Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Lun 9 Juin - 16:43
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Mer australe
Drew resserra son étreinte envers la jeune femme, essayant de se rappeler des éléments sur son histoire et cette Alice. D’un côté, il lui était reconnaissant d’avoir veillé sur sa bien-aimée et comprit la peine de cette dernière de l’avoir perdu. C’était une amie chère après tout, peut-être même une mère pour la jeune femme, en vue du comportement de ces parents qu’il n’appréciait guère et ferait tout pour les évincer de la politique. Qui plus est, il leur montrait ainsi qu’on ne menace pas impunément un souverain. Il n’avait guère apprécié le chantage pour obtenir la main de Skein, la vengeance est un plat qui se mange froid, Drew en était le spécialiste, attendant parfois plusieurs années avant de sévir.
Le monarque posa un regard protecteur sur sa fiancée, avant de lui relever le menton pour scruter son regard. Néanmoins, il ne trouvait les mots, pour la première fois dans sa carrière, pour réconforter la jeune femme, et lui montrer combien il comprenait avec la perte de son enfant. Cependant, un point le chiffonnait un peu, quitter sa condition. Etait-ce pour cela qu’elle montra des sentiments au souverain et se confia facilement ? Pour que ce dernier tombe éperdument amoureux, ayant tué son épouse pour décider d’en prendre une autre… Son visage se ferma alors, espérant se tromper au plus profond de son être, mais son envie était retombé, cela pouvait d’ailleurs se sentir.
La voix douce de la jeune fille le sortit alors de ses pensées les plus sordides, il accepta de la garder dans ses bras et écouta la suite de ses explications, attendant le meilleur moment pour lui faire part de ces craintes sur tout cela. Néanmoins, il avait visé juste en croyant qu’Alice ait remplacé ses parents, d’un geste affectif, il lui caressa le dos, comme il le ferait à un enfant pour calmer ses craintes et ses songes. Des larmes coulèrent alors sur le torse du suzerain, prit de cours par tout cela, il tenta de la bercer, préoccupé encore.
Un sursaut prit Drew. La question le ramena à la réalité, il eut envie de lui mentir, et commença donc dans cette voie, espérant pouvoir éviter la terrible vérité qui ne ferait qu’accroitre le malheur de la femme dans ses bras.
« Juste une amie qui m’a aidé, un jour lorsque j’en avais besoin… »
Néanmoins, sa voix trahissait ses émotions qu’il n’arriva à contenir et s’agenouilla alors dans l’eau, posant sa tête sur le ventre de sa douce, prenant une profonde inspiration, il la serra fortement, pour éviter que cette dernière ne fuit.
« Skein, j’ai eu un enfant par le passé, non pas avec la Reine mais Leonna, c’était un petit garçon, avec de lourdes bouclettes couleur cuivre, la nature ayant réuni les deux parents dans la couleur de cheveux. Cependant, une grave maladie le prit et nous l’emporta alors vers les Dieux. Notre chagrin fut immense et c’est à partir de ce moment-là, que ma colère jaillit. Leonna n’arrivait plus à me consoler, je m’isolais très facilement, et je refusais surtout de la toucher. »
Se relevant, il voulut quitter l’eau, mais les doigts fins de sa compagne le retinrent alors. Elle était si douce, pourquoi dont ? Ne comprenant pas, son désarroi pouvait se lire sur son visage. Il avait envie de pleurer et de repenser au visage paisible de l’enfant, mais ne pouvait abandonner sa femme dans l’eau ainsi. Malgré les paroles apaisantes, Drew était au final en colère, recevant la dernière phrase comme un pic directe pour Leonna. Voulant la sermonner à ce sujet, il n’eut le courage et réprima alors un geste pour se détacher de tout cela. Le visage fermé, les yeux clos, il soupira alors, avant de lui répondre machinalement.
« Tu as raison, le passé appartient encore au passé, ne le réveillons-nous point cette nuit. »
Sur le rocher, il s’allongea alors, prenant place au côté de sa compagne, le sourire lui revint, bien que ses pensées étaient ailleurs, dans un monde rempli de mystères. Néanmoins, les caresses de sa fiancé ne firent pas grands effets au début. Allongé sur le dos, le monarque contempla la Lune cherchant à comprendre ce qui l’apaisait tant. Néanmoins, le monarque la repoussa après ses diverses prises en gorge.
« Skein, je n’en ai point envie ce soir, j’ai besoin d’être seul… »
Il se leva et plongea dans l’eau, nageant rapidement jusqu’aux eaux plus profondes du bassin. Il avait oublié la sensation de liberté que lui procurait cet endroit. Il ne refit surfaces que quelques secondes plus tard, n’ayant plus pied, se laissant bercer par le courant. Il frappa alors l’eau, furieux d’avoir abordé ce sujet, cachant la nuit.
Au bout de plusieurs minutes, il revint alors sur la berge, se couvrant de sa chemise, avant de s’asseoir dans l’herbe, cherchant son amante du regard. Tout un coup angoissé à l’idée que cette dernière est fui, il se redressa, et scruta les alentours, déjà plongés dans la pénombre. D’une voix affolée, il cria presque dans la nuit.
« Skein, où es-tu ? »
Son étalon avait disparu de son emplacement. Etait-elle rentrée, vexée par son comportement ? Ou dans un coin, attendant, observant la réaction de son amant sous un air amusé, bien que ce dernier point ne lui corresponde pas assez. Des bruits de pas à l’horizon l’inquiéta davantage, son arme était bien trop loin, mais il tenta de la prendre. Alors armé, il s’avança, son pantalon remit vers les bruits en question. Près d’un rocher, dans un coin couvert d’algue, un petit bambin se débattait dans ses langes. Posant épée à terre, il s’avança avec précaution pour ne point tomber, et le prit dans ses bras. Scrutant l’horizon, il ne vit personne qui put abandonner un tel enfant. Le petit n’arrêta cependant point de crier. Sentant une main sur son épaule, il fit volte-face pour apercevoir la créature sublime qui comblait ses rêves.
« Je l’ai trouvé dans un coin, qu’allons-nous en faire ? »
A ce moment-là, il n'y avait plus haine, ni colère dans sa voix, juste de l'appréhension et de la curiosité
Skein Etheria
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Lun 9 Juin - 18:12
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Palais de Drew
Alors que j'espérais pouvoir oublier un peu cette discussion, Drew me repoussa pour aller s'isoler. Bien que je comprenais son besoin de s'isoler, j'étais frustrée par son comportement et décidai de ne pas le suivre. Je descendis alors du rocher et, après m'être habillée, j'allai déplacer l'étalon qui hennissait pour réclamer de l'herbe. Je le conduisis vers un autre carré de verdure et l'attachai afin qu'il puisse brouter. Cependant, celui-ci ne semblait pas vouloir de l'herbe mais seulement un peu d'attention car il se coucha presque immédiatement. Je caressai alors la bête avant de retourner près du rocher où je m'endormis en observant la lune.
Cependant, je n'eus guère le loisir de dormir très longtemps que je fus réveillée par les appels de mon amant. Appeurée, je m'habillai en vitesse mais préférai rester cachée par prudence. Regardant un peu en dehors de ma cachette, je vis mon fiancé baisser son arme et me dis qu'il estimait tout danger écarté. Je quittai donc mon refuge pour le rejoindre mais fus surprise de le voir avec un nourrisson dans les bras. Je posai délicatement une main sur son épaule et murmurai alors, plaisantant à moitié, "J'ai toujours penser que les histoires de cigogne livrant les bébés n'étaient que des inventions pour éviter de parler du sexe aux enfants."
Heureusement, Drew eu une réaction beaucoup plus mature que la mienne, s'inquiétant de l'avenir de ce petit être abandonné. Avec douceur, je le pris dans mes bras et berça cet enfant avec amour, lui souriant tendrement. Je m'assis en tailleur, heureuse de tenir ce chérubin dans mes bras. Après quelques minutes, le petit s'endormit et je levai les yeux vers mon amant. A voix basse pour ne point réveiller l'enfant, je lui dis "Idéalement, il faudrait retrouver sa famille mais il risque d'être abandonné à nouveau. Nous pourrions l'adopter aussi mais... Je pense qu'il serait plus juste de le proposer à Leonna d'abord. Nous avons la chance de nous aimer et de pouvoir avoir des enfants ensemble. Elle, elle n'a plus sont mari et a perdu son enfant qu'elle désirait tant. Il pourrait lui apporter le bonheur d'être mère et elle lui donnera tout l'amour qu'il a besoin."
Confiant l'enfant à mon bien-aimé, je l'embrassai tendrement avant de déclarer doucement "Je pense qu'il vaut mieux que nous ne l'adoptions pas si nous avons d'autres enfants par la suite... Sinon je crois qu'il se sentirait délaisser. Mais si je le garde, je ne pourrais plus le laisser partir. Je vais chercher ton étalon et je nous ramènerais à Falcon tandis que toi tu prends soin de lui." Je pensais en effet que Drew serait nettement moins sensible pour moi à l'élan d'affection que provoquait la vue d'un nourrisson et j'étais terrifiée par ce qui venait de me traverser l'esprit. Je courus chercher le destrier blanc de mon amant qui eut quelques réticences à se lever. Montant en selle, je revins vers eux et aida Drew à monter en croupe.
J'étais partie à toute allure, demandant à notre monture d'aller au grand galop pour nous éloigner au maximum de cette plage. Nous nous dirigions à bride abattues vers Falcon tandis que je pensais aux deux raisons pouvant pousser une mère à abandonner son enfant. La première, c'était parce qu'elle était incapable d'en prendre soin, étant elle-même déjà dans un état critique mais la seconde... C'était la menace de mort imminente de son bébé. Et c'était cette dernière qui m'effrayait. Ce ne fut que lorsque notre cheval ne put continuer à suivre ce rythme effréné que je me calmai enfin et pus répondre aux questions de mon fiancé "Il n'y a que deux raisons poussant une mère à accepter d'abandonner son enfant... Ce nourrisson me semble en trop bonne santé pour la première, alors il s'agît de la seconde. Je crois que tu devrais demander à tes hommes d'enquêter... D'après moi, la mère de ce bébé avait des raisons de croire son enfant en danger de mort."
Drew Dograg
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Lun 9 Juin - 20:26
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Palais de Drew
La plaisanterie de la femme qu’il chérissait autant, le fit sourire, bien qu’une rire le prit intérieurement, mais il ne voulait effrayer ce pauvre enfant déjà bien angoissé de l’abandon et de la faim qui devait le ronger. Cela faisait un moment que le monarque rêvait d’avoir un enfant, une petite fille, d’ailleurs, il se promettait de nettoyer le bambin lui-même au palais pour en connaitre le sexe et commencer à la rassurer. Il venait de réveiller dans le monarque la fibre paternel jadis éteinte dans un coup trop brusque. Le bébé continua alors à pleurer et se débattre dans les langes, le monarque tenta de la calmer, mais sans aucun succès, il eut peur de la faim qui devait tirailler son ventre. Le tendant avec précaution à Skein, il vint entourer la jeune femme de son bras pour la blottir contre son torse. Sur le sol encore chaud, Drew remercia les Dieux de ce cadeau inestimable à ses yeux. D’un doigt, il caressa la tête du poupon, son duvet peu épais mais doux.
Au bout de quelques minutes, le petit s’endormit, un sourire aux lèvres, Drew serra fortement sa compagne, aspirant à de la joie pure et simple. Se penchant alors pour écouter les dires de sa compagne, il fit la moue quand elle aborda le sujet de retrouver les parents, encore plus quand elle aborda le sujet de Leonna, comment pouvait-elle le confier à cette femme ? Non impossible, qui plus est, elle ferait tout pour récupérer le souverain par la même occasion. L’orphelinat restait une option également. D’une voix basse, il répondit alors.
« Laisse-moi y réfléchir un peu sur le chemin du retour. »
Mais déjà s’était-il attaché au petit être qui dormait calmement dans les bras d’une femme bientôt mère de leurs propres enfants. Elle épouserait à merveille ce role, songea-t-il. Prenant l’enfant, Drew était debout et tenta d’aider Skein, les paroles le blessant un minimum. Son visage fermé, il ne répliqua pas et se concentra sur la respiration du poupon, une technique acquise dans le passé qui marchait bien rapidement. Sondant du regard sa compagne, il fut néanmoins surpris de se voir ainsi si soumis. L’enfant lui ferait un bien fou, des arguments devaient seulement être trouvés pour la convaincre de le garder et de l’élever comme le sien. Etait-ce si dur ?
Drew monta sur son étalon, le bébé contre son torse, une main tenant la scelle pour en point tomber. Le vent frais lui fit du bien, le silence également. La voix de la future épouse le ramena à la réalité des choses. D’un coté, elle n’avait point tort, mais ce n’était pas une raison pour la cacher alors, la marée montait et le pauvre se retrouvait noyer.
« Skein, je ne sais comment te convaincre, mais j’aime déjà cet enfant, et dans le fond toi aussi, lorsque je t’ai vu le portée… Je n’ai pas de mot pour décrire cette scène unique. Tu étais presque rayonnante de plaisir. Gardons le, il sera nourri et aimé par ses parents. Et je veillerai personnellement à le chérir comme mon propre enfant, sans faire de distinction avec ceux que nous aurons un jour. »
L’étalon galopait encore, une bonne heure était déjà passée, Drew se raidit un peu en réfléchissant à la manière de l’accueillit au palais, à la réaction du conseil, du peuple et des serviteurs, sans oublier celle de Leonna. N’était-ce pas risqué au final ? Non, le jeu en valait la chandelle à ses yeux. Il aimait déjà cet enfant des Dieux.
« Je ne veux pas le confier à Leonna, psychologiquement, elle reste une femme fragile avec la mort de son enfant, cela pourrait être un excuse pour me ravir rapidement et je ne veux de cela. Tu es parfaite pour ce rôle, tout comme beaucoup de choses d’ailleurs. Accepte de le prendre comme ton propre enfant, tu ne le regretteras point ! »
Il se tut alors, avant de reprendre, inquiet néanmoins, de voir des torches d’allumées sur leur passage puisque le chemin était guère fréquenté la nuit.
« Si cet enfant a été abandonné, quelqu’en soit la raison, je ne peux le tolérer, il aurait pu mourir à cause de la marée, imagines-tu une mère faire cela ? Quel que soit les soucis qu’elle puisse avoir ou son propre enfant, la chair de sa chair… »
Déjà pouvait-on apercevoir les premiers remparts, Drew se crispa, le silence étant alors dérangeant, il était presque impatient.
Skein Etheria
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Lun 9 Juin - 21:41
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Palais de Drew
Sur le chemin, Drew me confia qu'il souhaitait garder cet enfant et je souris. Ainsi donc, le charme avait déjà opéré sur le monarque et je ne pouvais plus le lui refuser. Après tout, moi aussi je m'étais déjà attachée à ce chérubin et c'était aussi pour ça que j'étais partie en vitesse. Je ne souhaitais pas que nous tombions sur d'éventuels malandrins qui avaient attaqué la mère de cet enfant d'après moi. Comme je m'y attendais, mon fiancé continua sur sa lancée pour me dissuader de le confier à Leonna ce qui était l'étape suivante d'après moi pour me convaincre de garder le bébé.
Déjà, nous pouvions voir les premières lumières de Falcon au loin et je me réjouis à cette vue. Jamais je n'aurais pensé un jour trouver si apaisant la vision de ces murs mais au final ils m'apportaient un sentiment de sécurité. "La mère n'a peut-être pas eu d'autre choix mon ange. Si tu envoies tes hommes enquêtés et qu'il s'avèrait que ce n'était pas le cas ou que la mère est morte, j'accepterais de l'adopter. Sinon, nous le rendront à ses véritables parents. D'accord?" répondis-je à sa dernière remarque. Malgré mes réticences apparentes, le fait d'entendre mon bien-aimé me comblait de bonheur. Il ferait un merveilleux père pensais-je.
Une fois les portes de la cité passées sous le regard interloqué des gardes, je nous conduisis jusqu'aux écuries en évitant les artères grouillantes de vie à cette heure. Après encore quelques minutes nous arrivâmes à destination et je descendis de cheval puis pris l'enfant endormi. "J'ai vraiment envie d'élever cet enfant comme le mien mais... Je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi ses parents l'ont abandonnés. S'ils n'avaient le choix, peut-être sont-il en train de s'inquiéter pour lui, espérant qu'il soit en bonne santé et priant pour le retrouver. Enfin, s'ils sont toujours en vie." dis-je à voix basse avant d'emboiter le pas à mon amant qui retournait à ses appartements.
Une fois dans la chambre de Drew, je dus me rendre compte que rien n'était prévu pour accueillir un nourrisson. Je le posai donc sur le lit avant d'aller chercher une grande bassine dans la salle de bain tandis que mon fiancé s'occupait de régler la situation avec les domestiques. Je remplis ensuite la bassine de coussin pour faire un matelas improvisé, ceux-ci étant assez grand pour un être si petit, puis pris une cape pour en faire des draps. Une fois ce couffin temporaire terminé, j'y couchai le petit qui dormait à point fermé avant de me blottir contre Drew. Malheureusement pour lui, il avait su réveillé la fibre maternelle en moi et je ne comptais pas le lâcher de sitôt. J'avais en effet l'intention de faire tout ce qui était nécessaire pour la santé du bébé et réclamai avec douceur à mon bien-aimé "Il lui faudra un véritable lit, pour cette nuit nous nous contenterons de mon bricolage. Ensuite, il faut qu'un médecin l'examine au moins par précaution. Et enfin, il nous faut quelqu'un pour le nourrir. Elle est trop jeune pour pouvoir manger comme nous, même en hachant très finement sa nourriture, et elle a besoin d'être allaiter. Alors, soit tu engages une nourrice, soit..."
J'avais volontairement passé sous silence la fin de mes réclamations pour voir s'il comprendrait à quoi je faisais allusion. Après quelques instants de silences, je lui murmurai "Soit on se dépêche de lui donner un petit frère ou une petite sœur... Mais je ne pourrais pas l'allaiter tout de suite." C'était aussi pour cette raison que je regrettais que cette petite fille n'était pas de moi car je ne pouvais point connaître le plaisir de l'allaitement. D'après les mères que je connaissais, l'accouchement était difficile mais tout le reste après n'était que du bonheur et j'aurais moi aussi voulu connaître la grossesse. Mais pourquoi m'inquiétais-je de cela, après tout nous finirions bien par avoir un jour nos propres enfant. Alors, afin d'éviter de forcer mon fiancé à me mettre enceinte, j'ajoutai tendrement "J'ai de la chance d'avoir un amant aussi merveilleux et un futur mari si attentionné qui fera un père fantastique pour cette enfant et tout les autres que nous aurons. Je t'aime mon chéri, je suis heureuse d'avoir découvert celui qui se cachait derrière le masque du Roi de Ciend."
Drew Dograg
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Mar 10 Juin - 22:12
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Palais de Drew
Drew donna un coup sur la croupe du cheval pour le faire avancer plus rapidement. Il n’aimait trainer dans les chemins boueux menant à la capitale la nuit, encore moins en présence d’un nourrisson et de sa future épouse. Un accident était vite arrivé avec les bandits qui rodaient à l’affut pour détrousser les pauvres démunis qui cherchaient du réconfort dans les lieux de la cité. Drew se désolait d’ailleurs de ce manque de sécurité dans son royaume mais les larcins existaient depuis la nuit de temps, et il n’était pas simple de les déloger et punir. Un instant de colère le couva alors, mais la vue du bébé l’apaisa, comme jadis. Cette émotion naissante ne le laissait point indifférent, il le savait et les paroles de sa compagne le ramena à la réalité des choses. Comment lui faire changer d’avis simplement sans le faire souffrir, ou vice versa. Il ne pouvait se résoudre à laisser cet enfant avec des parents pareils, il n’était pas sans cœur non plus. Prenant une voix grave mais restant basse pour ne point réveiller le poupon dans ses langes, il lui dit, alors, une main sur les hanches de sa partenaire pour lui faire connaitre son anxiété.
« Accepte donc d’en faire ton enfant sans te poser trop de questions qui finiront pas te tuer à petit feu. Les Dieux y sont aussi pour quelque chose, un cadeau du ciel n’est point à rendre, à part si tu souhaites attiser le courroux des êtres qui nous sont supérieurs en tout point. Mais soit, je verrai pour faire des recherches si cela te sie autant de te préoccuper d’une mère abandonnant son enfant dans un endroit dangereux plutôt que dans les herbes hautes. »
Drew avait menti avec beaucoup d’assurance, ne souhaitant point qu’un être lui ravive enfin le manque présent dans sa vie et son cœur. Fille ou garçon, le sexe l’importait peu, il serait aimé et chéri, le monarque veillerait même personnellement à éduquer leur jeune cerveau à la politique et à l’art martial.
Une heure plus tard, le couple arriva enfin au niveau des portes de la ville, la chevauchée silencieuse fut pensant pour le suzerain qui ne savait comment annoncer l’arrivée d’un enfant ainsi. Absorbé dans ses pensées, il ne fit attention aux gardes qui semblaient choquer par la situation, voir plus interloquer de le voir avec un bébé dans les bras et la future reine conduisant le cheval du monarque pourtant impitoyable sur ce sujet. Ils le savaient tous dominateur, l’ayant observé avec l’ancienne reine.
La ville bien que le ciel dormait à point fermer, éclairé par des étoiles, vivait encore, les rues principales grouillaient d’habitants profitant de la douceur céleste pour se joindre aux différents spectacles de troubadours. Cela faisait une éternité que le souverain n’en avait point vu, mais il ne put demander permission à Skein, le bébé devait être protéger des ragots et surtout dormir dans un lit plus convenable que les bras du père adoptif.
Dans les écuries, aucun palefrenier ne travaillait si tard, Drew comprit qu’il devait s’occuper de son étalon avant de courir au palais pour prendre soin du bambin, suçant son pouce. Le confiant à sa compagne le cœur gros, il descendit à son tour et commença à desceller l’animal heureux de pouvoir enfin se reposer après les efforts que ses maitres venaient de lui demander. Néanmoins l’inquiétude de Skein ne semblait être tue, ce qui l’agaça particulièrement, tandis qu’il mettait le matériel d’équitation en vue pour les domestiques demain. Faisant quelques pas, il la prit par la taille, le visage fermé.
« Arrête donc avec tes questions, sinon ce n’est pas Leonna que j’irai quérir pour mes autres besoins ! »
La menace était clair, et il crut préférable de ne rien rajouter en plus, le silence l’apaisant alors, le palais ne dormait par contre pas. Les domestique s’affolaient encore pour finir les nettoyages saisonniers. Les carreaux et sculptures d’ornement mettaient du temps à être astiquer. Cependant, le monarque ayant sa cape couvrit le petit comme il pouvait, traçant alors verses appartements, vides, tel son souhait.
La chambre était spécieuse, et peu éclairée, il scruta le petit dans les bras de sa compagne jaloux de ne pas pouvoir en faire autant, mais une réflexion intense se passait alors. Comment aménager le tout cette nuit pour ce petit qui n’avait rien demandé ? Il était hors question de le faire dormir avec eux pour éviter qu’il ne tombe ou soit asphyxié par mégarde. Cherchant une idée, il s’avoua vite vaincue et préféra plutôt observer Skein, attendant une suggestion de sa part. Se posant sur le lit, il regarda le petit qui venait de bouger un peu sans pour autant se réveiller. Doucement, il défit ses habits pour regarder le sexe de l’enfant, une petite fille, il était fou de joie mais la contint un minimum, s’amusant à voir son épouse dans un tel état pour créer un berceau. Elle avait de l’imagination, songea-t-il alors, impressionné par la vivacité d’esprit et de création.
Le monarque de Ciend s’était allongé sur le lit pour la surveiller, un sourire aux lèvres qui ne semblait vouloir le quitter, il fit même la moue en voyant sa petite fille partir ainsi de son emprise paternel. Il aurait bien du mal à la partager avec sa fiancée. Ce qui l’inquiéta un peu, ne voulant avoir de dispute avec la jeune femme. Prenant la future Reine dans ses bras, il lui baisa les cheveux ne quittant point des yeux, la bassine du bébé. Il fit taire les peurs de Skein par un baiser, mais au final, il lui laissa le temps de continuer sa réponse, curieux de savoir la deuxième proposition. Cependant son esprit comprit bien rapidement, elle pouvait allaiter si elle portait aussi la vie, l’idée ne lui déplaisait point mais le lait ne viendrait de suite, ainsi la nourrice restait une option tout à fait envisageable et plus sérieuse à son gout.
Fermant les yeux, il retira sa chemise à peine boutonner qu’il laissa choir sur le plancher. Il n’aimait avoir la main de forcer ainsi, et souhaitait d’abord profiter pleinement de la nouvelle vie que les Dieux lui donnaient avant de se plonger un peu plus dans un avenir encore floue à cause des événements politiques et militaires. Le compliment final lui plut énormément, et le fit même rougir, jamais il ne s’était dévoilé ainsi pour une femme, laissant son cœur à porter.
« Ce personnage que tu affectionnes tant, n’est rien qu’à toi mon ange, rien qu’à toi. Concernant cette magnifique petite fille, je te propose de consulter les menuisiers de la capitale pour confectionner un berceau selon tes propres envies. »
La seconde idée dont il devait en découdre, était plus dure à aborder car il ne savait pas la tournure des phrases à employer sans blesser sa partenaire.
« A présent, je souhaite… Comment te le dire, attendre un minimum avant de concevoir notre propre enfant. Au moins, pour lui donner l’amour dont il a besoin et pour ainsi célébrer notre mariage en toute tranquillité… Mais dit moi as-tu un nom pour ce petit ange ? Et que souhaites-tu au fond au niveau de ta vie ? »
Skein Etheria
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Mer 11 Juin - 9:24
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Chambre de Drew
Drew continuait d'essayer de me convaincre de garder l'enfant mais il me dis qu'il ne souhaitait pas d'un enfant tout de suite ou du moins d'un second. Je me changeai pour ne porter qu'une simple nuisette blanche avant de rejoindre mon amant au lit et lui murmurai tendrement "Je comprends... Je mettrai de côté mes envies de grossesse et d’allaitement mon chéri." Je me blottis doucement contre lui puis observai notre petite dormir paisiblement, me disant qu'elle était mignonne comme tout. Mais, maintenant que la pression était retombée, je sentais la fatigue rapidement me gagner. Faisant un petit effort pour répondre aux questions de mon fiancé, je dis d'une voix faible mais chaleureuse "Je pensais à Engel pour elle... Après tout, c'est un peu un ange tombée du ciel pour nous. Quant à ce que je compte faire de ma vie, je souhaite la passer avec toi et nos enfants. Je rêverais que nous soyons une famille unie et j'essayerai aussi de t'aider dans ta tâche de souverain."
J'eus le sommeil très agité, mes rêves étant habité par mes doutes quand à ce qui était arrivé aux véritables parents de notre petite. Je me réveillais plusieurs fois en sursaut durant la nuit mais je me calmais en voyant cette enfant. Malheureusement, une fois que je venais enfin de trouver un sommeil sans rêve, je fus réveillée par des pleurs. Prenant la chérubine dans mes bras, je constatai que ses langes étaient toujours propres et en conclu qu'elle devait réclamer à manger. Tandis qu'elle brayait pour avoir ce qu'elle désirai, je la berçais doucement en lançant un regard noir à Drew, lui en voulant de ne pas avoir déjà pris certaines dispositions durant la nuit. "Dépêches-toi de trouver une nourrice pour la petite... Je pensais que tu aurais déjà arranger ça cette nuit, c'était le plus important." lui dis-je d'un ton sec.
Une fois mon fiancé parti à la recherche d'une nourrice, j'essayai de distraire notre enfant pour calmer ses cris et ses pleurs en attendant qu'il revienne. Je la chatouillai, je lui fis des grimaces rigolotes et tant d'autres choses que je dus abandonner l'idée de la faire changer d'avis. Cependant, cette conclusion me fit sourire et je murmurai pour moi-même "Au moins, elle sait ce qu'elle veut et fait tout pour l'obtenir, comme ses Drew et moi." Finalement pensais-je, cette petite fille aurait très bien pu être notre enfant avec son caractère déjà bien affirmé.
J'étais tellement occupée à essayer de distraire notre petite que je n'avais point remarqué le retour de Drew avec une servante qui avait récemment accouché. Il me la présenta alors rapidement, devant élever la voix pour couvrir les réclamations de notre nourrisson que je confiai ensuite à la nourrice. Il ne fallu guère longtemps pour retrouver enfin le silence dans la pièce et je me blottis contre mon bien-aimé pour lui murmurer tendrement et trop bas pour que la servante puisse m'entendre "Notre petite a déjà un sacré caractère... On pourrait presque croire que c'est véritablement nous ses parents tant elle nous ressemble sur ce point."
Un fois la petite repue, la servante nous la rendit puis pris congé pour retourner à ses tâches habituelles. Caressant son visage, notre bébé attrapa mon doigt puis le mis en bouche avant de le recracher ce qui provoqua chez moi un rire, un rire si bienfaiteur dans ce palais. "Les doigts de maman ne se mangent pas." lui dis-je avec douceur avant de la confier à Drew qui semblait tout aussi heureux que moi. J'aurais voulu dire quelques mots à mon fiancé mais il semblait tellement fasciné par cette enfant que j'avais l'impression qu'il ne m'aurait pas entendu. Je partis donc me laver et m'habiller en vitesse, disant malgré tout "Je vais me préparer pour trouver un menuisier qui lui fera un véritable berceau au lieu d'une bassine remplie de coussins."
Drew Dograg
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Mer 11 Juin - 19:43
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Chambre de Drew
Le visage décontracté bien qu’anxieux de la réponse de sa partenaire, Drew lançait silencieusement ses pupilles vers le berceau du bambin, incapable de résister à l’envie de le prendre dans ses bras pour le garder ainsi. Skein quitta le lit, il soupira alors, se mettant sur le dos, se rapprochant de la bassine pour admirer la petite dormir sans se soucier du monde extérieur. Sa curiosité était piquée au vif néanmoins concernant la race de la petite, elle ‘avait pas les traits oshuriens, sa peau était blanche comme de l’albâtre, mais les fées comme les anges pouvaient acquérir leur ailes bien après la naissance. Ce dernier point le perturba légèrement, bien qu’il ne pouvait y faire grand-chose.
La chandelle projeta une ombre sur les murs et le plancher. Sa femme revenait enfin, il avait eu l’impression qu’une éternité venait de s’écouler et n’avait compris que sa jeune compagne était partie se déshabiller. Ainsi, le souverain sourcilla légèrement en l’observant avec sa nuisette. Il aurait préféré sentir la chaleur corporelle de sa fiancée sans pour autant profiter de son corps de façon sexuel. Une moue envahit alors son visage, qu’il cacha fort rapidement pour ne point lui forcer la main.
« Ma chérie, ce n’est pas ce que je souhaitais dire, je veux un enfant ne venant que de toi et moi, mais attendons peut-être un peu que celui-ci fasse ces nuits et se nourrisse de la même nourriture que nous. Dans quelques décades, tu seras une femme comblée par un ventre plein, je t’en fais un serment que j’honorerai. Je suis un homme de paroles après tout, non ? »
Skein vint contre lui, il l’accueillit alors, soufflant sur les bougies de la chandelle, avant de se glisser sous un draps, et de se rapprocher assez du berceau provisoire pour caresser la joue de son nouvel enfant. La voix de la jeune femme le fit tressaillit, il eut l’impression qu’un grand mal venait de l’envahir et resserra son étreinte, embrassant ses cheveux.
« Engel, c’est un nom qui lui convient parfaitement. Tout comme ton souhait, nous élèverons une tribus d’enfants, ils nous ressembleront tous plus ou moins, mais j’espère qu’ils auront tes yeux sublimes et ta douce peau. Si nous avons aussi des filles, par contre, je serai intransigeant sur leur comportement avec les hommes, je veux qu’elles choisissent réellement un homme bon, honnête et qui l’aimera comme je peux te chérir. »
Néanmoins, toutes les paroles n’étaient pas parvenues à sa future femme, déjà endormie dans ses bras. Souriant, il s’allongea correctement veillant à ne point la réveiller et se laisser porter par le sommeil. Ses songes l’emmenèrent dans une plaine de lumière, peut-être le paradis futur. L’une des déesses s’y trouvait, jouant avec de nombreux enfants. Etaient-ils tous morts ? Drew ne sut, s’agitant alors dans son sommeil, il plongea dans son palais, les murs étaient brulants, un feu se propageait, ravageant tout sur son passage. Des pleures venaient de toute part ainsi qu’un sanglant message du peuple oshurien.
Les cris du chérubin le réveilla alors, il poussa un léger cri et faillit tomber du lit. Le monarque se ressaisit alors et s’habilla rapidement, la chemise ouverte avant de s’avancer vers les deux femmes de sa vie. Il tenta de toucher ses deux amours, mais la voix sèche de Skein lui fit comprendre qu’elle n’était pas très ravie de tout cela. D’une voix toute aussi coupante, le suzerain lui lança quelques mots avant de quitter la salle pour lui obéir.
« J’ai le droit aussi de dormir ! Je ne suis pas un Dieu qui n’a besoin ni de sommeil, ni de nourriture. »
La porte claqua dans un fracas, il était atteint d’une telle réplique et n’avait point reconnu l’être doux qui se cachait derrière la Reine. Drew se tourna alors vers les cuisines, souhaitant avoir l’avis des domestiques y travaillant. Comme prévu, le bruit environnant montrait une pleine activité.
« Mesdames, j’ai besoin de vous pour une quête bien spéciale. »
Son ton enjôleur faisait tout pour charmer l’une d’entre elles. Une blonde s’avança, petite et jeune, elle s’inclina devant son roi.
« Que cherchez vous donc Majesté ? »
« Une femme venant de mettre au monde un enfant. »
« Vous pouvez retourner dans vos appartements, j’ai la personne qui vous correspond, elle vous attendra sur le seuil de votre chambre Altesse. »
Drew inclina la tête en guise de remerciement avant de quitter la cuisine et de se rendre dans son bureau pour consulter les différentes missives déposées. Une pile non négligeable s’y trouvait le décourageant légèrement. Néanmoins, une attira son attention, elle était écrite d’une main qu’il connaissait fort bien, elle était ouverte, mais datait aussi beaucoup. Neuf ans presque, un pincement au cœur lui donna quelques larmes, il comptait bien s’entretenir sur ce sujet et ne point la laisser avec son chagrin, c’était son devoir également. Mais pour ne point raviver une douleur chez Skein, il préféra ne point la prévenir de quoique ce soit.
Remontant les marches, il trouva la nourrice comme promis. Il la fit rentrer bien que la charmante personne semblait bien perplexe et aussi très timide. Drew la rassura d’un geste amical et s’écria alors pour couvrir les rires des deux femmes.
« Skein, voici donc Armèle, elle a accouché il y a quelques jours. »
Mais ne constatant aucune réponse ou réaction de la future Reine, il s’avança alors, et la prit par l’épaule pour lui montrer sa trouvaille. Elle lui confia l’enfant, une moue se dessina sur son visage, il aurait aimé la porter un peu. Finalement déridé par un élan de tendresse de Skein, il se pencha légèrement pour accueillir ses paroles. Ces dernières lui donnèrent espoir en la petite et il rigola doucement.
« N’en doute pas, c’est un cadeau céleste. Cette nuit… »
Il n’eut le temps de finir sa phrase que la petite semblait roter dans les bras de la femme qui vint leur rendre. Drew lui fit promettre de ne rien révéler, elle acquit et expliqua où la trouvait en cas de besoin. Prenant place dans un fauteuil, il regarda le couple, riant aux éclats quand la petite tenta de sucer le doigt de la future reine.
Lorsque Skein daigna enfin lui passer, il al prit dans ses bras, et la berça lentement, chantonnant alors, révélant un énième secret. Sa voix était au final mélodieuse, ressemblant à celle d’un elfe ou fée. La petite bailla à plusieurs reprises, avant de tirer sur un pan de la chemise de son père qui était mal fermée en raison de la précipitation dont il avait dû faire en se levant.
« Chut, Engel, arrête d’attraper tout ce que tu trouves, dit donc. »
La voix plus autoritaire marcha immédiatement, et la petit vint alors tendre ses bras. Drew ne se gêna point pout l’embrasser sur le front, et lui donnait ce câlin presque désirait de la petite princesse. Cependant, quelque chose le tracassa, il attendit le retour de Skein, refusant de lui donner l’enfant.
« Tu sembles soucieuse, est-ce encore les parents qui te dérangent ? Parle moi mon amour, je suis là pour t’écouter aussi, et comprendre tes angoisses… »
La petite cessa toutes activités regardant à tour de rôle ses parents adoptifs avant de gazouiller. Drew se leva alors pour poser la petite sur le lit. Il était hors de question qu’ils partent du palais avec.
« Elle ne sort pas du palais cependant, encore moins en notre présence. »
La voix du monarque ressemblait également à celle de la politique. Il fit appeler la nourrice et lui confia l’enfant avant de prendre sa fiancée par la main pour l’entrainer hors de la pièce.
« As-tu peur que je ne veuille plus te faire d’enfant ? Ou que la nostalgie me possède, faisant de cet enfant une prisonnière pour être sûre de la garder en vie ? »
Ils sortirent du palais par une porte de réserve qui débouchait directement sur un chemin et les passerelles des ponts inférieurs. La vue était magnifique, mais Drew ne s’attarda point, l’emmenant alors dans les ruelles des artisans.
« Tu as libre choix, ma chérie, et ne regarde point les prix, nous avons les moyens. »
Skein Etheria
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Mer 11 Juin - 22:30
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Chambre de Drew
Visiblement, mon fiancé n'aimait pas mon comportement et me le fit comprendre en refusant de me confier la petite lorsque je fus de retour après m'être habillée. Avec tendresse, je lui répondis "Désolé mon chéri... C'est juste que je pensais que nous aurions le temps de tout préparer pour l'arrivée de notre enfant. Et puis cette petite est arrivée comme tombée du ciel et je me rends compte que nous avons tant de choses à faire pour pouvoir nous occuper d'elle correctement. Et puis, je suis toujours inquiète à propos de ses parents biologiques." Je caressai alors le ventre de notre bébé, gazouillant dans les bras de mon amant, ce qui me fit sourire.
Malheureusement, le monarque ne pu se retenir d'intervenir tandis que j'entendis mon fiancé parler avec son masque après avoir posé la petite sur le lit. Je fis une légère moue mais ne pu m'empêcher d'éclater de rire en voyant la petite essayer d'escalader le dos de son père. Décidément, elle avait de la suite dans les idées pour qu'on s'occupe d'elle cette enfant me dis-je en essayant de retrouver mon sérieux. J'aidai la petite qui, ayant réussit à se percher sur les épaules de Drew, lui attrapa les cheveux puis commença à donner des coups de jambes comme pour monter à cheval. "En tout cas, elle a l'équitation dans le sang. Mais ton père n'est pas un cheval Engel." remarquai-je en la prenant dans mes bras pour la câliner avec amour.
Une fois Engel confiée à la nourrice, Drew m'emmena alors dans les ruelles où les ateliers des différents artisans étaient regroupé. Reconnaissant le Roi, certains essayaient de l'attirer voir leurs créations mais finalement je choisis d'aller vers un petit atelier. Là, un menuisier continuait son travail sans se soucier de nous mais je remarquai quelques pièces de belle facture qu'il exposait. Je sonnai à une petite cloche de cuivre au comptoir et l'homme, dans la cinquantaine et aux cheveux grisonnant, arriva et nous lança "Que puis-je pour vous madame?" Jetant un rapide coup d'œil à mon bien-aimé, j'eus l'impression que le comportement de l'artisan dérangeait le roi et préférai me charger seule de la commande. D'une voix calme et douce, je lui expliquai "Une amie proche attends un heureux événement et nous souhaitons offrir un lit pour son enfant. Est-ce que vous pourriez nous faire quelque chose d'élégant et raffiné? Tout cela pour ce soir afin que nous puissions le lui offrir dés aujourd'hui."
Sans dire un mot, l'artisan pris un papier et un crayon puis commença à dessiner quelques esquisse et croquis puis nous les montra. Il avait dessiné un lit rond avec un bord haut pour empêcher la petite de s'échapper de son lit et de faire une chute. Afin de surélever le lit pour éviter à la mère venant d'accoucher de devoir se baisser, il avait prévu une sorte de colonnade. L'ensemble était sculpté de sorte à ressembler à une magnifique fleur et je devais avouer que le résultat me plaisait beaucoup. "Ça m'a l'air parfait, et vous seriez capable de faire ceci pour ce soir?" demandais-je et il me répondit d'un simple signe de tête affirmatif. Du regard, j'interrogeai Drew pour qu'il exprime son avis sur ce que le menuisier et négocie le prix.
Laissant les hommes négocier, j'observais les autres œuvres de cet homme qui était un véritable artiste du bois. Tout en remarquant les détails d'une sculpture, je pensai que mon fiancé devait m'être reconnaissant de ne point avoir parler de notre petite Engel. Lorsque je revins vers lui, Drew semblait avoir terminer les négociations. Il ne nous restait plus qu'à trouver de quoi vêtir correctement notre bébé mais il y avait tout le nécessaire au palais me dis-je en prenant mon amant par la main avant de le ramener vers le palais. Une fois loin des oreilles indiscrètes, je murmurai doucement à son oreille "J'ai hâte de retrouver notre petite... Il nous faut encore des vêtements pour elle mais je peux me charger de lui en faire. On ne va quand même pas la trimballer en lange tout le temps."
Drew Dograg
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Jeu 12 Juin - 10:35
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Chambre de Drew
Drew appréciait les imprévus, l’enfant en faisait partie, moins la crainte intarissable de sa compagne, mais au fond de lui, il la comprenait et ne pouvait lui en vouloir pour si peu. Ses nerfs étaient cependant à bout, à cause des pleurs matinales de leur petite fille, et du manque de sommeil des journées précédentes. Baillant sur la passerelle, il se demandait alors l’âge de la petite princesse. Elle tenait presque facilement à quatre pattes. Le fait qu’elle arrive aussi à bouger facilement ses jambes pourrait indiquer presque une saison de vie avant de la trouver sur cette plage. Ils avaient donc un peu de temps pour la voir grandir, parler, marcher. Cette dernière image le fit sourire, il la voyait gambadant dans le palais, ne souhaitant prendre son bain, l’un de ses deux parents lui courrait après, un air sérieux sur le visage. Drew en sourit seul, ne rendant compte qu’on aurait pu le prendre pour un idiot s’il n’était point le roi.
Se réveillant de sa léthargie, le monarque de Ciend se concentra sur la conversation entre sa future femme et un menuisier de la ville. Il fut heureux qu’elle expose ainsi sa requête, mais ne put s’empêcher de jeter un rapide coup d’œil au ciel qui semblait s’obscurcir avec les minutes. Un orage approchait très certainement. Il soupira alors, en se rappelant que des tâches royales l’attendaient au palais après cette petite escapade. Il devait absolument trier la pile de courriers et répondre à certains. Son visage semblait agacé, non pas vis-à-vis de l’attitude du commerçant qui n’avait daigné lui adresser la parole mais pour la suite des événements. Serait-il un bon père ? Que dirait Leonna ? Devait-il lui cacher pour apaiser une peine certaine ? Il avait envie de la revoir pour se soulager, lui parler comme jadis, dans cette petite chambre du palais, en dehors des domestiques, sous les combles du château. Qu’était devenu lors refuge ? Il verrait pour l’y ramener et avoir une franche discussion.
Le monarque se rapprocha du comptoir, laissant ses songes de coté pour se concentrer davantage sur le berceau et les différents croquis. Il n’avait pas beaucoup de gout concernant le mobilier comme les robes des dames. Ainsi, il en prit un et l’analysa alors, le berceau lui plut alors, tout comme à Skein. Cela le fit sourire, il n’avait eu besoin de s’entretenir avec cette dernière pour avoir le même avis.
« Vos dessins m’ont conquis également, ce lit sera un merveilleux cadeau et plaira très certainement. Concernant le prix, j’aimerai savoir combien vous dois-je ? »
Du coin de l’œil, Drew observa sa compagne qui parcourait le reste de la boutique. Cherchait-elle un autre objet pour ses besoins ? Il n’osa demander, attendant la réponse du menuisier.
« Le prix, Majesté, il est bien difficile de négocier avec vous, c’est un honneur de m’occuper personnellement de cette commande… Mais puisque vous y tenez, ce berceau est vendu pour cent pièces environ. A régler lors de la livraison s’il vous convient et répond entièrement à vos attentes. »
« Très bien, le marché est conclus, bonne journée. »
L’artisan s’inclina légèrement, mais Drew était déjà retournée auprès de sa fiancée, lui prenant la main pour sortir de la boutique. Le soleil n’était plus au rendez-vous, mais il ne pleuvait pas encore. Il se laissa guider par Skein et reconnut bien rapidement la route du palais. Néanmoins, il freina la marche et écouta ses quelques paroles.
« J’ai hâte de la revoir, mais du travail m’attend au palais, je suis roi avant tout également. Ne veux-tu pas jeter un coup d’œil rapide aux couturiers, pour au moins trouver deux ou trois changes, le reste sera fait de tes propres mains et selon ton désir. »
Sans attendre de réponse, le monarque rebroussa chemin, et l’entraina dans des ruelles moins luxueuses avant de s’arrêter devant une enseigne. Il connaissait particulièrement bien la jeune fille y travaillant et rentra dans la boutique, un air enjoué sur le visage.
« Fiona, j’aurai besoin de tes services pour nous trouver quelques vêtements pour une petite fille qu’y a une saison ou moins. »
« Majesté, je suis surprise de vous revoir, je vais voir ce que mes commodes contiennent pour vous satisfaire comme toujours. »
Elle eut un petit sourire en coin, Drew lui fit un clin d’œil avant de se retourner vers la future Reine, son comportement était totalement changé, jamais il ne s’était baladé ainsi avec une femme en dehors de Leonna dans les ruelles de la capitale. Le peuple ne semblait faire attention, ce qui arrangeait le suzerain.
Quelques minutes s’étaient écoulées dans un silence bien dérangeant lorsque la jeune femme revint avec trois robes, une blanche, simple dont sa principale caractéristique était de pouvoir être portée la nuit, une bleu ciel un peu plus ouvragée, avec quelques dentelles et des bretelles, une dernière dans les tons violines. Drew les regarda, ne s’y connaissant guère, il préféra laisser sa compagne parler à sa place, lui tendant une bourse par la même occasion.
« Tu es meilleure dans cette matière. »
Il l’embrassa sur la joue avant de quitter la boutique et de déambulait dans les ruelles, ne s’éloignant point trop de la boutique. Un éclair déchira alors le ciel, sous son admiration, il aimait les colère divine. Néanmoins, il avait envie de rentrer au plus vite pour terminer sa lourde besogne et enfin profiter de sa famille sans aucun remord.
Skein Etheria
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Ven 13 Juin - 16:53
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Palais de Drew
Alors que j'espérai rentrer directement au palais, Drew me conduisit dans une autre ruelle jusqu'à l'atelier de Fiona. Je fis une légère moue à rencontrer encore une fois une des anciennes conquêtes de mon fiancé. Heureusement pour moi, mon amant entra directement dans le vif du sujet et la couturière parti chercher de quoi satisfaire les demandes du monarque. Quand elle revint enfin après de longues minutes de silence, mon bien-aimé observa quelques instants ce qu'elle nous proposai puis me confia une bourse remplie d'or avant de me donner carte blanche. Observant les différentes tenues, je trouvais les deux premières charmantes mais je n'appréciais guère la troisième qui jurerait avec notre petite Engel. Je signalai donc à Fiona "Les tons de cette tenue ne s'accordent pas avec la petite... N'auriez-vous pas plutôt quelque chose dans les tons couleur blé ou bien vert pastel?" "Bien sûr, je vais vous chercher ça." me répondit-elle avant de retourner vers le fond de la boutique.
Profitant de l'absence de Fiona, je revins un peu vers Drew et le pris tendrement dans mes bras pour lui susurrer à l'oreille "Pourrions-nous faire une promenade dans la cour du palais tout les trois une fois tes impératifs de Roi remplis?" Après quelques minutes, la couturière revint avec une robe pour bébé verte avec des broderies ors. Dés que je vis cette robe, je me dis que celle-ci serait parfaite pour Engel. Aussi, je ne discutai point le prix demander par l'ancienne conquête de Drew pour les deux premières tenues et cette dernière proposition qu'elle avait fait. Elle nous emballa le tout dans un papier kraft puis nous rentrâmes main dans la main.
Arrivés au palais, le valet de Drew nous attendait pour l'avertir que les conseillers étaient en train de le chercher pour régler des affaires urgentes. Embrassant langoureusement mon amant, je lui murmurai doucement "Je vais prendre soin de la petite... Nous ne quitterons pas ta chambre en ton absence et nous t'attendrons avec impatience." Laissant mon bien-aimé avec son valet, je parti retrouver Armèle qui avait trouvé refuge dans la chambre de l'ancienne Reine afin d'éviter à avoir à justifier la présence de cet enfant que nous lui avions confié. La remerciant pour son aide, je la laissai retourner à ses tâches quotidiennes tandis que je me rendis dans la chambre du Roi.
Notre petite venait de manger quand je l'avais récupérée et il ne fallut guère longtemps avant qu'elle ne s'endorme dans mes bras. La déposant dans le lit que je lui avais improvisé la veille puis allai demander du matériel de couture, des tissus et de la laine cardée. On m'apporta tout le nécessaire et me mis au travail afin de réaliser une peluche pour Engel mais il me fallu plusieurs heures pour obtenir le résultat que je souhaitai. Une fois ma tâche finie, j'avais réalisé une peluche moelleuse en forme de papillon aux couleurs de l'arc-en-ciel.
Une fois Engel réveillée, je la pris dans mes bras et lui offrit le résultat de mon dur labeur. Puissant des cris de joie, elle agita son nouveau doudou avant de le mettre dans sa bouche. Lorsque Drew arriva, j'étais en train d'essayer de retirer la peluche de sa bouche. "Tout s'est bien passé? Engel a l'air d'aimer la peluche que je lui ai fait mais elle ne veut pas la retirer de sa bouche. Tu auras peut-être plus de chance que moi." lui expliquai-je en lui confiant la petite. Bien sûr, son père n'eut aucune difficulté à l'arrêter de mettre en bouche le papillon en tissus. Maintenant que ce problème était réglé, nous partîmes nous promenner dans la cours du palais et décidâmes de profiter du reste de la journée en famille.
Drew Dograg
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Sujet: Re: [Chaü An 6, +18 - Terminé] Quand les ennuis commencent Dim 15 Juin - 16:41
Quand les ennuis commencent
Drew, Skein - Palais de Drew
Le monarque était revenu, sa compagne n’ayant toujours pas choisi les tenues pour leur petite fille adoptive. Il contempla alors la boutique avant de la prendre dans ses bras lorsqu’elle s’était rapprochée. Il sourit à sa demande et lui souffla sa réponse également pour ne point être entendu par la couturière.
« Tes désirs seront des ordres, nous irons en fin d’après-midi, elle a aussi besoin d’air frais cette petite. »
Drew lui caressa alors la joue, mais fut surpris par la couturière qui revint alors, n’ayant le temps de lui donner un frais baiser sur les lèvres, la tentation le démangeait cependant. Le monarque s’approcha alors des robes pour les examiner, certes il n’était point un expert pour les choisir, mais il eut un coup de cœur, la couleur verte s’allierait à merveille avec la chevelure de l’enfant, même si celle-ci ressemblait plus à un duvet que des vraies cheveux. Néanmoins, quand il fut question de prix, le suzerain préféra se retirer. Sa femme devait apprendre à se débrouiller sans qu’il intervienne, de toute manière l’argent, il ne le comptait pas réellement lors de ses dépenses personnelles. C’était une autre histoire pour celle du royaume, examinant avec attention chaque pièce sortant du coffre. Il les avait remplis en prévision d’une guerre, ce n’était le moment de les vider dans des broutilles.
Le retour au palais fut silencieux pour les deux amants, moins pour le peuple qui reculait sur leur passage, avec un mélange d’admiration et d’incompréhension. Néanmoins, comme redouté, des affaires urgentes avaient besoin d’être réglées. Il en fut désolé pour Skein, bien que le travail l’attende, cela en rajoutait un peu. Lui donnant un baiser devant la porte de leur appartement, il sourit à son affirmation.
« Merci de m’écouter, dans l’antichambre, il y a un petit balcon si vous souhaitez prendre l’air avant mon retour. Prends soin d’elle. Je ferai au plus vite. »
Drew suivit alors son valet, anxieux de connaitre ce problème urgent. En entrant dans la salle, il n’y avait que peu de conseiller, mais surtout un coursier et un avocat. Les sourcils du monarque se froncèrent ayant peur du pire. Son premier conseiller n’était d’ailleurs là, étrange. L’avait-on prévenu ? Surement, mais il n’avait eu le temps de se libérer. Perplexe, le souverain prit place, donnant ainsi la parole au conseiller des affaires étrangères.
« Majesté, une curieuse lettre nous a été apportée de la part du corps funéraire. Ils ont trouvé l’enveloppe dans les sacoches de la Reine. Elle est troublante à vrai dire. »
Drew arqua alors un sourcil, il savait ce que disait cette lettre. Mettant son masque, il prit une mine attristée, prêt à fondre en larme.
« Lisez la donc… »
Sa voix était terne, morose, il pourrait en vieillissant se reconvertir en acteur de théâtre sans trop de difficulté. Le conseiller prit alors cette dernière qui comportait le cachet de la reine d’oshury.
« Puisque vous insistez, voici les quelques lignes de cette lettre fort courte. La trahison est un crime, l’amour également. Mais la vengeance est un met se dégustant, apprenant alors à savourer les moindres aromes. Votre femme a péri par votre faute, votre peuple également. C’est tout ce que cette missive contient, elle est signée d’Elia en personne, Altesse. »
Drew eut un léger sourire durant la lecture qu’il avait rapidement réprimé pour ne point se sentir coupable. Aenima avait fait un travail magnifique, il n’oublierait point de la récompenser pour cela. Son plan était en marche.
« C’est la guerre que ce peuple cherche, je ne connais la raison de sa vengeance. Et je m’en moque bien. Nous avons perdu une Reine de grande valeur, et j’ai dû ouvrir mon cœur à nouveau pour ne point laisser cette couronne sans héritier. Puisqu’ils souhaitent la guerre, nous la préparerons, l’heure a sonné, la raison a été donnée ! »
L’entourage du monarque connaissait fort bien ses envies de conquêtes sans en comprendre la raison. Oshury n’offrait grand-chose, juste des minerais précieux pour le forgement des armes, armures et instruments… Cependant, personne n’osa l’interroger. Drew se leva, un air presque triomphant sur le visage. La journée se concluait sur une note positive, ses esprits guerriers s’enclencheraient avec les jours.
« Majesté, réfléchissez aux conséquences de vos actes, nous ne pouvons rentrer en guerre sans vous avoir marié ou enterré l’ancienne Reine. »
Drew s’esclaffa alors, perturbant l’assemblée qui le fixait avec des yeux rivés. Etait-il fou ? Les apparences le laissaient croire.
« La Reine sera enterrée, une autre sacrée, n’ayez crainte, nous en rediscuterons très prochainement. Bonne soirée Messieurs. »
Le monarque de Ciend ne revint de suite vers ses appartements, il bifurqua plutôt vers son antre personnel, cachant ainsi la lettre d’Aenima, et tout acte la concernant. Le feu flamba, l’illustre personnage prit place dans un fauteuil et s’endormit.
Quatre heures étaient passées lorsque Drew reprit ses esprits, la pièce était plongée dans le noir, il avait oublié Skein. Presque affolé, il tenta de réduire son masque, mais ne montra aucun signe de victoire envers la nation du feu. Remontant dans sa chambre, il découvrit, baigné dans les leurs orangés les deux femmes. S’approchant doucement, il posa sa tête sur l’épaule de la jeune femme pour admirer l’enfant mangeant son nouveau jouet. Fort bien réussi, Skein avait réellement des doigts de fée. Prenant le nourrisson, il fut déstabilisé par la question de sa future épouse, il balbutia alors.
« Très bien passé, une broutille au final, ils auraient pu le régler sans ma présence. »
Les traits du visage du monarque se durcirent alors et il éleva la voix envers la petite qui pialait joyeusement.
« Engel, arrête de suite, on ne met pas à la bouche tout ce qu’on touche. »
La petit se stoppa nette et se mit à pleurer. Drew la regarda, elle avait lâcha la peluche qu’il lui prit alors pour la poser sur le lit avant de la calmer doucement. Il avait encore du chemin à faire avant de se montrer autoritaire sans l’effrayer.
La famille se dirigea alors vers les jardins privés, Drew garda la petite dans les bras qui maintenant s’amusait avec la chaine que son père portait. Néanmoins, il eut le courage de la lui retirer et lui attacha alors au cou, pour qu’elle ne la perde. Ces deux jours furent remplis de rebondissements, d’erreurs et de tâches du passé. Etait-ce cela la vie ?
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