Sujet: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Lun 16 Sep - 9:55
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Ma nuit à l’auberge avait été quelque peu courte. Je devais admettre que je ne m’étais pas réellement couché tôt, mais ce n’était pas non plus de ma faute… Je résistais difficilement à une soirée avec une Démone et un livre traitant de magie. Enfin, surtout au lire. J’aurais très certainement pu me passer de cette rencontre avec un personnage aussi déroutant et un peu effrayant, mais mieux valait peut-être que je m’habitue assez rapidement à rencontrer des personnages atypiques car mon voyage m’en ferait certainement rencontrer bien d’autres, peut-être même davantage désagréables et hostiles. D’une certaine manière, je ne m’en étais pas si mal tiré. C’était probablement grâce à ce fameux livre aussi et je n’aurais peut-être pas cette chance la prochaine fois. Peut-être vaudrait-il également mieux que j’essaie d’éviter quelque peu les démons pendant quelques temps. Ces créatures étaient décidément beaucoup trop imprévisibles et les livres n’avaient peut-être pas tort à leur sujet. Enfin de toute façon rien n’indiquait que j’allais percuter un Démon à chaque coin de rue, quelque soit la ville, quoiqu’avec ma chance actuelle, mieux valait ne jurer de rien et regarder à deux fois devant moi pour éviter que cela ne se reproduise réellement. D’ailleurs c’était là un conseil que j’avais appliqué dès la matinée, après avoir rendu les clefs de ma chambre à l’aubergiste et avoir avalé rapidement un ersatz de petit-déjeuner, davantage histoire d’avoir quelque chose dans l’estomac que de manger quelque chose de bon. L’air de la matinée avait été frais mais le soleil était rapidement venu réchauffer les rues de Falcon et il avait été fort agréable de marcher tranquillement – mais avec beaucoup d’attention donc – vers ma destination. J’avais espéré que ma compagne fortuite de la nuit précédente dormait encore ou, du moins, que nos chemins ne se recroiseraient pas de si tôt.
Afin d’éviter les inconvénients de la veille, j’avais décidé d’arriver en avance au lieu de rendez-vous de la caravane afin de ne pas en manquer le départ. J’étais bien entendu très en avance et, profitant de cela, je m’étais laissé aller à flâner dans les ruelles, observant certaines échoppes qui vendaient diverses choses, pas nécessairement utiles au premier regard mais qui, pour certaines étaient plutôt belles. Je refusais de me risquer dans une petite libraire, sous peine de finir encore en retard connaissant ma passion pour la lecture, et préférait acheter de petites provisions à un étal où l’odeur de pain chaud se disputait mes narines avec le parfum de fruits qui semblaient gorgés de sucre et de jus. Une fois le tout dans mon sac, savamment rangés afin de ne pas les abimer, je repris la direction de la grande place où je pourrais trouver certainement mon bonheur, c’est-à-dire quelqu’un qui pourrait m’aider à voyager vers une destination proche de Charmon, ou du moins plus proche de cette ville que ne l’était Falcon. Mon mentor m’avait préconisé de ne pas y aller directement, mais je ne me voyais pas non plus faire mille détours. Quelle idée de ne pas aller directement à sa destination quand on la connaissait… L’idée me semblait toujours farfelue mais, jusqu’à présent, il n’avait pas été de mauvais conseil, alors je ne voyais aucune raison de lui « désobéir ». Et puis, de toute façon, les destinations des caravanes étaient plus ou moins aléatoires. Il en partait presque tous les jours, certes, mais elles n’allaient pas toutes au même endroit et je pouvais très bien tomber sur une qui partirait vers Pyroung ou Carathiel. Passer par Orsin aurait pu être un choix pour pouvoir revoir mes parents et mon frère, mais je n’étais justement pas très certain qu’il s’agisse d’une bonne idée.
Arrivé sur place, je remarquais plusieurs attelages. M’approchant de ceux qui s’en occupaient, j’appris que plusieurs resteraient ici plusieurs jours mais qu’un partirait d’ici quelques heures pour les terres de Carathiel. Soit. Cela serait enrichissant de toute manière. Un homme m’indiqua un marchand à qui je dus marchander une place dans son équipage puis je décidais de rester non loin de l’attelage, pour ne pas en manquer le départ. M’installant sous un arbre qui dispensait une ombre agréable, je m’asseyais en tailleur, ouvrant mon fourre-tout afin d’y chercher une occupation. Tombant en premier sur un des morceaux de bois que je gardais avec moi si l’envie de sculpter me prenait, je décidais que ce serait là une bonne occasion, étant donné que j’avais suffisamment de temps devant moi. Attrapant le bout de bois, je sortais mon couteau et, après avoir déposé mes affaires sur le côté, je réfléchis quelques instants à ce à quoi j’allais donner « vie ». L’image de la Démone me frappa immédiatement l’esprit mais ce n’était pas une bonne idée. Relevant la tête, j’aperçus Jaerko qui somnolait sur une branche basse de l’arbre. Je souriais pour moi-même. J’avais déjà une petite statuette de dragon le représentant mais rien ne m’empêchait d’en faire une deuxième, peut-être pas complètement à son effigie, mais peut-être plus impressionnante, représentant les dragons des contes et des légendes, ceux qui crachaient du feu à faire fondre les armures, ceux qui enlevaient les princesses et se faisaient occire par de preux chevaliers. Assez convaincu par cette idée, je fis tourner le morceau de bois entre mes doigts afin d’en imaginer le dragon qui pourrait en émerger, puis, après quelques instants, je commençais à faire courir la lame de mon couteau afin de lui donner vie. C’était un travail assez minutieux, mais cela ne me rappelait que de bons souvenirs…
Andraha Seme
Informations
Age : 27 Messages : 642 Messages RP : 416 Localisation : Charmon
Feuille de personnage Race: Ange Métier: Officier - Corps des armées céleste Guilde: Mercenaire | Archer
Profil
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Lun 16 Sep - 11:12
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
« La vie est bien courte lorsqu’on y pense réellement. Avouez le, combien de fois avez-vous vu mourir des personnes qui n’avaient vécues que quelques années ? » se lamenta une "jeune" femme qui se trouvait dans la chambre d’Andraha depuis déjà la moitié de la nuit. Cette personne était tout simplement une jeune femme qui, à l’époque, avait éduqué la jeune ange pendant quelques mois avant de l’amener à la caserne. Cette dernière avait eu un enfant qui, entre-temps, n’avait vécu que quelques années. Mais des années bien remplies, d’amour et de bonheur. Tout parent ne pouvait rêver de cela pour leur progéniture. Cette jeune femme, Anasta, qui avait vieilli avait reconnu sa jeune protégée dans une taverne de Falcon. Andraha couverte de joie en avait profité pour réconcilier son passé….
Le soleil commençait à pointer le bout de son nez quand l’une d’elle se réveilla. La nuit avait été courte et remplie de souvenirs et de discussions en tout genre. Andraha en fut ravie mais elle devait malheureusement écourtée cette conversation à plus tard. Elle avait, en cette matinée, rendez-vous à la caserne pour régler quelques détails avec sa guilde et l’armée. Elle avait peur de se faire renvoyer. En effet, elle cumulait deux travails et se doutait que l’armée de Falcon n’apprécierait point cela. Se levant discrètement du lit, elle prit des vêtements de rechange et un bout de parchemin avec sa plume et encrier avant de quitter la pièce pour se rendre dans une petite dépendance. L’auberge était relativement grande et assez luxueuse, du coup, elles avaient loué une petite suite pour quelques jours. Le temps de rendre au passé ce qui lui appartenait, en quelque sorte. Elle s’assit à une table et posa son parchemin avant d’écrire ces quelques mots : « Reste à m’attendre, je reviendrai dans la journée, ce soir, on ira dîner et revoir le passé. Ta très chère Andraha. » Chose faite, elle le laissa en évidence avant de s’habiller et de descendre pour prendre un repas avant de partir vers le centre de la ville.
La taverne à cette heure semblait peu remplie. Il faut dire, on devait être jour de marché et les ivrognes dormaient encore. Andraha s’installa seule à une table mais le chef de sa guilde vint la rejoindre assez rapidement. Il semblait bien joyeux pour quelqu’un qui venait de perdre un agent en fonction à Pyroung. L’ange le regarda surprise avant de lui adresser la parole.
« Que souhaitez-vous ? Cela fait longtemps que nous ne sommes point vus. Vous avez l’air bien joyeux pour la nouvelle que j’ai appris il y a quelques jours. »
« Ma chère, j’ai besoin de toi pour savoir qui était réellement cet agent, car d’après mes sources, c’était un espion, un traite… Encore un » Répondit-il frappant du poing sur la table.
Andraha le regarda, elle pouvait bien entendu exécuter cette mission, mais elle souhaitait d’abord régler ses soucis avec l’armée avant de s’occuper de la guilde. Elle prit la main de son chef et le regarda dans les yeux avant de parler sans réfléchir plus à son temps qu’elle avait à disposition. Elle voulait bien se faire voir de ce dernier pour obtenir un peu plus de responsabilité.
« Bien sûr, je peux vous aider, serait-ce une mission avec un des nôtres ? Ou suis-je seule cette fois-ci ? »
Il rigola un peu et lui fit un clin d’œil répondant alors à sa réponse. Une mission solitaire, elle en rêvait depuis un petit moment déjà. Elle lui sourit et le vit partir aussi vite qu’il était arrivé. Elle prit le temps de finir son repas composé de pain noir et de lait de brebis avant de sortir de l’auberge en direction de la caserne.
L’air était frais en cette saison de Rudë, la température ne devait pas dépasser les zéros, puisque l’eau d’une petite marre qui abritait des canards l’été, était gelée. Andraha remonta alors sa fourrure sur son nez qui devait rouge au fur et à mesure qu’elle avançait dans la ville. Elle prit la première à droite en direction de la caserne. Cependant, elle venait d’oublier, qu’elle devrait alors traverser le marché qui, à cette heure matinale était rempli d’échoppes en tout genre… En quelques minutes, elle arriva sur la place de ce dernier, la foule y était, les plus pauvres mendiaient quelques pièces ou des pommes tandis que des plus riches achetaient des étoffes pour leur vêtement ou encore des nourritures exotiques. Elle continua sa route et remarqua un jeune homme qui se trouvait près d'un arbre, un peu en dehors du marché. Un bout de bois à la main. C’était une occasion en or pour lui demander une amulette. Depuis le temps, qu’elle rêvait d’en avoir un à enchanter pour la protéger des mauvais rêves mais également des dangers de ces expéditions… Elle l’observa qui taillait le bois d’une facilité. Elle toussota avant de lui adresser la parole.
« Bonjour… Excusez-moi de vous déranger dans votre travail d’ébéniste ou dans votre passe-temps. J’aurai voulu savoir si vous teniez une étale dans le marché. En effet, je cherche une personne qui pourrait me sculpter une amulette. Cependant, je suis assez pressée. Est-ce possible que je vous laisse ma commande et de revenir dans quelques heures ? »
Elle le regarda persuader que ce dernier aidait un parent à tenir une petite étale. Elle lui sourit, le jeune homme était bien beau et attirant, mais elle ne devait succomber. Elle n’avait le temps pour des sentiments surtout amoureux. La vie était certes courte, elle valait certes le coût d’être vécue pleinement, mais d’autres obligations devaient passer avant tout. Et celle de l’armée en faisait partie, tout comme les missions de la guilde des mercenaires.
Zackary Argos
Informations
Age : 36 Messages : 63 Messages RP : 44 Localisation : Je saurai pas dire.
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Lun 16 Sep - 13:07
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
L’esprit ailleurs, complètement tourné vers son occupation, je ne faisais pas vraiment attention à l’agitation de la Grand-Place. Le marché battait son plein et les étals étaient nombreux, sans parler des Camelots qui n’hésitaient pas à crier pour attirer l’attention sur leurs marchandises aussi variées qu’exotiques. Beaucoup de denrées alimentaires, mais aussi des étoffes souvent riches et luxueuses, probablement d’une excellente qualité mais bien trop chères de toute façon pour moi. Cela ne me dérangeait d’ailleurs pas. J’avais appris à vivre simplement, sans chercher à goûter au meilleur, sans lorgner sur ce qui était hors de portée de la bourse de mes parents et, aujourd’hui de la mienne. Je n’étais pas un noble, encore moins un bourgeois, mais cela n’impliquait pas que j’avais une vie moins intéressante que la leur. S’ils pouvaient s’offrir ce qu’ils voulaient quand ils le désiraient, cela n’impliquait pas qu’ils appréciaient davantage leur existence que je ne le faisais avec la mienne. Etant petit, il m’était arrivé de les envier quelque peu, surtout parce qu’ils leur étaient facile d’obtenir ce qu’ils désiraient, quand ils le voulaient, ce qui était plus difficile pour moi qui devait souvent trimer dur pour cela. Mais, d’une certaine manière, je ne pouvais qu’être d’accord avec ma mère sur ce point : ce qui était obtenu sans effort n’était jamais apprécié à sa juste valeur. Il existait toujours un lien étroit avec ce que l’on avait eu la patience d’attendre ou la volonté de travailler dur pour l’obtenir. Cela avait été le cas de la plupart de ce que je possédais, même si, bien entendu, mes premiers cadeaux provenaient de mes parents. Mais, d’une certaine façon, je savais qu’ils avaient, eux, trimés dur pour pouvoir m’offrir ces cadeaux. Et cette reconnaissance que j’avais pour eux se traduisait principalement pour l’attachement que j’avais pour ce qu’ils m’avaient offert.
Le morceau de bois dans mes mains commençait doucement à prendre forme. C’était loin d’être encore net car je me contentais d’élaguer la matière afin d’enlever le superflu, donnant parfois quelques menus détails à des formes, comme celles des ailes. Nul doute qu’il était visible que je travaillais sur une créature ailée, mais l’on n’aurait été bien en peine d’y voir déjà un dragon. De temps en temps, je le vais les yeux vers Jaerko qui, à chaque fois, n’avait pas bougé d’un pouce. C’était presque comme si je pouvais l’entendre respirer paisiblement malgré le bruit ambiant de la foule. La nuit n’avait probablement pas été très longue pour lui non plus. J’aurais pu faire comme lui et somnoler un peu à l’ombre de ce grand arbre qui me protégeait du soleil, pas vraiment agressif en cette saison, mais je préférais m’occuper l’esprit, et puis au beau milieu d’un marché, il ne valait mieux pas trop s’endormir sous peine de se retrouver sans effets au réveil. J’avais déjà suffisamment du mal à éviter les étourderies sans avoir besoin, en plus, de me faire voler. Non pas qu’il y avait grand-chose à me dérober, mais, si mes effets n’avaient pas énormément de valeur pécuniaire, ils étaient relativement chers à mes yeux et cela m’aurait assez peiné de ne plus les avoir, surtout mes petites statuettes de bois, dont celle de Jaerko qui s’était toujours étonné de savoir que je possédais une petite version de lui sur moi alors qu’il n’était jamais bien loin. J’avais essayé de lui expliquer que c’était surtout pour les autres qui eux, ne pouvaient le voir, mais apparemment c’était là une notion qui lui passait au-dessus de ses petites cornes. Enfin, il y avait surement beaucoup d’autres choses qu’il n’était pas à même de comprendre, tout comme je n’étais pas capable de le comprendre. Il était Dragon et moi Homme, certaines choses n’étaient simplement pas pareilles pour nous.
Alors qu’un petit tas de petits morceaux de bois commençait à se former entre mes jambes et que j’allais attaquer le détail des ailes du Dragon dont j’avais à présent une image assez complète et précise, une voix me sortit de ma concentration. Je relevais les yeux pour croiser ceux de la personne qui s’adressait à moi. Je me souviens encore les avoir écarquillés. Une… Ange ?! Diantre. Après la Démone de la veille, on aurait presque pu croire à un mauvais tour du hasard. La dévisageant pendant de longs instants, je me rendais compte que je n’avais pas répondu à la question qu’elle m’avait posée. Essayant de rassembler mes esprits pour me rappeler quelle était la teneur de ladite question, je finis enfin par mettre le doigt dessus tandis que Jaerko semblait se réveiller. « Je… Euh… Non… En fait, je n’ai pas… Euh… D’étal ici. Je suis… Hum… A… Apprenti Eb… Ebéniste mais pas… Vrai… Vraiment d’ici. » Et allez ! Encore incapable d’aligner une phrase convenablement. Pourtant les Anges, eux, n’avaient pas une réputation de tueurs sanguinaires. Et puis elle avait l’air gentille et loin d’être méchante. Bon, les ailes ça impressionnait un peu, puis ça faisait rêver aussi, mais c’était peut-être parce qu’elle avait de jolis yeux… Et qu’elle n’arrêtait pas de me fixer avec… Je n’aurais pas pu dire. « Mais je… Hum… Peut peut-être vous aid… Vous aider. Si vous… vou… Voulez. » Je serrais ma main contre le début de statuette pour me donner un peu de contenance et me concentrer sur autre chose. « De quoi avez-vous besoin exactement ? » Fiou, enfin un phrase sans avoir à hésiter et trouver ses mots…
Andraha Seme
Informations
Age : 27 Messages : 642 Messages RP : 416 Localisation : Charmon
Feuille de personnage Race: Ange Métier: Officier - Corps des armées céleste Guilde: Mercenaire | Archer
Profil
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Mer 18 Sep - 11:10
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Le jeune homme mit du temps avant de lui répondre. Andraha pensa tout d’abord qu’il était sourd. Elle le regarda fixement attendant encore un peu. Elle n’était pas très patiente, il faut l’avouer, mais elle avait envie de cette amulette et lui seul pouvait l’aider à l’obtenir facilement. Enfin, elle aurait pu chercher sur le marché une étale qui travaillait le bois mais cela lui aurait encore fait perdre du temps. Au loin on entendait l’église de la ville sonner les dix heures. Elle était déjà en retard et cet ébéniste lui tardait à répondre. C’était bien sa journée, tiens, pensa-t-elle alors presque furieuse. Elle allait lui tourner les talons pour partir quand il daigna enfin sortir quelques mots qui ne formaient même pas une phrase. Oh non, ne me dites pas que je suis tombée sur une personne ne sachant pas parler, cria-t-elle au fond de son âme. Elle désespérait mais resta quand même pour comprendre ce que le jeune homme essayait de dire. Plus les minutes passèrent plus les phrases avaient un sens. Elle espéra à nouveau un sourire aux lèvres. Les dieux l’entendaient donc, un miracle ! Elle s’assit dans l’herbe fraîche, à cause de la neige qui était tombée la vieille, ne pensant pas alors à ces vêtements. Elle l’écouta avant d’articuler quelques mots à peine compréhensibles également. Est-ce l’amour qui l’envahissait ? Elle ne savait pas mais rigola bêtement. Vous savez, un de ces rires nerveux qui vous échappent lorsque vous ne souhaitez pas.
Elle regarda autour d’elle, les passants ne les remarquaient même pas une aubaine car elle se sentait vraiment bête. Rougissant un peu plus, elle remonta sa fourrure pour cacher ses joues avant de regarder le jeune homme et de prendre un élan d’inspiration pour décompresser et articuler correctement, pour lui donner une réponse rapide et partir vers sa mission.
« Désolé, je perds mon sang-froid parfois et j’ai dû mal à parler. Vous ne tenez donc pas un stand ici, mais avez-vous une boutique ou je pourrais passer commande dans ce cas ? Vous travaillez pour quelqu’un d’autre je suppose donc je pourrais aller voir votre maitre pour lui passer commande. Cela ne me gêne aucunement. Enfin… A vous de voir… Mais si je peux vous passer ma commande, cela m’ira grandement car je suis pressée, je repasse dans une ou deux heures grand maximum. Cela vous dérange ? J’espère que non. Bref, il me faudrait une amulette en forme de nuage sculptée dans n’importe quel bois mais assez petit pour l’avoir autour du cou. Si vous voyez ce que je veux dire… Désolé d’être confuse ainsi mais le temps presse. Merci de vous occuper de moi. »
Andraha partit rapidement n’attendant même pas la réponse de son interlocuteur. Elle était déjà très en retard et le chef de l’armée devait s’impatienter de plus en plus. Il aimait la ponctualité et là c’était raté. Elle se rachètera facilement en faisant une de leur mission, mais sa réputation allait en prendre un coup. Elle marchait donc à travers la place du marché, il y avait de la foule et cela l’empêchait de courir pour rejoindre a caserne à l’autre bout de la ville quasiment. Elle profita pour regarder les étales d’épices. Des odeurs enivrantes s’y échappaient. Cela la plongea dans un doux rêve. Elle souhaitait quitter tout cela pour se consacrer à des vraies missions. En effet, l’armée de Ciend ne lui offrait guère de choix, juste des quêtes d’observations et encore. Elle en avait marre et puis quitte à arriver en retard autant que ce dernier soit justifié et long pensa-t-elle alors. Elle s’approcha donc d’une étale d’épice et en demanda un petit sac de piment doux. Ces derniers étaient bons quand ils étaient mélangés avec de la volaille ou des brochettes. Elle paya le marchand et le rangea dans sa sacoche avant de quitter le marché vers le nord de la ville.
Elle ne se pressait pas. Elle ne volait point. Elle marchait juste comme cela. Comme une touriste aurait pu le faire. Elle voulait arriver en retard et repensa alors au jeune garçon du marché. Il était séduisant et elle pourrait peut-être l’inviter à dîner dans une auberge pour faire plus amble connaissance. Cela la fit sourire. Elle monta quelques escaliers avant de prendre son envol pour observer la ville du ciel. En cette journée, elle était magnifique et plein de vie. Cependant, un autre ange la remmena à la réalité. C’était l’un des gardes qui surveillait la caserne. Il la connaissait plutôt bien et inversement. Ils avaient eu une courte relation il y a quelques années de cela. Mais, le jeune homme avait cassé tout lien quand Andraha avait eu la brillante idée de vouloir rejoindre la guilde des mercenaires bien que cela ne fut fait que depuis quelques lunes déjà.
Il la regardait l’obligeant alors à atterrir de force. La jeune femme lui lança un regard noir mais lui obéit. Cela devait être le chef qui l’avait envoyé, pensa-t-elle, brisant ainsi ses pensées. L’ange s’approcha alors presque en colère avant de lui lancer un ordre.
« Va vite à la caserne au lieu de rêvasser, cela est extrêmement urgent et je te cherche depuis déjà un bon quart d’heure. Tu comptes faire quoi ? Nous faire poiroter encore des heures ! Allez viens avec moi que tu t’expliques de ton retard. C’est la guilde qui te retenait ? Attends de voir ce que le chef en dira quand je lui aurais révélé. »
« Ne fais pas ça à part si tu veux te retourner mort dans une fossé mon pauvre. Arrête d’être jaloux, tu as eu ce que tu méritais… »
Il ne releva pas et ils marchèrent encore un peu avant de rentrer dans un grand bâtiment rouge et bleu. Il y a avait du remue-ménage à l’intérieur. Des gens couraient à droite et à gauche. Andraha fut surprise et marcha sur quelques papiers avant de les ramasser. On aurait dit une tornade qui venait de passer. Cependant, un elfe vint lui prendre des mains la paperasse, sans la remercier. Elle trouva cela fort impoli mais suivit Lio dans la salle de réunion. Le chef attendait avec les conseillers principaux de l’armée. Elle fronça les sourcils. Quelque chose de grave devait se tramer pour une telle réunion, pensa-t-elle alors. Elle prit place autour de la table ronde et écouta alors son mentor.
« Les temps sont graves. Non je ne parle pas de la disparition d’Adrietha mais des sectes qui naissant aux quatre coins de ce monde. Oui vous avez tous entendu, des sectes ! » Dit-il dans un accès de rage. Il semblait être très perturbé par le mot secte.
« Des sectes dites-vous ? Mais que font-elles de spéciales ? Elles menacent notre peuple ? Notre trône ? Désolé mais j’ai dû mal à saisir pourquoi je suis ici si c’est pour des sectes. »
« Tu te permet d’arriver en retard pour me critiquer et te foutre de moi en plus. Non mais je rêve. Des sectes qui seraient contre le retour d’Adrietha comme pour, se forment. Peux-tu comprendre ce que cela veut dire ? Si ce n’est pas le cas la porte se trouve derrière toi. »/p>
Andraha se leva, elle ne voulait en savoir plus. Elle ne s’en fichait point qu’elle avait déjà des soupçons mais s’ils n’y avait point de missions cela ne l’intéressait guère. La guilde des mercenaires serait surement plus au courant avec une bonne vieille mission, elle espérait être dans ce cas avec Azamir pour découvrir le but de ces sectes. Elle regarda le chef de l’armée qui n’en revenait point. Elle venait de lui tourner le dos pour la première fois. Avant de partir elle sut lui dire.
« Rappelez-moi quand vous avez une mission, je ne vois pas en quoi je peux vous aider. Je sais ce qu’est une secte mais tant qu’elle nous ne menace pas je ne vois pas ce que nous pouvons faire. Méditez donc sur ça avant de déranger tout le monde. »
Elle claqua la porte et repartit aussi sec que venue. Cependant, cette histoire de secte lui trottait de plus en plus dans la tête. Mais elle devait rejoindre le marché au plus vite car la cloche sonnait déjà les midi et son jeune ami avait surement d’autres choses à faire de sa journée que sa commande d’amulette. Elle s’envola donc vers la place du marché.
Au bout de quelques minutes de battements d’ailes elle y arriva un peu essoufflée et se posa discrètement dans une sombre ruelle. Elle replia ses ailes sous sa cape et se dirigea doucement vers a foule qui commençait à partir. Le marché semblait toucher à sa fin. Elle rechercha l’arbre et mit quelques minutes avant de le reconnaitre. S’approchant donc elle vit que le jeune garçon s’y trouvait encore. Un hiatus aux lèvres, elle s’en approcha doucement et le regarda faire.
« Bonjour, ma commande avance donc ? Avez-vous fini ? Avez-vous faim ? Cela ne me dérange en rien d’attendre et de vous inviter à déjeuner dans une auberge. »
Zackary Argos
Informations
Age : 36 Messages : 63 Messages RP : 44 Localisation : Je saurai pas dire.
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Ven 20 Sep - 9:59
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Il n’était pas exclu qu’elle me prenne pour un sot, en réalité, c’était surement l’image que je renvoyais bien souvent à ceux qui essayait de me parler, ou plutôt à celles, avec les hommes ce n’était pas aussi compliqué, sauf, bien entendu, quand je me mettais dans des situations pas possibles comme la veille avec le passant que j’avais percuté. En même temps, je n’étais pas non plus forcément des plus intelligents mais de ce côté-là, je me débrouillais certainement mieux que le pécore moyen, même si, au fond, je n’étais pas nécessairement mieux habillé que lui. J’avais toutefois été élevé dans une famille relativement pauvre, même si les affaires de mon père marchaient bien, et je m’étais habitué aux choses simples et je m’en accommodais fort bien, et puis au moins je passais plus ou moins inaperçu dans la foule. Il suffisait de voir une fois comment les bourgeois ou les nobles attiraient l’attention lorsqu’ils traversaient une rue pour comprendre que je n’étais pas fait pour cela mais le fait qu’il en soit ainsi m’allait parfaitement bien. Je m’intéressais bien trop aux livres poussiéreux pour que cela puisse aller de concert avec le fait de porter de riches vêtements et faire moins « rustre ». Quoiqu’il en soit, et pour en revenir à ce qui me concernait plus actuellement, j’observais la jeune femme qui me faisait face en cette fraiche matinée et j’eus l’impression de déceler en elle une certaine gêne, un peu comme celle dont j’arrivais fort peu souvent à me défaire dans ce genre de situations. Au moins pourrait-elle être un peu compréhensive ? Difficile d’en juger, même si, forcément, elle semblait bien moins redoutable que la Démone que j’avais pu croiser la veille au soir. Mais encore une fois, l’habit ne faisait pas toujours le moine.
Adossé à mon arbre, la tête légèrement relevée pour croiser son regard aux couleurs de mes contrées d’Olsin, je restais silencieux tandis qu’elle me faisait par de sa demande « compliquée ». Apparemment, elle n’avait pas réellement compris ce que j’avais tenté de lui dire mais je dus admettre ne pas avoir l’opportunité de l’interrompre pour pouvoir la contredire ou même tout simplement placer un mot et répondre aux questions qu’elle lui posait et auxquelles elle répondait elle-même. C’était d’ailleurs le bras légèrement tendu vers elle et la bouchée bée que je l’avais regardée partir dans la foule du marché sans avoir réellement pu lui répondre quoique ce soit au sujet de cette fameuse amulette, de ma boutique inexistante ou de tout le reste. En voilà, une bien drôle de personne… Je relevais les yeux vers la branche où devait se trouvait Jaerko qui s’était réveillé et me fixait tranquillement. « Je crois que je n’ai pas trop le choix, n’est-ce pas ? » Mon ami ailé me répondit d’un mouvement de tête un peu rieur avant de s’envoler et vaquer à ses occupations. Alors que je l’observais disparaître dans le lointain, je soupirais doucement. Une amulette en forme de nuage… Suffisamment petite pour être portée autour du cou… La demande était quelque peu inhabituelle et c’était bien la première fois qu’on me demandait un nuage mais par contre, j’avais déjà réalisé plusieurs petits objets destinés à être portés ainsi. Il ne restait plus qu’à se poser la question du bois et, surtout, trouver l’inspiration de la forme. Farfouillant dans mes affaires, je ne trouvais cependant pas quelque chose de convenable. Un regard autour de moi me fit rapidement comprendre que ce ne serait pas un problème néanmoins. Ramassant mes affaires, je quittais mon emplacement avant de me lancer à la recherche d’un morceau de bois.
Parcourant plusieurs étals, je ne m’intéressais néanmoins pas à ceux qui ne concernaient pas le bois. Je ne savais pas pour combien de temps la jeune femme était partie et mieux valait ne pas lambiner pour avoir le temps de terminer avant son retour. Sans compter que le marché était grand et que j’en avais très certainement pour un petit moment afin de trouver ce que je désirais réellement. Après quelques petites bousculades inhérentes à la foule qui circulait entre les stands des marchands, je trouvais enfin mon « bonheur », en quelque sorte. Négociant un petit morceau d’épicéa pour quelques pièces, je retournais vers mon arbre où tout était nettement plus calme, réfléchissant à ce que je pourrais bien faire de ce bout de bois. Un nuage était quelque chose de particulièrement versatile et changeant, on les représentait souvent sous des formes rondelettes, gentillettes, même si les vrais s’en rapprochaient rarement. Fallait-il cependant vraiment être proche de la réalité ou simplement réaliser quelque chose de reconnaissable ? Le manque d’informations me laissait perplexe mais au pire, ce n’était pas la fin du monde. Me réinstallant sous l’arbre, je me rappelais soudain pourquoi j’étais là et jetais un œil inquiet à la caravane qui ne semblait pas encore prête de partir avant plusieurs heures. Soulagé, je me mis lentement à l’ouvrage, décidant de donner à l’amulette une forme « classique » mais de la tailler légèrement en volume sur la face opposée à celle qui reposerait contre la peau, pour jouer davantage avec cette forme. Je prévoyais également le nécessaire pour passer une petite chaine ou un lacet de cuir afin de pouvoir porter le tout, mais j’étais loin d’avoir réellement terminé lorsque la jeune femme se représenta à moi. La proposition qu’elle me fit me désarçonna, plus encore peut-être que le fait que j’avais été surpris – entièrement à mon ouvrage, je ne l’avais pas vue arriver… « Je… Euh… C’est en cours oui. » Je lui tendis l’objet dont on pouvait deviner les formes grossières mais qui nécessiterait encore du travail. « Vous ne m’avez pas donné… hum… beaucoup d’informations, alors… euh… j’espère que ça ira… On peut encore modifier des choses si vous avez… des… hum… préférences. » Je me souvins ensuite de la proposition qu’elle m’avait faite pour un repas. « Je… euh… En fait, j’étais… surtout ici pour attendre le départ de la caravane… Je ne sais pas si… Je peux réellement m’absenter longtemps… » Je ne voulais pas avoir l’air d’un rustre à refuser son invitation mais j’avais déjà raté le départ une fois, alors il était peut-être plus raisonnable de ne pas tenter le Diable une seconde fois, non ?
Andraha Seme
Informations
Age : 27 Messages : 642 Messages RP : 416 Localisation : Charmon
Feuille de personnage Race: Ange Métier: Officier - Corps des armées céleste Guilde: Mercenaire | Archer
Profil
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Lun 23 Sep - 14:17
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Andraha attendit quelques minutes avant que le jeune homme n’articule quelques mots ne formant une fois de plus pas une phrase. Elle en rigola encore s’asseyant à ses côtés pour regarder le morceau de bois qui prenait la forme qu’elle souhaitait. Elle avait presque oublié l’armée, la guilde des mercenaires, la vie…. Elle se sentait de nouveau jeune et sans responsabilité à ses côtés. Elle avait l’impression de le connaitre depuis toujours et de vivre avec depuis une éternité. Ah ! L’amour me diriez-vous sans hésitation, et vous auriez bien raison, je dois l’admettre. Cependant, Andraha n’était pas ce genre de fille, elle avait trop peur de perdre les personnes qu’elle aimait pour autant s’y attacher. Pourtant, elle profitait de ce genre de moment et elle les adorait. Au fond d’elle, la jeune ange voulait se libérer de cette carapace qui l’emprisonnait alors, l’empêchant presque de vivre normalement, bien que les apparences soient trompeuses, cela était vrai. Au grand jour, elle était toujours une femme souriante et aimante, qui faisait preuve d’hospitalité et de patience. Cependant, au fond d’elle s’était une jeune enfant encore, à la recherche d’une vrai famille, ayant peur que la personne qui comblera ce vide parte aussi, l’abandonne une nouvelle fois. Et que tout recommence à zéro. Imaginez-vous un peu le manque qu’elle pouvait ressentir. Feriez-vous comme elle si vous aviez vécu un tel abandon ? Je ne pense pas et cela et valable également par Andraha. Elle tendit alors les mains pour toucher l’objet, elle ne se préoccupait plus du monde extérieur et de l’ambiance de déménagement du marché. Ni même des gens qui les regardaient alors souriant, croyant voir un jeune couple sous cet arbre encore enneigé. Le bois comportait encore beaucoup d’irrégularité au niveau des formes arrondis des demi-arcs, formant ainsi les bord du nuage mais le reste était parfait. Elle regarda de plus près la pièce sans se soucier alors des réponses du jeune homme.
Les minutes passèrent, ce qui la ramena alors à la réalité fut ce vent glacial qui déferla sur la ville. C’était si soudain, que la jeune fille qui tenait encore la pièce dans ces mains, la lâcha alors regardant son interlocuteur. Elle ne connaissait point son nom mais souvint alors de ces questions. Elle lui rendit alors son art avec un sourire d’une débilité profonde. Elle ne se reconnaissait plus. Elle souhaitait alors fuir le plus vite et le plus loin possible bien qu’un élément la chiffonna. C’était ce vent qu’elle avait déjà senti quelque part, cependant sa mémoire lui faisait défaut. Elle balbutia alors une réponse presque terrorisée.
« Cela.. me…va parfaitement… vous êtes intelligent vous avez compris… euh ce que je voulais. »
Andraha essaya alors de sourire et de rassurer. Après tout, ce n’était peut-être pas les mêmes personnes qu’elle avait croisé à Charmon. Ce n’était peut-être qu’une coïncidence après tout. Le vent, c’est comme la température ça vient et ça part, pensa-t-elle alors. Cependant, elle entendit au loin des bruits de sabots de chevaux. Elle avait vu une caravane se préparait en arrivant de l’auberge. C’était peut-être eux, ils allaient surement partir et son ébéniste avec si elle avait bien compris ses paroles. Et cela, elle ne le souhaitait pas. Elle devait le convaincre de venir avec elle pour finir son œuvre mais également se mettre à l’abri du pire. Elle devait être paranoïaque, enfin pour vous cela en est une certitude, mais les évènements qui se trament dans le monde d’Adrietha sont tellement étranges et vous marquent à vie… A la fin vous doutez du moindre changement.
« Hum… Si tu ne veux pas manger par peur de rater ta caravane je le comprends bien, cependant… Je pourrais toujours t’emmener là où tu le désires, je peux louer deux chevaux ou même voir avec l’armée quand ils partent vers la région de ton choix…. Je pense néanmoins qu’il va falloir se mettre à l’abri. Je sens quelque chose qui se trame dans l’air…. Désolé je vous tutoie alors que je ne vous connais à peine, quelle impolitesse de ma part. »
Elle avait à peine fini ces paroles que la foudre s’abattit sur le marché, la foule encore présente hurla alors comme si un crime venait de se produire sous leurs yeux. Voir même un cochon sacré d’égorgé devant eux. Andraha sursauta et regarda le ciel, il était encore clair, rien ne montrer qu’un orage se préparait et cela était encore moins plausible en plein hiver. Elle scruta le jeune homme avant de se lever et de lui adressait la parole peut-être une dernière fois, s’il ne désirait point la suivre.
« Quel est votre nom au faite ? Me faites-vous un minimum confiance pour vous mener à l’abri de ce qui va arriver dans cette ville d’ici quelques minutes ? »
Zackary Argos
Informations
Age : 36 Messages : 63 Messages RP : 44 Localisation : Je saurai pas dire.
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Lun 23 Sep - 16:01
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
J’avais déjà beaucoup de mal à articuler une phrase convenable lorsqu’une jeune femme se trouvait non loin de moi, alors lorsque celle-ci s’installa juste à côté de moi, adossée au même tronc, j’ai d’abord cru que je n’allais plus pouvoir parler. Déjà avec la fille du cordonnier, quand elle s’asseyait près de moi, je n’arrivais pas à articuler un seul mot correctement, et pourtant je la connaissais un peu, mais là… Une parfaite inconnue. J’avais demandé à ma mère pourquoi je n’étais plus capable de parler correctement dans ces cas-là, ce à quoi elle m’avait répondu que cela arrivait à certaines personnes, que cela « guérissait » avec le temps et l’habitude, que ce n’était pas grave et qu’on pouvait s’y faire à la longue, mais je devais admettre que cela me gênait plus qu’autre chose. Même avec la meilleure volonté du monde, ou alors au prix d’une concentration extrême et après avoir réfléchit pendant dix minutes à la phrase que je voulais dire, il m’était à peine possible de la prononcer correctement, alors une discussion « normale »… Enfin, dans le cas présent, c’était peine perdue, même si j’essaie d’imaginer ce qu’elle pourrait me demander après avoir regardé l’esquisse de bois que je lui avais tendue, je savais d’avance que j’allais être pris de court et que je ne pourrais pas aligner deux mots convenablement. Et rien qu’à l’idée d’imaginer ce que pouvaient imaginer les gens qui passaient et nous apercevaient… C’était idiot mais je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer la situation embarrassante que pouvait créer un quiproquo de la sorte. Et puis, elle n’avait pas vraiment l’air d’être du même milieu que moi. Mon père m’avait appris que certaines personnes étaient plus riches que d’autres, que c’était ainsi et qu’il valait mieux ne pas trop y apporter d’importance, mais qu’il fallait toujours faire attention à ne pas trop embarrasser quelqu’un de plus riche que soit.
Un conseil que j’espérais néanmoins tenir à la lettre pour m’éviter des problèmes, même si je ne savais pas vraiment quels problèmes cela pouvait apporter. Prévenir était mieux que guérir, disait-on souvent aussi préférais-je m’y référer. Alors que je la regardais observer le petit morceau de bois que j’avais commencé à tailler, une petite bourrasque de vent s’insinua entre les rues et vint rafraichir assez violemment l’atmosphère. Un coup d’œil en l’air me suffit pour me rendre compte qu’il n’y avait pas l’air d’avoir du changement climatique à l’horizon, mais le temps était parfois trompeur et une matinée ensoleillée pouvait rapidement se transformer, toutefois, personne ne semblait y prêter attention et je n’y en portais guère davantage tandis que la jeune femme à côté de moi me répondait d’une façon bien peu assurée elle aussi. Avait-elle des soucis identiques aux miens ? J’eus rapidement la confirmation que non, peut-être était-ce simplement qu’elle cherchait ses mots, comme il était le cas de certaines personnes en de rares instants, contrairement à moi. « Ce n’est pas… Euh… Vraiment difficile de… Enfin… Faire un nuage. » De là à aller jusqu’à dire que j’étais intelligent. Je savais lire, c’était un bon point, et j’avais probablement un avantage par rapport à de nombreuses personnes, mais je ne m’étais jamais vraiment posé la question pour ainsi dire. En récupérant le bois de bois qu’elle avait fait tomber – même si je ne l’avais pas vu – je m’y accrochais un peu comme un bouée de sauvetage pour quelqu’un qui se retrouver au beau milieu de l’océan sans savoir nager. Sans quoi je n’aurais probablement pas été en mesure de ne pas rougir comme une pivoine lorsqu’elle me sourit. C’était idiot assurément… Mais c’était comme ça.
Quand elle me proposa de louer des chevaux ou même de me faire emmener là où je le désirais, j’écarquillais les yeux de surprise. En fait, ce n’était pas que la proposition n’était pas tentante, mais je ne la connaissais pas, et elle ne me connaissait pas non plus. Et puis, je ne m’attendais pas à une telle offre et puis je ne pouvais pas la déranger ainsi, même si elle le proposait, elle avait surement mieux à faire et une babiole comme ça ne valait pas une location de cheval… J’allais rétorquer que c’était trop, qu’elle ne devait pas faire ça, et à vrai dire le tutoiement ne m’avait même pas marqué – pour vous dire – quand un coup de tonnerre retentit au milieu de la place. Sursautant avec la jeune femme, je regardais moi aussi aux alentours, mais il ne semblait pas y avoir de quoi justifier un orage. Que se passait-il soudainement ? Avant que je n’ai pu comprendre quoique ce soit, l’inconnue s’était relevée, me demandant mon nom et si je lui faisais suffisamment confiance pour me mener à l’abri… A l’abri ? Mais de quoi ? Pourtant, instinctivement, je sentais que quelque chose ne tournait pas rond, et, au fond, les gens paniqués autour de moi n’arrangeaient pas les choses. J’acquiesçais rapidement avant d’attraper mon fourre-tout et de me relever à mon tour. « Je m’appelle Zackary. Zackary Argos. » Au diable la caravane, de toute façon, s’il devait y avoir un orage qui se préparait, je ne voulais pas vraiment partir tout de suite. Une soirée à l’auberge supplémentaire semblait être en vue, mais mieux valait cela que passer une partie de la journée sous un très mauvais temps. Je ne savais pas trop où elle voulait m’emmener, mais, comme elle avait pu le dire, elle inspirait suffisamment confiance pour que j’accepte de la suivre. Il ne restait qu’à espérer que je ne faisais pas une bêtise…
Andraha Seme
Informations
Age : 27 Messages : 642 Messages RP : 416 Localisation : Charmon
Feuille de personnage Race: Ange Métier: Officier - Corps des armées céleste Guilde: Mercenaire | Archer
Profil
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Ven 4 Oct - 13:21
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Elle regarda alors ce Zackary prendre ses affaires et les amasser dans un sac de cuir qu’avait beaucoup d’artistes de rues. Elle l’attendit alors peu bien que l’air devait de plus en plus sec et que le ciel se noircissait dangereusement. Elle avait une impression de déjà vu, mais où ? se demanda-t-elle alors. Elle essayait de se souvenir lorsque Zack’ vint interrompre ses pensées. Il était prêt à se mettre à l’abri. C’est à ce moment-là qu’elle réfléchit où ils pouvaient partir. Les tavernes allaient être surement bondées. Les auberges encore plus par les paysans venant par caravane avec ce temps, ils ne pourraient pas repartir avec ce temps et cet atmosphère. Elle réfléchit alors à l’amener chez elle. Mais… Si les personnes qu’elle avaient croisé à Charmon étaient revenues pour l’ange, ce n’était pas forcément la meilleur cachette. Elle se posa alors contre un mur de pierre dans une ruelle sombre avant d’apercevoir une dalle près d’un puits non loin d’eux soulevée. Elle regarda son compagnon e voyage mais n’eut le temps de parler qu’une rafale anormale de vent vint les frapper de plein fouet. Des murmures se propageaient en même temps, on aurait dit des âmes venant les tourmenter. Andraha prit alors peur, le cimetière se trouvait à quelques pas de leur position, c’était de la magie noir qui venait de les ensorceler. Pourtant… Cela fait bien des siècles qu’elle avait disparu, pensa-t-elle tout en tirant Zackary de ce tourbillon. Elle le regarda alors en fronçant les sourcils, tout venait de disparaitre. N’est-ce pas elle dans ce cas qui était visée par ce sortilège ? Elle n’en savait rien mais perdit la raison alors et prononça des mots sans queue ni tête.
« Partir… Vite… Ame…. »
Elle tomba alors au sol et le ciel s’éclaircit alors mais le vent continua cette fois dans la direction de Zack’, il s’approchait de lui en formant une ombre, un personnage fort vieux comme sortit d’un siècle passé. Andraha le fixa, elle ne l’avait vu dans aucun livre, il ne devait pas être connu. Cependant, pour posséder une telle magie, il avait dû marquer un jour l’histoire de ce monde. Elle fouilla alors dans sa mémoire mais rien ne lui revint. Peut-être que son ami le connaissait. Néanmoins, la scène se passa vite et tout disparut alors laissant la pluie mouillée le sol pavé de la capitale. Andraha était sous le choc et ne savait que dire. Néanmoins, derrière elle se dressait une personne fort étrange, il portait une longue cape et laissa un livre en passant dans les mains de son compagnon. L’ange se leva alors et s’enroula dans son étole.
« Tu le connais ? out ça semblait si magique et bizarre à la fois, tu ne trouves pas ? Je te propose qu’on ne reste point-là sous cette pluie torrentielle. Je connais une auberge près du cimetière des nuages. »
Elle se dirigea alors en haut de la ruelle et tourna à droite sans regarder si Zackary la suivait ou non. Elle avait eu peur cette fois-ci. Qui pouvait bien la suivre ainsi et lui tourner autour tout comme les personnes qu’elle côtoyait.
Zackary Argos
Informations
Age : 36 Messages : 63 Messages RP : 44 Localisation : Je saurai pas dire.
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Dim 6 Oct - 10:04
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Quelque chose ne tournait pas rond. Je n’aurais pas su dire quoi au moment où l’ange m’avait proposé de me mettre à l’abri en sa compagnie, mais, d’une certaine manière, il me semblait incongru de dire non. Je n’aurais pas su dire pourquoi, mais peut-être aussi le fait qu’elle soit de ces créatures ailées, majestueuses et délicates aidaient dans ma décision. Il m’aurait été très certainement plus difficile de dire la même chose à la démone avec qui j’avais partagé une partie de ma soirée de la veille. Inspirait-elle davantage confiance ? Certainement. Tout comme il était rare de croiser des démons plus ou moins gentils, des anges chaotiques n’étaient pas monnaie courante, aussi, il était surement possible de s’imaginer que de telles choses existaient mais la jeune femme ne collait pas à la description que l’on pourrait se faire de telles créatures. Elle sembla d’abord hésiter sur la direction à suivre mais fini par s’élancer dans une direction et je la suivais sans réfléchir. Je n’avais aucune idée de l’endroit où elle pouvait estimer que nous serions en sécurité, alors autant il m’était plus simple de la suivre. Même si je connaissais Falcon, à part l’arrière-boutique de la librairie, je ne voyais pas vraiment de lieu véritablement sûr, mais encore fallait-il que je connaisse quelle menace pouvait planer sur nous ? L’ange ne semblait réellement pas rassurée mais, pourtant, rien ne semblait véritablement indiquer qu’il allait se passer quelque chose de grave. Le ciel n’était pas si menaçant que cela, après tout. Et si elle cherchait à m’isoler ? Aurais-je pu me tromper à son sujet ? L’idée me traversa l’esprit, je dus l’admettre, mais alors qu’elle s’arrêtait contre un mur de pierre dans une petite ruelle, quelque chose me fit frissonner, avant même qu’une bourrasque de vent vienne nous frapper de plein fouet, venue de nulle part.
Quelque chose ne tournait définitivement pas rond et il était encore plus troublant d’avoir l’impression d’entendre des voix murmurer dans le vent. J’avais souvenir que de nombreux récits faisaient état de gens qui entendaient des choses bizarres dans les murmures du vent, souvent à tort, mais là, cela semblait tellement réel et rien ne semblait véritablement expliquer la présence de cette soudaine bourrasque qui avait presque disparu comme elle était apparue, laissant derrière elle une atmosphère tendue, électrifiée, mais pas comme celle qui pourrait précéder un orage, non, c’était quelque chose de plus profond, quelque chose que je pouvais ressentir différemment et qui réveillait en moi une sensation que j’avais déjà ressentie ailleurs : de la magie. Etait-ce réellement de la magie ? Je n’eus pas vraiment le temps de me concentrer sur cette hypothèse que l’ange qui m’accompagnait se tournait vers moi essaya de me dire quelque chose que je ne compris pas avant de tomber au sol. Alors que j’allais m’agenouiller à ses côtés, m’inquiétant pour elle, une autre bourrasque me saisit de plein fouet, similaire à la précédente, mais alors que j’essayais de regarder dans la direction d’où elle provenait, j’eus d’abord l’impression que mes yeux me jouaient un tour. Une forme toute en volutes semblait se dégageait du vent et se diriger vers moi. Elle ressemblait à un vieillard, dont les habits n’étaient pas de toute première jeunesse. Il était apparu non loin de l’ange et se dirigeait vers moi. J’aurais certainement pu songer à déguerpir si je n’avais pas eu les jambes en compote à ce moment-là. Tandis qu’il s’approchait de moi, je n’arrivais pas à faire le moindre geste. Peut-être aurait-il fallu que j’arrive à articuler l’un ou l’autre mot, mais le temps que je parvienne à réfléchir à cette éventualité, il avait déjà disparu…
Il avait disparu, mais avait laissé une trace de sa visite dans mes mains. Sans que je ne puisse savoir comment il était arrivé là, je tenais un vieux grimoire. Une intuition me disait qu’il devait être magique, ou que ma raison commençait à me jouer de sérieux tours. Mais il était difficile de réellement savoir quelle hypothèse était la plus vraie. Peut-être les deux. Je n’eus pas vraiment le temps de faire quoique ce soit avant que l’ange ne se relève et me demande si je connaissais ce vieil homme… Moi ? Le connaître ? J’étais encore sous le choc avant de réaliser complètement ce qu’elle disait. Alors qu’elle s’était remise en marche, je lui emboitais machinalement le pas, même pas totalement au courant du fait qu’une pluie torrentielle s’était mise à tomber sur les rues de Falcon et, en particulier, sur nous. Après quelques instants, ils finirent dans une auberge où je m’installais à une table, pas encore totalement remis de mes émotions, le regard posé sur le grimoire que j’avais encore dans les mains et que j’avais posé sur le bois de la table. Aussi étonnant que cela pouvait paraître, j’étais trempé et le livre, alors même que je ne l’avais pas protégé, ne semblait jamais aussi sec qu’en cet instant. Quelque chose n’allait pas, mais je n’étais pas en mesure de dire quoi. Je me souvenais finalement des questions que l’ange m’avait posée plus tôt. Je relevais les yeux, la cherchant du regard, un peu pris de panique en me demandant si elle était toujours là, mais je la retrouvais en face de moi. Je soupirais de soulagement, prenant une grande inspiration. « Je n’ai aucune idée de ce qu’il vient de se passer… » J’avais dit cela d’une voix assez grave, dans laquelle transpirait peut-être une bonne partie de mes sentiments concernant les évènements récents : la crainte, l’incompréhension, mais peut-être aussi, au fond, une curiosité piquée au vif car il s’agissait surement là de magie, pouvait-il en être autrement ? Ou alors j’étais devenu fou…
Andraha Seme
Informations
Age : 27 Messages : 642 Messages RP : 416 Localisation : Charmon
Feuille de personnage Race: Ange Métier: Officier - Corps des armées céleste Guilde: Mercenaire | Archer
Profil
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Mar 8 Oct - 11:32
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Andraha se trouvait derrière un muret qui brodait alors un jardin minuscule. Une vieille femme s’y trouvait mais n’avait point vue l’ange pour le moment, cela l’arrangeait bien. Elle ne souhaitait discuter avec personne. Elle mit quelques minutes à reprendre son souffle avant de ramper discrètement jusqu’à un arbre centenaire qui se trouvait à proximité de la route de terre qui conduisait vers l’ébéniste et le cimetière. Elle ne savait pas trop quoi faire. Elle voulait fuir au loin et prendre le premier cheval qui passerait. Ainsi, elle oublierait tout cela et pourrait retourner à la recherche de ses parents et des traces qu’ils avaient un jour laisser à Charmon. Elle pourrait aussi vaguer aux occupations de l’armée, même si ces dernières étaient risibles par rapport à celles de la guilde des mercenaires. Cependant, cela importait peu, elle voulait trouver une excuse pour fuir au loin et ne jamais revenir avant le retour du général dans cette ville. Elle avait tant à lui dire et si peu de temps avant qu’il ne reparte encore. Enfin, elle ne savait pas s’il resterait longtemps ici, bien que la situation avait empiré de jours en jours dans cette ville. Des viols et vols s’étaient multiplier comme des petits pains, sans compter cet étrange phénomène qui venait de se produire devant eux. Elle voulait en réalité trouver une réelle excuse pour se mettre à l’abri, mais ne put s’y résoudre en repensant à l’homme qu’elle avait croisé, après tout elle lui avait passé commande d’un pendentif bien particulier et devait le livrer à un magicien ou nécromancien pour le purifier et en faire une amulette magique…
Prenant son courage à deux mains, elle se mit debout. Sur ses jambes, enfin le peu qu’on pouvait apercevoir étaient couverte de bout neigeuse qui se trouvait près de l’arbre où elle était, en pleine réflexion. Elle essaya de se les nettoyer un peu, mais le résultat fut pire. Au lieu d’avoir des petites tâches, elle avait la peau entièrement recouverte ainsi que les mains. Elle fit la moue et s’avança quand même vers l’ébéniste qui était encore là, le livre à la main. Elle fut d’un coup curieuse de voir ce qu’il contenait. Est-ce un simple livre d’énigmes ou alors un livre historique ? Voir même magique vue le phénomène qui les avait touchés en plein fouet. Elle ne savait pas mais compter bien le deviner. Cependant, lorsqu’elle franchit la petite clôture qui se trouvait là pour délimiter la route au reste du terrain qui appartenait à la ville, finalement, heureusement qu’elles étaient là, cela évitait que les mottes de terre ne se déversent en cas de forte pluie sur le reste de la chaussé, un nuage déversa sa colère sur la capitale de la région des murmures. Elle leva à ce moment les yeux au ciel presque désespérée par cette journée. Elle se dirigea alors vers Zackary et lui fit un sourire presque forcé, elle ne savait pas trop quoi dire ni penser à vrai dire. Cette journée avait tellement était étrange…
« Tout va bien, j’espère… Vraiment une sale journée je trouve… Accepterais-tu de terminer ton travail en ma demeure ou dans une auberge autour d’une boisson chaude et de chaleur pour nous faire sécher les habits… »
Elle regarda el livre qu’il avait encore dans les mains. Ce dernier semblait très ancien en vue de la couverture en cuir qui était abîmé un peu près des lettres en or qui formaient un mot. Elle ne le connaissait point, enfin la langue lui était inconnu peut être que Zackary s’y connaissait un peu en langues anciennes. Elle l’espérait pour lui car elle ne connaissait point non plus d’hommes en ville qui se trouvaient être traducteur.
« Connais-tu cette langue inscrite sur le manuscrit ? »
La question aurait pu paraitre stupide, mais elle était curieuse d’en apprendre un peu plus sur tout cela. Mais bon, après tout, elle voulait aussi voir son nuage de terminer pour repartir ensuite vers d’autres contrées et aventures tout aussi mystérieuses que cette dernière.
Zackary Argos
Informations
Age : 36 Messages : 63 Messages RP : 44 Localisation : Je saurai pas dire.
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Jeu 10 Oct - 15:27
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Tout avait eu l’air surréaliste. Digne des histoires les plus sombres et les plus étranges. J’avais d’ailleurs le souvenir de pas mal d’histoires de fantômes, d’apparitions et autres phénomènes étranges. A vrai dire, ce n’était pas réellement mes préférées, loin de là, mais malgré ma certaine aversion pour ces histoires « à faire peur » - venant principalement du fait que mon grand-frère s’amusait à me les raconter lorsque j’étais plus jeune, lorsque j’avais encore peur du noir, surtout parce que cela m’empêchait souvent de dormir, mon imagination fertile prenant ensuite le relais pour imaginer des monstres ou de sombres créatures dans chaque recoin d’obscurité – je m’y étais toujours plus ou moins intéressé, m’y risquant de temps en temps, rarement en fin de soirée et de préférence lorsqu’il faisait encore jour, afin d’essayer de vaincre ma peur. Je ne saurais dire si cela a véritablement fonctionné et je crois même qu’une histoire de fantômes aura toujours le don de me faire passer une mauvaise nuit. Quoiqu’il en soit, à cet instant présent, je m’étais bien rendu compte que je ne lisais pas une histoire comme celles-ci, mais que j’en vivais une, enfin, « vivre » était peut-être un très grand mot dans le cas présent mais il était difficile de le décrire autrement. En même temps, ce n’était surement pas tous les jours qu’une sorte de fantôme se dirigeait droit devant vous dans une posture passablement menaçante. Comment auriez-vous réagi ? J’aurais aimé prendre mes jambes à mon cou mais je n’en avais pas été capable. Au lieu de cela, je me retrouvais avec un grimoire entre les mains, sans être capable de pouvoir véritablement être certain d’être en mesure d’expliquer comment il était arrivé là. Oui, j’avais l’air d’un idiot qui se demandait encore ce qu’il venait de se produire lorsque tout était plus ou moins revenu à la normale.
Enfin « la normale » était encore une fois parler trop vite. On imagine difficilement ce que peut être la normalité quand on a vécu quelque chose qui n’a rien de rationnel et qui n’a aucune explication logique. Et j’avais encore beaucoup de mal à me remettre de mes émotions. Mon cœur battait encore assez vite, mais, d’une certaine manière, je ne mis pas beaucoup de temps à me calmer. Tout s’était passé assez rapidement et, au fond, je n’étais pas certain d’avoir pleinement réalisé ce qu’il m’était arrivé. Tout s’était enchainé et il ne m’avait pas réellement été donné l’occasion de paniquer, d’une façon ou d’une autre. Alors que je cherchais des yeux la jeune femme qui m’avait mené là, je crus d’abord qu’elle s’était volatilisée. Ce n’est que quelques instants plus tard qu’elle fit son apparition, visiblement couverte de terre, sans que je ne puisse néanmoins comprendre ce qui avait bien pu la mettre dans cet état. C’était à ce même moment que la pluie avait décidée de faire son apparition en ville. Battante, elle n’avait pas tardé à nous mouiller de pied en cap ou peut s’en fallait. Le sourire que me fit l’ange à ce moment me fit sourire aussi, me faisant plus penser au ridicule de la situation qu’au fait que nous venions de vivre une expérience particulièrement troublante. J’hochais doucement la tête tandis qu’elle me demandait si tout allait bien avant de me proposer de continuer l’amulette de bois qu’elle m’avait demandée chez elle ou bien dans une auberge afin de nous réchauffer et d’être au sec. « Une auberge fera l’affaire. » Avais-je répondu dans un demi-sourire, un peu surpris de voir à quel point elle semblait avoir « oublié » ce qui venait de se produire.
Alors que nous prenions la direction d’une auberge, ou du moins le pensais-je en tout cas, je suivais la jeune femme alors même que j’étais définitivement trempé. Dans un réflexe, j’avais essayé de protéger l’ouvrage de la pluie, sans grand effet, je dus l’admettre, mais, à ma grande surprise, il ne semblait pas être affectée par l’averse qui nous trempait de la tête aux pieds. Devant ce petit miracle, ma curiosité ne put s’empêcher d’être réveillée. Oubliant la pluie, la rue et presque tout le reste, ce ne fut finalement que la question de l’ange qui me ramena à la réalité. Un peu abasourdi, je relevais la tête vers elle tandis que l’eau ruisselait presque sur mon visage. Je reposais les yeux sur la couverture. « Je crois oui… C’est difficile à dire tant que je ne serais pas au sec… » Il fallait dire que cette pluie n’aidait pas véritablement à lire. Néanmoins, nous n’allions certainement pas tarder à nous mettre au sec et au chaud – car le fond de l’air était frais et la pluie ne faisait que renforcer la morsure du vent – et il me serait aisé de répondre à cette question. Tandis que je continuais de suivre la jeune femme, une question me brûla les lèvres. « Tu as une idée de ce qu’il s’est passé ? » J’essayais de m’imaginer une nouvelle fois la scène, mais, je devais l’admettre, cela n’avait rien d’évident tellement tout avait été rapide et imprécis. « Si je n’avais pas ce grimoire entre les mains, je croirais avoir rêvé. » Il y avait eu de la magie dans l’air, sans l’ombre d’un doute, mais cela n’expliquait pas nécessaire de manière rationnelle pourquoi cela s’était produit ? Je ne connaissais pas vraiment de phénomènes de ce genre et encore moins qui pourraient expliquer une apparition spontanée…
Andraha Seme
Informations
Age : 27 Messages : 642 Messages RP : 416 Localisation : Charmon
Feuille de personnage Race: Ange Métier: Officier - Corps des armées céleste Guilde: Mercenaire | Archer
Profil
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Dim 13 Oct - 11:17
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Elle prit la tête de la marche et tourna dans une petite ruelle sombre encore et dont le parterre était fort humide et parsemé de flaques d’eau qui s’étaient formées dans ce qui servait de caniveaux. Andraha faisait attention où elle mettait les pieds, car la rue était très sale à certains endroits. Les gens jetaient de temps à autre leur déchets ainsi et peu de gens nettoyaient le tout, surtout dans ce quartier de paysans ou pauvre bourgeois. La pluie continuait toujours mais les gouttes se faisaient moins sentir à cause des toits qui devançaient un peu la ruelle et la rendait ainsi sombre et dangereuse la nuit. Elle avançait donc prudemment faisant attention aux portes qui pouvaient s’ouvrir à n’importe quel moment. Ils passèrent alors la petite rue avant de déboucher sur une rue plus fréquentée même par cette pluie et ce froid glacial. Les marchands s’activèrent pour remonter leur étale pour la nuit. En effet, cette nuit qui commençait à arriver sur la région était un peu particulière. C’était un marché nocturne avec une petite fête au milieu. Les paysans s’y réunissaient pour vendre le surplus de marchandises avant l’arrivée de la nouvelle saison. Des stands de vêtements chauds s’y trouvaient. Andraha aurait bien fait un tour mais la pluie continuaient toujours et ses habits étaient encore plus mouillés de minutes en minutes. Elle marcha donc un peu plus vite et ne fit point attention aux questions du jeune ébéniste. Elle grelottait même et son cerveau avait du mal à marcher avec le froid qui formaient petite à petit de la glace dans ses cheveux blonds. Ils arrivèrent bientôt devant une porte en bois assez petite, quelqu’un ouvrit alors la porte.
« Bien le bonsoir ! L’auberge est complète malheureusement, essayez celle du coin là-bas, il doit rester des tables et lits de libres. Désolé ! »
L’ange n’eut le temps de répliquer que la trappe se ferma alors d’un coup sec. Elle regarda son ami et continua de marcher sa peau devenant bleu à certains endroits. Elle était prise de tétanie quand ils arrivèrent devant une deuxième porte. Une autre trappe s’ouvrit alors et une jeune homme les fit rentrer. L’auberge n’était pas très remplie. Il ne leur adressa point la parole mais les conduisit à une table un peu à l’égard des autres pensant alors que les deux compères étaient des amants. Andraha ne répliqua point. Le jeune elfe revint alors avec de thé et leur servit, il apporta également une serviette pour chacun.
« J’espère que vous avez tout ce qu’il vous faut jeunes gens. En cas de besoin n’hésitez pas. Réchauffez-vous avant de partir surtout. »
Andraha se sécha un peu les cheveux qu’elle détacha. Ils lui tombaient jusqu’aux reins quasiment. Elle regarda alors Zack’ et son grimoire, elle ne se souvenait plus de ses questions mais voulait qu’il termine cette amulette pour rentrer au plus vite chez elle. Par la même occasion il serait alors libre d’explorer les bibliothèques à la recherche d’informations pour compléter ses questions. Elle el regarda alors et sourit ne sachant que dire. Elle trouvait la situation un peu étrange et embarrassante.
« Je ne devrais pas trop tarder… On m’attend chez moi en réalité, pouvez-vous finir cette amulette au plus vite s’il vous plait ? »
Zackary Argos
Informations
Age : 36 Messages : 63 Messages RP : 44 Localisation : Je saurai pas dire.
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Mer 16 Oct - 15:47
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
La pluie n’avait rien de très agréable en cette saison de l’année. D’habitude, je n’étais pas contre l’idée de rester dehors, si, du moins, je n’étais pas entrain de lire. J’avais toujours apprécié la pluie, peut-être parce que j’y voyais quelque chose de profondément poétique. Elle avait toutes les facettes de l’existence, qu’elle soit triste, ou parfois joyeuse, battante ou simplement bruineuse comme si elle était trop timide pour faire davantage de bruit. Il y avait aussi, justement, ces sons, tous différents, et pourtant semblables. Une impressionnante cacophonie de « ploc » qui, finalement, devenaient, tous ensemble, une symphonie agréable à l’oreille et dans laquelle on pouvait dénicher plusieurs mélodies que l’on inventait surement mais qui ajoutaient au charme de l’événement climatique. Les pluies d’été étaient mes préférées, chaudes, souvent accompagnées d’un soleil encore présent, laissant ainsi souvent entrevoir de magnifiques arcs-en-ciel mais cette pluie là n’avait rien de tout cela. Glacée, elle charriait attisait le froid qui nous mordait la peau au travers de son complice le vent. Un bon manteau était de rigueur pour pouvoir supporter une telle averse et, hélas, je ne possédais pas cela. Bien au contraire, mes vêtements s’étaient bien rapidement humidifiés complètement et, déjà, le froid commençait à m’étreindre petit à petit, au détour d’une ruelle par une bourrasque de vent ou simplement par le contact de l’eau fraiche sur ma peau au travers du tissu de mes habits. Aussi, si le livre avait retenu mon attention pendant plusieurs instants, l’envie de me réchauffer avait bien rapidement prit le dessus sur ma curiosité, espérant que la jeune femme connaissait une taverne suffisamment proche pour que nous ne nous transformions pas en glaçon avant d’être arrivés à destination. Elle semblait cependant savoir où aller, aussi ne m’étais-je pas inquiété outre mesure, même si, au fond, elle semblait souffrir davantage du froid que moi.
Les températures négatives risquaient de nous faire attraper la mort et, pour le coup, j’étais relativement heureux de ne pas être partis avec une caravane. Etre surpris par une pluie comme celle-ci et ne pas être capable de trouver un endroit où se réchauffer et se sécher était surement synonyme de mort… Ce qui n’avait rien de très réjouissant. Qui plus est, nous trouvions légèrement abri contre les devantures de maison qui nous protégeaient ainsi mollement du vent, nous permettant de nous soustraire à sa morsure glacée. Quand enfin l’ange s’arrêta devant une grande bâtisse qui n’avait, tout comparaison gardée, qu’une petite porte, l’espoir m’était revenu rapidement de pouvoir trouver de la chaleur. Un espoir rapidement déçu par le tenancier qui avait littéralement claqué la porte au nez de ma compagne d’infortune avant qu’elle ne puisse dire quoique ce soit. La taverne était complet, ce qui ne m’étonnait guère au vu du temps qu’il faisait, mais, quand même, cela n’avait rien d’agréable. Tandis que je grelottais sur place, je suivais à nouveau la jeune femme qui n’en menait pas large non plus mais semblait savoir encore où aller et nous mena finalement devant une deuxième porte où, finalement nous pûmes entrer. Appréciant, dès l’entrée dans la grande salle, la chaleur de l’endroit – comparativement à l’extérieur, c’était très agréable – je suivais l’ange et le jeune homme qui nous emmenait vers une petite table à l’écart avant de nous servir un thé et nous donner des couvertures dont je me servis pour m’emmitoufler rapidement prenant toutefois le temps de m’essuyer les cheveux qui dégoulinaient d’eau de pluie. Encore frissonnant, je posais mes mains sur la grande tasse afin de profiter de la chaleur du thé pour me réchauffer plus vite. Je soupirais légèrement avant de voir les cheveux de la jeune femme cascader dans son dos tandis qu’elle les relâchait.
Un peu béat, je plongeais mon regard dans ma tasse avant d’en prendre une gorgée et me redonner une contenance. Ce ne fut finalement que sa question qui me fit redresser la tête. L’amulette… A vrai dire, je n’y avais pas repensé depuis notre mésaventure. Poussant le grimoire sur le côté, je fouillais dans mon petit fourre-tout, lui aussi humide, avant d’en sortir le morceau de bois sur lequel j’avais commencé à travailler. « Je… Oui… Bien sur. » J’avais dit cela tout en m’affairant pour retrouver l’objet et mon petit couteau qui me servirait à le terminer. Toutefois, alors que je voulais me mettre à l’ouvrage, je me rendis compte que je tremblais encore trop pour réellement pouvoir m’y mettre sans risquer de tout gâcher. Confus et assez gêné, je ne savais pas comment le lui dire. « Je… Euh… Tremble encore… Hum… Trop p-pour… Enfin… Vous com-comprenez ? » Je ne voulais pas la décevoir, ni la mettre en retard, mais il me fallait me réchauffer encore un peu avant de pouvoir être davantage sûr de mes gestes et ne pas manquer ma petite sculpture. Il restait à espérer qu’elle serait patiente. Cela ne devait pas prendre longtemps, surement une histoire de quelques minutes et tandis que j’attendais sa réponse, je reposais les mains sur la tasse de thé, comme pour accélérer le processus et grappiller un peu de chaleur. « P-puis… J’imagine que… Euh… Vous vou-voulez attendre d’être… Hum… Réchauffée vous aus-aussi, non ? » Il aurait été quelque peu suicidaire de vouloir sortir à nouveau sans même avoir prit le temps de sécher ses vêtements. Toutefois, j’ignorais à quel point elle était pressée et, au vue de ses habits, du moins ce que j’avais pu voir, elle n’avait certainement pas de « conseils » à recevoir d’un paysan comme moi…
Andraha Seme
Informations
Age : 27 Messages : 642 Messages RP : 416 Localisation : Charmon
Feuille de personnage Race: Ange Métier: Officier - Corps des armées céleste Guilde: Mercenaire | Archer
Profil
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Jeu 24 Oct - 18:47
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Andraha posa les mains sur sa tasse également, pensant que sa question était mal placée bien qu’elle soit en quelque sorte pressée de partir de cette auberge pour rejoindre la chaleur de sa maison et l’intimité que cette dernière offre. Elle attendait la réponse de Zackary qui mettait un peu de temps à venir, elle but alors quelques gorgées qui la réchauffèrent de l’intérieur. Les cheveux toujours dégoulinant, elle se demandait à quoi pourrait ressembler demain. Le marché serait plein, peut-être des esclaves s’y trouveraient prêt à être achetés et libérés de leur chaine une bonne fois pour tout. Depuis déjà pas mal de lunes elle y réfléchissait et ceux de plus en plus fréquemment. Si elle le pouvait, elle les achèterait tous pour leur rendre leur liberté volée sans raison apparente. Enfin, elle ne connaissait pas en réalité la raison qui faisait qu’ils étaient ainsi, des domestiques maltraités. Est-ce d’anciens criminels ? Des pauvres enfants laissaient dans la rue ainsi, sans parents et orphelins, recueillis par un homme malveillant ? Elle ne savait mais compter un jour le découvrir et faire le point sur ce mystère qui l’obsédait tant en ce moment. Elle se reconcentra sur le jeune paysan, pensant alors qu’il aurait pu en faire partie, tout comme elle quand elle fut abandonnée dans les rues de Falcon. Elle avait eu bien de la chance de rencontrer cette vieille dame qui l’avait alors emmenée chez elle avant de la conduire à la caserne où elle ne apprit un métier qui à l’heure actuel ne lui servait certes peu mais restait fort intéressant pour les années à venir. Années qui allaient surement s’assombrir avec le temps et les rumeurs politiques. Elle l’espérait pour être ainsi dans le feu de l’action et servir son peuple comme elle le souhaitait.
Il ouvrit alors la bouche pour encore une fois prononcé quelques mots quelques peu intelligibles. Elle soupira intérieurement mais se concentra sur sa phrase et sa signification tout en regardant son thé noir qu’elle buvait avec délicatesse. D’après ce qu’elle avait entendu, il avait eu l’air d’oublier. Rien d’étonnant avec les événements qu’ils avaient subi mais elle préférait voir le travail terminé pour partir au plus vite et elle espérait ne point le vexer. Elle leva alors les yeux et le vit trembler, elle lui donna sa couverture qui était un peu humide un sourire aux lèvres.
« Prenez là je n’ai plus froid. »
Elle se leva alors pour lui mettre sur les épaules, elle espérait qu’il irait mieux, la pluie l’avait mis mal en point également. Elle se rassit alors rapprochant un peu sa chaise du feu de la cheminée l’écoutant encore d’une oreille distraite. Il semblait vouloir lui donner un conseil, qu’elle prenait au sérieux bien entendu, mais elle n’avait pas le choix. Trop de choses à réaliser chez elle et une enquête à mener au plus vite à Charmon sur ces étranges phénomènes qui secouent la région en ce moment même enfin le monde plutôt. Elle reprit sa tasse la terminant alors d’un trait, elle avait chaud et ses cheveux avaient bien séché. Elle sourit alors une nouvelle fois.
« Non c’est bon je me suis réchauffée puis la pluie à l’air de se calmer, je voudrais en profiter un moment si possible. Combien de temps avez-vous encore pour terminer ma pièce ? »
Sa question se faisait presque insultante et pressante pour son interlocuteur. Elle se leva pour se dégourdir les jambes et partit chercher une bine de bière. Elle revint alors à sa place regardant le jeune homme, un air confiant au visage.
« Souhaitez-vous autre chose à voir ou à manger ? »
Zackary Argos
Informations
Age : 36 Messages : 63 Messages RP : 44 Localisation : Je saurai pas dire.
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Mer 30 Oct - 16:58
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
L’atmosphère de l’auberge était suffisamment agréable pour me réchauffer assez rapidement, bien que, je devais l’admettre, il ne s’agissait pas là de conditions parfaitement optimales pour finir de travailler. Néanmoins, la jeune femme semblait vouloir son amulette le plus vite possible et, d’une certaine manière, je ne me voyais pas le lui refuser. Toutefois, les tremblements ne me faciliteraient pas la tâche. Quand, à ma remarque, elle vint déposer sa propre couverture sur mes épaules, expliquant qu’elle n’avait plus froid, je ne pus m’empêcher de me sentir assez gêné. Peut-être ne mentait-elle pas mais elle ne semblait véritablement pas encore complètement sèche et même si la cheminée nous réchauffait plutôt bien, pour ma part, l’humidité et le froid me tenaillaient encore suffisamment pour me rappeler, qu’à l’avenir, il serait bon d’éviter de se promener sous une averse hivernale. Profitant d’un moment pour avaler une gorgée de ma boisson chaude, j’essayais de reprendre possession de mes moyens pour pouvoir me remettre à l’ouvrage alors qu’elle me demandait combien de temps prendrait la finition de son amulette. Il ne restait pas grand-chose à faire, mais je ne pouvais décemment pas le lui remettre ainsi. Mon père m’avait transmis le don du travail bien fait et, en particulier, cela impliquait de refuser de laisser un objet inachevé à un client, même si celui-ci ne pouvait pas véritablement faire la différence. Dans l’était actuel des choses, ce n’était qu’une histoire de dizaines de minutes, pour peu que je parvenais à arrêter de trembler car un faux-mouvement pouvait gâcher toute la pièce, ce qui aurait été dommageable, car, dans un tel cas, il faudrait tout recommencer de zéro ce qui, bien entendu prendrait beaucoup plus de temps. « Je… euh… si vous v-voulez patienter q-quelques… Hum… min-minutes. » Il ne restait plus qu’à tenir le délai.
Je me relevais, me débarrassais de mes couvertures, utilisant la plus humide pour me sécher comme si je sortais de mon bain et la déposais sur le côté avant de reprendre la seconde, plus sèche pour me couvrir avant de me rapprocher à mon tour de la cheminée. La friction m’avait quelque peu réchauffé et, en silence, j’avais attrapé le morceau de bois et mon couteau qui trainaient sur la table avant de me remettre à l’ouvrage. Je ne fis pas attention à l’ange qui se leva et encore moins lorsqu’elle revint avec quelque chose à boire. Je relevais à peine le nez lorsqu’elle me demanda si je désirais boire ou manger quelque chose. A vrai dire, je n’avais pas vraiment faim, probablement à cause de tout ce qui s’était passé quelques minutes plus tôt et mieux valait que je me concentre sur l’amulette. « N-non… Je… Euh… Ca ira. » J’esquissais un fébrile sourire avant de me remettre à mon travail. Afin d’éviter de trop trembler, je me plongeais complètement dans ma concentration, bien déterminé à terminer ce que j’avais commencé. Pour cela, je faisais abstraction de la réalité dans presque toute sa totalité. J’avais gardé derrière moi le feu de la cheminée, m’imaginant presque dans l’atelier de mon père. Les yeux rivés sur la pièce de bois, le couteau glissant sur elle presque sensuellement – bien entendu, à l’époque je ne savais pas vraiment ce que sensuellement voulait dire, mais pour vous, cela vous donne une bonne idée de la manière dont je travaillais le bois. De toute façon, il n’y a pas d’autres, ni de meilleures, façons de travailler le bois. Mais il ne m’était pas encore donné de faire cette comparaison entre le bois et les femmes. Enfin, ceci est une tout autre histoire.
Après plusieurs minutes, sans réellement pouvoir dire combien, j’avais finalement réussi à mettre une dernière touche à l’amulette pour la faire ressembler à ce qui me faisait le plus penser à un nuage. Elle n’était pas bien grande, puisqu’il fallait pouvoir la porter en pendentif, mais elle avait du relief, ce qui permettait de jouer sur les formes et donnait un côté plus réaliste. C’était un petit nuage, comme elle me l’avait demandé. Je ne savais pas ce qu’il pouvait représenter, mais ce n’était pas à moi de le savoir. Après tout, elle aurait pu me demander n’importe quoi d’autres, ce n’était clairement pas à moi de juger de cela, c’était elle qui le porterait, pas moi. Après avoir observé la pièce sous toutes les coutures et retiré quelques irrégularités qui m’avaient échappées, Je tendis finalement l’amulette vers la jeune femme. « Voilà ! Je pense que c’est bon comme ça. » Encore entièrement concentré dans ce que je venais de faire, certains détails ne m’étaient pas complètement revenus à l’esprit, ce qui expliquait notamment le fait que je parlais normalement, pour une fois. « Je n’ai pas ce qu’il faut ici, mais pensez à la vernir, si vous voulez qu’elle ne s’abime pas trop vite. » Pour le reste, je n’avais aucune idée de ce qu’elle ferait pour la « transformer » en véritable amulette. Quelqu’un l’enchanterait certainement. Avec quel charme, je n’en savais rien. J’avais pu lire quelques ouvrages sur ce domaine de la magie, mais je n’avais pas vraiment eu l’occasion de m’y intéresser véritablement, même si, au fond, cela pouvait être intéressant de pouvoir glisser quelques sorts de protection mineurs sur de menus objets comme ceci. « Cela… Hum… Vous convient-il ? » Après tout, c’était elle la cliente et peut-être que ce n’était pas ce qu’elle attendait réellement de moi. Enfin nul doute qu’elle ne se gênerait pas pour me le dire. Elle ne semblait pas timide, elle.
Andraha Seme
Informations
Age : 27 Messages : 642 Messages RP : 416 Localisation : Charmon
Feuille de personnage Race: Ange Métier: Officier - Corps des armées céleste Guilde: Mercenaire | Archer
Profil
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon ! Sam 2 Nov - 20:27
S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Zackary Argos, Andraha Seme - La Grand-Place
Andraha but quelques gorgées du doux breuvages aux couleurs brunes. Cela faisait fort longtemps qu’elle n’en avait point gouté. Elle trempa ses lèvres dans la mousse encore présente et huma l’odeur de l’orge. Cela lui rappelait les beuveries à Falcon après les entrainements de l’armée. Elle ne regrettait de ‘être engagée dedans. Cela lui procurait énormément de plaisir, elle pouvait se défouler tout en abordant fièrement pendant les campagnes de surveillance son écusson d’archer au sein de l’Armée de Ciend. Elle ne l’avait point sur elle aujourd’hui mais d’habitude, il était toujours épinglé sur sa robe.
Elle leva les yeux pour regarder le jeune homme qui travaillait d’arrachepied pour terminer son bijou. Elle se sentait un peu gênait de le faire travailler par un temps pareil, elle grimaça alors et allait lui dire de tout stopper mais il sortit tout son matériel et commença à tailler le bois avec une agilité et une facilité à faire peur. Elle n’avait jamais vu d’hommes capable jusqu’à présent. En réalité, c’était le premier ébéniste qu’elle croisait ici. Elle ne s’attardait peu sur le marché, mais celui-ci était doué avec ce qu’il faisait.
Les minutes passèrent, mais elles ne parurent longues à l’ange qui le regardait faire sirotant sa bière en douceur. Elle ne pensait plus, s’endormant presque. Elle tardait à vouloir retrouver sa chaude demeure et sa maison. Sa voix la reveilla un peu, elle termina sa chope avant d’admirer le travail. Prenant l’objet entre ses doigts elle glissa son index sur l’amulette, c’était lisse et très bien fait. Elle fouilla dans sa petite sacoche pour en sortir une corde de cuir qu’elle passa dans l’anneau prévu à cet effet. Elle accrocha le tout à son cou.
« Merci bien pour votre travail et je songerais à lui mettre du vernis pour éviter qu’avec l’eau le bois ne gonfle ou qu’il ne s’abîme. Remarquable sinon »
Elle déposa une petite bourse sur la table pour lui avant de lui tendre un main pour le saluer.
« J’espère bientôt vous revoir mon ami »
Puis, elle disparut par la porte d’entrée. Il ne lui restait plus qu’à se trouver son ensorceleur et le travail serait entièrement achevé.
Contenu sponsorisé
Informations
Profil
Sujet: Re: [Terminé - Rudë, An 6] S'il te plait... Sculpte-moi un dragon !
Page 1 sur 1
Réponse rapide
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum