à la musique, je ne fais que m'entraîner !
L'ignorance du second
« Soyons notre propre flambeau », devise des Motierre.
Arnand provient de la bourgeoisie. Enfant de bonne famille, il était justifié qu'il reçoive une éducation correcte dans un milieu aisé. Mais tel ne fut pas le cas. Son statut de cadet lui offrait certes une liberté que sa soeur jalousait, mais il se voyait en échange confisquer l'attention de ses mentors. Alors que Anne bénéficiait d'une scolarité dès ses quatre ans, le petit Arnand jouait encore avec des cubes en bois. Il va sans dire que monsieur et madame Motierre adoraient leur fils. Mais leurs occupations professionnelles les empêchaient frequamment de mettre la situation familiale à jour. Pour ainsi dire, le jeune garçon ne connaissait de l'amour parental que ses femmes portant leur bambin dans un linge qu'Arnand voyait défiller à travers les vitres colorées de la demeure. Il était regrettable de savoir que le gamin côtoyait plus souvent sa nourrice – tant est qu'elle ne ronflait pas allègrement après avoir assassiné quelques bouteilles privées de monsieur Motierre – que sa mère et son père.
Frédéric Motierre était un homme bon. Il avait fait fortune dans le commerce du livre et avait ouvert une librairie dans le centre de Carathiel. À la fois dévoué à sa famille et à son métier, il se coupait en quatre pour subvenir aux besoins des siens tout en gardant l'honneur et les convenances que sa belle-soeur Virginie ne cessait de lui rappeler. Éléanor Motierre était une femme merveilleuse. En avance sur son temps, elle rechignait à plier l'échine face au genre masculin. Passionnée par la botanique, elle passait le plus clair de son temps dans la serre à aimer et retranscrire chacune de ses plantes. Le commerce Motierre était peu connu en ville, offrant surtout ses services à l'étranger. Pourtant lorsque ceux-ci se montraient en public, il va sans dire qu'ils ne passaient pas inaperçu. Même le chien.
À l'âge de six ans, le jeune garçon ne savait encore ni lire ni écrire. Alertée par un néologisme désignant une simple chaise, madame Éléanor abandonna ses études et entreprit d'éduquer son fils elle-même. Pour la première fois, Arnand connut une nouvelle facette de sa génitrice : une mère dévouée et compréhensive. Il apprit à lire, à écrire et à compter dans l'amour maternel. Il arrivait qu'Anne se joigne au cercle privé, faisant comprendre son mécontentement face à ces privilégiatures. Quelquefois, lors du dernier jour de la décade, l'enfant et la mère se promenaient dans les jardins afin d'étudier la flore. Et tard le soir, Arnand écoutait silencieusement maman lui conter de fabuleuses histoires. Mais de tous les livres qu'il aurait pu lire, il y avait un domaine en particulier qu'il adorait : la faune aquatique. Un jour de chaü où son père était parti en voyage d'affaires, il chipa un carnet dans l'arrière-boutique et inscrivait les moindres faits et gestes des batraciens qui avaient élu domicile dans l'étang du jardin. On ne saurait dire si ces petits enchaînements sont l'oeuvre du destin ou non, mais c'est à l'époque qu'Arnand découvrit qu'il était métamorphe. Par un bel après-midi de tredë, le fiston – qui s'amusait jusque-là au bord de l'eau – glissa et plongea dans l'étang. Il ne fallut pas beaucoup de temps à sa soeur pour intervenir et encore moins pour hurler face à la bête ignoble qui se tenait devant elle. Par réflexe de survie, le jeune aventurier s'était transformé en bathynome géant, dévoilant par la même occasion sa véritable nature. Bien que surpris, ses parents le prirent à part et le rassurèrent avec toute la sagesse et la compréhension qui les qualifiaient. Et au grand bonheur de Anne qui avait trouvé un nouveau jouet.
Dès son douzième anniversaire atteint, Frédéric jugea bon que son fils apprenne l'art de l'épée. Ainsi donc, il engagea un ancien camarade officier qui adorait enseigner au petit quelques chorégraphies militaires à étudier. Ce faisant, le roublard avait le temps nécessaire pour courtiser la nourrice alcoolique dans le lit conjugal. D'une intelligence modeste aux capacités physiques médiocres, c'est dans l'art que le jeune Arnand s'épanouit. Grâce au soutien de sa soeur, il étudia la poésie, le chant et la musique dans la librairie familiale. Avec Anne comme cerveau et lui comme voix, les rejetons Motierre aimaient, accompagnés de Patte-Ivre, déambuler sur la place publique à l'insu de leurs parents chanter quelques textes rédigés avec soin.
L'enfance d'Arnand – bien qu'au départ bancal – s'est vue finalement heureuse et remplie de bons souvenirs. Il en fut ainsi jusqu'à ses dix-sept ans.
Anne Motierre:
Éléanor Motierre:
Frédéric Motierre:
Virginie Stoine:
Patte-Ivre:
Toujours pas de biscuit ? Hum, dépêchez-vous il n'en reste plus beaucoup. Roh très bien, je vous laisse lire !
La passion aqueuse
La vie des Motierre prospérait. Les clients affluaient régulièrement, les recherches en herboristerie s'amélioraient et les enfants grandissaient dans la joie et l'insouciance de leur rang social. Bien que la mi-décade était pénible pour Anne. En effet, l'adolescente avait fêté son quinzième anniversaire depuis peu. Épiée par sa tante, elle n'eut pas son mot à dire quand Virginie l'entraîna de force dans le monde des jeunes femmes et des bonnes manières. Elle était en âge pour se marier et, dans un an ou deux, assurer la descendance. Heureusement que tante Virginie était là pour lui trouver le meilleur parti de la ville. Mais à la grâce de la déesse, la famille Motierre reçut une demande sur quatre exemplaires n°5, n°7 et n°11 de « Comment dresser un basilic » par Andurien Lestrange. Demandant une quantité de travail colossal, monsieur Motierre jugea bon d'emmener sa famille avec lui. Après tout, les affaires étaient bonnes et les Motierre pouvaient se payer un peu de repos. Leur destination : la région des cascades. Il va sans dire que c'est avec les yeux miroitant de bonheur qu'Arnand apprit la nouvelle. Lui, enfant d'Aventure et fanatique de ce qui touche de près ou de loin à l'eau, allait partir pour le monde de ses rêves.
Arrivé à Orsin, c'est très vite qu'ils firent la connaissance du mystérieux amateur de basilic. Un noble répondant au nom de Odirian. L'homme paraissait aimable et joyeux. Sans attendre, il fit visiter une partie de la ville aux touristes et les invita à dîner dans sa demeure : un manoir enfoui dans les profondeurs du lac offrant une vue superbe sur le nénuphar magique. Après être convenu d'un accord, Frédéric eut l'opportunité de louer une demeure, petite mais confortable, grâce à la réputation pesante d'Odirian. Les jours défilaient et pas un ne se ressemblait. Éléanor profitait régulièrement du balcon donnant vue sur le lac ou s'émerveillait face à ces plantes aquatiques qu'elle n'avait vu que dans des livres. Anna se promenait en ville, cherchant à attirer l'attention que sa mentalité d'adolescente exigeait. Elle délaissait de plus en plus son frère plus jeune d'un an qu'elle trouvait bien trop puéril à son goût. Ce qui arrangeait le garçon. Enfin seul, il ne tarda pas à franchir les limites autorisées pour grossir son merveilleux carnet. Il aimait courir sur le pont des lilas, sentir la brise matinale lui caresser le visage et contempler le lever du soleil tintant le lac de mille feux.
Le dernier jour de tredë, Arnand entreprit de suivre sa curiosité et de pousser les limites encore plus loin. Il avait quitté la ville avant l'aube et s'était aventuré dans la nature boueuse de la région. Il était heureux comme un poisson dans l'eau, découvrant des animaux plus exotiques encore que dans ses songes. Sur son chemin d'explorateur, il aperçut une faible lueur à travers les arbres. Sa curiosité piquée au vif, il se rapprocha silencieusement afin de distinguer l'étrange lumière. C'est à l'instant même où il aperçut le feu follet qu'il regretta son action. Empiétant son territoire, la fée mécontente hypnotisa l'enfant qui s'avançait droit vers un précipice, le plongeant dans l'obscurité du lac. N'ayant que ses yeux pour pleurer, il demanda pardon à sa famille et enragea contre son imbécilité. Sa soeur avait raison. Alors que tout espoir semblait perdu, un puissant filet d'eau percuta la créature spectrale qui s'en alla sans demander son reste. Avant de sombrer dans l'inconscience, Arnand entendit une voix mélodieuse comme il n'en avait jamais connu. « Imbécile d'humain... »
Arnand ouvrit les yeux difficilement. Les rayons du soleil réchauffaient son corps endolori. Émergeant peu à peu, il analysa les lieux. C'était à priori une chambre taillée dans le bois. La pièce était faiblement garnie : une penderie, un meuble à miroir et un coffre. Les tentures bleues qui volaient au gré du vent tanisaient l'endroit d'une couleur idyllique. — « Enfin réveillé ? », interrogea la même voix mélodieuse. Le garçon se redressa et distingua une jeune fille appuyée contre la porte, bras croisés. « Qu'est-ce qui vous a pris d'aller embêter ce pauvre feu follet ? Vous autres humains vous vous croyez tout permis ? — N-non, je, euh, je ne faisais qu'étudier les animaux pour mes recherches. », se justifia maladroitement l'enfant. — « Vos recherches ? », s'interloqua l'hôte. — « Oui, tenez. », dit-il en offrant son carnet. « J'y écris toutes mes trouvailles maritimes. J'aimerais un jour publier un livre. », l'étrangère feuilleta le carnet et affichait une moue ébahie au fur et à mesure des croquis. — « Vous êtes doué. », soupira-t-elle. « Je pourrai vous aider. En échange de quoi, vous m'aideriez à vendre mes bijoux en ville. Vous me devez bien ça. », le visage d'Arnand laissa apparaître un large sourire avant de continuer nerveusement. — « Vraiment ? Ce serait fort aimable de votre part ! Vous connaissez bien la région ? Comment dois-je vous appeler ? Moi c'est Arnand ! », dans un rire mélodieux, la jeune fille pencha la tête avec un sourire sincère face à la naïveté du garçon. — « Pour une sirène, la région n'a pas de secret. Je me nomme Deaklan. »
Odirian de Azurtil:
Deaklan Romd'huil:
Je me demande, si une sirène grossit, prend-elle de la nageoire ? Oui d'accord, voilà l'autre parchemin !
L'aube de la folie
Arnand était fou de joie. Il trépignait d'impatience à l'idée de retrouver Deaklan. Il était heureux d'avoir approché une sirène de près et doublement heureux qu'elle se joigne à sa quête. tant et si bien qu'il s'excusa brièvement envers sa famille qui se faisait un sang d'encre. Puni pour cette fugue ? Qu'à cela ne tienne ! Il en profiterait pour faire ses préparatifs dans sa chambre. Il ne partirait plus dans la nature sans un minimum de protection. Les jeunes gens se voyaient régulièrement, tantôt dans les coins les plus reculés de la région tantôt sur le marché – où Arnand prenait soin de ne pas se faire reconnaître par sa soeur – enrichissant leur relation au jour le jour. Un mois passa, la sirène – qui faisait confiance à l'humain – s'approchait parfois de la demeure Motierre pour réveiller son ami de bon matin, l'entraînant dans le lac afin d'y récolter toutes sortes de babioles incompréhensibles aux yeux du garçon. Il arrivait aussi qu'Arnand déjeune chez la jeune fille, prenant soin à son tour que sa famille ne le sache pas. S'il y a bien une chose que l'on sait sur les sirènes, c'est leur légendaire méfiance envers les étrangers.
Un jour de troisième lune, accablé par la chaleur, la famille se réunit dans le salon sous les ordres du paternel. Dans une moue mitigée, il annonça que ses travaux ne seraient pas aboutis pour la date escomptée. Faute de quoi, ils devront rester plus longtemps à Orsin. Trois ans de plus passèrent. Les deux amis continuaient à se fréquenter, à trouver de nouveaux spécimens aquatiques, à tresser des bijoux reflétant encore l'onde marine et c'est tout naturellement que leurs sentiments évoluèrent en amour. Pour la famille Motierre, leur séjour s'est vu transformer en une seconde résidence. Anne était repartie à Carathiel deux ans plus tôt sous les plaintes de sa tante et Frédéric avait finalement fait un partenariat avec Odirian qui se faisait de plus en plus vieux.
Un soir, exactement la vieille du départ d'Arnand, les deux amants se retrouvèrent à la lisière d'un bois où se nichait au pied un étang que Deaklan aimait particulièrement. Comme cadeau d'au revoir à sa bien-aimée, l'artiste joua la célèbre chanson des « Amants perdus » à la flûte. Deaklan, admirative comme jamais, baignait dans l'eau les mains et le menton appuyés contre le genou du barde qui s'était installé sur la souche d'un arbre. Éclairés par les lucioles sous le frémissement des arbres au gré du vent, c'est un moment idyllique que les deux jeunes gens espéraient ne jamais oublier. Alors que la musique se tut, la sirène effleura ses doigts musiciens et prit l'instrument. Elle embrassa le bec avant de rajouter : — « Ainsi, lorsque tu joueras pour les tiens, tu auras toujours le goût de mes lèvres. », le moment aurait pu être magnifique si Arnand n'était pas tombé en arrière après avoir touché ledit bec, convulsant frénétiquement, les yeux révulsés. Prise de panique, la jeune femme se précipita sur son aimé. Mais elle n'a pas eu le temps de lui toucher les épaules que la crise était terminée. — « Que s'est-il passé ? », larmoyait Deaklan. — « Je ne sais pas... J'ai vu quelque chose. C'était... Un village. Il y avait des torches et le feu grandissait. Puis je t'ai vue. Tu étais par terre... Tu me regardais bizarrement. Aïe, ma tête ! », finit le jeune homme en se maintenant le crâne. Ébahie, Deaklan posa sa main sur la joue de son amant et sourit. — « Tu as le don de la prescience ! — Le quoi ? — Tu peux voir dans le temps, gros bêta. C'est de la magie. — Oh oui, ça je le savais. Mais... Que signifie cette vision ? », Deaklan poussa un long soupire en abaissant les épaules. — « Je pense que tu m'as vu morte. Peut-être des brigands, je ne sais pas. Mais tu ne devrais pas t'en faire, les visions sont généralement superflues et ne se réalisent pas toujours. Quoi qu'il en soit, tu ne dois pas abuser de ce pouvoir, il te mènerait à ta perte. Jure-le-moi. Le jeune acquièsa mais n'en pensait pas un mot. Il ne pouvait se résoudre à attendre que ce potentiel destin se produise.
De retour au manoir familial, il s'enferma des nuits entières dans la bibliothèque afin de percer les secrets de la prescience. S'il y avait un moyen de contourner les malus, il le trouverait ! Peu de temps s'était écoulé depuis son départ de la région des cascades. Son amour pour Deaklan n'avait jamais été aussi grand. Lors de son départ, il vit la jeune sirène le suivre de par la rivière jusqu'à la frontière. Si son corps écailleux n'avait pas été trempé, Arnand aurait pu y distinguer des larmes. Mais bien que les lunes passaient, ses recherches se révélèrent infructueuses. Accablé par le désespoir, il s'affala contre le dossier de sa chaise. Son geste brusque et maladroit provoqua la chute de sa flûte contre le sol. Captivant l'attention du garçon, l'objet insufla en lui une mélancolie qui lui compressa le coeur. Il n'avait plus le choix. Dans un dernier soupire d'incertitude, il utilisa son don avec la flûte. La voyance dura trente-cinq secondes. Ce n'était pas suffisant. Il réessaya. Deux minutes quinze, il n'avait toujours rien vu ! Il recommença. Trois minutes onze, bon sang, mais qui sont ces gens qui la pourchassent ! Encore ! Cinq minutes quarante. « Ma tête ! » Cria-t-il. Mais il n'avait pas vu où Deaklan s'était cachée. Allez, ça y est ! Mais ce dernier acte fut fatal pour lui. Dans une vision tout autre, arborant des choses inexplicables, un monde inconnu tant est qu'il fut vrai, le chaos, des machines infernales, puis... Elle. Lui murmurant à l'oreille des paroles insensées, lui susurrant au travers de ses entrailles des ordres inimaginables, empoisonnant son esprit. La Dame l'avait trouvé. Il lui appartenait.
Devenu dément, le damné fracassa la porte d'entrée et déambula dans les rues en hurlant et tapotant les barrières de sa flûte. Cassant les pots de fleurs, poussant les tonneaux, effrayant les clochards. Soudain, il s'arrêta. Une voix féminine fit messe basse dans sa tête. Il enfonça la porte d'une maison de villageois et s'eclaffa en secouant le père de famille comme un prunier. — « Où ! Où est-elle, vaurien ! Je sais que tu la caches ! Où la caches-tu ! Parle où je t'étouffe avec tes propres sous-vêtements, AHahAHahAHah ! — Mais par-par-par les di-dieux, qui êtes-êtes vous ! », gémit le pauvre homme sans cesse secoué. Désorienté par cette question inattendue, Arnand s'arrêta net et dévisagea sa victime. Les yeux écarquillés comme après une révélation. — « Qui... Je suis...? », prononça-t-il calmement. Il fixa son instrument de musique, regarda attentivement son bec. « Deaklan. Deaklan. DEAKLAN. AH AH ! Deaklan, Deaklan, Deaklan, Deaklaaaaaaan ! », répéta-t-il en dansant en cercle dans le salon. Il finit par s'enfuir aux coups de sifflet de la milice.
Depuis ce jour, le pauvre fou erre de village en village, gagnant son pain sous les ordres de la Dame par le métier de barde. Avec le temps, les gens finirent par le connaître. Deaklan l'imbécile heureux. L'artiste maudit. Mais personne ne sait d'où il vient ni qu'elle est son histoire. Que cherche-t-il ? L'ancien Arnand est peut-être encore là, piégé dans son propre corps dépérissant peu à peu. Peut-être que la véritable Deaklan vit encore et l'attend toujours. Sa famille ne l'a plus jamais revu. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il obéit à la Dame et lui est fidèle.
Einh voinlein comin... Ah. Excusez-moi, crotte de nez. Et voilà comment se finit l'histoire ! Ou débute ? Oh... Question fortement pertinente, ma Dame. Comment ? Que je leur révèle la fin ? Oh non, vous me gênez, ma Dame. Mais... Nous n'avons qu'à la... laisser faire... Pardon ? Je me trompe de récit ? Oups, au temps pour moi.
Bon, voilà. ... Hum. ... ... Oh ! Des questions ?
Votre personnage dans le monde
Que pense-t-il de l’œuvre de la reine Adrietha ?Très satisfaisante - Satisfaisante - Moyenne - Mauvaise - Très mauvaise - Sans avis. Arnand se moque de ce qui ne le touche pas de loin ou de près, au bon grès de la Dame.
Que pense-t-il de la politique de votre nation ?Très satisfaisante - Satisfaisante - Moyenne - Mauvaise - Très mauvaise - Sans avis. Comme dit plus haut, l'homme ne voit en général pas plus loin que le bout de son nez. Qui a fait quoi ou quoi a fait qui, il n'en sait fichtre rien.
Quelles sont les races ou les peuples que votre personnage aime particulièrement ? De par son passé, il a une confiance aveugle envers les sirènes. Bien qu'il ne sache pas pourquoi.
Quelles sont les races ou les peuples que votre personnage hais particulièrement ? Arnand a autant d'ennemi qu'il a d'ami.
Où habite votre personnage ? Étant donné que la Dame l'empêche de revoir les siens, il erre de ville en ville. Lorsqu'il a les moyens, il dort dans une auberge, sinon à la rue.
Hors RPG
Comment t'appelles-tu ? Je préfère le taire. Le mystère est plus séduisant, ne trouvez-vous pas ? Quel âge as-tu ? Vingt printemps.
Quelles sont tes passions ? Septième et neuvième arts, culture celtique et nippone, littérature et informatique. Est-ce ton premier forum RPG ? J'ai huit ans de fiers et loyaux services !
Comment as-tu connu le forum ? Via un site de rencontre entre forum. Oui, je suis un forum. Ton avis dessus ? Je ne préfère pas, mon avis a quelques kilos en trop.
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Sujet: Re: À fou, fou et demi ! Lun 21 Juil - 10:25
Bienvenue ici !
Excuse moi du retard, je n'avais point vu ta fiche de présentation ^^
Le sort : il me faudrait plus de précision sur ce qu'il voit si jamais il l'utilise. Est-ce des images floues ? Des sons ? Une sorte de film ? Est-ce précis ou au contraire, trop flou pour tout comprendre ?
Description physique : étant métamorphe tu as une autre forme, animal ou objet, il serait bon de l'indiquer dans la race et de la décrire dans cette partie.
Sinon concernant ton niveau, il est loin d'être insatisfaisant, surtout qu'ici on RP pour le plaisir, puis on accepte les fous avec envie, une chambre à l'hopital t'est déjà réservé
Arnand Motierre
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Sujet: Re: À fou, fou et demi ! Lun 21 Juil - 13:16
À la bonne heure, on va bien s'entendre ! Je prends mon petit-déjeuner à neuf heures. Croissants fourrés à la confiture de fraise avec un jus de pomme et une tasse de chocolat chaud. Si l'infirmière pouvait laisser les rideaux fermés, elle serait bien aimable. À par contre une chambre isolée serait la bienvenue, je ronfle la nuit. Et pas trop près du fumoir, je ne supporte pas la fumée. Si les toilettes pouvaient être assez éloignées du corridor, j'aime avoir mon intimité. Mais bon, ça c'est en extrême, je ne voudrai pas faire mon difficile.
Pas de problème pour l'attente, je n'avais pas encore rédigé ma lettre de menace sur des bébés louveteaux, tout va bien.
Alors pour le sort je vais l'incrire. Je pense à quelque chose comme une vision floue. À travers les yeux du personnage, on voit la scène concentrée en un point et les contours se noient dans les ténèbres. Vous savez, comme dans les jeux FPS où lorsqu'on se prend un obus dans la tronche, le contour de l'écran clignote en rouge style des fissures. De plus, la vision est assez floue dans le sens où les voix sont caverneuses. On a du mal à distinguer une femme d'un homme. Quant à la qualité, elle est bonne si le personnage se concentre dessus. Par contre, à moins que ce soit dans un future fort lointain post-apocalyptique où les écrevisses domineront le monde, il y a peu de chance qu'il l'utilise. Déjà car il en a abusé, qu'il en a peur à cause de ce qu'il a vu et de trois, je ne suis même pas sûr qu'il se souvienne encore de ce pouvoir, le nigaud.
Pour la métamorphose, c'est donc bien un bathynome géant. Je note ça de suite.
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Sujet: Re: À fou, fou et demi ! Lun 21 Juil - 13:42
Ah... Mais mon cher Monsieur, vous confondez hopital et hotel. *Ramène la camisole* La lettre de menace, j'aurai dû attendre un peu plus pour lire ta fiche dans ce cas :p
Bref, les modifications me vont, manque juste la description physique de ton molusque, je sens qu'on va bien s'entendre, d'ailleurs je recherche un RP (mon compte est Andraha), si jamais tu es intéressé.
Arnand Motierre
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Sujet: Re: À fou, fou et demi ! Lun 21 Juil - 14:17
J'espère que vous avez la même en rouge, je refuse de porter un accoutrement pareil. Qu'est-ce qu'on va penser de moi après !
Je doute que les louveteaux soient du même avis. Tien, en parlant de ça, où est-ce que je les ai pendus, moi...
En même temps, c'est normal qu'elles te vont, c'est pour le travail. Ah la description ! Est-ce que le signe -18 est autorisé ? Oui car j'aimerai mettre des tas et des tas de tentacules partout ! Partout-partout-partout ! Avec des « yamete » et tout l'tintouin, m'voyez. Du coup ce serait un plaisir de jouer avec toi.
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Sujet: Re: À fou, fou et demi ! Lun 21 Juil - 14:37
Après moultes réflexions, je ne sais pas si je vais valider un tel phénomène, que vont penser les dirigeants de ce monde... :p
Voici quelques liens utiles pour commencer ton aventure : - Nous donner ton avatar pour éviter que ce dernier soit pris ici - Poster ta demeure ou domaine ici - Trouver un partenaire RP facilement : ici - Gérer tes Rps et tes liens : ici - L'évent actuel et convivial : ici - Des quêtes pour enrichir tes Rps et t'enrichir au passage : ici
Pour le RP on voit cela sur la Cb ou en MP au choix
Arnand Motierre
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Sujet: Re: À fou, fou et demi ! Lun 21 Juil - 15:35
Voilà, j'ai mis la description de la bestiole. J'ai aussi ajouté mon avatar ainsi que la demeure. Cependant je dois la modifier, les images sortent du cadre. À par ça je vais zyeuter les autres liens ! Pour le Rp, on peut faire ça en MP.
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Sujet: Re: À fou, fou et demi !
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