Après le départ de son général, Andraha avait sombré dans une douce folie. Elle s'était alors réfugiée au couvant pour y réfléchir et poser la situation à plat. Mais rien en venait malheureusement, et elle ne voulait pas succomber et lui donner satisfaction en allant lui rendre visite ou en lui écrivant. En fait son coeur était tellement meurtri qu'elle ne souhaitait qu'une chose se laisser mourir. Elle voulait dans quelques jours partir pour Pyroung et voir ce médecin avec l'argent qu'elle avait gagné peu honnêtement

Elle était assise là sur les marches de la petite cours enneigée, elle avait donné rendez-vous ici à Tareg pour lui confier ses maux et lui dire de garder la maison quand elle partirait. Elle l'attendait donc avec impatience en réalité, les yeux remplis de larmes une nouvelle fois. Elle regrettait la journée qui lui était arrivée.

Andraha encore plongée dans ces pensées ne remarqua même pas le retard de son esclave qui arriva brutalement se collant à elle. Elle le regarda alors surpris se mettant à pleurer de plus belle. Elle avait bien de la chance de l'avoir encore car elle serait à l'heure actuelle une femme bien seule, sans amour à donner. Elle lui caressa alors les cheveux qui étaient mouillés. Avait-il couru ? Certainement car depuis la rencontre avec Jeb', il était parti à l'aventure, dans sa famille, elle ne savait que trop et le laissait faire, elle avait confiance en ce jeune loup qui était toujours là quand elle en avait besoin.

"Je ne sais pas quoi faire Tareg... Je suis tellement perdue depuis que le général m'est trahie..."

Andraha le regardait alors faire, elle comptait bien tout lui avouer puis retourner chez elle pour préparer ses affaires pour le al dont elle avait reçu l'invitation entre temps. Elle comptait bien y aller pour se divertir un peu et se changeait les idées même si elle n'avait pas encore de cavalier en réalité. Elle voulait demander à son ex-amant, mais ne souhaitait pas alors lui adresser la parole. Elle pensa alors à Reyan. L'idée était bonne en réalité.

"C'est le général de l'armée, je vais la quitter je pense ! D'ailleurs m'accompagneras-tu à ce bal ?"

Elle lui tendit alors la lettre qu'elle avait reçu.

Andraha se laissait faire écoutant alors don domestique qu'elle appréciait réellement. Elle le regarda. Il devait bine sur repartir et cela elle le comprenait même si elle avait besoin d'un ami en ce moment. Elle se redressa alors et sécha correctement ses larmes avant de lui repondre d'une voix qui était plus rassurante.

"Oui tu as raison... J'irai le voir après ce bal et je partirai je ne peux le supporter plus longtemps. Il n'aurait jamais dû me faire cela, il ne comprend donc rien..."

Elle se leva alors et le serra une dernière fois dans ces bras avant de sortir avec lui du couvant. Elle prit au passage dans sa chambre ses affaires qu'elle donna à son esclave. Ils rentrèrent alors, elle monta dans sa chambre et s'y enferma mais lui adressa une dernière parole.

"Merci, tu es un véritable ami"