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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Sam 19 Oct - 17:34
Laïos écoutait avec attention se que disait Dame Hestré en faisant son possible pour admirer autre chose que Défenn et sa tenue qui mettait ses formes en valeur. La foule se faisait de plus en plus dense et Laïos pouvait remercier le ciel pour donner autre chose à faire que de regarder la beauté de Dame Hestré. Hestré haussait le ton pour pouvoir passer au travers de la foule et cela le faisait sourire. Sa façon de parler était assez plaisante et il comptait bien l'aider en demandant poliment au gens de les laisser passer. Dame Hestré continuait de lui parler et cela lui plaisait de plus en plus de pouvoir discuter avec elle.
- Je ne cherche qu'à trouver le bonheur à mon tour en offrant à mon tour tout le bonheur que je peux offrir ainsi que mon amour.
Laïos ne cherchait pas à l'induire en erreur en lui mentant. D'ailleurs, il ne savait pas mentir et ne savait pas si un jour il saurait. Cependant, l'envie de mentir ne lui plaisait pas vraiment trouvant que ne dire que la vérité est un don qui n'est pas donné à tout le monde. Une fois arrivée devant la demeure, des garçons venaient vers eux pour les accueillir. Défenn descendait de son cheval et Laïos en faisait de même. Par la suite, elle voulait amener son cheval aux écuries, mais un valet s'en occupait déjà. Laïos prit alors la main en lui offrant une bise sur sa joue afin d'avoir son attention.
- Ne t'inquiete pas, le valet prendra soin de ton cheval. Permet moi de te dire que tu es ravissante dans cette tenue.
Jebamiaih Leuhel
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Sam 19 Oct - 17:43
Ô Douce Soirée
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Son esprit était embrumé de bien des façons. D'un côté, il aurait voulu rebondir. Il voulait chercher un moyen de la blesser sentimentalement. Qu'elle comprenne ce qu'il venait de vivre pour la deuxième fois. Car si la première fois, il avait vu descendre un homme des appartements privés d'Andraha, il la voyait cette fois-ci monter un autre homme. Qu'il connaissait. Autant dire que tout en lui criait vengeance. Pourtant, son cœur qui criait vengeance espérait aussi qu'elle revienne à lui. Qu'elle sache qu'il était avec elle. Il l'aimait. Même s'il voulait la détester, il ne pouvait s'y résoudre.
Il sursauta quand une fois se fit entendre dans son dos. Il ne l'avait pas vue ou même entendue arriver. C'était une demoiselle qui ne lui était pas inconnue. A vrai dire, elle lui évoquait un plus vieux souvenir dont il ne pouvait mettre la main dessus. Aussi, dans l'état actuel des choses, la femme n'était autre qu'une serveuse. Une personne qui venait lui adresser un verre. Une courtoisie qu'il apprécia à sa juste valeur et, prenant un des verres adressés, il la salua de la tête et leva son verre avant d'y boire une gorgée.
« C'est bien gentil de me proposer une telle courtoisie. »
Pourtant, s'il se tut quelques instants, il reprit bien vite pour éviter que la demoiselle ne s'en aille. En effet, c'était la première personne qui venait le trouver simplement pour parler. Elle n'avait peut-être aucune arrière pensée et cela lui convenait. S'il n'allait pas parler de ses peines de cœur, il désirait simplement s'adresser sans les marques de déférence et de courtoisie obligée que ce genre de soirée offrait.
« Votre visage ne m'est pas inconnu. Mais je ne peux le situer clairement. Je dirais que l'on s'est croisé à plus d'une reprise, et plutôt dans les rues de Falcon. Me tromperais-je ? »
Azamir
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Sam 19 Oct - 20:27
Ô Douce Soirée
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« Je le suis moi-même, Andraha. »
Il est vrai que sa surprise avait été grande quand il avait été demandé à se joindre à la jeune Noble Sesthia. Il ne s'attendait pas non plus à ce genre de femmes. Mais il était heureux de cette trouvaille car maintenant, il était libre de ses mouvements. Libre de se rendre là où il le désirait sans devoir rendre de compte à personne. Peut-être était-ce plus tranquille ainsi. Dans la salle, il avait senti quelques-uns de ses compères. Un ou deux Garous en plus ne seraient pas de trop mais il ne comptait pas aller à leur rencontre. En fait, depuis le tragique épisode de son frère religieux, il lui était devenu difficile de côtoyer les siens, comme s'il projetait sa haine familiale sur sa propre race.
« J'espère que tu ne comptes pas me mettre en danger de mort dans ce genre de soirée. » Et de rire de sa propre blague. Car il avait l'impression qu'à chaque fois qu'il la rencontrait, elle était synonyme de danger de mort. Puis de partir à la visite des lieux.
Etant arrivé en retard, il se fit son propre guide. D'abord en passant par la salle aux trop nombreuses têtes, la fuyant aussi vite qu'il n'était entré. Puis dans le salon-bibliothèque de la demeure. Il prit un moment pour visiter celle-ci, cherchant une tête ou l'autre qui lui évoquerait quelque chose. Mais personne ne lui disait quoi que ce soit. Et de soupirer en montant les escaliers. On pouvait bien le dire, il s'ennuyait.
C'est quand il ouvrit une première porte qu'il fut un peu plus dégoûté de ce qu'il y vit. Deux personnes y copulaient déjà. Fermant aussitôt la porte, il reprit directement sa route vers le bas pour s'éviter d'autres horreurs physiques. Que pouvait-il bien faire dans une foule pareille ?
Hag Rumple
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Dim 20 Oct - 16:18
Ô Douce Soirée
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C'est un hurlement hystérique qui vint troubler le brouhaha de la soirée. Il y eu un léger mouvement de foule dans le hall, alors qu'une créature élancée en haillons se tenait devant l'entrée. La lumière des chandeliers révéla deux énormes yeux globuleux, ainsi qu'un gigantesque nez, émergeant d'une capuche. La chose fit quelques pas, forçant les convives à former un cercle autour d'elle. Perchée sur de hautes pattes d'oiseau, la bête avait des airs de vieille sorcière.
Le silence perdura un instant, durant lequel les invités lorgnèrent l'intrus avec un regard incrédule, tandis que la chose pivotait la tête, leur rendant la même surprise. Lentement, les discussions reprirent, se détournant du nouveau venu.
Rumple observa les alentours. De par sa grande taille, il surplombait la foule, cherchant des yeux un visage concerné. Bien vite, une domestique plus courageuse que les autres vint à sa rencontre, un plateau de coupes tenu nerveusement entre ses mains. La Hag se courba un peu plus pour mieux la voir, la touchant presque du bout de son hideux bec. Ses grands yeux inexpressifs avaient quelque chose de troublant, et chacun pouvait ressentir le frisson qui parcourait l'échine de la servante. Lentement, Rumple posa la main sur le plateau, et le baissa, refusant poliment.
- Sois remerciée, fille de la clémence, déclara-t-elle d'une voix nasillarde.Mais ce n'est pas la sécheresse de mon gosier qui m'amène ici ce soir... L'un de mes enfants a été blessé par les chiens aux os tourmentés. Je suis venu quérir l'aide d'un guérisseur...
Derrière ces paroles troubles, on devinait aisément que la vieille créature avait été victime des bêtes sauvages qui rôdaient autour de Charmon. Il s'agissait d'étranges chiens noirs aux os apparents, très agressifs et aux morsures violentes. Une victime de plus n'avait rien d'étonnant. Sans doute l'incident avait-il eu lieu dans les parages.
- Rends service à un vieux débris, veux-tu...?reprit Rumple, face au visage déconcerté de la jeune femme.Vas demander de l'assistance parmi ces gens... Mon fils est robuste, mais ses chairs sont meurtries.
La domestique hocha la tête tout en s'éloignant à reculons, puis disparu dans l'assemblée. La Hag, quand à elle, avait besoin de se reposer un instant. Elle avait du marcher plus vite qu'elle en avait l'habitude, et ses poumons la brûlaient. Elle s'approcha du buffet, se saisit d'une cruche d'eau claire, et la vida entièrement dans sa gorge, dévoilant ses dents pourries. Rafraîchissant. Ne souhaitant pas abuser d'une réception qui n'était pas la sienne, Rumple se contenta de ce breuvage, et se dirigea vers un recoin de l'entrée. Il resta debout, attendant la réponse à son appel à l'aide, l'air vide. Ses pensées allaient à son fils malchanceux, Skul, dont la jambe avait été happée quelques heures plus tôt. Il avait absolument tenu à l'accompagner dans sa recherche d'ingrédients, et avait été surpris en pleine récolte. A présent, il était réfugié en haut d'un rocher, attendant le retour de son parent adoptif, avec une vilaine plaie en guise de compagnie. Rumple avait appliqué les compresses nécessaires, mais il lui était impossible de l'amener en lieu sûr pour poursuivre les soins. Skul était bien trop gros et trop lourd pour être porté, et on ne pouvait se permettre de se déplacer aussi lentement au milieu des bêtes sauvages. Mieux valait donc ne pas traîner.
Reyan Azelth
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Dim 20 Oct - 18:03
Le jardin était magnifique, quoi qu'un peu petit au goût du sylphe. Celui-ci avait pu trouver des tas de plantes toutes plus diverses les unes des autres. Il était réellement aux anges jusqu'à ce qu'une serveuse qu'il connaissait parce qu'il l'avait soigner vienne le chercher à moitié paniqué.
« Monsieur Azelth... Il y a …. une étrange créature qui... demande un guérisseur. »
Reyan haussa les sourcils. Qui s'inviterait à une fête seulement pour ce genre de chose, cependant il avait tiqué sur le mot étrange créature. L'herboriste n'aimait pas réellement qu'on parle de personne différente de cette façon, pourtant il n'en dit rien, cueillant une feuille sur une plante à côté et la donnant à la serveuse.
« Mâchez bien, ça calmera votre peur. Je vais aller voir ce qu'il se passe. »
Et il se rendit à l'endroit ou tous les gens semblaient s'être éloigné. Il comprenait pourquoi de premier abord. Il était vrai que la personne devant lui était peu commune et son physique peut adapté durant ce genre de soirée, cependant Reyan en avait vu d'autre, des blessures atroces, des membres déchiquetés, broyés et surtout sectionner. Bon d'accord, il avait aussi soigner des animaux mais jamais de personne ayant en même temps les attributs d'un homme et en même temps ceux d'une bête. Il s'approcha donc sans peur de la personne et s'adressa à elle rapidement.
« Bonsoir, on est venu me prévenir que vous aviez besoin d'un guérisseur. Je suis herboriste et je suis capable de soigner votre fils si vous en avez envie. Par contre, mes affaires son à Charmon, si ça ne vous dérange pas que je passe vite fait les récupérer. »
Il attendait donc la réponse de la personne ne sachant pas quoi dire et remarquant finalement qu'il ne s'était pas présenté.
« Au fait, je m'appelle Reyan Azelth. »
Voilà ne restait qu'à attendre sa réponse désormais.
Maitre de maison
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Dim 20 Oct - 21:04
Ô Douce Soirée
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Il tenait à saluer nombre de convives, le tenir au moins un propos ou l'autre. Simplement prendre quelques nouvelles des derniers événements qui bouleversaient les différentes cours des Royaumes. Parfois, c'étaient quelques membres de la populace qui venaient, eux, le trouver. Ainsi le remerciaient-ils de sa bonté. Ceux-là, il s'en fichait et ne les écoutait que d'une oreille distraite. Il ne faisait qu'un simple sourire et répondait toujours de la même façon. D'y ajouter parfois une main serrée ou l'autre. Il préférait de loin les rencontres avec les nobles qui étaient, eux, l'avenir.
Une heure était déjà passée et il était temps pour lui d'animer un peu plus cette soirée. Après tout, croire qu'il serait là pour passer une petite soirée mondaine sans activité, ce n'était guère son genre. Mais personne ne le connaissait de ce point de vue. Aussi, alors qu'il montait sur l'estrade et recevait une salve d'acclamations, il fit doucement taire son assemblée d'un geste de la main.
« Voyez-vous, cela fait maintenant plus d'un an que notre chère Adrietha, » une certaine ironie dans la voix s'était faite entendre quand il prononça "notre chère" « a disparu subitement et sans avertir quiconque. Et à l'heure actuelle, on se demande pourquoi. Peut-être ne croyait-elle tout simplement pas en son rêve utopique des Quatre Régions en paix. Peut-être a-t-elle vu son rêve se réaliser et s'est-elle ennuyée de cette paix. Qui sait ? Car personne ne la connaît. » Il s'arrête un instant, tandis qu'une forme de brouhaha se fait entendre. « En fait, je vais vous dire, elle ne voulait plus de cette paix qu'elle incarnait. Son départ, car elle a souhaité partir, est le début d'un nouveau commencement. Sans elle, nous ne sommes plus obligés d'agir sous une forme d'éthique. Je ne pousserai jamais à la guerre, car les victimes et les dommages collatéraux sont trop importants. Mais maintenant qu'elle a disparu, nous sommes bien plus libres qu'auparavant. Et peut-être ne serez-vous pas d'accord de ce que je vous dis, certainement que parmi vous, nombreux sont ses partisans. Mais observez autour de vous. Est-ce que quelque chose a vraiment changé depuis son départ ? Non, car nous pouvons aussi bien vivre sans elle. Et maintenant, tout homme peut trouver une place au sein des Armées de sa Nation. Demandez seulement aux gens qui travaillent la terre s'ils savent pour Adrietha, si entre son ère et auparavant, ou encore maintenant, quelque a changé ? Et vous saurez que non. Adrietha a peut-être pacifié notre monde, et de façon autoritaire, telle une despote, mais son empreinte n'est pas indélébile. »
Hag Rumple
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Dim 20 Oct - 21:56
Ô Douce Soirée
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C'est une voix assurée qui vint tirer la Hag de ses pensées. La créature leva le nez vers l'homme qui lui faisait face. Il s'agissait d'un Sylphe de jeune âge, à la crinière blanche étincelante, dansant dans son dos à mesure de ses pas. Il avait fière allure, et semblait sûr de lui. Le guérisseur déclara être en mesure de soigner son fils, mais ne pas avoir ses outils avec lui actuellement, ce qui était compréhensible. Le destin souriait tout de même à ce pauvre Skul... Rumple se redressa lentement, et fit quelques pas en direction de l'herboriste, tout en levant une main pacifique. Sa voix grinça :
- C'est la providence qui t'envoie, Reyan Azelth. Mon nom est Rumple. Mon fils est en sécurité, du moins pour les heures qui suivent. Les chiens osseux ont un appétit féroce, et il faut croire que sa viande est à leur goût.
Soudain, une clameur s'éleva dans la maisonnée. Le maître des lieux entamait un discours qui transpirait l'ambition et la soif de pouvoir. Une certaine tension s'installa dans l'assemblée, qui semblait divisée sur la question d'Adrietha. L'arcane sourcilière de Rumple se courba étrangement.
- Lorsque les enfants sont irresponsables, la présence d'une mère sévère est indispensable...maugréa-t-il pour lui-même, les yeux rivés sur l'auteur du discours.Les petits les plus téméraires chercheront à se soustraire à son autorité, jusqu'à ce qu'ils se blessent, et implorent son retour...
La Hag laissa quelques instants s'écouler, puis pivota vers la porte d'entrée. En quelques enjambées, l'étrange vieillard se trouvait dehors. Ses yeux vitreux se plissèrent : Rumple avait eu la chance d'avoir le soleil couchant à ses côtés à l'aller, mais il faisait désormais nuit noire. Il attendit que le jeune Sylphe le rejoigne pour désigner, du bout de son doigt crochu, la ville de Charmon, puis une clairière à quelques kilomètres.
- La route est courte, mais les chiens osseux rôdent à la nuit tombée. J'ai vu de quoi ces créatures sont capables. Mon propre fils aurait eu la jambe tranchée nette s'il n'avait pas eu les os aussi épais. Es-tu certain de vouloir prendre le risque...?
L'herboriste était visiblement très capable et vigoureux, mais la Hag ne souhaitait pas l'obliger à prendre des risques inconsidérés.
Tumeth Finrel
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Dim 20 Oct - 23:18
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Tumeth n'avait pas servit longtemps, mais elle avait vu tant de visages étranges ce soir qu'elle avait besoin d'un peu d'air. Et elle avait pourtant bien voyagé. La voleuse devait bien reconnaître que leur hôte avait bien fait les choses, car avec peu d'information il avait rassemblé ici un échantillon presque complet de toutes les âmes qui peuplaient ce monde. Un buffet des plus intéressant pour elle, mais il fallait que la soirée avance un peu pour qu'elle puisse passer à l'attaque. Assis devant elle, il y avait Jebamiaih visiblement en proie à ses pensées, mais il n'avait pas l'air de lui en vouloir de l'avoir dérangé. Au contraire il prit un verre avec le sourire.
- Je ne fais que mon devoir Monseigneur.
Répliqua-t-elle. Apparemment il se souvenait d'elle, elle fut impressionnée car après tout il devait croiser bien des visages. Heureusement pour elle il ne la connaissait pas pour ses talents de voleuse, du moins pas encore, mais plutôt pour sa fâcheuse habitude d'avoir les oreilles qui traînaient partout. Ils avaient été mis en relation par un contact commun il y a quelques années de cela, à Falcon effectivement, pour une petite opération où elle avait dû glaner quelques informations pour lui. Il l'avait plutôt bien dédommagé pour cela, elle avait donc garder un bon souvenir de lui,
- Tout à fait ! Tumeth, on s'était rencontrés...
Elle s’interrompit brusquement en entendant un brouhaha offusqué dans son dos. Tumeth tourna la tête distinguant la voix du maître de maison qui résonnait dans l'assemblée, mais sans réellement saisir l'essence de son discours. Elle se tourna vers Jebamiaih,
- Est-ce qu'il parle de...d'Adrietha ?
Elle se rapprocha doucement de la fenêtre pour écouter en retrait. Il lui sembla comprendre qu'il remettait en cause l'utilité de l'action d'Adrietha, pourquoi ? Qui pouvait contester le fait qu'elle avait amené les bases d'une paix durable et que sa disparition mettait en péril son travail ? Hébétée elle lança à l'attention de Jebamiaih,
- Mais à quoi il joue ?
Eireen Nahmani
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Lun 21 Oct - 13:01
Eireen allait ouvrir la bouche pour répondre au faux Grégoire, lorsqu'un hurlement hystérique et une forte agitation à l'entrée de la salle attira son attention. Malgré la grande taille de l'individu qui venait de faire son entrée, la jeune femme peina à distinguer sa silhouette. Bien vite, chacun retourna à son occupation et Eireen put détailler plus amplement l'intrus. Il était certes laid, mais en tant que fantôme, elle se garderait bien d'aller plus loin dans son jugement. Le physique des gens était le cadet de ses soucis, comme elle aurait aimé que ce soit le cas pour chacun de ceux dont le regard pesait parfois trop lourdement sur son corps translucide. Elle constata qu'il fallut peu de temps pour qu'on réponde à la requête de l'inconnu. Un sylphe vint à sa rencontre, sans doute mander par la jeune serveuse qui l'accompagnait. Eireen détourna le regard: cette soirée lui inspirait de moins en moins confiance...
" Que voulez-vous... "
Une nouvelle fois, elle fut interrompue avant même d'avoir pu finir sa phrase, et cette fois-ci, par l'hôte des lieux. La diatribe qui suivit provoqua de nombreux remous parmi les invités et la jeune femme se demanda bien où l'orateur voulait en venir.
Elle n'avait pas connu Adrietha personnellement. Mais son nom et ses actions avaient fait parlé d'elle dans les quatre royaumes et pour ce qu'elle représentait, Eireen ne pouvait que la respecter. Les paroles de son hôte ne la choquèrent certainement pas autant que les partisans d'Adrietha présents ce soir, mais elles trouvèrent malgré tout un écho dans son esprit. La paix était un espoir qui valait la peine de sacrifier nombre de choses, et certes, les affaires auraient été moins fructueuses pour Eireen, mais elle ne pouvait espérer que rixes et guerres se prolongent éternellement.
Elle se tourna vers "Grégoire" pour observer sa réaction, mais ses yeux dorés ne trahissaient encore aucune émotion. " Eh bien, je crois que pour une première soirée de ce type, vous êtes servi. Rares sont les mondanités où l'hôte émet ainsi, publiquement, un avis qui va à l'encontre de l'opinion publique. "
Elle aurait souhaité pouvoir discuter plus librement avec l'imposteur. Ici, au milieu de cette foule, elle se sentait mal à l'aise et bridée dans ses propos. Si elle ne voulait pas partir pour autant, elle admettait en son fort intérieur, qu'elle se souciait moins des propos alambiqués de son hôte que de connaître la véritable nature de son interlocuteur... La curiosité était un vilain défaut, Eireen l'avait vérifié à de nombreuses reprises. Mais cette curiosité là n'avait rien de malsain ou d'insidieux. C'était juste la marque d'un intérêt croissant pour un être qui, comme elle, maniait les rôles et les masques à la façon de ceux qui cachent bien plus qu'un vilain bouton sur le nez.
Dèfenn Hestré
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Dèfenn ne put guère répliquer, le compliment de Laïos la prenant, une fois encore au dépourvu. Qu'ils se mêlent, une fois l'étalon dans un box, aux invités arrivant lui permit de se reprendre, un valet leur répétant les consignes du maître des lieux. Après quoi, ne s'éloignant point encore de son compagnon, la nymphe tâcha de mettre un nom à chaque visage noble... Bien qu'elle en reconnu d'autres avec une certaine surprise, qui n'avaient rien à voir avec la noblesse. N'était-ce pas là, s'esquivant, l'herboriste qui l'avait aidé à conduire jusqu'à son village la courtisane Nalta ? Et là, longeant la foule, un homme entraperçu lors de l'attaque des bêtes, dans un village proche ? Plus attendu à une telle réception, le seigneur de la terre Orodreth resplendissait dans sa tenue d'apparat. Cependant, elle n'eut pas le temps d'aller lui présenter ses respects voire d'orienter la discussion sur un sujet qui n'était pas pour rebuter l'homme, d'après ses souvenirs, soit la souveraine disparue... Mais un homme prit la parole, attirant l'attention de toutes les personnes assemblées.
Il s'agissait sans conteste du maître des lieux, dont Dèfenn et Laïos n'avaient point bénéficié des mots de bienvenue du fait de leur arrivée tardive. Mais cela n'eut sans doute rien changé à l'affaire, car en quelque mot, l'individu se rendit prestement haïssable aux yeux de la nymphe.
La nymphe dont l'apparence n'était que délicatesse et fragilité ne fut soudain plus que dureté. Ses traits se tendirent, ses membres se raidirent, son teint se fit livide en un instant alors qu'elle braquait un regard stupéfait sur l'orateur. Il n'y avait nulle armure sur elle pour la tenir, la retenir, et les émotions violentes qui lui vinrent la firent frissonner. C'était de l'horreur devant une telle aberration, une rage haineuse à l'égard de cet individu aux propos vils et suintant l'ambition. Ce n'est pas pour cela que la chevalière était venue, acceptant de se séparer de ses armes et de son hibou, mais pour obtenir des informations, la moindre rumeur pouvant raviver son espoir qui dépérissait au fil du temps. Au lieu de cela...
Au lieu de cela il se trouvait un homme pour, en quelques mots, quelques phrases, un discours débordant d'assurance, pour dédaigner l'oeuvre de la souveraine disparue, clamant qu'elle eut pu ne pas exister que le monde eut été le même... Chaque son proféré était un peu plus de sel dispensé avec largesse sur une plaie à vif, que nul armure ne détournait. La nymphé était livrée toute entière à son désarroi, et les voix qui s'élevèrent lui semblèrent bien muette.
Stupéfaite, la créature pâle se mit à avancé, fendant avec dureté la foule, s'approchant de l'hôte. Elle se retrouvait là, sensible et muette, car nulle épée ne battait son flanc, cette arme qui était devenue sa voix dans ses moments d'émotions. Silencieuse, mais ne pouvant le demeurer. Chaque pas la rapprochait de l'individu, alors qu'elle jetait des regards éperdus autour d'elle, où se lisait sans aucune pudeur son choc, et une violence dangereuse qui lentement se réveillait.
"Mais que dit-il ?"soufflait la nymphe égarée."Pourquoi dit-il cela ?"
Elle ne parvenait pas à se reprendre. Trop fragile, trop désarmée... Livrée à elle-même et à la détresse qui couvait en elle depuis la disparition de sa prôtégée.
Laïos Ignis
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Lun 21 Oct - 15:58
Laïos accompagnait Dèfenne à l'intérieur de la demeure avec une certaine plaisance. Rare était les opportunités d'aller à un bal où beaucoup de monde s'y retrouvaient ou faisaient connaissances. De plus, cela était encore plus difficile d'être accompagner par une noble chevalière croyant en ses convictions. Rien que cela l'émerveillait. Ce qu'on lui a apprit durant sa jeunesse n'était pas grand-chose et il ne savait pas s'il pourrait faire preuve d'autant de force de convictions que Dame Dèfenn, mais il ferait tout pour être à la même hauteur qu'elle. Il ne savait pas non plus, si sa conviction serait la même.
En entrant, la salle était déjà bien remplit et des connaissances qu'il ne pensait pas voir s'y trouvait. Néanmoins, ne voulant pas laisser seule Dèfenn face à autant de gens, il choisissait de rester près d'elle afin qu'elle ait au moins une personne à qui parler. Ne sachant pas non plus si elle connaissait des personnes, Laïos prônait la prudence en choisissant cette option-là.
Un homme montait sur l'estrade et parlait avec distinction en faisant un discours qui ne lui plaisait pas du tout. Qui était-il pour parler ainsi d'Adrietha ? Est-il un voyant ? Laïos qui était depuis un certain temps de bonne humeur s'assombrit peu à peu. Cet homme venait tout juste de réussir à l'énerver. Pas assez pour qu'il puisse prendre sa forme draconienne, mais assez pour que son visage change d'expression. D'un visage souriant et jovial, il passait au visage colérique.
"Mais que dit-il ?" soufflait la nymphe égarée. "Pourquoi dit-il cela ?"
- Surement pour essayer d'asseoir ses idées à un maximum de gens et je dois avouer qu'il s'y prend bien. Cependant, je n'aime pas sa façon de faire. Chaque personnes à le droit de croire en Adrietha. Pour ma part, je crois qu'elle existe toujours. Et si pour cela je dois la retrouver, je le ferai. Laïos ne savait pas s'il l'a trouverait un jour, mais nul doute là-dessus qu'il fera tout ce qu'il peut pour la retrouver.
Reyan Azelth
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Lun 21 Oct - 20:33
La providence il n'en savait rien, mais ce qui l'avait envoyé à cette soirée s'était bel et bien ses parents. Si ses parents était la providence alors il y avait de quoi s'inquiéter. Sur cette petite réflexion totalement inutile qu'il laissa couler dans son esprit, il nota dans un coin de son esprit le nom de la personne Rumple, un homme donc visiblement. Il allait lui répondre lorsque finalement le maître des lieux commença une tirage. Tirade qui avait commencer à soulever la foule. Que cherchait-il cet idiot avec ce genre de mot ? L'herboriste en était persuadé maintenant, cette soirée n'avait pas été organisé dans un but non lucratif, ce maître avait toujours chercher quelque chose et ce quelque chose était visiblement de diviser les rangs. Il aurait bien prit part aux différentes discussion, cependant il n'avait réellement pas le temps et les phrases que Rumple lança était assez explicite, sa pensée le rejoignait aussi.
Il regarda une dernière fois le maître de maison. Ce gars, il allait sûrement falloir le surveiller, cependant il n'était pas temps pour lui de le faire. Il avait quelqu'un à sauver en quelque sorte et pour cela visiblement il allait devoir se battre. Il se souvint alors des chiens osseux. Effectivement, sale bête et vicieuse. Elle aimait la chair qu'elle soit fraîche ou non et d'ailleurs peu importe la chair en vérité. Lorsqu'il entendit la Hag, l'herboriste ne put s'empêcher de sourire. Certes la nuit venait de tomber mais on l'avait entraîner depuis tout petit à se battre dans le noir donc ce ne serait pas un souci. Son père soldat dans l'armée état rodée et avait fait en sorte de roder son fils.
« Ne vous en faite pas, il n'y a pas de souci pour le combat ou pour la nuit. Mais je pense qu'on devrait se dépêcher même si la route n'est pas très longue. »
Il eut tôt fait de dire cela que Rumple était déjà dehors l'attendant. Il sortit alors laissant le tumulte derrière lui. La soirée était terminé pour lui, il avait bien mieux à faire.
[Désengagé]
Andraha Seme
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Mar 22 Oct - 10:45
Ô Douce Soirée
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L’ange partit donc de la salle de l’étage où elle était encore avec le jeune Reyan. Elle s’approcha de la balustrade pensive. Elle ne savait pas trop quoi dire à son ami en descendant dans les jardins. L’envie de fuir était extrêmement présent aux yeux de la jeune femme qui s‘assit alors sur le sol tapissé. Elle n’arrivait point à résonner tranquillement et sérieusement. La musique de l’orchestre était envoutant en réalité et elle souhaitait se trouver un partenaire de danse, mais avait peur de tomber une fois de plus sur le général et sa folle jalousie. Quoique… Pensa-t-elle alors un sourire aux lèvres, pourquoi ne pas le rendre encore plus jaloux et enfoncer el couteau dans la plaie comme il avait pu le faire à Falcon…
Elle leva donc et se regarda dans le miroir ajustant sa coiffure et ses bouclettes dorées. Elle se trouvait parfaite pour séduire un prochain homme. Fallait-il par contre le trouver et ce rapidement avant qu’elle ne se décide à quitter le château pour rentrer à l’auberge. Elle descendit donc les marches doucement essayant de repérer un jeune homme seul dans un coin assit. Elle scruta donc la salle mais ne vit personne. Découragée, elle sortit alors dans le jardin et quelle fut sa surprise de voir son ami discutait et presque rire avec une jeune serveuse. Cela en était trop pour l’ange qui fit demi-tour presque en pleure. Elle bouscula alors un serveur et s’en excusa platement. Cependant, alors qu’elle comptait rendre le masque à la jeune fille de l’accueil, la voix du maitre des lieux se fit entendre et la musique se stoppa alors. Curieuse quand même, elle alla dans la salle de bal et se cacha dans un coin pour écouter attentivement le discours de ce dernier.
Fronçant de plus en plus les sourcils, elle comprenait maintenant tous les enjeux de cette petite soirée. Cependant, elle ne fit aucun scandale et regarda l’assemblée, une jeune nymphe semblait bien tempêter contre cet homme avec les idées bien placées. Elle devait en parler aux mercenaires et à l’armée…. Cette dernière pensée la fit réagir, Jeb était-il encore là ? Avait-il écouté ce discours virulent ? Elle l’espérait car au final elle ne souhaitait pas le revoir de sitôt. Elle s’éclipsa donc de la salle et partit de cette demeure, des jours sombres attendaient donc ce beau monde.
HRPG:
Désengagée
Elros Orodreth
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Mar 22 Oct - 12:08
Un instant, il avait semblé qu’il avait manqué de tact dans ses questions, et sans doute était-ce le cas, d’une certaine façon. Son inquiétude l’avait clairement amené à se montrer intrusif, et il comptait respecter le silence de la jeune femme quant aux raisons de son état, préférant bien évidement la voir sourire et s’égayer, en particulier sur un sujet qu’il appréciait lui-même plus qu’à son tour. Tout elfe entretenait l’amour de la nature, mais le souverain entretenait un lien singulier avec elle qui affectait grandement son psyché et son affect, le trouvant bien plus apathique lorsqu’il n’avait pas la possibilité, si minime qu’elle fut, de communier avec l’extérieur. Il ne le montrait nullement, mais cela se sentait, pour ceux disposants des corrélations les plus aisées à retenir et qui figurait à son comportement comme l’on figure aux marées d’un océan. Il aimait la nature au point, parfois, de s’en trouver presque agressif si l’on tentait de s’en prendre à elle… et non point simplement la forêt, qui pourtant était le cœur de son émois permanent à la beauté du monde extérieur, mais l’intégralité, et de son royaume, et de celui de ses pairs dont il prisait également les différences, les singularités… l’existence même, si parfois il pouvait montrer des désamours envers les peuples qui les habitaient, et qui pourtant n’étaient que des gouttes d’eaux dans un lac. Insignifiants. Autrement plus insignifiants à ses yeux que la discussion que se lançait présentement au sujet de ladite forêt…
« Oui, Nos bois sont merveilleux. Ils recèlent plus de beautés dans leurs simplicités que maints châteaux et grandes demeures. La nature, et ce sous toute ses formes, est d’une élégance que nous atteignons rarement et jamais elle ne livre véritablement ses secrets. Comme le voile ténu vers un autre plan emperlé de rêves, ils nous permettent d’entrevoir des aspirations qui nous attirent loin des sentiers empiriques de l’expérience mortelle, au profit d’une toute autre grandeur… Vos cavernes ont également un charme de cette veine, bien que singulier et unique en son genre, je trouve, Yan. Je n’ai pas eu la chance d’y séjourner longuement, mais le peu que j’en ai vue m’a grandement inspiré. C’est une autre forme de nature qu’il est bon d’admirer au moins une fois dans sa vie »
Certes, il se laissait un peu emporter dans le lyrisme, surtout à en voir, du coin de l’œil, le rictus de sa garde du corps, mais tant pis, il soutenait mordicus ce qu’il venait de dire. Il se souvenait avec exactitude des jeunes années durant lesquels lui et les autres jeunes elfes allaient se perdre dans la forêt, pour la découvrir sous tous les angles. Et ce pour son plus grand plaisir, d’autant qu’il n’avait pas la chance de la contempler au quotidien, du fait du choix de ses parents. Cependant, et même si il s’enthousiasmait du sujet, il ne pouvait s’empêcher de continuer de s’inquiéter pour la jeune femme, espérant pouvoir, d’une façon ou d’une autre, lui être utile, si non pour l’aider, au moins pour entretenir une conversation qui lui changerait les idées. Cependant ce qu’elle lui révélait-là était lourd de sens et offrait une raison limpide à son comportement… à tel point d’ailleurs qu’il en fut presque gêné, non point qu’elle put lire ses sentiments, ou les sentir, si il fallait un terme plus juste, mais parce qu’il était, sous ses dehors très policé, quelqu’un d’extrêmement porté sur l’affect, avec des sentiments vifs qui, surtout à ces instants, devaient être difficile à porter. C’était un lourd fardeau qu’elle avait là… Plus que lourd même, il n’imaginait pas être à sa place, et s’émerveillait de sa résistance et du contrôle quelle semblait tout de même exercer sur ce don.
Et son rire, quoi que beau, sonnait telle une cloche attristée, ou penaude. Instinctivement, il lui prit la main, et tenta de lui transmettre un peu de la paix dont il était porteur. L’observant d’un regard tendre et désolé il finit par prendre la parole. « Pardonnez-moi… » Curieuse introduction, certainement, mais il continua sur sa lancée « Je comprends mieux votre malaise à présent et… je suis désolé que vous deviez subir tant de pression et d’agressions extérieurs. Je ne peux clairement imaginer ce que cela représente, mais ce que je peux cependant imaginer c’est la douleur que cela apporte. J’ai parfois du mal à supporter mes propres sentiments, alors subir ceux de toute une foule et ce sans possibilité de blocage… Vous avez beaucoup de mérite, Sesthia » Il s’arrêta un instant, avant de poursuivre après une hésitation « J’ai dû… vous faire également subir cette gêne n’est-ce pas ? J’en suis confus… si je pouvais vous l’éviter je le ferais croyez-moi… »
Il s’ne voulait affreusement. Lui qui s’était laissé aller à jouer les martyrs intérieurement durant le début du bal se trouvait devant le fait accomplit qu’il avait fait du mal à l’une des personnes les plus précieuses à ses yeux. Et ça, il ne pouvait se le pardonner….
~ ~ Athië, elle, veillait au grain, silencieuse et fronçant les sourcils devant ce déroulement singulier des opérations. Connaissant Elros comme elle le connaissait, elle se doutait bien de la flagellation mentale qu’il s’infligeait devant la révélation de l’humaine et l’aurait volontiers secoué un peu pour lui rappeler que cela aussi, elle pouvait probablement le sentir, la petite dame. Mais, loyale et digne, elle préféra ne pas interférer et préféra donc saisir la perche tendue par le nain Yan ok, de qui elle accepta volontiers un verre et un bout de discussion sur ses pérégrinations et ses constructions…
La soirée put ainsi continuer, jusqu’à l’apparition du maître des lieux. En le voyant grimper sur son estrade, elle attira l’attention du trio et proposa, sur l’une de ses rares interventions actives, mis à part le tintement de sa lame pour protéger son souverain, de s’en aller voir ce qui allait se dire. Proposition que l’elfe couronné accepta, offrant son bras à Sestha avec la même courtoisie galante, et marchant de sorte que le petit groupe resta uni. Jusqu’à l’entente dudit discourt…
~ ~
Il restait silencieux après cette odieuse tribune. Odieuse à ses yeux, lisant entre les lignes. Certes. La prime réaction qu’il avait eu était une bouffée de colère sourde qui n’éteignit ni ses traits, ni ses yeux. Lisse, il attendit que le calme profond de ses plus terribles colères se drape autour de son affect. Il était mortellement calme, si calme, d’ailleurs, qu’il semblait presque dépourvut de vie, transformé en une statue de marbre et d’ivoire. La pression s’accentua à peine sur le bras de la jeune humaine, qu’il tenait toujours. Son souffle profond vint, de façon sans doute fort, saugrenue, en un rire léger et mélodieux, dépourvut de la moindre tension. Se tournant vers Sesthia, il murmura. « Pardonnez-moi, il me faut vous abandonner un bref instant, je préfère éviter une catastrophe » S’inclinant avec courtoisie, il se dirigea d’un pas autrement plus militaire vers la nymphe qui devait certainement nager en plein désarrois. La foule se fendait sur son passage, sans qu’il ait besoin de forcer, et put advenir aux cotés de Dèfenn plus rapidement qu’il ne le pensait. De prime abord, il ne l'avait pas reconnu. Pas alors qu'elle se dissimulait sous une lourde armure la plupart du temps, du moins lorsqu'il était présent. c'était sa voix, son maintient, et surtout, sa réaction, ainsi que ce qu'il avait put en apprendre auprès d'Adrietha qui lui avait mit la puce à l'oreille. Avec délicatesse, il posa une main sur son épaule et l’appela, cherchant son regard, diffusant, comme avec l’humaine, une peu de sa paix intérieur. Il comprenait… il comprenait même parfaitement ce qu’elle ressentait, ce qu’elle pouvait imaginer, penser.. ; En réalité ? il n’était pas loin d’être également blessé, mais au contraire de la nymphe, sans doute, il avait déjà eu affaire à cette cruelle réalité, face aux autres seigneurs.
« Dèfenn… Je vous en prie, calmez-vous. Il ne sert à rien de se mettre dans un tel état, pas pour cela » Son cœur palpitait légèrement plus vite, au sein de son carcan de calme. Il parlait assez fort pour que toute personne attentive puisse espionner ses mots, et ce volontairement. Son apparente détente était toute aussi jouée, car au travers du revers de main dont il balayait le sinistre de ce discourt, il portait la certitude qu’il avait que l’avis du maître de maison valait autant qu’une poussière au vent. Ce n’était pas le cas, mais le paraître était important. Oui, important était le fait de ne pas perdre la face, de ne pas se montrer faible et désemparés suite à cette tribune qui allait à l’encontre de tout ce à quoi il croyait. « De tout temps il en fut pour porter à tribune leurs propre ignorance. Et de tout temps, il en fut pour chercher à interpréter le peu que d’autres leur laissaient. Ne vous troublez point d’un tel discourt, c’était à attendre et ce depuis l’instant où nous fûmes, tous autant que nous sommes, au courant de son départ » Observant le maître des lieux, plaisant sourire aux lèvres, il ajouta finalement, comme une conclusion aussi empirique que duale « Tout le monde est opportuniste, mais chacun ne le sait être avec opportunité » Approbation ? Compliment ? Ou Rebuffade ? Il laissait justement l’opportunité à tout un chacun de se faire sa propre idée, si tant est qu’on l’eut même écouté. Il s’en moquait bien, pour le moment ce qui lui importait c’était d’éloigner la nymphe de l’homme et de lui parler en priver.
Il essaya de la guider un peu plus loin, et de retourner vers Sesthia et Yan, qui étaient, après tout, aussi impliqués que tous les autres dans cette histoire….
Sesthia Al'Nevaë
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Mar 22 Oct - 12:50
Elle sourit tranquillement aux dires du seigneur sur la forêt, effectivement, celle-ci était merveilleuse tant et si bien que la jeune fille en avait désormais fait son lieu d’entraînement. Cela lui permettait d'utiliser les obstacles naturelles qu'elle possédait. Elle s'entraînait beaucoup depuis sa blessure à Charmon, celle ou elle n'avait pas utilisé assez d'agilité pour ne pas être blessé. Cette blessure qui lui laissait constamment un goût amère dans la bouche. Elle n'en dit cependant rien et lorsqu'elle revint à elle, se fut le seigneur qui saisit sa main et s'excusa. La joaillière était quelque peu gêner. D'une elle ne comprenait pas pourquoi il s'excusait et de deux, pourquoi il en était venu à lui tenir la main. C'était un geste quelque peu inconvenant surtout pour les ragoteurs qui étaient venus se rincer l'oeil. Néanmoins, elle comprit la signification de sa première interrogation et elle ne su pas quoi dire sur le coup.
S'était bien la première fois qu'on s'excusait parce qu'on lui avait en quelque sorte fait mal. La plupart du temps les gens s'enfuyait en ne supportant pas la réalité, cette réalité qui lui faisait dire qu'en tant qu'empathe elle ressentait tout ce que les autres autour d'elle ressentait. Elle avait donc les yeux quelques peu écarquillé en vérité. Se demandant comment s'était possible que pour une fois on ne s'en prenne pas à elle. Une situation bien étrange en vérité qui continua par les compliments qu'il lui faisait. Beaucoup de mérite, elle n'en savait rien, parfois elle aimerait tout simplement s'en aller et ne plus rien ressentir ça aurait été tout aussi bien. Pourtant quand il lui dit qu'il lui avait occasionner cette gêne, elle ne put s’empêcher de posa sa main sur la sienne.
« Ne vous en faite pas, ce n'est pas de votre faute et en vérité ce n'est pas tout à fait de la mienne non plus. La nature m'a voulut ainsi et je ne peux pas arrêter ce pouvoir c'est impossible. La vie est toujours faite de dons et de malédiction et j'avoue que parfois c'est un peu dur, mais pas insurmontable. Je suis ainsi depuis que je suis née, je peux gérer. Et puis retenir ses sentiments en présence d'un empathe c'est impossible. »
Elle sourit tranquillement et se dit qu'elle avait oublier quelque chose sans trop se souvenir quoi en vérité. Sa réflexion en fut arrêter lorsqu'elle entendit la garde du corps du seigneur et qu'ils se dirigèrent finalement vers l'assemblée. Ce discours, elle le ressentait maintenant que le maître des lieux était plus proches. Cela cachait autre chose, quelque chose de plus grand, elle en était certaine. Alors que le seigneur partait pour aller calmer une jeune femme, les sentiments l'environnent furent très fort bien plus fort que précédemment. Ce genre de chose n'était pas bon pour elle, ces situations ne faisaient que la mettre dans un état qu'elle ne supportait pas. Elle regarda le maître des lieux qui souriait. Ce sourire cachait quelque chose, dommage qu'elle ne puisse dire quoi. L'humaine aurait aimé rester là et tenter de percer les dires de celui qui se permettait ce genre d'action, cependant elle ne pouvait pas rester plus longtemps. Elle s'accroupit donc devant le nain dont elle avait retrouver la question.
« Désolé pour tout à l'heure, mais la douleur était trop grande. Je vais bien mieux depuis Charmon, ma blessure est enfin refermé. Et par ailleurs je vous remercie de votre grande aide. »
Elle déposa alors un baiser sur le front du nain et sortit un peu plus vite que ne le demandait la décence, mais elle n'avait pas trop le choix, tant de sentiments autant admiratif que répulsif la rendait totalement malade et elle ne pouvait supporter plus longtemps ce qu'elle ressentait. Une fois dehors, elle se rassit finalement sur le banc qui les avait accueillit quelques minutes plus tôt. Son cœur était lourd, très lourd, trop lourd pour qu'elle ne puisse se sentir bien aussi se coucha t-elle tranquillement pour évacuer tout ça. Au même moment, une bête immense sortit de nul part vint vers elle et se frotta doucement à elle.
« Ainsi, tu n'as pas pu attendre jusqu'à la fin. Tu sais, je ne crains rien, ici si ce n'est une overdose de sentiment. Mais merci Aïtan. »
Elle se leva et s'accroupit tranquillement. Le talano vint alors poser sa tête sur ses genoux, comme il faisait depuis tant d'année maintenant. Elle soupira en lui grattant la tête, la soirée était loin d'être terminé, mais elle pouvait encore sentir les sentiments enflé dans la salle.
« On va avoir plein de chose à dire à Adarid. Je savais bien qu'ouvrir cette demeure n'était pas seulement juste par plaisir. Il y a quelque chose de cacher derrière chaque bonne intention. Il va falloir qu'on décortique ça ensemble. »
Pour le moment, il fallait surtout qu'elle se calme. En plus des sentiments de la foule, elle avait ressentit ceux du seigneur qui l'avait frapper de plein fouet, comme s'il lui avait donné un coup de poing et ces sentiments là s'étaient ancré en elle, comme un port d'attache. Du calme et de la tranquillité, voilà ce qu'elle allait devoir faire ces prochains jours. Et surtout beaucoup de solitude.
Yan Ok
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Mar 22 Oct - 13:25
Yan fût charmé par le délicat mot d’ Elros Orodreth pour les cathédrales souterraines construites par ses ancêtres. Maintenant que le monde était pacifié, celles-ci avaient moins de raison d’être et les nains vivaient désormais à la lumière du jour, mais, en effet, les pèlerinages dans ces grottes et ces mines étaient toujours émouvants.
Yan alla rapidement chercher un verre pour Athië (et pour lui-même également !) et revint la voir. Après lui avoir brièvement dis ce qu’elle pensait de la soirée – sans doute avait elle un devoir de réserve en la présence du seigneur de Seda – elle lui retourna la question.
Et bien écoutez, je trouve cette soirée fort amusante : on y boit bien, on y rencontre des amis et des gens de bonne compagnie. Le tout dans une ambiance fort agréa…
Mais déjà la soldate – qui veillait au grain – avertit le reste du petit groupe du discours qu’attaquait le maître de maison.
Yan, légèrement vexé d’avoir été coupé en plein milieu de ses divagations, suivit bon gré mal gré la soldate.
Mais sa vexation laissa vite place à la stupeur. En effet, le maître de maison prononçait un discours dans lequel il dénigrait le travail de paix et de rassemblement des peuples fait par Adrietha. Pire, il l’accusait même d’avoir volontairement quitté sa place et proposait de refonder des armées…
Mais la stupeur du nain laissa vite place à l’attendrissement. En effet, la belle Sesthia vint le voir pour enfin répondre à sa question et s’excuser de l’avoir oublié précédemment en lui déposant un baiser sur son front.
Ma chère Sesthia, il vous faudra bien plus qu’un p’tit bisou sur le front pour vous faire pardonner votre affront ! Dit-il avec un dernier sourire avant de revenir à l’affaire qui secouait les invités.
Le seigneur de Seda avait parlé pour tenter d’apaiser les esprits et notamment celui d’une sylphe qui semblait prête à en découdre avec le maître de maison.
Yan quant à lui était divisé : son instinct lui commandait de dégainer son marteau de guerre et de le faire goûter au maître de maison mais les recommandations de son seigneur lui demandaient un peu plus de nuance. En effet il lui avait demandé d’agir pour le bien de son peuple (Seda) et de faire confiance à Elros Orodreth. Alors Yan s’approcha d’Elros et lui dit à l'oreille :
On ne peut pas le laisser continuer comme ça ?! Il faut le faire taire avant qu’il passe à l’attaque !
Yan repoussa légèrement sa cape pour montrer discrètement au seigneur de Seda son grand marteau de guerre dans son dos.
Vous voulez qu’je m’en charge ?
Dèfenn Hestré
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Mer 23 Oct - 22:08
Ô Douce Soirée
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Les mots de Laïos ne trouvèrent aucun écho en l'esprit de la nymphe, ses propos se perdant dans les murmures insignifiants de la foule alentours, tous dominés par les horreurs proférées par le maître des lieux. Dèfenn n'eut bientôt d'yeux que pour lui, des yeux qui brillèrent bientôt des larmes venant, de sombres émotions se tordant dans les profondeurs de ses iris...Jusqu'à ce qu'une présence se fasse sentir. Qu'un poids pèse sur son épaule. Qu'une vague de sérennité ne vienne se presser contre sa bulle de détresse... Que son nom prononcé vint percer définitivement.
La chevalière cligna des yeux, une larme s'égarant sur sa peau, alors qu'une voix d'homme l'atteignait enfin. La nymphe frissonna, baissant la tête, écoutant, soudain sage, les paroles de l'individu. Son coeur ne s'appaisait guère, mais du moins retrouvait-elle son maintien, délaissant son émois de biche... Enserrant sa douleur en son sein, mais sans la laisser la diriger. Et pour cela, rien de tel qu'un seigneur vous reprenant après une conduite bien peu exemplaire. La nymphe se sentit honteuse, tout juste apte à affronter ce sentiment sans son armure, se laissant faire alors qu'il l'entrainait ailleurs, comme une enfant que l'on mène au coin.
"Mes plus sincères excuses, seigneur."chuchota la nymphe intimidée, alors qu'Elros Orodreth fendait la foule, parfaitement maître de lui-même."Je n'ai pas su me maîtriser, du fait que je ne m'attendais point à de tels... Propos. Et aller ainsi en public n'est plus guère dans mes habitudes..."tenta-t-elle de se justifier à mi-voix, affrontant enfin la foule du regard, la tête haute... Sans pour autant ressentir l'assurance affichée.
Bientôt, le duo arriva près d'un nain... Dont la figure n'était pas inconnu à la nymphe, et dont la virulence ne fut pas pour lui être méconnue non plus. Etrangement, la chevalière se sentit rassérénée devant ce combattant enflammé, dont les propos concordaient relativement avec sa propre pensée. Au regard surpris succéda l'ombre d'un sourire devant le marteau révélé.
"Bonsoir maître nain. Permettez que je reconnaisse bien là votre vigueur dont vous fîtes preuve il y a peu de temps encore."dit-elle d'une voix plus sûre, reprenant des couleurs. Elle s'inclina à l'attention de ce compagnon d'arme, ajoutant avec un peu plus de chaleur au souvenir du combat."Permettez... Je me nomme Dèfenn, et luttais à vos côtés, portant armure, face aux créatures magiques qui ont attaqué un village proche."A ce semblant de bonne humeur en succéda une autre, plus sombre, alors qu'elle ajoutait."Et j'en ferai à nouveau de même si le seigneur Orodreth accepte votre... Suggestion."
Se redressant gracieusement, ayant retrouvé un peu de ses esprits... La nymphe se remémora aussi le sculpteur qui l'accompagnait précédemment, et qu'elle avait selon toute vraisemblance ignoré. Pâlissant à nouveau, de honte et de gêne mêlées, elle regarda alentours, le cherchant de son regard bleuté troublé, pour s'excuser au plus tôt de son comportement bien indigne envers lui qui lui avait fait profité de sa compagnie alors qu'elle se sentait si mal à l'aise.
Morghan Jagharii
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Ven 25 Oct - 9:12
Ô Douce Soirée
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Comme tous les autres, Morghan avait été invité à cette petite sauterie organisée par un homme obscur. Pourtant, il avait failli refuser. Et, en réalité, il l’aurait fait s’il n’avait dû s’y rendre à la place de son Seigneur. Jouer le diplomate était un peu devenu sa principale activité depuis qu’il avait pris la tête des Armées d’Ysyra et que, par là-même, il était devenu l’un des principaux représentants de la sirène qui les gouvernait. C’était sans grande joie qu’il avait prit la route pour Charmon, laissant le soin des affaires à traiter en son absence à quelques uns de ses subordonnés dans lesquels il avait pleinement confiance, escorté de quelques hommes, même si, au fond, il aurait préféré s’en passer. Hélas, le climat actuel n’était pas nécessairement encore adapté aux voyages en solitaire. Les bandits avaient toujours la fâcheuse manie de rôder sur les routes malgré les opérations qu’il pouvait y avoir pour les en déloger. A croire que l’adage « bien mal acquis ne profite jamais » n’était pas tout à fait vrai. Néanmoins le trajet fut paisible et ils arrivèrent sans encombre dans l’ancienne ville d’Adrietha. Abandonnant ses hommes et les chevaux à l’auberge, non sans leur avoir fait remarquer qu’ils n’étaient pas chez eux et que, par conséquent, mieux valait se tenir sur ses gardes – ce qui impliquait, en particulier, de ne pas trop boire – il passa quelques minutes dans sa chambre pour se changer. Les grandes tenues n’étaient pas son goût mais dans ce genre d’événement, il était difficile de passer à côté. Trahissant un peu les origines de sa mère, et surtout parce qu’il ne craignait pas vraiment le froid, il avait opté pour quelque chose d’assez léger, ce qui lui permettrait surtout de supporter aisément la chaleur qui règnerait à la réception qui, elle, selon toute vraisemblance, ne se déroulerait pas dehors.
Se glissant dans de longues bottes en cuir noir mat qui complétaient sa tenue constituée d’un pantalon de très bonne facture également de couleur noire, resserré à la taille par une riche ceinture d’un cuir aux teintes marron foncé, renfermant une tunique d’un beau tissu blanc aux manches qu’il avait relevé pour libérer ses avant-bras, dévoilant par là-même deux bracelets de force de cuir noir rehaussé de motifs en argent. Il attrapa son long manteau noir qu’il enfila avant de quitter l’auberge et de rejoindre le lieu de la soirée avant de se présenter à l’entrée, lettre en main. Il put bien entendu rentrer sans l’ombre d’un problème. L’événement avait déjà commencé et s’il avait raté le début, cela ne le chagrinait en rien. Les invités semblaient profiter d’un buffet et discutaient entre eux. Il y avait beaucoup de gens que Morghan ne connaissait pas mais il reconnut le Seigneur du Peuple Seda et, dans un petit sourire, il vit également son ami Jebamiaih qu’il était difficile de manquer. Sans chercher à les rejoindre immédiatement, il aurait de toute façon tout le temps de la soirée pour cela, le Général se défit de son manteau – qui ne contenait aucun effet personnel de valeur – qu’il remit à l’un des serviteurs et s’offrit une petite coupe de vin et quelques amuse-bouches avant de commencer une discussion avec une charmante demoiselle qui se trouvait là et qui, apparemment ne le connaissait pas. C’était là quelque chose qui l’amusait et il avait prit un malin plaisir à mentir sur son identité, histoire de passer un petit moment agréable. Rares étaient les personnes qui ne palissaient pas devant son « titre », ce qui rendait, après coup, les discussions bien moins intéressantes. Cependant, une nouvelle intervention du Maitre de Maison devait rendre les choses plus… piquantes encore.
Le discours qu’il prononça fit naître un léger sourire sur les lèvres du Général. C’était habile, fort habile, et peut-être avait-il réussi à duper beaucoup de gens dans cette assemblée. Hélas, il n’était pas grand-chose à faire si ce n’est penser que ces mêmes personnes avaient suffisamment de bon sens pour ne pas y accorder une once d’importance. La paix était fragile et l’idée que cet homme soit suffisamment stupide pour l’ébranler rendait cette soirée finalement plus intéressante qu’il n’avait pu le penser de prime abord. Prenant congé de la charmante compagnie avec qui il se trouvait, il déposa son verre et attrapa quelques canapés avant de se diriger vers Jebamiaih. Sur son passage, il croisa un petit groupe dont faisait partie le Seigneur de Seda et quelques autres personnes dont la volonté d’agir le fit sourire. Passant près d’eux, il se joignit brièvement à la discussion, sans gêne, certes, mais Morghan n'était pas du genre à s'embarrasser de telles choses. Qui plus est, mieux valait calmer les esprits. « Réfrénez vos ardeurs mes amis, la soirée n’est point à la violence. Et il serait très mal vu de vous en prendre à notre hôte. » Il eut un sourire amusé, mais son regard en disait long sur ce qu’il pensait réellement de ce qui venait d’être dit et qui animait la plupart des personnes autour d’eux. Il tendit ce qu’il tenait à la main au Nain. « Tenez Maitre Nain, prenez donc ce toast au saumon fumé, il est délicieux, vous verrez. » Il se redressa vers le Seigneur et le salua respectueusement. « Au plaisir, Seigneur Orodreth. » Puis finalement se tourna vers les demoiselles du groupe et se fendit d’une petite révérence dans un large sourire. « Mesdemoiselles… » Il s’échappa ensuite, se plantant à côté de Jebamiaih qui n’avait pas bougé. « Je pensais que cette soirée allait être des plus ennuyeuses, mais il semblerait, au contraire, que nous allons avoir de quoi nous amuser ici. Tu ne crois pas, Jeb’ ? »
Imeane Inasthe
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Ven 25 Oct - 9:59
Ime attendait depuis pas mal de temps maintenant. Elle avait été invité à cette soirée, comme tous les nobles en vérité, mais elle n'avait pas eu envie d'y aller pomponner et maquiller comme toutes les grandes dames. Elle avait préféré revêtir ses affaires de traque, un haut moulant en cuir noir ainsi qu'un bas moulant en cuir noir aussi. Sa chaîne toujours attaché autour de sa taille, s'était son arme de prédilection après tout. Autour de son poignet, il y avait aussi son bracelet à aiguille. Rien de mieux en vérité pour rester discret que de posséder des armes discrètes. Enfin elle devait avouer que la chaîne ne faisait pas toujours hyper discret, elle aurait bien aimé une variante de nuit. Peut être pourrait-elle allait voir une forgeronne pour que celle-ci lui en crée une à l'identique, mais tout en noir.
Elle se reprit lorsqu'elle entendit des gens sortir et ensuite rerentré, ma parole, c'était un véritable bazar ambulant cette fête. Pourquoi les gens ne pouvaient pas rester à une place précise, elle ne comprenait d'ailleurs pas cet engouement pour ce genre de fête. Se montrer, faire sortir ses bijoux et montrer qu'on était riche, tellement riche. Elle aussi était riche et elle s'en fichait éperdument. Montrer ce qu'elle possédait, elle n'en voyait réellement pas la finalité. Elle soupira, accroché à la muraille. Certes, il s'agissait d'un poste d'observation génial vu que personne ne pouvait la voir, cependant ces allées et venues commençaient à l'agacer et finalement tout le monde rentra quand le maître de maison commença sa tirade.
Qui fit d'ailleurs bien rire la détective. Qu'elle crétin ce type et ceux qui s'échauffait n'était guère mieux. Elle pouvait ressentir la tension que tout cela avait provoqué rien qu'en les regardant. La paix était précaire depuis le départ d'Adrietha, la jeune fille le savait parfaitement, cependant elle n'aurait jamais imaginer qu'un crétin puisse ouvrir sa baraque aux autres tout ça pour finalement asséner une vérité que personne n'avait réellement envie d'entendre mais dont tout le monde reconnaît le sens. La guerre. Voulait-il maintenant monter les gens les uns contre les autres ? Visiblement s'était bien ce qu'il attendait.
Ime descendit de son perchoir, elle avait bien d'autre chat à fouetté maintenant. Des informations à transmettre et décortiqué avec son père. La journée prochaine risquait d'être fortement amusante. Alors qu'elle allait s'en aller, elle remarqua qu'une personne allait sortir et qu'un animal arrivait. Merde, elle se planqua dans un coin et laissa la jeune fille qui sortait passer à toute allure. Elle semblait ne pas très bien aller. Celle-ci s'éloigna et finalement Ime ressortit de sa cachette pour remarquer une tête qu'elle connaissait, de loin certes, mais qu'elle connaissait vu que son père lui en avait parlé. Le chef des armées d'Ysyra, par réflexe et parce que personne ne savait qu'elle était une métamorphe, elle se transforma laissant à la place de la jeune fille une bête aussi noir que la nuit. Il était maintenant tant de partir, elle prit la route pour Ysyra, sous sa forme de Iaksa, elle ne mettrait pas trop de temps à rentrer. La suite des événements allait être plutôt intéressante pour la petite détective. Il ne restait plus qu'a voir ce que cela allait donner.
[Désengagée]
Jebamiaih Leuhel
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Ven 25 Oct - 21:47
Ô Douce Soirée
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Il n'arrivait décidément pas à saisir ce visage. Certes, il le connaissait. Et il était même plutôt certain que ce dernier se trouvait davantage à Falcon, la Cité même de sa Nation, qu'ici, à Charmon. Mais dire qui elle était, c'était une toute autre paire de manches. Pourtant, il ne montra ni sa frustration, ni son désarroi. Il fit seulement le nécessaire pour l'écouter. Et d'apprendre par la même qu'ils se connaissaient bel et bien. Elle lui fit part de son prénom, Tumeth, qui lui rappelait bel et bien ce nom de la bouche même de son secrétaire. Elle était l'une des informatrices à qui il achetait, contre monnaie sonnante, quelques sources intéressantes. Il la payait généreusement de ses services, en échange de quoi elle se faisait silencieuse sur ce « salaire ». Autant dire que jusqu'ici, il n'avait pas eu de quelconques soucis avec cette dernière. Elle était plutôt même l'une des sources qu'il privilégiait en cas de pépin, car elle semblait plus souvent au courant de tout que bien des membres des rues.
Il n'eut le temps de lui adresser quelques mots qu'un certain brouhaha se fit entendre. A l'intérieur, le Maître des Lieux venait de faire grand fracas par un discours plus enflammé que le premier. Il n'était point à haranguer les foules de se lever, ni même d'enfoncer quiconque, mais il se permettait de l'ouvrir bien trop à la légère. Il parlait d'Adrietha, sujet sensible depuis plusieurs mois dans les cours seigneuriales. En fait, pour certains, c'était là une aubaine, une possibilité de reprendre la guerre là où elle s'était arrêtée. De l'autre, certains y voyaient là la fin d'une ère de prospérité et d'entente entre chaque Nation. Il était, au final, assez difficile de savoir la réelle raison de ce départ. Et à chacun de se faire sa propre opinion, sa propre hypothèse. Haussant les épaules à la dernière question de son informatrice, il finit tout de même par lui répondre.
« Je dirais qu'il joue un coup de poker. Et dans son cas, il ne se fait pas vraiment beaucoup d'alliés au sein des hautes castes. Surtout la bourgeoisie qui, depuis la paix instaurée par Adrietha, a pu s'enrichir de son commerce. Quoi qu'il en soit, il joue un jeu des plus dangereux. »
Il savait très bien ce que l'homme faisait. C'était là la politique même. Il jetait le pavé au milieu du lac. Il cherchait là à animer les débats de la soirée, alors qu'elle se devait avant tout d'être divertissante. Ce n'était qu'un moyen pour rassembler une grande majorité de la représentation du peuple. Là, il s'obtenait l'assistanat d'une partie de la population paysanne. Et certainement aussi des nobles et bourgeois les plus vigoureusement contre Adrietha. Car sans l'entreprise de la guerre, nombre avait aussi perdu leur industrie.
Se passant une main dans sa chevelure, il fut surpris d'entendre bientôt son compagnon d'arme, le général Ysyrien, Morghan, l'interpellant sur les derniers événements. C'est ainsi qu'en compagnie d'un familier, quelqu'un qui le connaissait suffisamment pour le comprendre, il poussa un soupir de désespoir. Certes, il ne parlerait pas de son cœur en bandoulière. Mais il comprendrait qu'il n'était pas venue ici pour cette raison. Il y était pourtant. Aussi devrait-il assumer cela aussi. Une affaire à la fois, comme disait son père. Aussi, relevant le regard vers le Noble Général, il laissa entrapercevoir un sourire.
« Malheureusement. Quoi que l'on fasse, depuis sa disparition, elle est sur toutes les lèvres. Et ce ne sont même pas des conflits entre les Nations qui agitent les gens, mais des questions sur ce départ entre un même Peuple. Si tout cela ne finit pas en guerre civile, nous aurions de la chance. »
Se levant de sa position trop longtemps assisse, il regarda à nouveau la jeune femme et, dans un sursaut de courtoisie, fit les présentations. « Tumeth Finriel, c'est bien ça ?, je vous présente le Général des Armées d'Ysyra, Morghan Jagharii. Morghan, voici Tumeth. » Et de souffler à l'oreille de son ami quelques mots supplémentaires : « Et si tu savais te tenir correct avec elle, je n'aimerais pas devoir te tirer d'un lit demain matin. »
HRPG:
L'erreur dans le nom de famille est volontaire. (:
Maitre de maison
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Dim 27 Oct - 13:52
Ô Douce Soirée
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Intérieurement, il souriait de son tour de force. Si certains avaient cru qu'il ne ferait rien de la soirée, c'était mal le connaître. Car dans le monde des cours seigneuriales, il était connu pour être un « engagé ». S'il ne clamait que rarement son propre avis, il avait le pouvoir de dire celui des autres. Et certainement, aussi, de cacher le sien parmi ceux-ci. Il ne le disait jamais mais le soufflait du bout des lèvres dans les sphères privées. Ici, dans cette salle, nombreux étaient les paysans à se retrouver là, curieux de connaître un autre monde. Et ceux-là étaient heureux de l'entendre parler de la sorte. Pour certains bourgeois et noble, l'espoir du retour de la guerre, et du commerce des armes, les spéculations diverses et les espoirs de gloire animaient d'autant plus leur compréhension de son discours. Mais nombreux aussi étaient ceux qui ne comprenaient pas le prélude qu'il venait de lancer.
Pourtant, durant un long moment, il prit le temps de discuter avec quelques courtisans, de se faire servir quelques verres pour son propre plaisir, et ainsi de prendre la température de la salle. Et ainsi passa une partie de sa soirée avant de reprendre son chemin vers l'estrade. De nouveau, l'orchestre s'arrêta doucement, pendant qu'il frappait dans ses mains pour attirer l'attention à lui seul. Sa voix, toujours aussi calme, laissait comprendre qu'il était à l'aise dans ce genre de situation. Même s'il pouvait voir de nombreux regards noirs et mauvais lui être jeté, il continuait de sourire. Comme si rien ne pouvait l'atteindre.
« J'ai pu remarquer que mon précédent discours en a ému plus d'un dans cette assemblée. Alors que je ne faisais que m'exprimer sur ce départ, je vous prie malgré tout d'accepter ces quelques excuses. Ayant une tendance au théâtralisme, je me suis permis de laisser planer un suspense, une forme d'angoisse, et elle n'a guère plus. » Après une courte courbette devant son assemblée, il releva finalement la tête et observa l'entièreté de son groupe d'auditeurs. Se léchant un instant les lèvres, se les humidifiant il reprit. « Pourtant, je voulais en arriver à un point bien précis. Les complots. Car vous le savez certainement, les intrigues politiques ne sont pas rares. Surtout lors de ces périodes de tension comme nous pouvons le vivre actuellement, en dehors de cette salle de fête. Parfois, ce sont des complots à l'échelle internationale, parfois ce n'est que national. Et ce qui m'est arrivé aux oreilles depuis quelques semaines est de ces derniers. » Encore un silence, il observa une nouvelle fois tout le parterre devant lui, ne s'arrêtant jamais plus d'une ou deux secondes sur chacun.
« C'est contre un Seigneur que ce complot s'est formé. Parce que jugé trop faible, ou trop impuissant, pas assez redoutable peut-être, il peut bien y avoir des raisons à cette forme odieuse de la politique. C'est parce qu'il n'est pas en accord avec ces dignitaires en question que ces derniers jugent bon de l'abattre. Mais qui oserait commettre pareil crime que celui de tuer son propre Roi ? Un Régicide. » Il poussa un bref soupire, se lécha un instant les lèvres et, finissant de tourner autour du pot, il reprit à nouveau la parole. « C'est contre vous, Seigneur Elros, Maître des Terres de Seda, que ce complot s'est fait. Ces êtres odieux n'acceptent pas votre refus de vous préparer à la guerre, nuisant à leurs entreprises illégales. Décidé à tout pour commettre une telle horreur, ils pourraient vous agresser lors de votre retour à Carathiel. Ou peut-être attendront-ils votre repas, empoisonné par leurs traîtres mains. Peut-être n'est-ce qu'un Coup d'Etat, visant à vous renverser pour un autre quelconque héritier. » Il avait finalement posé son regard sur le Seigneur en question, prouvant toute la sincérité qu'il avait. « Mais le pire de ces affaires est certainement que de nombreux dignitaires étrangers, parfois hauts placés, les soutiennent malgré les sourires qu'ils peuvent vous faire. »
Elros Orodreth
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Dim 27 Oct - 18:20
Ils voulaient s’en prendre à lui… physiquement qui plus est. D’un côté, cela paraissait tout à fait naturel, une réponse instinctive à une situation quelque peu délicate et d’autant plus qu’on ne maniait pas forcément correctement les mots face à un homme qui n’avait absolument aucune logique apparente ; d’un autre côté, en arriver là, pour des partisans d’Adrietha, était tout de même le comble de l’ironie. Et une ironie pour laquelle il n’avait aucun goût. Soutenir une cause, ce n’était certes pas simplement lui donner foi, c’était également l’appliquer. Ils le savaient bien, pourtant. Observant tour à tour Yan et Dèfenn, les sentant réellement prêts à en découdre et secoua légèrement la tête alors qu’un importun se permettait de venir troubler ce conclave déjà fort mal en point. Le général de l’armée de Thélès ? Eh bien, encore un. Mais au moins un qui ne semblait pas grimper aux rideaux pour la moindre remarque, quoi qu’il n’y avait pas non plus de correction à faire comme si de rien n’était ou à rire de tout, quelques simples phrases ne permettait pas de juger d’un homme qu’il ne connaissait guère qu’au travers de la reine qui, longtemps, avait été une proche et qu’il reconnaissait de moins en moins avec le temps passant. Un homme de guerre, un militaire… Prêt à rendre les armes ou non ? Question fort intéressante, d’une certaine façon, et sous bien des angles. Il ne pouvait cependant s’attarder sur lui pour le moment. « Non. Cela ne mènerait à rien. Si affrontement ou punition il doit y avoir, qu’il achève d’abord d’atteindre le fond de sa pensée » Il rajouta, après un instant « Et je pense qu’elle n’aurait pas accepté de telles méthodes »
Dèfenn semblait plus que choquée, et à présent honteuse en supplément, un mélange explosif pour les nerfs. Il n’avait cependant absolument rien à lui reprocher, comprenant intrinsèquement son émoi. Il n’eut cependant pas l’occasion de poursuivre en son chemin de croix, déterminé qu’il avait été à entamer sérieusement la discussion en compagnie de ces deux individus qui se ressemblaient tout en étant profondément dissemblable. Le Maître des lieux, créateur de l’agitation ambiante, ne semblait pas en avoir terminé avec ses révélations, et son emphase ne put cependant cacher une première erreur de jugement, subtilement liée dans les propos qu’il tenait et devant lesquels il resta de marbre. Intransigeant, il écouta longuement, son regard malachite braqué sur cet individu qui, d’un banal coup d’œil, semblait quérir un bref et fugace instant une sincérité qui ne lui seyait guère. Il était presque amusant d’entendre pareil discourt glisser des lippes d’un tel phénomène… quoi qu’en toute honnêteté, il ne déconsidérait pas les complots à son encontre, qui semblait naturels d’attendre alors qu’il se faisait le seul défenseur d’une paix qu’il embrassait profondément. Ils auraient tout aussi bien pu tenter de le tuer en cette soirée. Qui pouvait lui certifier que des soldats en armes n’attendaient pas là, dans un coin, pour l’abattre, ou qu’un poison ne s’était pas glissé subversivement dans le verre qu’il avait tenu sans toucher à son contenu ? A force de craindre les innombrables possibilités d’assassinat il se serait enfermé dans ses appartements pour ne jamais en ressortir. Et alors ? son royaume serait tombé aux mains des vautours. Et malgré cela, il avait foi en son peuple.
Il n’ignorait nullement qu’on le trouva faible. Faible car goûtant peu à la guerre, et refusant effectivement de s’y préparer. Pour la plupart, il se fichait bien de ces avis. Si ils désiraient jouer les paons en paradant leurs drapés belliqueux, grand bien leur en fasse, mais sa force à lui n’avait nul besoin d’être ainsi outrageusement manifestée. Son armée répondrait à son appel sil le besoin s’en faisait sentir, et si quiconque se trouvait l’envie de le défier, alors ils auraient la surprise de constater que la force véritable tenait en ce que l’on ne voyait pas. Il était trop simple d’estimer une force apparente, mais bien plus malaisé de jauger de ce que l’on est incapable de voir. Et Seda seule savait que beaucoup ne se basaient que sur leur entendement étriqué pour classer les autres. Qu’ils viennent. Il le faudrait bien à un moment ou un autre. Pouvait-on réellement classer pareille conspiration dans la classe de la politique ? Pas vraiment. C’était de la lâcheté. Parce qu’il était inflexible et plus haut placé qu’eux ne l’étaient, ils se devaient de jouer les anguilles et de le poignarder dans le dos. Lâcheté, navrant, pathétique, et surtout, il fallait l’avouer pathétiquement compréhensible. Il fallait s’y attendre. D’autant plus d’ailleurs au sujet des dignitaires étrangers. Certains oui, soutiendraient forcément ce genre de mouvements. D’autres non. L’exprimer à voix haute revenait à faire pousser en leurs seins une pomme de discorde fort efficace pour certains. Il aurait pu sourire, il aurait pu en sourire oui… un sourire était autant de nuances qu’une ondoyante empyrée, lorsqu’on le maniait bien. Et pourtant, paisible, calme, il se contenta, devant cette avalanche de paroles, d’une simple interrogation. « Et qu’escomptez-vous, à présent que me voilà informé ? »
Yan Ok
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Lun 28 Oct - 11:09
Yan fût surpris d’entendre une voix qu’il connaissait sur un visage inconnu. En effet, la belle nymphe qui venait de le saluer n’était autre que la valeureuse chevalière avec qui il combattit d’affreuses créatures maléfique dans cette même ville de Charmon, il y a quelques temps. Elle était même prête à « remettre le couvert » contre cet affreux jojo qu’était le maître de maison si leur seigneur à tous deux leur en donnait la permission…
Dèfenn, étrange prénom… Yan Ok, toujours présent quand il y a une action de choc à mener, dit-il avec un clin d’œil pour la belle aventurière qui bien vite semblait chercher quelque chose ou quelqu’un…
Vint alors un grand homme qui semblait fort et important. Il s’adressa au groupe par ces quelques mots d’apaisement : « Réfrénez vos ardeurs mes amis, la soirée n’est point à la violence. Et il serait très mal vu de vous en prendre à notre hôte. » Puis il tendit un petit met à Yan. « Tenez Maitre Nain, prenez donc ce toast au saumon fumé, il est délicieux, vous verrez. »
Yan attrapa le toast avec un geste de la tête en guise de remerciement. Pour ce qui est de réfréner ses ardeurs, il se tourna vers le grand seigneur elfe. Celui-ci fit un « non » de la tête et ajouta : « Non. Cela ne mènerait à rien. Si affrontement ou punition il doit y avoir, qu’il achève d’abord d’atteindre le fond de sa pensée » Puis, il rajouta, après un instant « Et je pense qu’elle n’aurait pas accepté de telles méthodes ». Yan, convaincu, approuva du chef en savourant le saumon fumé.
Succulent !
C’est alors que le maître de maison repris la parole pour annoncer qu’un complot était en cours et visait à l’assassinat de notre bien aimé seigneur de Seda. Yan oublia un instant la boustifaille et se concentra sur ce que disait leur hôte. Il annonçait que le danger pour Elros, pourrait arriver bientôt : Si ce n’est sur la route de Carathiel, peut-être même ce soir !
« Et qu’escomptez-vous, à présent que me voilà informé ? » Dit le seigneur de Seda.
Yan, se rapprocha imperceptiblement du seigneur et d’Athië, imaginant qu’ils pourraient avoir besoin d’un coup de main… rapidement !
Morghan Jagharii
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Lun 28 Oct - 16:57
Ô Douce Soirée
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Si la soirée donnait lieu à une certaine proximité avec de jolies demoiselles et, sans l’ombre d’un doutes, de nombreuses opportunités de passer une soirée en charmante compagnie, Morghan devait admettre que ce qu’il pensait être simplement une soirée mondaine à laquelle il se serait bien passé de participer se révélait finalement cacher quelque chose de plus intéressant, voire de plus troublant. Il fallait dire que le Général ne connaissait pas le maître de la maisonnée et cette aura de mystères ne faisait que renforcer le personnage dont il s’était entouré. Quant à ses dernières paroles, elles avaient de quoi bouleverser et, au fond, le noble se demandait s’il devait s’inquiéter du fait de n’avoir vu que peu de personnes véritablement y réagir. En d’autres temps, beaucoup auraient quitté la salle sur de telles accusations sans fondements. L’intelligence et la raison avaient-elles fait place à la cupidité et à l’arrivisme ? Une telle possibilité était à prévoir et, au fond, cela n’avait rien de nouveau même si, au fond, Adrietha avait, en son temps, réussit à faire mettre de côté beaucoup de choses au profit de la paix. Allaient-ils pouvoir continuer ainsi sans elle ? Alors qu’elle avait disparu, combien allaient continuer sur le chemin qu’elle avait tracé ? Et pour combien de temps ? Si d’innombrables énergumènes comme celui qu’ils avaient devant eux essayaient de leur faire suivre un autre chemin, combien seraient-ceux qui ne dévieraient pas de la route initiale ? Probablement pas beaucoup. C’était compréhensible, au fond, mais ce que les gens ne comprenaient pas c’était que la guerre n’enrichissait personne, sauf peut-être une poignée d’individus peu recommandables dont la personnalité était telle qu’ils étaient capables de considérer les hommes comme de la viande. Il n’y avait pas d’autres raisonnements possibles pour ceux qui s’enrichissaient en envoyant des hommes se battre entre eux, à l’abattoir.
En tout cas, Jebamiaih avait raison. Depuis qu’elle avait mystérieusement disparue, Adrietha était sur toutes les lèvres et il serait bien difficile de l’en déloger. Et comme elle n’était plus là pour pouvoir s’en défendre, toutes les rumeurs, même les plus fantasques circulaient au sujet de son « départ ». Et comme ce qu’ils venaient d’entendre, personne n’hésitait à lui prêter les plus incroyables motivations pour justifier leurs discours insensés. Il aurait été bon de pouvoir les museler pour les empêcher d’aboyer, mais, hélas, il ne s’agissait pas là de pratiques fort louable et comme l’avait souligné le Seigneur de Seda quelques instants plutôt lors de son passage, ce n’aurait pas été là ce quelque chose qu’elle aurait accepté. Quelques instants plus tard, son homologue faisait les présentations avec le joli brin de fille que l’œil vif de Morghan n’avait bien évidemment pas manqué. La petite remarque glissée par l’ange le fit sourire aussi se permit-il de lui répondre sur un ton qui se voulait discret mais qui ne l’était pas nécessairement. De toute façon qu’elle honte pouvait-il avoir de cela ? « Mais bon cher Jeb’, je suis sûr que si tu venais me réveiller un matin et que tu ne me trouvais pas en galante compagnie, tu penserais t’être trompé de chambre. Ais-je tort ? » Il lui fit un grand sourire, complice. Avant de, cette fois-ci, glisser une véritable confidence à son ami. « Je suis sur que tu te souviens de ces petites jumelles de Pyroung et de cette magnifique vision qu’était leur réveil… » Il posa une main sur l’épaule de Jeb’ avant de sourire et de se tourner vers la jeune femme qui lui avait été présentée. Galamment, il prit sa main et la baisa dans une révérence non feinte. « Mademoiselle… »
Il se redressa un peu, amusé. « Les amis de Jebamiaih sont mes amis, aussi, ne vous sentez pas obligée de me rendre ce que vous m’avez subtilisé un peu plus tôt dans la soirée. » Il lui fit un petit clin d’œil. « Par contre, si vous pouviez au moins me rendre la bourse... C'est un cadeau. » Il n’avait pas réalisé immédiatement que celle-ci avait disparue. C’était probablement lors d’une discussion avec une autre charmante jeune femme que la petite voleuse-serveuse avait opérée. Agile, certes, mais il avait réussi à la prendre la main dans le sac alors qu’elle essayait de s’en prendre à une autre cible. Les petits jeux des voleurs ne trompaient personne pour ceux qui finissaient par en avoir l’habitude. Mais, au fond, il était bon joueur, elle pouvait garder ce qu'elle contenait. Au fond, elle lui plaisait peut-être cette petite, au moins, elle semblait avoir du caractère et même si Jebamiaih lui avait demandé de se tenir correctement, il n’y avait rien d’incorrect à séduire une demoiselle, si ? Quoiqu’il en soit, il n’eut pas réellement le temps d’en dire davantage. Pas avant que le Maitre de Maison ne reprenne la parole et ne se fendent d’excuses trop légères avant d’assurer qu’un complot se tramait contre le Seigneur Orodreth. Le visage du Général se ferma rapidement, bien moins enclin à la plaisanterie qu’il ne l’était quelques instants plus tôt. Il tourna la tête vers l’intéressé et se contenta d’attendre la suite. Nul Seigneur n’était idiot au point de croire que personne ne voulait prendre sa place. Néanmoins, ce qui perturbait Morghan, était le fait de se demander comment cet homme, qu’il ne connaissait pas, semblait être au courant de telles machinations. Après tout, le doute était de mise, surtout depuis qu’il avait parlé de guerre. Et si les évènements de ce soir n’avaient pour but que de relancer les tensions entre les quatre pays ? Le militaire jeta un regard vers son homologue en attendant la suite des évènements…
Laïos Ignis
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Feuille de personnage Race: Draconien Métier: Sculpteur/Observateur Guilde: Bas reseau | Observateur
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Sujet: Re: Ô Douce Soirée | Événement - Partie I Mar 29 Oct - 10:51
Laïos dû laisser Dèfenn s'en aller à son regret, mais qu'à cela ne tienne. Il pourrait s'en doute la retrouver plus tard. Il est vrai aussi qu'il était venu ici pour connaître du monde, mais bizarrement l'envie n'y était plus vraiment. Non pas parce qu'il n'était plus avec Dèfenn, mais bien parce qu'il trouvait qu'il y avait trop de monde et que les mots de l'homme qui avait parlé sur l'estrade avait plombé la soirée qu'il espérait trouvé meilleure. Malheureusement, ce n'était pas le cas.
Ne voulant pas non plus partir comme quelqu'un de vulgaire et d'incorrect, il se rabattait vers le buffet. Manger ne pouvait pas lui faire de mal et s'il y avait de la bonne boisson, il pourrait prendre un ou deux verres pour se rassasier. Marchant en se glissant entre les gens comme une anguille, il pouvait enfin voir le buffet et regardait ce qu'il pouvait bien prendre. Dans un premier temps, il choisit de prendre un verre de ce cocktail qui semble avoir un assez bon parfum fruité.
Ayant prit le verre, il se retournait pour s'adosser contre le buffet en déposant une main sur la nappe de celle-ci et regarder les gens discuter entre eux, danser ou vaquer aux chose mondaines. Cette ambiance lui rappelait trop celle qu'il y avait chez ses parents. Il n'aurait finalement pas dû venir. Buvant d'une traite la boisson, il fut surprit par la teneur en fruit et le fait que l'alcool vient naturellement sur son palet. Une boisson pas mauvaise du tout. Pas mauvaise au point qu'il reprenait un verre en main en prenant un petit morceau d'apéritif dans son autre main.