La vie, non mais comment il pouvait lui parler de cela. Il n'y connaissait rien après tout, rien du tout, pensa Andraha marchant de façon colérique dans la neige qui entourait Charmon. Elle n'arrêtait pas, vociférant des insultes par là et par ci. Elle en avait marre de ces lettres stupides de l'armée. Stupide était bien un petit mot. Ils voulaient la renvoyer pour une sottise aussi bête qu'énorme. C'était à cause de la guilde des mercenaires. Cependant, la personne qui s'amusait à lui envoyer ces lettres n'était d'autre qu'une nouvelle dedans. Elle n'y connaissait rien à rien et manquait cruellement de tact envers la jeune ange. Elle chiffonna la lettre et la brûla sur le champ en s'approchant d'un petit feu qu'elle avait fait.

La nuit passa calmement, elle dormit sagement, son asticot à ces côtés. Ce dernier avait trouvé refuge dans les manches de sa maitresse. Elles étaient chaude et près du feu. Il s'endormit aussi. Cependant, avant que le soleil ne refasse son apparition, des hurlements parvinrent jusqu'aux oreilles de la jeune ange. Elle se réveilla d'un bond mais tout cessa. Elle regarda les alentours mais rien de visible. Elle ferma les yeux et les réouvrit lorsque le soleil lui chatouilla le visage.

La route n'était plus très longue, mais elle tomba nez à nez avec un homme bien mystérieux. Il semblait mort ou alors c'était un fantôme. On en croisait peu ces temps-ci. Accrochait à son cou se trouvait une dent et une lettre ou plutôt un parchemin couvert de sang. Andraha le prit avec précaution et la lit alors. Une mission fort intéressante pensa-t-elle, les yeux scintillant. Elle plia cette dernière et récupéra la dent avant de se diriger réellement vers Charmon.

Au bout d'une petite heure de marche tranquille, elle atteignit son but. Le village semblait sans dessus dessous. Elle scruta du haut d'une petite colline avant de s'avancer vers la porte principale. Elle observa son environnement, elle n'avait plus d'arc mais juste sa dague. Elle réfléchit alors comment se débarrasser de ces créatures sans se blesser. Elle s'avança donc comme si de rien était puis se cacha près d'une maison. Elle vit alors au loin une personne qu’elle semblait reconnaitre. Azamir souvent. Elle courut alors vers cette silhouette et lui tapota l'épaule.

"Que fais-tu ici ?"

J'avais entendu la vieille dans une taverne qui se trouvait dans un petit village non loin de la ville principale que cette dernière était attaquée par des créatures ressemblant à des chiens géants. J'avais d'abord rigolé ayant bu une choppe de trop mais la réalité me revint quand je découvris ce matin un parchemin glissé sous ma porte de chambre. Me décidant, je devais au moins aidé ce village ou du moins voir ce qui se passait réellement car après tout je n'étais pas très bonne dans le maniement des armes, je savais juste faire des tours de passe-passes.

J'avais marché deux heures avant de voir ainsi les remparts du dernier cercle de la ville. Il n'y avait personne à part quelques paysans qui allaient aux champs après la pose déjeuner. Je n'osais leur parler car je ne savais pas vraiment si les chiens se trouvaient de ce côté là de la ville. J'avançais donc traversant la porte pour me rendre de l'autre coté du fleuve, là où les attaques semblaient se passer. Cependant, quelque chose me retint au passage, l'église allait faire une prière pour aider les pauvres habitants de l'autre rive. c'est ainsi que je restais le reste de la journée pour aider à préparer les sacs servant à soigner les blessés.

N'était-elle donc qu'une âme en peine, à errer ainsi aux alentours de la demeure de sa protégée disparu ? Cette idée ne la quittait pas, ne disparaissant que le temps d'aider le propriétaire d'un chariot renversé, de converser avec des voyageurs croisés sur la route, ou d'occuper un Tõl venu réclamer des chatouillis, entre deux chevauchée. Mais il advint que l'une de ses rencontres fut abrupte, le jeune homme lui laissant une lettre urgente avant de repartir aussitôt. Le contenu du parchemin était claire, et Dèfenn n'hésita guère, éperonnant sa monture. Elle connaissait le village concerné, pour y être allé sous les ordres d'Adrietha. A présent, elle y allait pour elle-même, et ces gens menacés.

Sans aucun doute elle sut quand elle approcha de son objectif, croisant alors nombre de villageois paniqués, appelant à l'aide, leur proches disparus, criant à la moindre ombre pouvant dissimuler l'une des bête dont le croquis avait été transmis. La presque charge de sa monture les égaya comme tant d'oiseaux, lui permettant d'atteindre plus vite les premières maisons. Mais là, il lui fallut tirer brusquement sur les rênes, alors qu'une fuyarde passait sous les sabots du cheval cabré, une bête sur ses talons. D'un cri, la chevalière la fit réagir à sa présence, la femme s'écartant avec un glapissement de surprise, tandis que la monture retombait, et ses sabots sur la créature. Les dents de cette dernière ne purent rien contre le poids qui lui percuta l'échine, la broyant.

Mais la confusion était trop importante pour que la chevalière s'avance ainsi sur sa monture. Posant pieds à terre, elle lui claqua la croupe, la faisant fuir loin des maisons entre lesquelles des silhouettes paniquées couraient en tout sens, d'autres plus petites s'attaquant à leurs jambes. Voulant s'élancer, la nymphe ne le put alors qu'on la percutait soudain dans le dos, la jetant au sol, d'affreux crissements venant lui torturer l'ouïe alors que les prédateurs tentaient de mordre son armure. Roulant sur elle même, à même la terre piétinée, elle fit face aux deux bêtes, qui prirent pour cible ses mains en apparence plus fragiles. Avec un cri de rage, Dèfenn cueillit l'une des têtes voraces d'un revers de bouclier, avant de frapper du poing la seconde. Cela lui permit de se redresser pour mieux tenir son épée, avant que les créatures ne reviennent à l'assaut, furieuses. Après cela, la lame chanta, et un animal finit tranché en deux, tandis que l'autre mourrait suite à une décapitation.

La chevalière reprit sa progression, ses yeux cherchant à travers sa visière les fuyards pourchassés, tournant à l'angle d'une maison désertée. C'est alors qu'elle vit l'une des bêtes, à plusieurs mètres de distance, qui s'élançait droit ... Sur une silhouette qui ne réagissait pas à sa présence. Se mettant à courir, Dèfenn ne savait si elle atteindrait le prédateur à temps, ne disposant pas de son arbalète, restée accrochée à sa monture. Malgré son casque, elle voulut attirer l'attention.

"DERRIÈRE-TOI !" hurla-t-elle, tentant de se rapprocher le plus vite possible malgré son armure.

Andraha lui fit peur apparemment car le garou était prêt à lui trancher la gorge ou autre partie de son corps qu’il aurait pu toucher avec son arme d’ailleurs. Elle le regarda d’abord surprise d’une telle violence de sa part. Enfin, en réalité cela la surprenait guère, quand ils s’étaient quittés à l’auberge il y a quelques lunes déjà, il semblait sur les nerfs, crispé à cause d’une parole qu’elle avait du prononcé ou un geste déplacé de sa part. elle n’en savait trop rien et voulait réparer ce malaise qui semblait y avoir entre eux deux. Elle se regarda penser et se trouvait alors stupide à ce moment-là. Pourquoi pensait-elle tout ça alors qu’elle n’en savait rien ? Elle se faisait trop de films apparemment. Elle el regarda alors souriant, pour lui montrer que tout allait bien. Elle replia alors ses ailes pour les protéger en cas d’attaque. Elle avait eu dans le passé une tragique affaire. En effet, en essayant de sauver une pauvre créature d’un serpent aux proportions démesurées, elle s’était brulée le bout des plumes. Maintenant elle appliquait le dicton à la lettre, il faut mieux prévenir que guérir, et cela, elle ne le savait pas encore, allait lui sauver la vie.

Elle dévisage Azamir qui tout en lui parlant essayer de contenir son bras pour éviter tout mouvement. Elle lui prit alors l’arbalète des mains et essaye de voir la blessure de plus près. Apparemment cela ressemblait à une morsure ou griffure de la créature qu’il venait de chercher. Elle n’osait imaginer ce qu’avait subi alors les pauvres habitants de la ville nord qui s’étaient fait manger par ces chiens presque gigantesques pour leur race.

« Laisse-moi voir cette blessure de plus près s’il te plait, au moins que je la soigne au minimum avant que tout cela s’infecte et ne te propage un membre noir. Puis…. Au moins cela évitera que je reste dans tes pattes pour savoir si tu as besoin d’aides. Tu ne trouves pas ? »

Néanmoins, elle n’eut le temps de continuer de penser que vint sauter par derrière, sur elle, une de ces créations. Elle poussa un cri de surprise et n’eut le temps de prendre sa dague que l’animal essayait de lui arracher le visage. Ces griffes se plantaient facilement dans sa tendre cher et ses ailes étaient protégées sous sa cape. Elle hurla a plusieurs reprises avant de se concentrer et ainsi de devenir invisible. La créature partit alors un peu mais son sort ne durait que quelques secondes. Elle réapparut presque aussitôt sorti de ses griffes. La bête réagit alors au quart de tour rechargeant la pauvre ange qui saignait de partout. Certaines blessures étaient superficielles d’autres non. Au loin, on peut entendre la voix d’une autre personne qui semblait se faire attaquer ou prévenir un individu qu’un de ces chiens approchait dangereusement de lui. Cela permit alors à la créature qui se trouvait sur elle de tourner la tête. Une diversion qui permettrait au garou de l’abattre facilement.

Un peu surprise, Dèfenn ralentit le pas alors que l'inconnue, aidée d'une bête, mettait à mort l'une des créatures, non sans subir quelques blessures. Quand la chevalière l'eut presque atteinte, la jeune femme en avait fini, et lança soudain une arme qui fila. Une plainte aigu informa la nymphe de la réussite du lancé. Les individus sachant se défendre sont les bienvenus. Des cris se faisaient entendre alentours, la chevalière voyant même un duo combattre plus loin. Mais si ceux-ci possédaient des armes et la connaissance de leur maniement, il n'en allait pas de même pour les villageois, et c'est à eux que Dèfenn pensait frénétiquement. Une troupe eut été utile pour ratisser les lieux, prêtant rapidement main-forte aux acculés, éliminant les prédateurs jusque dans le recoin le plus sombre des chambres.

Mais Dèfenn n'appartenait plus à une armée, et elle était venue seule. Son seul soutien serait celui d'inconnus. Pour commencer, les regrouper serait une bonne chose.

Au dessus d'elle, le plumeux Tõl volait, bien inutile dans cette tourmente, ne pouvant que suivre sa maîtresse et attendre la moindre instruction. Signaler d'un hululement les créatures eut été ridicule : le hibou aurait eu une extinction de voix au bout de quelques minutes à peine.

La nymphe n'était ni sourde ni aveugle, et percevait l'approche des prédateurs, la volonté de s'organiser la tenaillant.

"Que diriez-vous de nous organiser ?" dit-elle une fois devant l'inconnue, avec force pour se faire entendre malgré le tumulte.

Qu'un animal bondisse vers elle, et la chevalière fit volte face, offrant pour seule prise un revers de bouclier, avant d'égorger la bête étourdie d'un geste vif et sûr. Gardant à l’œil les ruelles sombres qui convergeaient vers elle deux, elle se redressa pour poursuivre, alors que sa victime luttait pour respirer, sans y parvenir, la mort l'emportant bientôt.

"D'autres que nous combattent." dit-elle, faisant référence au duo plus loin. "Nous réunir nous rendra plus apte à résister aux attaques..."

Des grondements voraces lui firent tourner la tête, alors que des créatures arrivaient, babines saillantes, attirées et excitées par l'odeur du sang. Tõl, perché en haut d'une des maisons, était bien content de ne pas se trouver au niveau du sol.

"Qu'en dites-vous ?" dit Dèfenn, bouclier levé, attendant que l'un des animaux bondisse.

Que la nymphe soit trop polie pour son propre bien n'était pas une nouveauté.

HRP:

Dèfenn ne voyait pas en quoi un cri d'alerte se distinguait de ceux que la douleur et le désespoir faisaient pousser aux habitants, mais ce détail ne méritait pas d'être évoqué. Quant au combat à venir... Certes, rejoindre les autres avec ses créatures aux fesses n'étaient pas un plan valable. Son être entier se dédia aux créatures qui leur offraient la vision de leurs crocs saillant. L'animal de la jeune femme s’élança, et sa maîtresse avec lui. La chevalière joignit sa lame à la sienne, frappant l'une des deux bêtes qui attaquèrent son alliée. Alors que les grondements féroces se faisaient entendre, la bête rendit son dernier soupir au sifflement de la lame de la nymphe... Alors qu'un nouveau venu prenait à revers les prédateurs, et cela avec un certains enthousiasme. Cependant, ce qui s'annonçait comme une excellente prise en tenaille connut une certaine difficultés, alors que des ombres des bâtisses voisines, d'autres créatures bondissaient dans le dos du nain. Dans la pagaille, une épouse éplorée se retrouva avec une bête plantant ses crocs dans son bras, qu'elle avait levé en un geste défensif.

Dèfenn vit la chose. Cependant, l'habitante paraissait bien plus vulnérable que le nain, aussi tenta-t-elle de l'atteindre dans un premier temps. La créature survivante du premier groupe tenta de la mordre, et la chevalière l'étourdit d'un coup de bouclier négligeant, focalisé sur la femme dont les cris perçants lui vrillaient les oreilles. L'atteignant, elle transperça l'animal, avant de jeter son corps sur le côté avec un grondement d'agacement. La rue était bien trop à découvert pour pouvoir mettre à l'abri cette villageoise. Avisant l'une des bâtisses, elle en défonça la porte... Tombant nez-à-nez avec des casseroles et une vieille lame. Elle jeta d'un geste brusque la blessée dans les bras soudain maladroits des villageois surpris.

"Tenez cet endroit !" leur ordonna-t-elle, avant de faire volt-face...

Alors qu'un prédateur bondissait vers sa gorge, venant s'empaler sur son épée. Mais une autre bête suivi, dont les dents claquèrent dangereusement près de la visière de la chevalière, qui repoussa brutalement les deux corps, percevant tout juste la jeune fille et le nain par delà cette "barrière" frémissante.

Avec force, la nymphe repoussa brusquement la bête vivante et la morte, avant d'opposer à la première sa lame enfin dégagée. La lame s'abattit, déviée par la structure osseuse du crâne tout en sonnant la créature, le temps que la chair connaisse la caresse du métal.

"Soyez prêts à nous ouvrir !" clama Dèfenn aux villageois, qui se retranchèrent à nouveau derrière leur porte dès qu'elle se fut éloignée.

Elle fut vu, et attaquée. Sa lame siffla, son bouclier cogna, son cœur battant à tout rompre alors qu'elle cherchait à attendre le nain dont le marteau ne cessait de pulvériser des têtes, sans que le flot d'ennemis ne semble en être réduit, et la jeune femme qui combattait avec son animal. Il n'y avait plus que ses objectifs, le poids de son armure et de son arme. Comment respirer alors qu'il en vient de tout côté ?

"Retranchez-vous dans une maison !" dit-elle avec force aux deux combattants, espérant qu'ils l'entendraient malgré la folie des combats.

Ils s'épuisaient inutilement, risquant à chaque instant d'être submergé par le nombre, là où défendre un accès réduit leur permettrait de se relayer, voire de prendre de brefs instants de repos. Malgré la visière et les crocs qui ne cessaient de vouloir rentrer dans son champ de vision, la chevalière tenta de voir les autres, espérant qu'ils tenaient bon.

Son épée effectuant un arc de cercle, le tranchant en cueillit à la gorge l'un des animaux, avant qu'un ne le remplace en tentant de mordre le bras protégé... Tentative bien vaine, mais qui alourdit un instant la chevalière, qui se parvint à s'en défaire qu'en lui assénant un coup du bord de son bouclier. Maudites créatures ! D'où venaient-elles ? Qu'est-ce qui les avait mené là en si grand nombre ? Une vulgaire faim aveugle ?!

Quelques secondes, où elle crut pouvoir respirer, n'étant pas tout de suite prise à nouveau pour cible. Puis elle vit les deux silhouettes que les prédateurs attaquaient. Inspirant brusquement, elle plaça son bouclier à la verticale, contractant son bras... Avant de charger dans la direction des inconnus, de toute sa force lasse, semblant pousser vers l'avant tout en chutant. La manœuvre prit par surprise quelques animaux qui furent repoussés, alors qu'un grondement de rage s'échappait des lèvres de la nymphe sous l'effet de l'effort. Quand elle sentit qu'un n'irait pas plus loin, alors elle dégagea toute la tension de son bras d'un geste puissant, jetant dans la mêlée les bêtes sonnées qui poussèrent des glapissements de surprise.

Elle vit un homme à quelques mètres d'elle. Parmi toutes les créatures, il s'en trouva une pour bondir sur lui et le plaquer de sa masse. Chargeant à nouveau, Dèfenn trancha dans l'animal, sentant ceux qu'elle ne pouvait atteindre derrière elle bondir dans son dos. Pourtant elle continua malgré le poids supplémentaire, et les crocs et les griffes qui tentaient de trouver la faille, l'interstice dans le métal qui leur permettrait de s'en prendre à sa chair fragile.

Alors que ses muscles la brûlaient, elle transperça la bête sur l'homme, percevant tout juste la masse de plumes qui était près de lui.

"Les maisons !" dit-elle d'une voix étouffée, alors qu'une énième bête venu d'un point mort ne la jetait à terre.

Chutant lourdement, l'une des créatures étant même écrasée par la masse, Dèfenn sentit avec horreur les griffes commencer à passer le heaume, ce dernier bougeant. Avec l'énergie du désespoir, elle roula sur elle-même, ses efforts étant récompensés par les geignements de douleur qui se firent entendre. Mais cette position au sol la rendait bien trop vulnérable aux nouveaux assaillants.

La jeune fille resta un long moment paralysé par la bête avant qu’Azamir ne lui coupe la gorge. Elle se vida rapidement de son sang sur la robe de la jeune femme qui en savait que dire ou faire en réalité. Elle regarda son compagnon et lui sourit, il n’avait pas changé depuis la dernière fois, pensa-t-elle alors l’ayant quitté une décade plutôt au même endroit environ. Le garou lui tendit un bras valide pour l’aider à se remettre sur ses jambes encore tremblantes de peur. Elle ne dit rien de plus, puisque ce dernier pris la parole bien vite à son goût, elle eut même du mal à assimiler tous les dires de ce dernier. Elle vit rire et ne comprit que quelques minutes plus tard pourquoi. En ce moment, elle se sentait stupide et complétement sonnée encore par l’attaque. Cependant elle n’eut le temps de lui répondre quoique ce soit qu’une autre bestiole lui sauta dessus. Elle n’avait que sa dague pour se défendre, elle la sortit machinalement et essaya de distraire l’animal. Heureusement pour l’ange, une femme ou un homme armé arriva pour les aider. Elle ne l’avait encore jamais vu et ne se savait pas comment le remercier de cette aide précieuse. Elle aida alors Azamir à être transporter vers une maison qui servait d’hospice pour les plus blessés. Il ne pouvait rester dans cet état pensa-t-elle alors, ayant mal aux niveaux des mollets. Elle s’aperçut qu’elle avait subi une violente griffure plutôt mais ne s’en était point rendu compte sous le choc et la violence qui émanait du lieu où ils se trouvaient tous.

D’un coup, elle ressentit le même vent glacial qui avait surgi à Charmon quelques décades avant. Il était si froid qu’elle en grelotta de terreur. Est-ce la même personne qui les avait alors sondés dans cette auberge ? Elle ne savait mais comptait bien fuir au plus vite cette ville et tous ces phénomènes forts bizarres. Elle scruta Azamir, il n’avait besoin d’elle bien au contraire, elle ne lui causait plus de dégâts qu’autre chose. D’un air tristesse elle lui susurra à l’oreille quelques paroles qui se voulaient rassurantes.

« ]b]Merci une fois de plus, j’espère que ta guérison sera bonne…[/b] »

L'ange s’éclipsa alors de la maison et observa le ciel qui devint gris avant de fuir discrètement par la porte nord de la ville qui était encore ouverte..

La pression se réduisit soudain... Avant qu'une énième créature ne bondisse. Avec surprise, la chevalière réalisa qu'il s'agissait du compagnon animal de la jeune femme aperçue plus tôt, et en fut soulagée, l'attaque lui offrant un instant de répit pour se remettre sur pieds. Les crocs de son agresseur avaient sans doute endommagé les lanières maintenant en place son heaume, mais le moment était mal choisi pour s'en préoccuper davantage, toute protection, même vacillante, étant appréciée. Entre-temps, l'homme agressé avait été relevé par un ange, puis conduit en un lieu plus sûr par cette dernière.

La nymphe sentit sa fatigue s'évanouir quelque peu, galvanisé par ces nouveaux alliés... Bien que le problème sembla demeurer entier. La chevalière acquiesça, l'observation du nain étant juste, nain dont elle emboîta le pas sans tarder, bouclier prêt à recevoir les créatures les plus imprudents. Et bientôt, ils virent un spectacle des plus curieux : un homme à la cape rouge, dominant le village du haut d'un toit... Qui cela pouvait-il être ? Un mage, responsable de ce chaos ? La vision d'un objectif raffermit la prise de Dèfenn sur son arme, alors qu'elle se mettait au niveau du nain, rabattant le caquet d'une créature d'un coup de bouclier.

"Cet homme, il nous le faut vivant !" clama-t-elle à l'adresse de son compagnon de combat. "Que l'on sache s'il est responsable, et la raison de cette ignominie !"

C'était là sa raison qui parlait, son cœur même ne demandait qu'à couper la tête de l'infâme, afin que cesse de raisonner des cris de douleur humain en ce village autrefois si paisible. S'occupant d'un flanc de cette "percée", elle rendit aux créatures chaque coup de crocs par un un revers de lame qui ne tranchait pas que de l'air. Malgré la pression subit, ils parvinrent bientôt à la maison sur laquelle se tenait l'individu... Et dont les créatures se déversaient par le moindre passage, tel un flot démoniaque. Chaque pas devint une lutte. La chevalière serrait les dents de rage.

"Comment l'atteindre ?!" dit Dèfenn avec force entre deux coups.

Malgré les attaques à répétition, et les mâchoires qui claquaient bien trop à son goût dans son champ de vision, la nymphe cherchait du regard un accès qui ne se révèlerait pas si durement gardé.

"Les toits voisins !" clama soudainement la chevalière. "L'un d'entre nous pourrait l'atteindre !"

Les maisons proches ne donnant pas naissance régulièrement à davantage de vermine, y accéder se révélerait, si Ysyra le voulait bien, moins ardu pour les combattants.